Feel It

Ils ne se sont même pas croisés à l'aéroport, Ugo a posé son regard sur lui pour la première fois en arrivant devant les premiers arrivés, à la base, il a juste vu un homme avec un t-shirt très moulant et aux muscles saillants. Le truc, c'est qu'il a croisé son regard et qu'il est tombé sous son charme en quelques secondes. Ses doigts ont d'eux-mêmes frotté la marque sur son poignet sans qu'il ne puisse rien contrôler, comme à chaque fois qu'il est sous pression ou gêné. Son cœur est peut-être à prendre et toujours un peu chamboulé par son récent divorce, mais il ne s'attendait pas vraiment à ce qu'il soit prêt à aimer quelqu'un aussi rapidement...

Ugo a vite dû reprendre ses esprits, d'abord en apprenant les conditions de vie qu'ils auraient sur le camp, et ensuite en apprenant que la première épreuve avait lieu de suite. Ce serait mentir de dire qu'il n'a pas passé toute la première partie du parcours du combattant à garder un œil sur Freddy, parce qu'il a été devant lui à partir du sable à déblayer. Il ne pensait pas que sa blessure serait grave, en tapotant sa bonne épaule avant d'attaquer les cordes. Maintenant il s'en veut énormément de ne pas être resté avec lui pour l'aider, même si ça restait une course...

Il a grincé des dents en apprenant pour la fin rapide du parcours de Freddy dès le premier jour, ce n'est pas comme ça qu'il comptait se confronter aux meilleurs... Et en fait, il s'est confronté à la crème de la crème des losers, sur son île paumée, où il a juste pu se poser des questions sur ce qu'il a pu ressentir pour le plus jeune.. Ugo a vraiment profité de son somme dans l'avion en rentrant en France, c'était vraiment hors de question d'apercevoir une nouvelle fois son île infernale.

Et il revoit Freddy pour le live, pas en direct. Ugo ne peut pas bien expliquer ce qu'il a ressenti, mais c'était exactement la même chose que quand il a croisé son regard pour la première fois. Il est tombé sous le charme et il ne sait pas comment expliquer ça, il a juste succombé sans chercher à lutter ne serait-ce qu'une seule seconde.

Ils partagent la même loge. C'est dur, très dur. Ugo a compris ce que tout ça signifiait entre-temps, et il n'est pas sûr que Freddy y ait vraiment réfléchi, vu qu'il n'avait pas l'air de flancher quand ils se sont vus pour la première fois. Namadia et Jade passent de temps en temps pour prendre des nouvelles (et alimenter instagram...), et Ugo regrette presque d'avoir à dire que c'est ce qui le sauve d'hurler à Freddy que c'est son âme soeur et qu'il ne peut pas arrêter de penser à sa marque sur son poignet et son regard. Sam passe aussi pour gratter des autographes, et Ugo se demande s'il n'est pas devenu son nouveau Teheiura, ce qu'il ne souhaite absolument pas.

Une fois qu'ils ont fini d'enregistrer le faux direct, ils se retrouvent une nouvelle fois seuls dans la loge, et c'est toujours aussi étrange entre-eux, Freddy lui posant tout un tas de questions et lui essayant de répondre sans trop rougir. Pas facile du tout. Il commence à se faire tard, Christelle et Alexandra veulent les traîner pour aller boire un verre avant de partir, et il ne va très clairement pas dire non à une bonne bière pour essayer de se changer les idées, que ce soit de la triche ou du fait que Freddy est l'homme que la vie lui a désigné...

Ugo boit plus qu'une bière... Il va mettre ça sur le dos de Maxime. Il pourrait difficilement faire autre chose que de le blâmer pour le toast de trop sur son parcours ''légendaire''. Il se retrouve avec le bras de Freddy pour le ramener à sa chambre d'hôtel, et c'est sûr qu'il ne dit pas non à ses bras forts (ou plutôt celui qui tient encore le coup).

C'est l'alcool, en partie, parce que c'est surtout sa frustration sexuelle et son impatience qui le font embrasser Freddy contre le mur de sa chambre une fois que la porte est fermée. Il se fout de tout dorénavant, il n'y a personne autour d'eux et Freddy ne peut plus nier et prétendre qu'ils ne se connaissent pas. Il peut lire autant de désir que de doute dans les yeux de Freddy quand il arrive à se déloger de ce baiser surprise.

''Quand est-ce que l'on comptait se l'avouer ?'' Ce n'est pas plus haut qu'un murmure contre les lèvres qu'il ne peut arrêter de Freddy, mais Ugo a besoin d'avoir ce moment avec lui, il a besoin d'être sûr qu'il n'est pas le seul à ressentir tout ça

''Je ne pensais pas que... Tu sais...'' Freddy détourne vite son regard, même si ses bras forts sont toujours autour de lui

''Que je suis bi ? C'est la raison de mon divorce.'' Et de la garde alternée de Lou...

''Non, que tu voulais de moi dans ta vie plutôt.''

''Je ne pensais pas que j'arriverais à faire autant rougir le grand Freddy.''

''Vraiment ?''

Ugo regrette ses mots, parce que même avec un bras en loque, Freddy réussit quand même à le porter et le déposer sur le lit. Les rideaux ne sont pas tirés et la lune est la seule source de lumière dans la chambre, mais il peut quand même voir toute la fougue dans les yeux du nordiste. C'est sûrement une bonne chose qu'il ne l'ait pas embrassé dans la loge comme il l'avait envisagé à la base, un peu plus traumatiser Sam n'aurait pas été une bonne idée...

La prochaine chose qu'il sait, c'est que Freddy lui révèle enfin ses muscles impressionnants, son t-shirt finissant jeté contre le mur. Et dire qu'il aurait pu avoir tout ça sur l'île, s'ils avaient tous les deux eu plus de chance... Ugo ne sait pas bien quoi faire, alors il laisse l'expert diriger, même si ça veut dire avoir des lèvres sur son poignet et sentir des dents s'enfoncer dans sa chair. Pas sûr qu'il fera la même chose avec celle de Freddy, il n'est pas trop sang et morsure tribale.

Ugo est plutôt du genre à laisser traîner sa main le long des abdominaux parfaits de Freddy, pour sentir à quel point son âme sœur est l'incarnation de la perfection. Et dire qu'il était encore marié en début d'année, il ne veut plus regretter maintenant, pas quand mister Boucher va lui montrer l'étendue de ses talents... Mais d'abord, il vaudrait mieux qu'ils retirent leurs baskets avant de saloper le drap et les couvertures, il est quand même censé dormir ici à la base.

Freddy ne veut plus le lâcher maintenant, il le tient fermement, et ses lèvres se baladent sur sa mâchoire à raser, sur son cou déjà rouge de la beuverie et de sa gêne. Il n'aura pas qu'une seule marque sur son poignet, et celles sur sa gorge seront beaucoup plus dures à cacher... Ugo essaie de le sortir de son pantalon serré, mais Freddy est beaucoup plus joueur qu'il le pensait, et tel est pris qui croyait prendre, c'est sa veste qui le quitte, vite suivit par son t-shirt. Ex aequo.

Ugo réussit quand même à lui voler un nouveau baiser, les mains de Freddy glissant le long de ses côtes de nouveau protégées par des muscles et de la masse, certaines marques vont rester, mais ça ne pourra jamais être pire que les souvenirs impérissables de jours entiers à morfler sur l'île des bannis... Freddy gagne la bataille, son pantalon rejoignant les t-shirts partis trop tôt. D'accord, maintenant Ugo commence à paniquer, parce qu'il ne sait pas ce qu'il est censé faire ensuite, il n'a pas pensé à ça en sirotant sa bière de trop...

Freddy a l'air de comprendre, ou en tout cas d'avoir un peu plus d'expérience, parce qu'il laisse longuement ses doigts traîner le long de son dos, sans chercher à faire plus, à part le détendre. Sa langue danse avec la sienne, et c'est bon, c'est tellement délicieux et délicat... Ugo profite de ce moment d'inattention du plus jeune pour déboucler sa ceinture et lentement le sortir de son pantalon, il ne veut pas être le seul en boxer dans une chambre d'hôtel !

''Tu es un plus fin stratège que ce que je pensais...'' Le souffle de la voix excitante de Freddy s'heurte à sa gorge alors que ses dents retrouvent leur place sur une parcelle de peau encore intacte

''Il faut croire que j'ai appris des meilleurs...''

''Montre-moi tout ça...''

Freddy le plaque contre lui, ses mains gagnant une autre bataille pour le sortir de son boxer, ses dents obtenant un autre trophée. D'accord, Ugo peut aussi montrer ce qu'il sait faire, même si ça veut dire glisser ses doigts abîmés sur le corps parfait de Freddy, pour glisser sous son boxer et sentir à quel point il veut de lui... Il tient à lui, et il dépasse ses propres limites pour lui.

''Hm Ugo...'' Freddy gémit contre son oreille, et c'est sûrement le son le plus érotique qu'il lui ait été donner d'entendre, parce que même son érection ne reste pas insensible à ça

''Dis-moi ce que tu veux Freddy...''

''Si j'avais du lubrifiant sur moi, je te répondrais te baiser toute la nuit, mais pour l'instant, laisse-moi prendre soin de toi, petit phoenix...''

Ugo a un sourire en coin quand Freddy le dépose sur les oreillers, ses doigts faisant glisser son boxer pour libérer son érection solitaire. Il dit au revoir à la langue de Freddy qui pouvait faire craquer la sienne, et bonjour à la langue qui va vraiment le faire craquer s'il continue de la glisser sur ses parties sensibles de cette façon...C'est à son tour de gémir comme un idiot, de ne pas pouvoir retenir ses petits bruits... Ouais, il doit sûrement avoir l'air ridicule, à remuer comme ça sur le lit pendant que la bouche de Freddy fait des miracles pour le désinhiber...

Un oreiller vient cacher le désastre qu'est son visage quand Ugo arrive enfin à en attraper un, il a essayé de ne pas craquer trop rapidement, mais Freddy est juste beaucoup trop doué pour qu'il puisse faire autre chose que d'abîmer ses cordes vocales en sentant son orgasme le dépasser...

''Alors j'ai trouvé le point faible du héros de la saison ?''

''Laisse-moi trouver le tien et après on déclarera le status quo...''

Ugo prend sur lui pour se redresser, pour pouvoir finir ce qu'il avait commencé. Ses doigts retrouvent leur place sur l'érection imposante de Freddy, et apparemment il fait les choses correctement pour une première fois, parce qu'il réussit à perturber le stoic Freddy. Au moins, il a eu une victoire ce soir !

Ugo n'ose pas imaginer leur tête au réveil, mais pour l'instant il préfère profiter de la présence de son âme sœur allongé avec lui dans le lit de cette chambre d'hôtel, être solidement ancré entre ses bras forts lui va très bien...

Fin