7. Donner plus 🔥

SOREN

Talia rentra la tête dans ses épaules quand mon éclat de voix résonna dans la villa. Elle ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais mon regard l'arrêta. Comment pouvait-elle prendre SA défense ? Je tapai du plat de ma main sur la table en poussant un grognement de rage. Je me bondis de ma chaise et filai dans le couloir. Je savais où trouver mon chef de campagne pour lui faire la peau moi-même.

_ Soren ! me rappela Talia, en vain.

Une conversation s'imposait visiblement. Il dirigeait assez ma vie sans en rajouter une couche n'est-ce pas ? Je poussai la porte de mon bureau et trouvai mon chef de campagne penché sur l'immense table qui me servait de présentoir en quelque sorte. Il y avait beaucoup de papiers sur cette table, des plannings, des discours. Je la rangeai rarement ayant ce besoin de tout définir avant l'heure. D'avoir une vue d'ensemble.

Benson pivota lentement vers moi, habillé de son costume habituel cintré et taillé, d'une couleur plutôt passe-partout. Il était un peu plus vieux que moi, avait déjà géré la campagne de certains gouverneurs et même un Président des États-Unis. Il était donc plus que compétent dans sa matière, voire même trop. Il avait des cheveux grisonnants et des yeux bleus, froids la plupart du temps.

_ Tu m'expliques ça ? crachai-je en lui montrant mon créneau libre le jour avant mon débat.

_ Plaît-il ? marmonna-t-il en jetant à peine un coup d'œil à mon agenda.

_ Pourquoi mon créneau est-il libre, Benson ? Tu sais très bien qu'avant un débat, je suis toujours avec eux.

_ Essayons quelque chose de nouveau, proposa-t-il.

Je le fusillai du regard.

_ A quoi joues-tu ? grognai-je. Tu sais très bien que j'ai besoin de me détendre le jour avant un débat. Quel qu'il soit. De quel droit oses-tu supprimer mes rendez-vous personnels ?

Benson soupira et reposa le papier qu'il était en train de lire. Ce n'était pas le moment de m'énerver sur certains points et j'avais assez de concessions de ce côté-ci de ma vie pour que Benson en rajoute une couche de cette façon.

_ Tu n'as pas besoin de te divertir la veille d'un débat, remarqua Benson. J'ai besoin que tu sois concentré.

_ C'est ma façon de me concentrer, rétorquai-je, férocement. C'est ma façon de décompresser et d'avoir confiance en moi. Comment peux-tu seulement penser que c'est pour une raison aussi triviale que de me divertir ?

Benson se frotta la nuque et tapota de ses doigts le bord de ma grande table. J'attendais. J'attendais encore qu'il présente ses excuses, qu'il me dise qu'il faisait ça pour mon bien. Seulement, ce n'était jamais ça. C'était pour la campagne. Pour ma réussite. Je devais réussir pour aider d'autres personnes que moi-même. Penser à moi serait égoïste à ce stade. Si je ne pouvais pas avoir mon havre de paix dans cette putain de campagne, je serais incapable de devenir gouverneur et il ne le comprenait pas.

_ C'est dangereux, admit Benson après une dizaine de secondes de silence.

Je tiquai.

_ Ne recommence pas je t'en prie, crachai-je. Cette discussion est aussi vieille que ta présence avec moi. Ne crois-tu pas qu'il est temps d'utiliser les moyens qu'on a pour rester discret sur ça ?

_ Il ne s'agit plus d'être discret, Soren, rétorqua Benson. Tu te rends compte que certains de tes alliés me demandent si tu as pris une décision pour la suite ?

_ La suite de quoi Benson ? grondai-je, mauvais et énervé par toutes ces hypothèses. Je ne suis pas encore Gouverneur, pourquoi penserais-je à la maison Blanche ?

_ Parce que c'est censé être ton but, Soren. Tes adversaires ne font pas le poids face à toi pour cette élection. Imagine ce que tu pourrais faire si tu devenais –

_ Assez, l'interrompis-je en levant une main. J'ai fait assez de concessions dans cette vie pour que tu sois rassuré. Savoir mes secrets ne te donne pas le droit de m'ordonner des choses. Encore moins de les gérer pour moi.

_ Tu me payes pour ça ! s'écria Benson.

Je reculai et levai une main pour ne pas en entendre plus. Je réservai mon créneau et envoyai un rapide SMS aux intéressés. Il fallait que je les voie avant le débat. Ce n'était pas négociable. Je ne laissai pas le temps à Benson d'en rajouter une couche. Oui, c'était dangereux. Oui, nous devions faire attention. Et alors ? Nous le faisions depuis plus d'années que je ne pouvais en compter, bien avant que je sois Maire ou que j'ai une certaine image. L'armée n'effaçait pas tout et encore moins les sentiments des gens.

Et elle créait beaucoup plus de traumatismes que nous pouvions en guérir.

Je n'adressai la parole à personne ce jour-là et encore moins le lendemain. Le débat était mercredi et j'avais bossé sur mon discours pendant deux jours. Tout tournait autour du changement climatique et des droits des immigrants. Je ne devais pas me tromper sur les chiffres, je ne devais pas paraître flou dans mes explications. Je devais me sentir prêt pour délivrer un débat de qualité.

Je pris une longue inspiration et regardai par la fenêtre tintée de la voiture dans laquelle je faisais mes trajets habituels. Il faisait rarement jour quand j'allais les voir, mais visiblement, nous étions sur de nouvelles habitudes n'est-ce pas ?

Je remontai ma capuche quand mon chauffeur, Galen, se gara tranquillement dans une rue vide de passage. Nous avions choisi cet endroit pour leur vie commune pour la simple et bonne raison que ce n'était pas si loin que ça de Beverly Hills et qu'en plus, c'était une petite banlieue tranquille et sécurisée.

_ Merci Galen, soufflai-je.

_ Avec plaisir, Monsieur Moore.

Il ouvrit la sécurité des portières et je me faufilai à l'extérieur, le visage bas et mon pull cachant mon visage. Je pris l'escalier de secours, le grimpai jusqu'à la première issue de secours et entrai dans l'immeuble. Je fis attention à ce que personne ne soit dans l'ascenseur et y glissai ma clé pour monter jusqu'au penthouse.

Je ne retirai ma capuche que lorsque je fus en face de la porte d'entrée à l'intérieur du vestibule qui menait à l'appartement du dernier étage qui était en fait un magnifique loft. Je fis tourner la clé dans la serrure et pénétrai dans mon havre de paix. Mes épaules, tendues jusque-là, s'affaissèrent tandis que je réapprenais à respirer. Les plantes et l'odeur légère de vanille et de jasmin me firent du bien.

Je me sentais à la maison ici, bien plus qu'à la villa de Beverly Hills. Je retirai mes chaussures et mes chaussettes. Enfin, le pull suivit et je le déposai sur un des fauteuils confortables qui assemblaient le salon de cet appartement.

Je frottai mon t-shirt pour le défroisser un peu et ajustai le jogging que je portais. Ça n'avait rien d'une grande classe et si Kai me voyait il aurait sûrement ma peau, mais j'aimais bien passer inaperçu.

_ Les garçons ? appelai-je, ne les voyant pas.

J'eus peur qu'ils aient prévu autre chose à cause de l'annulation de Benson, mais des rires me parvinrent de l'étage. Je grimpai les escaliers rapidement, mon sourire crevant déjà les plafonds. Cela faisait plus d'une semaine que je ne les avais pas vus et ils me manquaient atrocement.

J'aperçus quelques fringues en boule à côté du lit, les draps étaient défaits eux aussi. Je poussai doucement la porte de la salle de bain et aperçus deux corps pressés l'un contre l'autre sous une eau bouillante. La buée rendait floue cette scène, mais je pouvais distinguer avec précision les deux hommes. De doux sons sortaient de la douche, me tirant un frisson de plaisir. J'appuyai mon dos contre la porte, fermant la salle de bain, nous coupant du monde.

Une main s'appuya sur la vitre et laissa une trace glissante. Ma tête heurta le mur derrière moi et je dus me retenir de m'approcher pour savourer la texture des peaux qui se frottaient l'une contre l'autre à présent.

Je reconnus les gémissements de Levi avant d'entendre les murmures d'Ezra à son partenaire. Levi se courba un peu plus en avant quand Ezra le pénétra lentement. La façon dont le corps d'Ezra recouvrait celui de l'autre était impressionnante et fascinante. J'adorais voir leur corps s'unir de cette façon. Comme si l'un devenait le bouclier de l'autre d'une manière tout aussi intime que sexuelle. Ce n'était pas par pure envie et désir que je le disais, je trouvais que voir deux hommes faire l'amour avait une signification particulière, tout comme n'importe quel autre couple. Il y avait quelque chose de plus animal quand c'était deux hommes.

Mes deux hommes.

Je glissai une main dans mon jogging, empoignant mon sexe déjà gorgé de sang. Je grognai et un rire s'échappa de la douche.

_ Soren ? haleta Levi.

_ On a un spectateur, minauda Ezra d'une voix rauque. Donnons-lui un beau spectacle.

Ezra dut faire quelque chose à Levi, car ce dernier poussa un léger cri de douleur avant de gémir. Je frémis à mon tour, ne m'annonçant même pas. Ezra se fit un plaisir de prendre Levi à sa façon, en lui montrant à quel point le désir de l'autre était important. Que rien n'était formel, que tout devait être charnel. Je jouis dans mon caleçon sans cérémonie et grognai en même temps que Levi. Ezra le suivit quelques secondes plus tard en le plaquant contre lui de façon étroite.

Je n'eus pas le temps de faire un commentaire salace que déjà, la porte de la douche s'ouvrait sur les garçons. Je fus débarrassé de mes vêtements sans aucune protestation et on m'embarqua pour une nouvelle douche plutôt exotique.

Deux heures plus tard, nous étions tous allongés dans le lit, nu et encore légèrement essoufflé. Levi traçait des lignes imaginaires sur mon dos, les sourcils légèrement froncés. Ezra lui me laissait écouter les battements réguliers de son cœur, mon oreille collée contre son torse légèrement poilu. Ma main était soulevée par ses respirations lentes, preuve qu'il n'allait pas tarder à s'endormir. Levi qui était de l'autre côté de lui et qui atteignait quand même mon dos, lui jeta un coup d'œil. Nous étions allongés sur les bras d'Ezra, profitant de son corps chaud et musclé. Ce corps qui me faisait me sentir chez moi, malgré toutes les épreuves qu'il avait traversées.

Toute ma vie, j'aurais aimé pouvoir être à ses côtés, tout comme aux côtés de Levi. Vous connaissiez malheureusement les destins de chacun et le mien n'avait aidé aucun de deux hommes dans ce lit.

Pourtant, égoïste comme j'étais, je continuais de réclamer ces moments à nous.

Je continuais de m'approprier ces deux âmes que j'aimais tant, peut-être trop. Et ils me laissaient faire.

_ Levi ? soufflai-je, sentant qu'il voulait parler.

_ C'est rien, soupira-t-il en frottant son nez contre le torse d'Ezra.

Ce dernier grogna et s'agita. Il finit par faire un petit bruit de sommeil et roula contre moi, m'obligeant à me redresser sur un coude. Il enfouit son nez contre la peau de mon flanc, sa main s'agrippant à ma hanche. Ezra était comme ça, il s'accrochait aux gens avec qui il dormait. J'aurais aimé que ça ne concerne que Levi et moi, mais c'était loin d'être le cas. D'où le fait qu'il était souvent celui qui dormait tout seul pendant les soirées ou les weekends. Hormis quand Levi y était. Et j'avouais facilement que je préférais quand ils bougeaient tous les deux, même si cela m'excluait d'office.

_ Dis-moi, insistai-je en caressant les cheveux d'Ezra.

Levi avait un corps magnifique à mes yeux, même s'il avait encore quelques difficultés à l'accepter pleinement. Ce n'était pas faute de lui répéter qu'il était beau et pas que physiquement. C'était aussi un travail dans la tête que je tentais d'aborder souvent avec ma propre personne, je l'avouais. Je fis descendre mon regard sur ses épaules fines, mais musclées, puis son torse sculpté, ses hanches étroites, son sexe long et au repos sur sa cuisse, attirant le regard sur la minceur de ses jambes galbées. Il tortilla ses pieds et finit par pousser un soupir.

_ Arrête de mater, gronda-t-il. Pervers.

Je haussai un sourcil. Il fit la moue de sa bouche pleine et je ris. Ezra grogna contre ma peau et il gigota ses hanches, frottant son sexe contre ma cuisse.

_ C'est toi que je mate et c'est lui qui réagit. Quelle idée ! marmonnai-je en pressant le sexe d'Ezra entre mes cuisses fermes.

Il gémit doucement avant de rouler sur le dos, ouvrant un œil sur moi puis sur Levi. Il avala bruyamment et je crus comprendre qu'il avait la bouche un peu pâteuse au son qu'il fit.

_ Il n'a pas aimé la façon cavalière d'annuler de Benson. Tu sais en utilisant la messagerie que cet idiot nous impose pour communiquer avec toi, débita Ezra.

Je me mordis la lèvre et Levi exécuta un geste de fuite, mais je le retins par la hanche tandis qu'Ezra le retenait par la main.

_ On a dit pas de mensonge, mon chéri, souffla le plus sage de nous trois.

_ On a dit pas d'engagement aussi, rétorqua Levi, conscient qu'il revenait sur des sujets sensibles.

_ Allonge-toi avec nous, Vi, soufflai-je.

Il s'exécuta un peu à contrecœur et finit par poser sa tête de nouveau sur le torse d'Ezra. Je pris une profonde inspiration et m'installai en tailleur en face d'eux, nu comme un vers, me demandant ce que j'allais bien trouver comme nouvelle excuse pour pardonner le comportement de Benson. Je savais qu'Ezra n'était pas son plus grand fan et Levi en avait peur.

Tout simplement parce que Benson serait capable de mettre un terme à ce que nous avions tous les trois, si je pouvais qualifier ça de relation (extraconjugale). Levi le voyait comme ça, Ezra pas du tout. Pour ma part, j'essayais de ne pas trop y réfléchir. Ce que j'avais avec Talia relevait plus d'un échange de bons procédés. Je lui donnais la figure politique que ses parents voulaient et elle me proposait l'image d'une femme parfaite. Elle me soutenait et au-delà du fait que nous étions mariés par intérêt économique et politique, nous étions devenus amis. Elle était au courant pour Ezra et Levi. Elle les appréciait et si Ezra s'entendait très bien avec elle, Levi était jaloux malgré lui.

Jaloux qu'elle apparaisse sur ma vie publique.

Jaloux qu'elle puisse avoir des rendez-vous normaux avec moi, qu'elle puisse se balader à mon bras, qu'elle puisse avoir ce qu'il n'osait pas réclamer.

Ce qu'aucun de nous trois n'osait réclamer.

Parce que d'une certaine façon, ce serait définitif et nous ne savions pas de quoi demain serait fait.

Ezra avait eu un petit ami il y a quelques mois et ça n'avait pas fonctionné, on savait tous pourquoi, mais parfois il essayait. Comme pour se prouver quelque chose. Levi nous attendait, Ezra et moi, car nous étions les seuls à le comprendre vraiment et à l'accepter comme il était depuis le tout début. Et moi, je faisais traîner les choses pour les garder le plus longtemps possible avec moi.

J'avais cessé de culpabiliser il y a quelques semaines quand Ezra était lui-même venu me chercher tard, un soir. Que Benson l'avait presque foutu à la porte et que c'était Talia qui lui avait passé un savon pour avoir seulement osé le penser. Ezra n'aimait pas forcément être dépendant d'une autre personne, je le savais et je le comprenais. Talia m'avait aussi engueulé en pensant que j'avais forcé Ezra à venir s'excuser, sauf que j'avais surtout tout fait pour le laisser tenter sa chance avec quelqu'un d'autre.

D'une certaine façon, nous nous étions liés les uns aux autres et nous ne savions plus faire sans. Alors, quand Ezra trouvait quelqu'un une partie de moi se disait : laisse le faire, laisse-le trouver le vrai amour, un homme qui pourrait le prendre en charge.

Et l'autre partie se réveillait bien assez tôt pour me faire comprendre qu'Ezra était à nous et qu'il ne trouverait son bonheur qu'entre mes mains, qu'entre les mains de Levi. Disons qu'Ezra n'était juste pas dans les clichés et qu'il ne se considérait pas en couple avec deux autres personnes. J'avais tendance à penser que mon influence était différente sur Levi, mais je sentais qu'il était fragile en ce moment, qu'il réfléchissait aussi d'une certaine façon à ce qu'il pourrait trouver ailleurs, avec quelqu'un d'autre. Était-ce une bonne chose ? Je le savais, mais je ne voulais pas que ça se réalise.

_ Je ne savais pas que Benson se permettait ça, expliquai-je. Ça ne se reproduira pas, je vous le promets.

_ Ne fais pas de promesses que tu ne pourras pas tenir, Ren, m'arrêta Ezra en s'asseyant à son tour.

Il posa une main sur les miennes et les pressa. Je me sentis comme un con et un irresponsable et je détestai cette sensation. J'étais un homme qui prenait les choses en mains, pas qui se laissait faire par une personne tierce.

_ Nous ne te demandons rien.

_ Mais je veux vous donner plus, rétorquai-je, un peu véhément.

Levi me regarda avec de grands yeux plein d'espoir avant de se racler la gorge et de détourner son visage pour que je ne voie pas les sentiments qui l'habitaient.

_ Stop, stop, reprit Ezra en tirant sur le menton de Levi. Ce n'est pas le moment d'avoir cette conversation et on le sait tous aussi bien les uns que les autres. Tu as un débat important demain et nous sommes là pour te détendre et que tu te sentes prêt. Pas que tu te sentes plus mal.

_ Benson n'a pas le droit d'avoir ce pouvoir sur ta vie, grimaça Levi.

Ezra grogna et leva les yeux au ciel. Je me penchai pour embrasser sa joue de façon chaste. Il ne put retenir un sourire.

_ Il n'en a pas le droit. Ça n'était jamais arrivé jusque-là et ça n'arrivera plus. Il a tenté sa chance, ce sera la dernière fois.

Ezra soupira et se laissa retomber sur le lit, son sexe se balançant doucement sur sa cuisse. Levi s'agenouilla et se dressa sur ses bras, posant ses mains sur le torse d'Ezra qui souffla d'effort. Levi m'embrassa lentement d'abord, bougeant ses lèvres comme j'aimais sur les miennes. D'une façon qui me soufflait qu'il était à moi, qu'il me laissait les commandes et qu'il me faisait confiance.

Une façon qui me retournait le bide.

Je l'avais abandonné une fois, je ne supporterais pas de le faire une seconde fois.

Je me l'étais promis.

Je me redressai aussi et Levi suivit mon mouvement, glissant sa main sur ma nuque. Je grognai en serrant ma prise dans ses cheveux et inclinai sa tête pour que je puisse jouer avec sa langue comme je le voulais. Son gémissement tira un mouvement à ma queue et j'accentuai ma prise jusqu'à ce que Levi devienne malléable entre mes mains.

Ezra ne tarda pas à se joindre à nous.

Au petit matin, ce fut Levi qui m'accompagna à l'ascenseur, Ezra dormant encore du sommeil du juste. Je voulus fermer ma veste de jogging, mais Levi repoussa mes mains et le fit. Puis, il posa ses deux mains sur mon torse ferme et m'observa quelques secondes.

_ Tu es prêt, souffla-t-il. Tu vas le battre à son propre jeu.

Je sentis mon cœur se serrer. Que ce soit Ezra, Levi ou les deux en même temps, j'avais toujours droit à mon petit discours de motivation avant une présentation importante ou un débat comme aujourd'hui.

Avec tendresse, je caressai sa joue et il se lova contre ma paume. Mon cœur m'envoya une émotion que j'assimilai presque tout le temps à Levi. Cette émotion chaude et presque dégoulinante qui me rendait doux et parfois possessif, parce que je voulais que Levi continue de me faire ressentir ça.

_ Ne doute pas de moi, murmurai-je. Je vous ai toujours voulu et je vous aurais.

_ Ne gâche pas toute ta carrière juste parce que je suis dans une période difficile, grommela Levi en heurtant mon torse de son front.

J'enroulai ma main sur sa nuque et la pressai, embrassant par la même occasion le haut de sa tête.

_ Je veux être là pour toi. D'accord ? Je suis là pour toi, insistai-je. Et je serais là pour ton inauguration.

_ Tu n'aurais pas pu rester loin hein ? chouina Levi en tirant sur ma veste.

Je l'enlaçai avec force et le reculai pour l'embrasser fougueusement. Il était stressé avec l'ouverture de son nouveau restaurant et même si je le comprenais, je voulais qu'il soit fort et fier de lui.

_ Je ne manquerais cela pour rien au monde, dis-je, haletant contre sa bouche.

Il hocha la tête plusieurs fois. Je le cajolai un peu plus avant de partir pour me préparer. Levi agita sa main jusqu'à ce que les portes de l'ascenseur se referment sur moi.

J'enroulai mes bras sur mon torse, me promettant que Benson allait avoir ses pendules remises à l'heure. Je ne supportai pas quand Levi souffrait de notre situation et que cela le ramenait à ses vieux démons.

Je n'étais pas quelqu'un qui se laissait influencer et j'allais le rappeler à monchef de campagne. 

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Un nouveau PDV de Soren 😍😍 vous avez la réponse à certaines de vos interrogations 😎😎

Vous le trouvez comment pour l'instant notre politicien ? ❤️

PS : Vous verrez une petite flamme 🔥 sur le nom du pdv pour les chapitres chaaaaaauds 😍😍 ça annonce 🤣

Votre week-end se passe bien ? 🤭 Moi j'ai été faire un tour à la SPA et laissez moi vous dire que ce n'était pas une bonne expérience 😐🙄🙄😬

Des bisous. J'vous aime fort ❤️

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