41. Tu es sûr que ça passe ? 🔥
LEVI
J'étais en train de caresser Chef qui était roulé en boule sur mes jambes quand j'entendis le gloussement d'Ezra, suivit du petit cri d'Athena. Je relevai mon regard pour voir mon amoureuse se contorsionner pour atteindre un endroit de l'arbre à chat.
_ Tu es sûr que ça passe ? cria-t-elle à Ezra comme s'il était à l'autre bout de la pièce.
_ J'en suis sûr ! ricana-t-il en regardant les fesses d'Athena gigoter devant lui.
Je faillis recracher mon café et Chef me le fit payer en plantant ses griffes dans mes cuisses. Je couinai avant de rire après avoir avalé mon breuvage brûlant.
Athena se redressa, soufflant sur ses cheveux pour m'apercevoir à l'autre bout de la pièce.
_ Je vous avais dit que ce serait compliqué ! remarquai-je.
Ezra posa ses mains sur les hanches d'Athena le temps qu'elle se redresse complètement et en profita pour lui voler un baiser. Cette scène eut le don de me serrer un peu plus le cœur si cela pouvait être fait. Nous étions rentrés depuis une semaine de New York. Une semaine où Athena n'avait pas franchement quitté cet appartement, tout comme nous à vrai dire. Nous avions fait quelques courses, mais hormis ça nous passions notre temps entre la télévision, le lit et le canapé. Pour diverses activités qui impliquaient souvent que nous terminions tous nus les uns après les autres.
Athena acceptait étonnamment bien le fait de gérer deux hommes dans son lit. Ma retenue du début avait très vite été effacée quand elle nous avait dit qu'il fallait qu'on lui apprenne certaines choses. En fait, la seule chose qu'il avait fallu lui faire tester littéralement cette semaine avait été de pouvoir nous prendre tous les deux en même temps en elle. Comme j'étais convaincu qu'elle n'était pas prête pour une quelconque sodomie, nous avions tenté d'autres positions. L'une d'elles lui avait particulièrement plus, tout comme à Ezra qui ne cessait de réclamer qu'on recommence. Je n'aurais jamais deviné l'appétit sexuel d'Athena jusqu'à ce que je me rende compte qu'elle réagissait presque comme Ezra. Tant qu'on lui donnait du sexe, elle en réclamait, encore et encore.
L'alchimie qui s'était étendue entre nous durant cette dernière semaine me donnait des frissons et j'attendais encore malheureusement ce moment où Athena claquerait la porte parce que c'était trop.
Parce que nous étions trop.
Parce qu'elle avait juste voulu tester.
Parce que nous n'étions qu'une passade chez elle.
Mais ce moment n'arrivait pas.
Il n'arrivait pas et j'avais l'impression d'être littéralement tombé amoureux d'elle.
Comme j'aimais Ezra.
Comme j'aimais Soren.
D'un amour que je ne pourrais reprendre.
D'un amour qui m'avait volé une partie de moi, qui s'était fait une petite place dans mon cœur.
J'aimais sans limites et j'étais tombé amoureux d'Athena depuis quelques mois déjà.
_ J'ai réussi ! s'écria Athena.
Ezra tapa dans ses mains en riant et lui tendit la dernière balle à accrocher à la construction. Le grelot réveilla Chef qui bondit sur ses pattes et alla renifler la nouvelle tour du salon.
Je me levai et m'approchai, observant attentivement ce que mes amoureux avaient fait.
_ Ce n'est pas bancal ? soufflai-je inquiet.
Athena fit la moue et regarda l'arbre à chat tanguer quand Chef voulu sauter sur le grelot.
_ Pas du tout ! s'écria-t-elle.
Ezra se tapota le menton.
_ Normalement, il y avait des fixations au mur, admit-il.
Je le regardai avec horreur.
_ Pour qu'il l'arrache ? Non.
_ On rebouchera le trou dans le pire des cas, remarqua Athena.
_ Non. Laissons-le comme ça. J'éviterai que notre chat devienne un gros patapouf.
Athena leva les yeux au ciel avant de venir piquer mon café. Elle en but quelques gorgées avant de me le rendre. Athena s'était trouvé une fascination pour boire dans mon verre. Si au début, je n'aimais pas ça, à présent, j'y étais habitué.
Athena réclama à manger après cet effort monumental et elle vint m'aider à préparer pendant qu'Ezra rangeait le reste du chantier. Nous mangeâmes sur la terrasse, profitant de la douce chaleur de janvier. Nous étions déjà en janvier. Comme le temps passait vite.
_ Brackston veut que je passe le voir ce soir, maugréa Athena.
_ Dommage, soupira Ezra en caressant les cheveux de la jeune femme. J'avais des idées pour ce soir.
Athena bascula sa tête sur le bras d'Ezra et lui offrit un grand sourire en haussant ses sourcils, de façon aguicheuse.
_ Je peux décommander, dit-elle en se mordant la lèvre.
_ Bien sûr que non, les interrompis-je. Il faut que nous reprenions contact avec le monde extérieur. Nous allons survivre à une soirée sans notre petite perle, n'est-ce pas Ezra ?
Ce dernier fit la moue et Athena soupira.
_ Qui a besoin des gens à l'extérieur hein ? maugréa-t-elle en cachant son visage contre le torse d'Ezra.
_ Nous, remarquai-je. Arrêtons de croire que seul le sexe peut nous faire vivre.
_ Ce n'est pas le cas ? s'exclama Ezra.
Athena pouffa et s'étira un instant. Nos regards glissèrent sur elle et elle dut le sentir, car un petit sourire coquin s'étira sur ses lèvres.
Elle se leva et contourna la table pour me rejoindre du côté du banc, Ezra et elle s'étant installés sur la banquette. Je la regardai du coin de l'œil s'approcher lentement. J'aperçus Ezra se laisser aller sur la banquette, nous observant avec excitation et plaisir.
Athena grimpa debout sur le banc avant de placer ses deux pieds de chaque côté de mes hanches. Elle descendit lentement, ses mains sur mes épaules. Elle finit par s'agenouiller doucement, son bassin rencontrant le mien, ses fesses contre mon sexe.
_ Tu me vires de la maison ? murmura-t-elle avec une petite moue.
_ Tu es un monstre, soufflai-je en fermant mes yeux.
Son odeur était partout sur moi. Elle savait à quoi elle jouait cette petite coquine. Elle savait que j'étais aussi faible qu'eux. Mais elle savait aussi que Brackston débarquerait ici si elle n'allait pas à lui, alors elle irait quand même.
_ Tu ne veux pas que je reste ? minauda-t-elle en frottant son nez contre le mien.
_ Athena, la prévins-je.
Ses doigts glissèrent dans mes cheveux et je sentis sa bouche frôler la mienne. Je grognai et ouvris mes lèvres pour accueillir sa langue chaude. Elle m'offrit un très long baiser qui réussit à titiller mon érection sous mon jogging. Elle dut le sentir, car ses hanches roulèrent contre moi, accentuant l'effet de frottement contre mon sexe.
_ Je ne peux pas partir sans lui dire au revoir, chuchota-t-elle contre ma bouche avide.
Je glissai mes mains sur ses fesses et les pressai entre mes doigts ce qui la fit haleter.
_ À qui dois-tu dire au revoir hein ? grognai-je.
Sa main plongea entre nous et elle trouva facilement la barre de fer entre nous. Je pris une inspiration tremblante et rouvris mes yeux sur le visage d'Athena. Ses joues étaient rouges et ses pupilles dilatées.
_ Ezra, murmura mon amoureuse.
_ Je suis là, dit-il d'un ton haletant.
Je me penchai légèrement et le vit avachit sur la banquette, sa main ayant déjà glissé dans son jogging. Je sentis l'excitation grimper d'un niveau supplémentaire. Nous étions à l'abri de tout vis-à-vis et Ezra adorait faire l'amour sur cette terrasse, c'était sûrement son côté voyeur qui ressortait dans ces moments-là, et exhibitionniste.
_ Ne vous arrêtez pas, nous pria Ezra.
Athena sourit doucement et je lui rendis ce sourire. Elle se pencha de nouveau et s'empara de ma bouche. Je caressai son dos, tirant sur son t-shirt, mais ne le retirai pas. Il fallait juste que nous arrivions à lui enlever la seule culotte qu'elle avait. Athena se baladait en culotte et en t-shirt depuis une semaine. Nous, nous ne portions qu'un jogging ou un caleçon pour Ezra de temps en temps. Sinon, notre torse était un oreiller vivant pour notre amoureuse.
Je glissai ma main sous le t-shirt d'Athena et trouvai ses seins, lui tirant quelques gémissements en jouant avec ses tétons dressés.
_ Je n'aurais pas tenu jusqu'à ce soir, murmura-t-elle dans mon oreille.
_ Bon sang, grognai-je. Tu es aussi gourmande qu'Ezra.
_ Il faut croire que j'ai de la bonne nourriture sous la main, dit-elle en léchant mes lèvres.
Je la poussai à se remettre debout et elle couina doucement quand je lui retirai sa culotte de façon un peu cavalière.
_ Garde ton t-shirt, n'attrape pas froid, ricanai-je.
Athena regarda un instant autour d'elle et je la rassurai. Ezra se touchait lentement en nous regardant, se retenant d'aller trop vite, voulant faire monter le plaisir en même temps que nous. Athena s'agenouilla de nouveau sur le banc et j'espérai qu'elle n'allait pas avoir mal à son genou et à sa hanche.
_ On peut encore aller faire ça à l'intérieur, haletai-je entre deux baisers appuyés.
_ Non ! s'écrièrent Ezra et Athena.
Je ris et aidai Athena à sortir mon sexe de mon jogging.
_ C'est tellement bien de pouvoir le faire sans préservatif, haleta la jeune femme.
Depuis trois jours, nous avions décidé de nous en passer. Je faisais des tests régulièrement, tout comme Ezra. Athena en avait fait un, mais comme elle n'avait pas eu énormément de partenaires, nous avions décidé d'avancer la consommation. Ces résultats étaient arrivés tôt ce matin et elle n'avait rien, ce qui avait renouvelé l'accord tacite entre nous trois. Pas d'autres partenaires hormis nous trois. Ce qui avait soulevé le problème de Soren, mais qui n'avait pas été encore réglé.
_ Dépêche-toi, haletai-je.
Je sentis son sexe se refermer lentement sur le mien et lâchai un gros soupir de satisfaction dans son oreille.
_ Relève le t-shirt, souffla Ezra.
Je tirai le t-shirt d'Athena pour le remonter, l'agrippant elle en même temps. Elle gémit doucement quand mon sexe fut logé au fond d'elle, la remplissant. Ezra gémit doucement en voyant où mon sexe disparaissait et les fesses d'Athena qui commençaient à remonter. Quelques mouvements supplémentaires furent nécessaires pour qu'elle se sente en équilibre sur le banc et sur mon sexe.
Mon cerveau était en pause, concentré seulement sur cette caresse de velours, qui montait, descendait, encore et encore.
Le vent soufflait légèrement, assez pour décupler certaines sensations.
_ Vous êtes magnifiques, murmura Ezra, la voix hachée.
Athena était accrochée à ma nuque, son souffle s'accélérant dans mes oreilles. Quand je sentis son rythme légèrement faiblir, j'enroulai mes bras autour de son dos et me levai, la gardant contre moi pour ne pas perdre notre contact. D'un bras je balayai ce qui restait sur la table et la plaquai contre le bois de notre salon de jardin. Ses jambes s'enroulèrent autour de mes hanches et elle s'agrippa à la table avant de trouver la main d'Ezra. Ils s'accrochèrent l'un à l'autre pendant que je m'acharnai sur le corps d'Athena, le faisant mien de nouveau.
J'adorais faire ça.
J'adorais son corps.
J'adorais les sons qu'elle poussait.
J'adorais voir Ezra se pencher sur elle pour l'embrasser pendant qu'il se branlait en nous regardant.
_ Levi ! haleta Athena en resserrant sa prise sur mes hanches.
Je ressortis lentement de son sexe, me contenant, et contenant l'envie en moi. Je retournai en elle, très lentement, regardant mon sexe disparaître en elle.
_ Leviii, gémit Athena en tirant sur ma hanche.
_ J'adore être en toi, murmurai-je contre son ventre.
Elle s'accrocha à mes cheveux et voulut parler, mais Ezra enfonça sa langue dans sa bouche et je me remis à prendre Athena comme si c'était Ezra.
Sans compromis.
Sans rien pour m'arrêter.
Sans rien pour me retenir de déverser tout ce que je ressentais en elle.
Encore.
Et encore.
Cela faisait à peine une heure qu'Athena était partie et Ezra chouinait déjà. Je réussis à l'occuper un peu en le forçant à préparer à manger, ainsi que quelques pâtisseries pour Athena. Ce fut la seule excuse pour qu'il cesse de geindre.
Ezra releva son visage de son téléphone quand je sortis les muffins du four et je haussai un sourcil.
_ Soren veut passer, dit-il.
_ Pas dispo, marmonnai-je en évitant son regard.
_ Il insiste, ajouta Ezra.
Je fis la moue.
_ Nous avons dit à Athena, pas d'autres partenaires, remarquai-je.
_ Je le sais mon Levi. Tu connais Soren, il n'est pas patient, hormis si nous avons quelque chose à lui... proposer.
Je me figeai un instant, déglutissant sans montrer ma nervosité. Je savais déjà ce que voulait Ezra. Je le savais très bien parce qu'une partie de moi y avait pensé quand Soren nous avait avoué son secret. Du moins, l'identité de son secret. Qui était la jeune femme avec qui nous développions bien plus qu'une relation normale.
Si nous revenions vers Soren en lui disant qu'il fallait que nous nous protégions, il allait immédiatement comprendre. Nous ne l'avions pas vu depuis Noël, il devait se douter de ce qu'il s'était passé entre Athena et moi. Pour Ezra ? Je n'en savais rien. En tout cas, s'il ne le savait pas encore, il allait vite s'en rendre compte. Je ne voulais pas lui mentir, mais je ne savais pas si nous pouvions avancer certains pions sans en parler à Athena d'abord.
Soren lui avait brisé le cœur. Je le sentais quand elle le sous-entendait dans certaines phrases. Elle n'avait pas eu d'autres partenaires, hormis un idiot qui était aussi jeune qu'elle. Ça ne comptait pas vraiment. Et maintenant, elle nous avait nous deux. Nous n'étions pas des parangons de la sainteté. Du moins, pas pour le commun des mortels.
_ Athena doit passer en première sur ce coup-là, Ezra, soufflai-je. Sinon, elle ne nous fera plus confiance.
_ Sous-entends-tu que tu n'es pas contre mon idée ?
_ Quelle idée ? marmonnai-je en délogeant mes muffins de leur moule en silicones.
Ezra rit et s'approcha de moi en déposant son portable sur le comptoir de la cuisine. Il m'enlaça de ses bras, pressant son sexe contre mon cul. Il avait déjà un début d'érection cet idiot. Il devait fantasmer sur Soren, Athena, lui et moi dans un même lit.
Idiot. Idiot.
_ Dis-moi que tu n'y as pensé, chuchota-t-il d'une voix rauque.
Je soupirai et pivotai dans ses bras.
_ Ce serait mentir et je ne mens plus depuis longtemps, admis-je. Sauf qu'Athena a encore des sentiments pour lui, peu importe quels sentiments, il y a encore quelque chose. Et je ne suis pas sûr qu'elle soit prête pour ça.
_ Tu as vu comment elle est avec nous, Levi, remarqua Ezra.
_ Est-ce une raison pour pousser notre chance ? Et que crois-tu que Soren va dire ? Est-ce qu'il a eu des sentiments pour elle, lui ?
Ezra m'observa quelques secondes avant de sourire lentement.
_ Sincèrement ? Je crois qu'il a vécu ça comme une révélation, admit Ezra. Et je suis presque sûr qu'en tentant ça, on pourrait réunir deux personnes qui s'attendent depuis longtemps.
Je ne sus quoi répondre à ça.
Je ne savais pas ce que Soren avait ressenti pour Athena, même s'il avait toujours décrit cet épisode dans sa vie comme un renouveau. Comme un nouveau souffle. Comme un passage qui lui avait permis de reprendre pied dans toute la noirceur que l'armée avait laissée sur son âme.
Je voulais quand même placer Athena avant Soren. Nous attendions Soren depuis trop d'années et il savait que nous pouvions voir d'autres personnes.
_ C'est risqué, geignis-je. Et si on perdait les deux en faisant ça ?
Ezra pencha la tête, me faisant comprendre que ce ne serait pas le cas.
_ Je te jure que si ça plombe notre week-end tous les trois, je te fais la tête au carré, grognai-je.
Ezra bondit sur ses pieds en tapant dans ses mains comme un enfant heureux le soir de Noël.
_ Athena avant Soren, assenai-je. C'est compris ?
_ Promis !
Il me claqua un baiser pour sceller sa promesse.
Qu'étions-nous en train de faire ?
**
Une révélation qui se rapproche n'est ce pas ? 😎
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top