40. À trois la fête est plus cochonne 🔥
EZRA
Le cri d'Athena résonna et Levi éclata de rire à mes côtés, voyant notre pauvre petite perle sur la glace, moins dégourdie que tous les enfants réunis.
Sur ses patins, elle n'en menait pas large ; heureusement que Kai patinait divinement bien, l'empêchant de s'étaler devant tout New York. Nous y étions depuis la veille ; petit voyage organisé par moi-même pour fêter la Nouvelle Année et rien de mieux que cette ville pour profiter des fêtes de fin d'années.
J'aimais l'ambiance qui se dégageait de la ville, surtout qu'ici nous avions droit à de la neige et donc à la véritable magie de Noël, si tant est qu'on apprécie.
Les touristes se mêlaient à la foule des habitants au pied du Sapin de Rockefeller Center, là où la patinoire se trouvait, offrant de l'amusement à qui voulait faire un peu de glissade dans une ambiance festive. Nous avions passé la journée à nous promener, profitant de l'après Noël et des marchés offrant encore leur dose de magie et d'émerveillement. Nous avions l'habitude de venir ici, année après année avec les garçons, mais cette fois, Athena nous accompagnait et son expression valait toute cette marche et ces courbatures.
Je portai mon gobelet de thé brûlant à mes lèvres pour souffler dessus, observant le spectacle qu'offrait notre étoile, criant de peur à chaque fois qu'elle perdait le contrôle ; souvent en somme.
— Allons voir les grosses boules après, dis-je, empressé.
Levi arqua un sourcil et je gloussai devant son expression libidineuse. Je lui donnai un coup dans l'épaule pour calmer ses ardeurs. Nous étions quelque peu échaudés après Noël et ce qui s'était passé. Il ne servait à rien de le cacher. J'avais hâte de passer à l'étape supérieure et titiller Athena sur ça était devenu l'un de mes jeux préférés. Levi se voulait plus subtil, mais tout aussi dur.
Les boules dont je parlais étaient réputées en ville et ailleurs ; situées sur la fontaine posée au pied de la Chase Manhattan Bank, elles étaient accompagnées de lampions géants, de quoi émerveiller un peu plus notre chère assistante. J'avais été étonné d'apprendre qu'elle n'était jamais venue ici avec ses parents, son frère ou même ses amis. Comme quoi. Ce qui avait conforté mon périple, me rendant très fier de moi.
— On va voir avec les autres ; je commence à avoir faim, m'avoua Levi, bien au chaud dans sa veste.
Les températures ici n'avaient rien à voir avec la côte ouest, ce qui faisait qu'Athena détonnait bien moins dans ses gros pulls épais. Au contraire, elle se mêlait parfaitement aux badauds. J'abandonnai l'idée de boire mon thé trop chaud et le reposai à côté de ma cuisse. Nous avions passé notre tour pour cette fois, préférant observer nos amis se débrouiller comme des chefs sur la glace. Ou presque.
Athena battit des bras et ce fut Caleb, notre grand et beau noir, qui la rattrapa de justesse. Elle avait le nez tout rouge et de la buée s'extirpait d'entre ses lèvres. Nous avions affaire à un hiver pas si rigoureux que ça, mais relativement froid. D'où le bonnet pour elle et les gants. Quand on passait de la chaleur étouffante de L.A à l'air bien plus doux de New York, ça pouvait dépayser.
— Elle va finir par se rompre le cou, grommela Levi, tendu comme la ficelle d'un string.
D'accord, elle était un peu trop facile.
— Ne fait pas ton rabat-joie, chéri, répliquai-je, elle s'amuse.
Nous aurions cru qu'on parlait d'un enfant ou même d'un animal. Ce qui me fit sourire un peu plus. J'avais envie de profiter un maximum de ces quelques jours ici, ayant une idée très précise de comment les terminer en apothéose.
Je pouvais être un saint si je le voulais, mais pas une nonne. J'aimais bien trop le sexe pour ça et mes intentions envers Athena étaient bien trop tournées dans une certaine direction pour que j'ignore mon attrait pour elle.
— J'ai détesté chaque seconde, grommela-t-elle quelques minutes plus tard, nous rejoignant et laissant les autres s'amuser sans elle.
Ses bottes avaient remplacé les patins et elle semblait bien plus sereine ainsi. Rien de plus normal quand vous n'étiez pas habitué. Je lui tapotai le nez et elle frissonna.
— Tu veux boire quelque chose ? s'enquit Levi, évitant de l'attirer à lui pour l'embrasser et la réchauffer du même coup.
Même si les autres se doutaient de quelque chose, pour l'instant, ce n'était encore que des regards et un peu de suspicion. Rien d'ingérable pour nous et encore moins pour Athena. Il ne fallait pas qu'elle se sente mal quand elle se trouvait avec nous tous. Nous la voulions à l'aise et épanouie. Oui, c'était le mot. Et je ne parlais pas seulement de Levi et moi.
— En fait, je meurs de faim, souffla-t-elle.
Pas de grosses boules dans l'immédiat, donc.
Levi attrapa les doigts d'Athena pour les frotter de ses grandes mains. Cela sembla ravir la jeune fille. Je fis signe à Kai de nous rejoindre et lui laissai donc le soin d'attrouper tout le monde. Athena en profita pour me chiper mon thé et se plaignit ensuite de s'être brûlé le bout de la langue. Nous quittâmes le petit chalet dans lequel nous nous trouvions et nous éloignâmes de l'agitation propre au lieu.
Kai offrit son bras à Athena et ils marchèrent en tête, d'un pas déterminé, entraîné par leur faim plus que dévorante à ce stade.
Ils parlaient fort et riaient beaucoup, trop contents d'être ensemble et de le montrer à tout le monde. Après nous, Kai était celui qui avait le plus d'affinités avec notre petite perle. Il savait mettre n'importe qui dans sa poche il fallait dire aussi.
Nous finîmes dans un petit restaurant où Jakob connaissait bien le patron et nous eûmes droit à une table à l'étage, là où la vue était à couper le souffle.
Quand nous passions la fin d'année à New York, nous changions toujours d'établissements pour goûter un peu à tout et surtout pour nous éloigner de nos habitudes. Levi suivait le pas et le mot d'ordre voulait que se soyons nous et non lui qui dégote le restaurant du jour. Une routine amusante ; il y avait les bonnes et les mauvaises surprises, mais généralement, on s'en sortait plutôt bien.
Il y avait foule dans le restaurant, beaucoup d'étrangers, reconnaissable à leur accent ou à leur façon de s'exprimer.
J'écoutai avec attention la serveuse nous présenter le plat du jour et Levi l'interrogea à la limite de la décence. On n'en attendait pas moins de sa part, n'est-ce pas ?
Athena, coincée entre Caleb et Kai, tentait de s'en sortir, ces derniers curieux de la questionner sur tout et n'importe quoi.
Ce qu'elle faisait d'habitude au Nouvel An ; elle le passait avec ses amis, à L.A, soit dans un bar soit chez l'un d'eux. Il lui était arrivé de le fêter avec son frère, quand ce dernier était fiancé à une idiote qui était partie en lui volant nombre d'affaires.
Avec Levi, nous n'avions jamais eu affaire à Brackston, bien qu'il soit depuis longtemps aux côtés de Soren. Ce dernier le considérait comme son meilleur ami et je me doutais bien qu'il valait mieux que Brackston ignore que sa sœur avait perdu sa virginité avec Soren, majeur à l'époque et de onze ans son aîné. Rien que ça.
Nous-mêmes, jusqu'à présent, avions éviter le sujet avec lui. Pourquoi ? Nous étions dans un entre-deux : entre Soren et Athena. Une position quelque peu particulière, surtout en sachant que nous étions amoureux du premier et bien trop attachés à la deuxième. Suffisamment pour ne pas considérer l'idée de tout arrêter. Néanmoins, la situation ne pouvait rester indéfiniment en suspens. Je ne voulais pas qu'elle le reste, souhaitant avancer et voir ce que tout ça pouvait donner. Il me semblait important de continuer en sachant que tout se passait bien.
Pour l'instant.
Que Soren ait couché avec Athena ne signifiait pas qu'il accepterait le petit arrangement qui prenait place dans ma tête. J'entrevoyais les possibilités, cherchant quelle formulation serait la plus à même de faire son petit bout de chemin et dans la tête de Soren et dans celle de la jeune femme. Peu de gens pouvaient se targuer d'être aussi ouverts qu'elle ; la monogamie faisant partie de la société et ne laissant que très peu de place à la déviance. C'était ainsi que toute autre forme d'amour était considérée, pas la peine de se voiler la face. Je ne le faisais plus depuis longtemps, préférant avoir mal en connaissance de cause.
Une fois le ventre plein et bien gonflé, je me sentais aussi bien qu'une petite pucelle dans un bordel. Personne ne prit de dessert ; nous étions désireux de nous laisser porter par ce que nous offrirait notre balade nocturne en ville. Cette fois, Athena glissa sous bras sous le mien et nous flânâmes au milieu des décorations et des marchés nocturnes, y trouvant une magie bien différente sous les éclairages. Le programme jusqu'au trente-et-un se voulait bien rempli ; entre la visite de certains lieux et les promenades en ville, nous partions dans la matinée pour rentrer tard le soir, profitant en demi-teinte de notre hôtel, qui avouons-le, était un véritable bijou. Une idée soufflée par Soren, lui qui descendait souvent ici pour quelques affaires politiques qui me dépassait. Un choix qui avait fait son petit effet sur tout le monde soit dit en passant.
— Comment trouves-tu ton séjour, petite perle ?
Elle sourit et je me retins de me pencher pour lui mordre la joue.
Réaction quelque peu animale, non ?
— J'adore ! Je ne comprends pas pourquoi je ne suis pas venue plus tôt, bougonna-t-elle.
— Parce que nous n'étions pas encore là, répondis-je.
— Peut-être bien, oui.
Kai cria quelque chose et s'élança vers une petite cabane en bois abritant des babioles en tout genre. Je roulai des yeux devant pareil enthousiasme.
Nous prîmes la direction de l'hôtel un peu avant vingt-trois heures, fatigués et empressés de nous glisser sous nos draps.
The Bowery Hotel était un établissement assez atypique d'après moi avec son ambiance d'une autre époque, pas encore surannée, mais bel et bien dans son jus.
Quand on se trouvait dans cette immense salle aux imposants fauteuils avec ses tapis passés de mode, on se trouvait une âme de Sherlock Holmes ou de Hercule Poirot, au choix. L'un dans l'autre, on imaginait sans mal les hommes dans un coin à fumer un cigare et boire un verre de je ne sais quoi pendant que les femmes conversaient dans leur boudoir. Oui, entrer ici, c'était revenir dans le passé. Chaque chambre disposait de baies vitrées offrant une vue sur la ville. Les logements présentaient une décoration de style industriel avec des éléments raffinés tels que du parquet, des tapis Oushak et des draps de très grande qualité. Parlait-on de la salle de bain en marbre et de la douche à effet pluie ? Tout ça avait enchanté Jakob, sans grande surprise.
Si Kai monta directement à sa chambre pour se reposer un peu, nous nous installâmes au bar de l'hôtel, Athena se faufilant pour aller prendre une douche et se changer.
Je m'accordai un petit verre d'alcool et la chaleur de la pièce me fit du bien, comme aux autres d'ailleurs.
Il n'y avait pas foule à cette heure, juste les quelques habitués ou les nouveaux, non contents d'être enfin arrivés.
Tout le monde rendit les armes plus tôt que prévu et nous filâmes tous dans nos chambres. Enfin, plus ou moins...
31 Décembre,
Les bouteilles de champagne s'entassaient sur un coin de la table et les rires fusaient dans tous les sens. La musique comblait les silences et couvrait quelque peu les discussions, ne forçant personne à crier pour se faire entendre.
Je portai les talons que m'avait offerts Soren ; des beautés dont je ne pouvais déjà plus me passer. Mais ce soir, je n'étais pas le seul à être renversant sur ma paire. Oh, ça, non. J'ignorai comment Kai avait réussi à convaincre notre petite étoile, mais pour cette nuit, celle qui attirait et qui renversait, c'était elle.
Encore une fois, en la regardant, je ne pus que reconnaitre le bon goût de notre ami styliste, si impliqué avec elle que ça frisait l'obsession.
Elle m'avait même autorisé à lui boucler les cheveux et le rendu... mon dieu, le rendu me faisait remercier le Seigneur d'avoir opté moi-même pour une robe.
Pour ce soir, j'acceptai de ne pas être le centre d'attention et de ne pas être la Queen.
Le rire de Levi attira mon attention sur lui et je retins un soupir amusé en voyant sa tenue. Lui, il avait décidé de porter le cadeau d'Athena ; un horrible pull de Noël à l'effigie d'un sapin bien trop décoré.
Une parfaite horreur. Mais comme cet homme pouvait porter à peu de chose près tout et n'importe quoi, y compris un sac poubelle, il n'en demeurait pas moins renversant.
J'avais envie de lui. D'elle.
D'eux deux. Et ma patience semblait atteindre ses limites.
Caleb me tomba dans les bras et quémanda un baiser. Il m'entraîna à sa suite, attrapant un petit four sans même regarder et l'englouti.
Il était presque l'heure du décompte.
Même si notre petite perle ne connaissait que nous, elle semblait parfaitement à l'aise, passant de groupe en groupe, faisant la conversation et riant souvent.
Levi surgit dans son dos, la souleva et elle gloussa.
Des rires.
Des sourires.
Des mains.
Des caresses. Un effleurement.
Dix.
Neuf.
Huit.
J'embrassai mon Levi et il frotta son nez contre le mien.
Sept.
Six.
Cinq.
Tout le monde se mit à crier en même temps, dans une parfaite cacophonie.
— QUATRE ! TROIS ! DEUX ! UN !
Des confettis en tous sens.
— BONNE ANNÉE !!!!
Je voguai sur un petit nuage, heureux d'être là, bien entouré, avec les miens. Le temps passa et une voiture nous ramena à l'hôtel, Levi, Athena et moi-même.
Dans l'ascenseur, Levi ne se décolla pas de notre petite perle, son visage enfoui dans son cou. Je l'embrassai, tirant sur ses cheveux pour qu'elle s'offre à moi de la manière dont je le voulais.
J'avais trop attendu et maintenant, je voulais prendre le contrôle de la partie.
La porte de ma chambre claqua derrière nous. Athena balança ses talons dans un coin, suivit de près par les miens. Elle remonta le bas de sa robe sur ses cuisses, riant à gorge déployée.
Elle sembla danser, se mouvoir avec une grâce qui m'hypnotisait. Je la voulais. Sous moi.
Je voulais tout prendre d'elle, devenir le fier conquérant d'un territoire inexploré par mes soins.
Leva retira son pull et déboutonna son pantalon. Athena le laissa approcher, laissa ses mains courir sur son corps, la dénudant un peu plus à chaque fois.
La robe glissa au sol. Des sous-vêtements sombres sur une peau blanche.
Pas parfaite.
Des marques, une grande cicatrice et des boursouflures. Une chair malmenée. Conséquence d'un accident, de graves brûlures.
Son dos heurta le matelas et Levi déposa un baiser sur son genou avant de me tendre sa bouche. Nos langues se heurtèrent, j'aspirai la sienne et il quémanda la mienne, affamé.
Bientôt, je me penchai sur le visage d'Athena et son souffle se coupa. Elle releva le haut de son corps pour atteindre mes lèvres, pour m'embrasser et un cri lui échappa quand Levi attaqua, recouvrant son sexe de sa bouche. Je glissai mes mains sur sa poitrine, me gorgeant de la sensation de l'étoffe contre ma pulpe. J'agrippai ses hanches et fondis sur sa bouche.
Elle trembla sous l'assaut de Levi. Elle gémit sous la dextérité de mon toucher.
Des sons.
Des sensations.
Encore des sons.
Un emballage déchiré. Et le sexe de Levi se frayant un passage entre ses chairs. Moi aussi je le voulais. Moi aussi je la voulais. Athena effleura mon sexe tendu de ses doigts, me faisant passer un message. Alors je me positionnai au bout du matelas et sa nuque ploya pour me recevoir.
Quand je poussai, Levi se retirait. Quand j'instaurai mon propre rythme, il suivit le mouvement. Ses mains tenaient fermement Athena, forçant son corps à ne pas trop rebondir face à ses assauts. Sa langue titillait mon gland et lorsque je sentis ses dents, des étoiles brillèrent derrière mes paupières.
Je grognai. J'y allai plus fort, plus profondément, sentant l'étroitesse de sa gorge, sa façon bien à elle qu'elle avait de m'accueillir.
Dans cette chambre pleine d'obscurité, il n'y eut plus qu'obscénité.
Je me retrouvai entre les cuisses d'Athena et d'une lente poussée, me retrouvai en elle. Elle se courba, une main enlaçant son sein. Levi embrassa mon épaule, agrippa le tendon de mon cou entre ses dents et lui aussi fut en moi.
Devant. Derrière.
Le pied total.
J'étais en plein spleen, frôlant le Nirvana.
Des peaux qui claquaient. Qui s'imprégnaient. Qui se marquaient.
Je fus une véritable brute, malmenant la jeune femme, échaudé par l'homme dans mon dos qui me montrait à quel point il m'aimait, il me désirait.
Je labourai Athena qui couina lorsque l'orgasme l'anéantit, rendant son corps d'une mollesse incroyable.
Un morceau de guimauve.
Je me laissai tomber sur elle et Levi suivit le mouvement, allant et venant, brûlant ma peau. Je jouis, le son étouffé par la bouche d'Athena et Levi nous rejoignit, glorieux, sa poitrine se soulevant très vite contre mon dos.
Nous surplombions Athena sans l'écraser. Une main dans mes cheveux, l'autre dans ceux de Levi.
Une telle alchimie me semblait précieuse et presque trop belle.
Pourtant, aucun de nous trois ne pouvait mentir sur ce qui venait de se jouer.
**
J'espère que vous avez tout autant apprécier ce chapitre que nous 😍😍
Ces trois là nous en font voir de toutes les couleurs ❤️❤️
Des bisous 🥰
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