38. Rouler la bille 🔥

ATHENA

La serviette gisait au pied du lit, une boule de coton abandonnée sans une once de regret. Mes doigts tirèrent sur le drap qui se tendit en même temps que mes muscles se bandèrent.

Je rejetai la tête en arrière, plongée dans les affres d'un plaisir intolérable. Mes connexions neuronales se transformaient en un bouquet final lors d'un feu d'artifice. Des points lumineux explosant en plein ciel, transcendant la Voie lactée.

Je laissai un gémissement s'extraire de ma gorge, rauque et gorgée d'un désir brut pendant que la bouche d'Ezra aspirait mon sexe, que ses dents grignotaient cette chair à vif après le passage de Levi. Je ne pouvais pas ouvrir les yeux, noyée dans un océan de sensations, de terminaisons nerveuses courbées sur le passage vorace de la langue d'Ezra.

Fier conquérant et dictateur barbare, il prenait, prenait tout, jusqu'au moment fatidique, me rendant implorante, pantelante. Il me faisait gémir, me tortiller, il installait sa domination, cherchant à finir sa nuit en moi, entre mes chairs roses.

Il me cajolait, me terrassait.

Sa langue, là, s'insinuant, gonflant mes lèvres, lapant à l'envie, à la folie.

Mon dos s'arqua et je haletai, cherchant mon air, à bout de souffle, à bout de sensations. Je voulais qu'il continue. Plus fort, plus vite, plus loin.

Je ne savais pas où était Levi, me concentrais de tout mon corps sur l'homme entre mes jambes, passant de l'un à l'autre, n'éprouvant aucun désaveu dans mon envie d'eux.

Encore. Encore. En... core.

Ezra se redressa et vint à ma bouche, sans m'embrasser. Il inspira mon odeur et fit glisser son gland contre mon clitoris.

En bas, en haut. Sans jamais pénétrer. Il jouait. De lui, de moi, de nous. De nos deux corps, de nos désirs.

Je voulais parler, je voulais l'embrasser, je voulais qu'il vienne tout en connaissant la peur du moment. Il fit glisser son sexe contre le mien, lentement, si doucement.

Une torture.

Une lente agonie.

Son souffle dans ma bouche, ses doigts agrippant mes cheveux et tirant dessus. Je le regardai, plongeant dans un regard ravagé, bordé de sombres envies.

Il pinça mon mamelon, lapa le deuxième. Il tira dessus, mordit fort, jusqu'à faire tressauter mon corps, ankyloser mon cerveau. Son bras passa dans mon dos et me ramena à lui, écrasant mes seins contre son torse nu. Son sexe logeait entre nous, immobile, mais chaud.

Sans jamais me pénétrer, il bougea. La friction attisa mon orgasme, le faisant se déployer partout.

Dans mes orteils, le long de mon pied, courant sur toute la longueur de ma jambe. Dans mon bas ventre, me lacérant, faisant couler le sang. Dans ma poitrine, effleurant mes pointes purpurines.

Dans ma gorge, me privant d'oxygène, m'arrachant mes mots.

Ez...ra...

Derrière mes yeux, dans ma tête.

Monte. Monte. Monte.

Mes ongles griffèrent tout le dos d'Ezra et il gronda fort. Ses doigts s'enfoncèrent à l'instant même où je jouis.

Fort. Bruyamment. Je criai.

Je hurlai, scandant, ahanant. Luttant. Le visage de mon amant se logea entre mes seins lorsque mon corps rebondit sur le matelas, amortissant l'impact.

En transe, je pouvais d'ores et déjà repasser à la douche, mais pour le moment, alanguie, je ne bougeai plus.

Je n'avais pas eu tant que ça de partenaires au cours de ma pas encore si longue vie, mais je pouvais dire sans trop me tromper que Levi et Ezra se plaçaient dans une catégorie bien particulière. Je liai les sentiments au sexe depuis longtemps, ne parvenant pas à coucher pour coucher. Je me savais très attachée à Levi depuis quelque temps et Ezra, avec sa ténacité et tout le reste se hissait tout doucement jusqu'à mon palpitant. Je ne voyais pas de mal à apprécier deux personnes en même temps, tant qu'il n'y avait pas tromperie ou mensonge. Je n'étais pas une habituée de ce genre de relation à trois, mais après tout, qu'est-ce qui nous disait que la normalité s'arrêtait à deux personnes dans un couple ? Le terme de polyamour n'aurait alors pas été inventé.

Mes doigts dans la tignasse d'Ezra, je sentis le brouillard du sommeil venir embrumer mon esprit. Le matelas s'affaissa sous le poids de Levi.

Je n'avais pas oublié sa présence, bien au contraire. Il caressa mes cheveux, un sourire fatigué étirant ses lèvres pleines.

— Il faut que j'aille faire pipi, couinai-je sans bouger.

Mon corps ressemblait à de la guimauve, un truc impossible à mouvoir. Son rire résonna, suivit par celui d'Ezra. Ce dernier releva la tête et frotta son nez au mien.

— Dépêche-toi, ma petite perle.

Levi m'aida à me relever et me garda contre lui, toute nue. J'aurais pu m'endormir dans la seconde, si je n'avais pas eu tant besoin de passer aux toilettes avant. Il déposa un chaste baiser sur mes lèvres et je filai dans la salle de bain, refermant la porte derrière moi. Je somnolai sur le trône, ma tête dodelinant de gauche à droite, mes yeux me piquant atrocement, réclamant enfin le sommeil tant attendu.

Je me lavai les mains et retournai dans la chambre pour découvrir Levi dans le lit, yeux fermés, mais ne dormant pas encore tout à fait. Pas trace d'Ezra. En culotte, je me glissai sous la couette et tout de suite, Levi me ramena contre lui, mon nez au centre de son torse. Il sentait bon le savon et sa peau me paraissait être si chaude ! C'était fichtrement agréable. J'aurais voulu demander où avait disparu Ezra, mais je m'endormis dans la seconde, rendant les armes.

Mon estomac lança les hostilités trop tôt. J'étais encore dans le coaltar, incapable de me rappeler de mon prénom et surtout trop consciente que je n'avais que trop peu dormi. J'étais en mode étoile de mer dans le lit ; jambes et bras écartés, dans un territoire conquis, seule reine à bord. Je jetai un coup d'œil au réveil du côté du lit de Levi.

Trop tôt.

Je voulais rester là toute la journée, dans l'odeur des garçons et ne pas subir le repas familial, cette fois en comité réduit. Mais bon, si j'avais pu m'enfuir la veille sans passer pour l'ingrate de service, aujourd'hui, pas moyen d'oublier, d'éviter ou que sais-je encore. J'espérais que Brackston soit en forme, au minimum. Nos joutes verbales le jour de Noël demeuraient mémorables. Je me trainai jusqu'à la douche et y restai un moment, juste ce qu'il fallait pour faire s'évaporer le nuage de fatigue planant sur moi.

J'attrapai des fringues au pif et terminai d'enfiler le tout en dévalant les marches pour remonter le filet de cette odeur alléchante. Je découvris sans surprise Levi derrière les fourneaux, voulant nous régaler de bon matin avant de partir travailler. Pas de repos pour les braves !

— Bonjour, toi, dit-il, de bien trop bonne humeur, avec énergie.

Comment faisait-il ? Il avait dormi bien moins que moi ! J'enviais ça chez lui, me demandais même où il parvenait à trouver la motivation jour après jour.

— Joyeux Noël, dis-je en me coulant dans ses bras.

Par la fenêtre, pas de neige ou d'ambiance de Noël, juste le soleil de Los Angeles et les palmiers. Les cadeaux attendaient sous le petit sapin qu'Ezra avait installé quelques semaines plus tôt. Nous les ouvririons ce soir, ensemble, après qu'Ezra ait vu sa mère et que j'ai survécu au repas en famille. Je me demandais qu'elle allait être la dernière lubie de mon père cette année. Je devais passer voir Prince aussi ; enfin, si j'avais le temps, parce qu'à ce stade-là...

— Tu as faim ?

Levi embrassa ma tempe et je le laissai retourner à sa spatule, qu'il maniait habilement de si bon matin. Je me glissai sur un des hauts tabourets et me servit un grand verre de jus de fruits frais, pressés par les soins du Chef.

— Ez est déjà partie ? demandai-je, n'entendant aucun bruit dans le reste du loft.

— Sans te dire bonjour ? s'exclama Ezra depuis la terrasse. Et puis quoi encore ?

Bien apprêté, ses talons claquèrent contre le carrelage quand il s'approcha. Aujourd'hui, il avait opté pour un long gilet gris et blanc sur un haut plus passe-partout ainsi qu'un jean qui lui galbait les jambes à la perfection me faisant parfois douter de ses attributs masculins. Il sentait divinement bon ; des poils de sa barbe jusqu'à sa peau.

— J'aurais probablement du retard ce soir, mon cadeau demande quelques... aménagements.

J'ignorai s'il parlait du mien ou de celui de Levi, mais dans tous les cas, il paraissait être excité comme une puce. Rien de plus normal quand on connaissait le personnage. Il papota un instant, mais s'éclipsa quand nous nous installâmes pour petit-déjeuner avec Levi. Ce dernier engloutit une quantité impressionnante de nourriture, tout ça pour être plein d'énergie pour les services qui s'annonçaient.

Nos chemins se séparâmes dans la matinée. Levi partit pour le restaurant et je repassai par mon appartement, n'étant conviée à l'appartement familial au cœur de L.A que pour le début d'après-midi. Le repas allait s'éterniser jusque tard dans la journée et je n'avais pas franchement hâte. Je n'étais pas réfractaire aux fêtes ou une connerie comme ça, seulement sa gaver comme des oies sur deux jours, ça me dépassait. Pendant ce temps, d'autres gens, souvent juste en bas de votre immeuble, tendaient le bras pour une pièce ou deux. Je ne voulais pas me faire la porte-parole des opprimés par le système, mais bon sang, faire tout un pataquès de Noël ? Heureusement pour moi, bien que nous n'ayons jamais manqué de rien, nos parents ne nous avaient jamais inondés de cadeaux, préférant l'utile à l'opulent. Ce qui m'allait. Je n'avais pas eu de voiture à seize ans ou un poney parce que c'était ma crise du moment. Je trouvais important de véhiculer les bons messages, surtout dans les familles les plus riches ou tout, ou presque, était accessible à coup de chéquier et carte bleue.

Brackston m'envoya un texto pour me signifier qu'il passerait me prendre et je lui répondis avec un cœur ; chose qu'il abhorrait par-dessus tout. Les hostilités étaient lancées.

* * *

— Je te jure que si tu m'offres les clés d'un appartement, je te renie, grommelai-je en fusillant du regard mon frère.

— Tu es particulièrement infecte aujourd'hui, petite sœur, sourit avec bravade mon frère. Mais très bien, j'abdique sur ce coup-là.

Il rangea le petit paquet qu'il me destinait en premier lieu et en attrapa un autre, plus gros. Je le pris, suspicieuse, connaissant la propension de Brackston à n'en faire qu'à sa tête. L'argent sur son compte bancaire étant le fruit de son labeur, il ne voyait pas de mal à acheter ce qui lui passait par la tête. Comme un nouvel appartement à sa sœur, parce que bon, l'actuel craignait un max. Si nous n'avions pas eu du public, je l'aurais mordu. J'aurais attaqué à la manière d'un chien et j'aurais planté mes crocs colériques dans sa chair trop parfaite.

Maudit lui !

Je déballai mon présent avec hargne, ne cessant de lui jeter des coups d'œil assassins. Il se contenta de s'installer encore plus confortablement dans son fauteuil sur lequel il trônait tel un roi, une coupe de champagne à la main, jambes croisées. Il avait troqué son éternel costume pour une tenue plus décontractée, casual qu'il aurait dit. Nous étions bien loin du pantalon en lin de papa et de ses horribles gris-gris autour du cou.

Je bazardai tout le papier cadeau et observai la belle boite devant moi, reposant sur mes cuisses.

— Oh ! c'est la boite à musique de maman, s'exclama tante Lizzie, cherchant sa sœur du regard.

Le bois gravé semblait vieux et dans mon souvenir, la boite n'avait pas eu cet aspect. Mais ça remontait à si longtemps que je n'étais plus sûre de rien. Je laissai mes doigts courir sur les gravures avec un plaisir non dissimulé avant de l'ouvrir et là, la magie se mit en route et un vieil air de musique emplit la pièce, tout le monde, ou presque, faisant silence.

Je revis les mains décharnées de mamina actionner le mécanisme et la musique se dérouler dans ma chambre d'enfant. L'émotion me prit à la gorge, puissante et douce. Pleine de souvenirs du passé. Que Brackston se soit souvenue de l'amour que j'avais porté à cet objet me surprit, mais mon frère n'était pas dénué de qualité.

— Bien sûr en ce qui concerne ton nouvel appartement, tu peux venir récupérer les clés quand bon te semblera, d'accord ?

J'attrapai ma chaussure et la lui balançai en pleine gueule. Il l'esquiva et éclata de rire. Ma mère surgit derrière lui et posa ses mains sur les épaules de son aîné. Comme pour chaque occasion, elle brillait par sa beauté, dans une tenue sobre, mais qui soulignait la perfection de son corps. J'avais toujours admiré ma mère pour tout ce qu'elle était. Un parent gardait une aura particulière aux yeux de son enfant pendant un sacré bout de temps.

Son regard s'étrécit, me faisant comprendre que j'avais plutôt tout intérêt à bien me tenir après mon escapade de la veille.

Je croisai mes bras, boudeuse.

— Et mon cadeau alors ? quémanda mon frère derrière sa coupe.

— Parce que tu crois que je vais t'en offrir un tous les ans peut-être ? répliquai-je.

— C'est le concept même de Noël, petite cruche.

Les adultes partirent dans une énième conversation barbante et tante Lizzie pressa mon épaule avant de s'éloigner. Je déposai la boite sur la table à côté de moi et envoyai son cadeau à mon frère qui l'attrapa sans trop se fouler. Il le secoua non loin de son oreille.

— Pas d'insectes morts cette année ?

— Juste une bonne grosse merde emballée. Démoulée ce matin, tu ne sens rien ?

Il me fit un clin d'œil, amusé pour notre petit jeu. Heureusement qu'il avait fait l'effort de venir, parce que sinon, j'aurais été à deux doigts de me défenestrer. Lui, personne ne l'obligeait à rien. Parce que monsieur était un homme occupé et demandé. Mon cul, ouais.

Il prit tout son temps pour l'emballage, pliant ce dernier avec soin, cherchant à ne pas le déchirer. Il avisa la longue boite dans une teinte sombre, sans aucune marque apparente. Je ne donnais pas là-dedans.

Il l'ouvrit et ses doigts caressèrent le bijou contenu à l'intérieur.

— Tressé avec des poils de cul de babouin ; de premier choix, n'est-il pas ?

Luce, non loin de là, gloussa, cachée sous la table, un livre musical posé devant elle. Notre cousine avait une bouille à croquer, mais elle était si discrète et timide qu'il n'était pas rare qu'on oublie sa présence. Mon frère retira le bracelet en cuir tressé de son socle et le posa dans la paume de sa main.

Il paraissait quelque peu chamboulé. Je me frottai la ligne de la mâchoire, un peu gênée soudain.

— Je sais que... Solenka a emporté le tien en partant, alors je me suis dit que... enfin, ça avait une valeur sentimentale pour toi, donc... voilà.

Je détestais m'empêtrer de la sorte devant Brackston. Il releva le regard sur moi.

— Comment tu as su ? souffla-t-il.

— T'es mon frère et même si tu me casses les couilles la plupart du temps, j'te connais quand même un peu.

Il se leva et s'avança jusqu'à me tendre son poignet. Je me redressai à mon tour et clipsai le bracelet sans mal.

— Un vrai cadeau juste pour cette fois, d'accord ?

— On repasse aux animaux morts l'année prochaine, promis, se moqua-t-il.

— Ça me va.

On rigolait pas avec ces choses-là. Surtout pas entre frangins.

Maman ne dit rien lorsque Brackston lui annonça que nous partions. Ce qui me fit un tantinet ragé, mais grâce à lui, je pouvais rentrer plus tôt que prévu.

Une fois dans la voiture, Brackston me demanda une clope dans le paquet caché dans la boite à gants. Je l'allumai pour lui et la lui tendis. Il avait ouvert sa fenêtre pour ne pas embaumer tout l'habitacle. Manches retroussées, il pianota le volant arrivé à un feu rouge. Il s'était contenté de sourire quand je lui avais demandé de me déposer ailleurs que chez moi.

— Et sinon, tu en es où depuis ce baiser qui n'en était pas vraiment un ?

Je me serais douté qu'il n'allait pas juste la boucler durant tout le trajet.

— Tu veux pas savoir, dis-je.

— De quoi ? Que tu te sois probablement fait rouler la bille par des doigts experts ?

Je le frappai durement à l'épaule.

— Arrête ! m'écriai-je, yeux écarquillés.

— Tu fais ta sainte nitouche maintenant ? ricana-t-il.

— Je ne t'écoute pas, dis-je en me bouchant les oreilles comme une gamine.

— T'es plus une enfant, Thena. Je ne te demande pas de me raconter tes prouesses sexuelles, mais j'aimerais savoir s'il y a quelqu'un dans ta vie. C'est normal, non ?

Je lui jetai une œillade blasée.

— Tu veux jouer au grand frère modèle, c'est ça ?

Je lui tendis le cendrier de poche pour qu'il écrase son mégot et que ce dernier ne finisse pas sur la route.

— Je veux que tu me parles un peu de toi, c'est tout, argua-t-il.

— J'y penserais. Genre quand les poules auront des dents, tu vois ?

Il leva les yeux au ciel, mais ne sembla pas se formaliser de ma réponse. Il arriva assez rapidement devant l'immeuble des garçons et réussi à trouver une place je ne sais comment. Je me doutais qu'il savait très bien qui vivait ici ; on ne la lui faisait pas.

— Lequel ? s'enquit-il pendant que je débouclai ma ceinture. Je sautai sur le trottoir et allai récupérer mes affaires dans le coffre. Brackston ouvrit sa fenêtre et s'y accouda.

— Tu pourrais faire mine de rassurer ton vieux frère, rumina-t-il avec une moue qui se voulait adorable. Alors, lequel ?

Je me penchai pour l'embrasser sur la joue et évitai de peu son ébouriffage sauvage de cheveux.

— Les deux, répondis-je avant de filer sans me retourner.

Ayant envoyé un message à Levi dans la voiture, je ne fus pas surpris de le découvrir dans le hall de leur immeuble. Il me prit toutes mes affaires des mains et nous empruntâmes l'ascenseur pour nous retrouver tout en haut. Une odeur de cannelle et de chocolat flottait dans tout le loft et le sapin brillait sous les nombreuses guirlandes lumineuses. Il avait lancé une horrible playlist de Noël et une fois les bras libres, il me tournoyer dans le salon.

— Cette journée ?

— On s'est tiré dans les pattes avec mon frère, donc c'était marrant, répondis-je.

— Il a aimé son cadeau ?

— Je crois qu'il était pas loin de me faire un câlin.

— Quelle horreur, se moqua Levi.

Je lui donnai une petite tape dans l'épaule et lui volai un baiser avant de filer à l'étage pour me changer. Je passai un gros pull qui s'arrêtait à mi-cuisse et parce qu'il faisait foutrement chaud, rien en bas. Je retrouvai Levi dans la cuisine, en train de préparer un cocktail sans alcool pour nous.

— Et au restaurant ?

— Du monde, comme d'habitude. J'aime beaucoup l'ambiance qui se dégage d'un Noël à L.A, pas toi ?

Il me souleva alors par les hanches pour m'installer sur le plan de travail. Sa main glissa tout le long de ma jambe nue pour venir envelopper mon pied.

Je tirai sur son col pour l'embrasser à pleine bouche et il me rendit mon étreinte sans attendre. La porte d'entrée claqua et Ezra surgit, un grand carton dans les bras. Il me semblait bien qu'il y avait quelque chose de vivant là-dedans, mais...

Levi se recula et je me laissai glisser par terre.

— Joyeux Noël mon Levi, lança Ezra, fier de lui, un sourire ravageur aux lèvres.

Dans la boite, un chaton Maine coon aux grandes oreilles touffues et au pelage incroyable. Il – elle ? – semblait si... fluffy ! Levi resta bouche ouverte de longues minutes, avant de relever des yeux embués vers Ezra.

— Tu n'as... pas fait ça.

J'éclatai de rire quand Levi se mit à pleurer, attrapant la boule de poils pour la serrer contre son torse. Un cadeau plutôt réussi. J'étais contente de passer les fêtes avec eux.

Vraiment heureuse, même.

**

Un autre pas de sauter 🤣🤣😎😎

Tout va bien pour vous ? ❤️

Des bisous. 🥰

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