3. Une vie de politicien

SOREN

Beverly Hills, Los Angeles, Californie

Je regardai attentivement la personne en face de moi. Elle n'était pas bien grande, pas petite non plus certes. Néanmoins, elle avait une manie de me tenir tête comme personne et parfois, j'avouais que parfois ça me faisait rire. En ce moment, ce n'était pas vraiment le cas.

_ Pourquoi voudrais-tu que je porte ça, Kai ? grognai-je. Je ne ressemble à rien là-dedans.

_ La veste en coton te va bien mieux que n'importe quelle autre. Tu m'as demandé un costume pour une soirée de présentation, je t'en ai trouvé un. Si tu voulais une couleur plus sombre, je ne t'en donnerais pas. Tu as une belle peau, autant la mettre en valeur veux-tu ?

On se regarda pendant plusieurs secondes pour voir qui craquerait en premier. Encore une fois, il gagna ce combat. Maudit styliste. Maudite campagne. Maudit costume. Kai n'était pas bien grand, mais il compensait par un caractère affirmé. Son sens de l'entrepreneuriat était acéré depuis toutes ces années et je lui faisais confiance pour ne pas me ridiculiser. Être une figure politique n'avait jamais été une chose à laquelle j'avais aspiré, mais il fallait bien croire qu'à un moment, votre destin vous rattrapait d'une façon ou d'une autre.

Kai retourna vers les deux supports de vêtements qui étaient sur roulettes. Ils réunissaient tous mes choix pour la soirée qui s'annonçait ce week-end. Je n'avais pas vraiment envie d'y aller, car cela impliquait de manquer un autre évènement auquel j'aurais apprécié participer.

Kai Reeves possédait une marque de vêtement pour homme et une pour femme. Il avait toute une ligne de magasin et était renommé sur beaucoup de défilés. Benson, mon chef de campagne, avait choisi les meilleurs pour certains aspects de ma vie. Je ne pouvais pas dire grand-chose seulement accepté. Kai, lui, malgré sa réticence à m'aider due à certaines conditions de vie, n'avait pas eu le choix que d'accepter. Disons que la vie d'un politicien était faite de nombreuses facettes. Kai faisait partie de l'une d'elles qui n'avaient aucun intérêt d'être sur la place publique. Ma campagne reposait sur l'égalité des droits de certaines communautés minoritaires, dont celle des LGBTQAI+. Benson avait insisté sur le fait que prendre de vrais professionnels à mon service pour des aspects triviaux de ma campagne m'aiderait.

Quand vous vous lanciez pour devenir gouverneur de Californie, vous deviez forcément avoir en tête toutes les communautés que vous alliez avoir sur votre territoire. J'avais été militaire, j'avais été reconnu comme figure héroïque, j'avais été maire, et maintenant tout le monde me poussait vers le poste de Gouverneur. Certains murmuraient même ma montée vers le bureau ovale. Je ne relevai pas la plupart du temps, trop nerveux de voir que des personnes pensaient vraiment à moi comme un futur Président des États-Unis.

Kai revint de derrière l'un des portants avec un costume plus foncé, à carreaux discrets. La couleur était un peu plus sombre que celui que je portais.

_ J'adore celui-ci ! couina la voix de ma femme.

Je pivotai pour la voir arriver, pieds nus, dans un beau tailleur cintré gris. Sa veste était ouverte sur un chemisier rose pastel qui lui allait très bien. Elle alla étreindre Kai qui l'embrassa tendrement sur la joue. Elle se pencha et tira une chemise d'un bleu clair presque pastel avec et la montra à Kai.

_ Talia, marmonnai-je.

Mon épouse pivota et vint déposer une légère bise sur ma joue. Il y avait de la tendresse, mais pas d'amour. Il n'y en aurait jamais pour certaines raisons, mais je la respecterais jusqu'à la fin de notre vie. Elle était une belle personne, avec un caractère d'acier qui survivait à toutes mes bêtises. Mon épouse fit un signe à Kai qui s'empressa d'aller pendre les cintres dans la petite cabine d'essayage qu'il y avait dans une des nombreuses pièces de notre immense villa de Beverly Hills.

Kai était un homme de petite taille, mais il s'entretenait, ce qui lui donnait cet aspect presque félin avec ses muscles dessinés par outrageusement gonflés. Il était bien proportionné dirons-nous. Il avait une coiffure qui m'étonnait toujours autant, car elle tenait en général toute la journée sans faiblir. Ses cheveux apportaient du volume et presque une taille supplémentaire à cet Indou gay à l'entreprise florissante.

Je pivotai pour faire la moue à Talia. Elle avait un chignon haut d'où aucun cheveu ne s'échappait. Elle rentrait d'une réunion importante, ça se voyait. Quand elle cherchait à se détendre, c'était que la pression avait été présente et qu'elle voulait décompresser. Elle replia ses jambes sous elle en s'installant gracieusement sur le canapé dans mon dos. Elle fit un geste hâtif de la main, me regardant avec ses beaux yeux verts plein d'honnêteté. Les petites boucles d'oreilles qu'elle avait étaient un cadeau que je lui avais offert il y a deux ans, pour son anniversaire. Nous étions mariés depuis cinq ans. J'étais toujours aussi étonné que ça n'explose pas entre nous, mais c'était sûrement parce que Talia gérait énormément d'aspects de notre vie pour moi.

_ File dans cette cabine, Soren, m'ordonna gentiment Kai.

J'obéis en ronchonnant. Kai ferma le rideau derrière moi et je pris le temps de me changer. Je fis à peine attention à mon corps que je connaissais par cœur ni aux quelques marques qui se baladaient. Un suçon à l'intérieur de mon bras. L'autre dans le creux de ma cuisse. Je recouvris tout ça de la chemise et du pantalon. C'était taillé avec mes mensurations donc je n'eus aucun problème à tout fermer. Je laissai la veste ouverte et m'observai un instant dans le miroir.

_ Es-tu décent ? me demanda Kai par habitude.

Je sortis avant qu'il n'ouvre le rideau et observai le visage des deux autres personnes qui se trouvaient dans la pièce. Kai paraissait très satisfait, tout comme Talia qui eut un grand sourire.

_ As-tu une cravate ? demanda-t-elle à mon styliste.

Il hocha la tête et en trouva une d'un bordeaux foncé qui allait faire ressortir le beau clair de ma chemise. Kai me la passa avec quelques gestes efficaces et glissa même un petit tissu dans ma poche pour compléter le tout. Je me plaçai devant les grands miroirs.

Ma barbe était un peu plus épaisse aujourd'hui, mais restait bien taillée. Je n'avais pas forcément pris soin de mes cheveux ce matin, donc il y avait quelques boucles rebelles, mais Talia les aimait bien comme ça. Je m'approchai d'elle en marchant lentement et elle me fit un clin d'œil. Je ris doucement et fis un tour sur moi-même.

_ Ça te va à merveille, me félicita Kai. Heureusement que Talia est là pour faire mon travail.

_ Arrête donc, Kai. Tu fais un travail formidable. Soren s'habillerait n'importe comme si tu n'avais pas refait sa garde-robe.

Il lui fit une petite courbette. Il s'approcha de moi et me demanda la permission. Je hochai la tête et le laissai gérer les derniers petits aspects de ma tenue. J'étais en train de me dire que ce costume irait très bien pour la soirée de bienfaisance de ce week-end quand un petit clic résonna. Je pivotai mon visage vers Talia qui venait de prendre une photo. Je fis la moue et elle me fit un clin d'œil.

_ Ils vont adorer, articula-t-elle.

Je levai les yeux au ciel avant d'écouter Kai qui me donnait plusieurs instructions sur les différentes couleurs qui pourraient aller avec ce costume. Nous enchaînâmes sur d'autres costumes et tenues pour la campagne publicitaire à laquelle je devais participer, puisque c'est moi qui voulais être élu.

Kai repartit en fin de journée, n'oubliant pas de faire un petit commentaire sur la fin, comme il savait si bien le faire. Je grognai en m'affalant sur le canapé, ma tête contre les cuisses de Talia. Elle tapota ma tête et sirota son cocktail bien mérité.

_ Tout va bien ? soufflai-je.

_ La réunion a été intéressante. Même si je pense que Benson a vraiment besoin de tirer un coup.

Je gloussai avant de me lever et de m'étirer. Je portai un jogging léger et rien en haut. Talia avait déjà vu toutes les marques sur mon corps, même les plus récentes et elle savait très bien d'où elles venaient.

_ A-t-il dit quel accord serait passé avec Robertson ? grognai-je en me mettant en position de pompe.

Talia défit lentement son chignon de toutes ses pinces tandis que je m'échauffai un peu pour mon sport.

_ Pas encore. Il n'est pas confiant sur cet accord, Soren. Et je pense qu'il faudrait que tu sois encore plus prudent que lui. Robertson n'est pas le plus limpide dans ses finances. Malgré sa visibilité médiatique qui nous irait très bien, il est un peu rebelle sur les bords.

_ Je sais, soufflai-je en continuant mes pompes. Mais il me le faut et si je dois récolter quelques infos sur lui pour qu'il obéisse, je le ferais.

Talia hocha la tête, comprenant très bien ma position. Elle était elle aussi fille de politicien, elle savait ce que ça coutait de faire tout ça.

_ Tu es prêt pour ce week-end ? me demanda-t-elle en étendant ses longues jambes devant elle.

Je terminai ma série de pompes avant de me mettre en position pour des abdominaux. Avais-je vraiment envie de répondre à cette question ? Aurais-je aimé être ailleurs ce week-end ? Peut-être. J'avais appris à passer certaines de mes envies au second plan, parce qu'il fallait bien le faire et parce que parfois, vous ne choisissiez pas forcément votre destin.

_ Oui. Ce n'est qu'une soirée. Le débat de la semaine prochaine peut être un peu plus problématique.

_ Tu es prêt. Je ne m'inquiète pas.

Talia se leva en terminant son cocktail et frotta mes cheveux collants. Je lui souris et la regardai sortir de la pièce. Je serrai mes poings un instant et finis par soupirer.

Avoir une vie de politicien, c'était avant tout avoir une double vie. Il fallait juste bien savoir la cacher, elle et toutes les conneries qui suivaient derrière.

**

Le Gala était outrageusement pailleté ce soir-là. Je n'étais pas extrêmement fan de ces moments où vous deviez élaborer une stratégie pour vous mettre le plus en avant. Je voulais faire savoir à tout le monde les problèmes à la frontière du Mexique, je voulais prendre en charge les immigrés pour que mère et enfant ne soient pas séparés, je voulais faire avancer les droits de la communauté LGBTQAI+, soutenir l'évolution d'un système de sécurité sociale dans notre pays pour le bien de tous les électeurs.

Malheureusement, au lieu de ça, je devais sourire, offrir des compliments et surtout repérer la personne qui pourrait au mieux m'aider dans ma campagne qui n'était pas gratuite. Appuyez sur les bonnes zones et plusieurs portes s'ouvraient à vous. Les plus intéressantes évidemment étaient détenues par les pires requins : les lobbyistes. Pourtant, si une campagne devait bien se dérouler, c'était souvent grâce à eux. J'étais un très bon charmeur, mais surtout j'étais très à même de déceler les failles de mes adversaires. Après tout, avoir été militaire m'avait apporté plus que certains traumatismes, cela m'avait aussi permis de trouver les faiblesses de mes ennemis.

La main de Talia ne quittait pas mon bras tandis que nous évoluions parmi la foule compacte qui se trouvait dans la salle de vente. Je saluais beaucoup de personnes et mon épouse était souriante, ouverte et charmante, tirant des œillades autour d'elle. Elle avait choisi une robe qui tirait sur le sombre, tout comme mon costume. Le tissu tombait parfaitement sur sa silhouette fine. Kai avait réussi à lui trouver une ceinture de la même couleur que ma chemise, d'un bleu pastel qui rehaussait sa taille de guêpe. Ses cheveux souples dégringolaient dans son dos en douces vagues. Ils frôlaient mon bras à chaque fois qu'elle se tournait vers moi et m'offrait un sourire chaleureux. Nous étions connus de beaucoup de couples ici et certains prirent le temps de discuter avec nous de façon plus poussée.

Quand nous arrivâmes d'un côté de la salle, j'aperçus l'équipe de sécurité qui nous observait. Benson, mon chef de campagne, n'aimait pas que je me balade à ce genre d'évènement sans garde du corps. On ne sait jamais, disait-il pour se rassurer. Néanmoins, ce soir j'avais demandé qu'ils nous laissent un peu d'air. L'équipe présente ce soir savait très bien que je pouvais me défendre et pourvoir à la sécurité de mon épouse.

_ Tu as l'air ailleurs, souffla Talia en pressant sa joue contre mon bras.

Je baissai mon regard sur elle. Malgé les hauts talons qu'elle portait, cachés sous sa robe longue qui couvrait ses pieds, elle avait encore quelques centimètres en moins.

_ Disons que pour l'instant, tu es ma seule bouée de sauvetage, murmurai-je contre son oreille.

Plusieurs regards trouvèrent notre échange intime et cela joua le jeu, assez pour que nous paraissions proches. Nous savions y faire depuis toutes ces années ensemble.

_ Comme à chaque fois, n'est-ce pas ? remarqua Talia avec un léger sourire.

_ Que ferais-je sans toi ?

_ Pas grand-chose je le crains.

Un léger silence entre nous. Nous prîmes le temps d'observer la foule et de repérer nos proies de la soirée. Il y avait trois couples que nous devions convaincre ainsi que trois autres personnalités. Une fois que la vente aux enchères serait lancée, nous aurions un peu de mal à le faire.

_ Tu aurais aimé être avec eux n'est-ce pas ? murmura Talia en m'attirant pour une étreinte toute à fait chaste.

J'embrassai sa tempe et pressai son épaule.

_ On pourrait aller les voir après ? proposa-t-elle en voyant ma moue quand je me redressai.

Je secouai la tête.

_ Je crois bien qu'il était question d'un week-end ailleurs. Alors, tu devras me supporter pour le reste de notre dimanche.

_ Ce costume a eu du succès en tout cas. N'hésite pas à faire profiter tout le monde, minauda Talia en me faisant un clin d'œil.

Je ris à mon tour et bientôt, je la laissai m'attirer pour nous fondre de nouveau dans la masse. Si le premier couple nous mangea dans la main, je ne sus que penser du second qui parut nous suspecter d'une manœuvre politique tout à fait singulière. Le troisième n'était pas présent et n'arriva qu'au moment de la vente aux enchères, ce qui m'embêta. Nous n'avions pas été très efficaces ce soir et Talia me le fit remarquer avec une petite moue qui me poussa à déposer un baiser d'excuse sur sa joue.

_ Monsieur Moore ? Soren est-ce bien toi ? s'enquit une voix que je reconnus difficilement.

Talia pivota en première, une coupe de champagne à peine commencée dans sa main. Je tournai le haut de mon corps vers la personne en question. Je fus surpris de découvrir mon opposant aux élections de Gouverneur.

_ Adam, comment te portes-tu ? demandai-je en lui serrant la main avec une poigne qui le fit frémir légèrement.

Talia lui lança un léger hochement de tête, restant à mes côtés, souriant rapidement à la femme d'Adam Miller, mon opposant républicain.

_ Plutôt bien. J'ai pu parler avec Landon. Il était très intéressé par le projet Horizon.

Talia tenta de ne pas se crisper, mais ma propre surprise dut se lire sur mon visage, car Adam Miller eut un sourire qui d'ordinaire m'appartenait. Le projet Horizon était un projet qui toucherait probablement toute la ville et aurait un très gros impact environnemental puisqu'il toucherait beaucoup d'infrastructures lourdes. Landon était le Maire actuel de Los Angeles et il adorait ce projet. C'était un de mes bébés, mais quelqu'un de mon staff avait fait fuiter une information et mes idées s'étaient retrouvées sur le devant de la scène avant que je puisse vraiment le défendre. Et certains trouvaient amusant de s'inspirer de ce projet.

_ C'est un projet important en effet, admis-je. Qu'il t'en parle est étonnant. Il reste prudent.

_ Tu sais bien comment ça marche, Soren. Il faut connaître tous ces sujets n'est-ce pas ?

Quelqu'un l'appela à son tour. Talia resserra sa prise sur mon bras quand mon corps voulut poursuivre le combat, même si ce n'était que des mots. Je pris une longue inspiration et Talia tapota mon torse pour me faire redescendre.

_ Il l'a su avec quelqu'un d'autre, Soren, chuchota mon épouse. Landon n'en aurait jamais parlé, le projet est à l'état de brouillon. Tu sais que tu as le soutien de Landon.

Landon Irvin. Son mandat toucherait à sa fin bien après l'élection du Gouverneur. Il fallait donc que je garde de bonnes relations avec lui. Si cet enfoiré essayait de me monter contre mes alliées, ça n'allait pas me plaire du tout.

_ Je déteste avoir un coup de retard.

_ Je sais, admit Talia. Je trouverais avec qui il a eu l'info. En attendant, allons dépenser de l'argent.

J'enroulai mon bras autour de sa taille et nous conduisit jusqu'à la grande salle. La vente aux enchères fut lancée et bientôt, tout le monde agita ses petites pancartes, avec des rires et des mimiques.

Je réussis à m'éclipser à un moment de la soirée, trouvant un balcon vide à l'étage de la réception où tout le monde était attablé. Je n'aimais pas laisser Talia au milieu des requins, mais elle me disait souvent que cela lui permettait d'aller titiller certaines personnes qui me trouvaient impressionnant.

L'air humide et chaud de Los Angeles ne me fit pas forcément du bien et je dus ouvrir ma veste sur mon veston qui était plaqué contre mon torse. Je sortis mon portable de ma poche. Si au début, je ne vis aucun message, je dus ouvrir une autre application qui me permettait de ne pas avoir de traces des communications qui passaient par ici.

La photo avait été prise à bout de bras. Il y avait du soleil, des sourires et sûrement des rires.

Des rires que je connaissais par cœur et qui pourtant me manquaient atrocement ce soir.

Il y avait un petit message en dessous.

La prochaine fois, tu seras dessus. Tu nous manques.

Je grognai et fermai le portable, le fourrant dans ma poche intérieure. Talia se racla la gorge avant de s'approcher. Elle se faufila sous mon bras et je la pressai contre moi, cherchant un peu de réconfort.

_ Comment vont-ils ?

_ Ils s'amusent. C'est tout ce qui compte, n'est-ce pas ?

Talia soupira et frotta mon torse.

_ Je suis désolée que tu ne puisses pas être avec eux.

_ Ne dis pas ça, l'interrompis-je. Ce n'est pas ta faute.

Et c'était vrai.

Ce n'était pas sa faute.

Ce n'était pas sa faute si j'avais choisi la politique à la place de l'amour.

Ce n'était pas sa faute si je l'avais épousée elle et non pas les personnes que j'aimais le plus au monde.

Ce n'était pas sa faute si je me présentais comme un hétérosexuel marié et en passe de devenir Gouverneur.

Ce n'était pas sa faute si je ne me présentais pas comme un homosexuel amoureux non pas d'un homme, mais bien de deux.

Nous étions la somme de nos choix.

Et de nos erreurs. 

**

Une petite rencontre avec un nouveau personnage 🤭 Oui je sais encore 😬🤣 il y en a d'autres à découvrir vous vous doutez bien 🤯😻

Comment commence ce week-end de trois jours pour vous ? 🙏 Plutôt bien ? 😁 Nous on a un sacré programme, mais pas sûre de réussir à le tenir 🤣🤣

J'espère que cette rencontre avec ce beau politicien vous a plu !! 😍😍

Que pensez vous de lui ?🤔 Quels liens a-t-il avec les autres d'après vous ? 😎Dites moi tout ! 😘😘

Da bisous ❤️❤️❤️❤️

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