21. Kiss of Time
EZRA
Après notre premier candidat et le tournage du très attendu épisode pilote, nous replonger dans une nouvelle vie me paraissait déjà tenir d'une habitude.
Il était assez étonnant de voir avec quelle facilité nous nous glissions respectivement dans nos rôles et à quel point il nous était aisé de créer un lien avec la personne. J'aimais ce que nous faisions et la manière dont nous nous y prenions. Chacun savait quoi faire et comment le faire, sans empiéter sur les prérogatives des autres, bien que parfois nous avions besoin de tous nous mêler.
Par exemple le travail que j'effectuais sur le physique d'une personne impactait forcément sur la façon dont il se voyait, dont il s'aimait et ainsi, mon travail rejoignait celui de Caleb. Lors du tournage, que ce soit face ou hors caméra, nous avions tous passé du temps avec Sam, lui instillant chacun à notre manière des conseils pour se sentir mieux, pour vivre mieux, avec lui-même et avec les autres. Il ne s'agissait pas juste d'une énième télé-réalité, nous allions plus profondément qu'un simple relooking. Nous plongions dans l'âme de la personne pour la sublimer et montrer aux gens ce qui s'était toujours caché là. Toujours. Et Sam avait été une réussite ; il avait été celui nous permettant de nous prouver que nous pouvions le faire. Et depuis, j'étais sur un petit nuage et rien ne me referait descendre. J'aimais ma vie comme elle était, mais ce projet me rendait encore plus fier, me donnait envie de chercher plus loin et de faire plus. Nous en avions les moyens, alors pourquoi s'en priver ?
Nous aidions les gens à un niveau qui n'avait rien de superficiel. C'était dans le fondamental.
Nous apprenions tout de la personne pour mieux la cerner et à aucun moment nous ne jugions les choix ou le mode de vie. Quand on arrivait chez la personne, nous nous concentrions sur elle, son environnement aussi bien entendu, mais pour le reste, ça ne nous regardait pas. En tout cas celui qui aurait pu être le plus concerné restait Caleb. Son travail dans l'émission demeurait le plus important parce qu'il s'orientait sur l'acceptation de soi et sur les raisons et les causes des problèmes d'aujourd'hui. Notre ami était bon dans son travail et il aurait pu faire pâlir pas mal de psy à n'en pas douter.
— Mon Levi, commençai-je sans relever les yeux du gommage que je faisais maison. Je sais que tu m'aimes beaucoup, mais tu comptes rester assis ici toute la journée ?
Son soupir traîna en longueur et un sourire joua sur mes lèvres. Je connaissais cet homme comme ma poche, peut-être même plus que moi-même, ce qui n'était pas peut dire.
— Je ne vais rien avoir à faire sur ce coup-là, Ez, dit-il. Il part à l'armée et je ne pense pas que sa priorité soit de faire de bons repas une fois là-bas.
Je levai les yeux au ciel :
— Et la soirée qu'il organise pour dire au revoir, tu en fais quoi ? Je suis persuadé que ce jeune homme aimerait beaucoup cuisiner pour les siens, tu ne crois pas ?
Il ne répondit pas, regardant ostensiblement par la fenêtre, l'expression un peu revêche et complètement distante.
Quand Levi voyait Soren, il y avait deux posts réactions possibles ; l'euphorie née d'un bonheur d'être avec l'homme qu'il aimait ou une profonde tristesse, conséquence directe d'attentes qu'il ne parvenait plus à réfréner.
Et je le comprenais. Bien entendu je me devais de comprendre les deux hommes, mais je restais dans la même situation que Levi, ce qui orientait aussi ma façon de penser ou de juger. Mais de nous deux, j'étais celui qui maintenait un certain équilibre à notre trio, celui qui devait faire la part des choses et qui devait rappeler les vérités dérangeantes sans avoir peur de blesser. Mais Levi me paraissait être si fragile cette fois que je n'avais aucune envie de lui répéter des mots entendus mille fois. Il l'aurait mal pris cette fois ; plus que d'habitude en tout cas.
Je finis par délaisser mon gommage et m'avançai vers Levi, venant m'installer à côté de lui, attrapant sa jambe pour la passer par-dessus les miennes. Il se laissa faire, malléable, me jetant un coup d'œil à travers ses longs cils très fins. J'aimais le visage masculin de Levi agrémentée d'une évanescence quelque peu féminine, allant de ses traits vaporeux à un regard timoré parfois. Je ne voyais pas la perfection en Levi parce que je l'aimais, mais parce qu'il l'était de bien des façons, me rappelant un papillon avant de jaillir de sa chrysalide, pas totalement prêt pour le monde et son effervescence.
— Parle-moi, mon Levi, dis-je en attrapant ses doigts entre les miens.
— Il n'y a rien à dire, cracha-t-il presque, vindicatif dans ses émotions concernant Soren.
Aujourd'hui du moins.
Mâchoire crispée, il ne semblait pas décidé à me regarder. Il ne voulait pas craquer. Il ne voulait pas se dévoiler.
— La Maison-Blanche, commença-t-il, ce n'était pas prévu. Je ne... je ne pensais pas que–
Il s'arrêta de lui-même et ferma les paupières.
— Qu'il visait ça, finis-je à sa place.
Ses lèvres se pincèrent durement et il secoua la tête, désabusé et triste. À fleur de lui-même. Je n'aimais pas le voir ainsi, à ce point dévoré par ses démons, ses doutes et ses peurs. Levi ressentait beaucoup, peut-être même plus que la plupart des gens et ça ne lui avait jamais vraiment rendu service. Surtout pas dans sa période la plus sombre, là où les aiguilles avaient côtoyé les ombres de la dépendance.
Mais Levi ne parvenait pas à comprendre la position de Soren et ses convictions. Il n'avait pas pensé à la Présidence de lui-même, mais une fois l'idée implantée, une fois qu'on lui avait fait comprendre à quel point il pourrait changer les choses, c'était devenu un leitmotiv suffisant, un nouveau but à atteindre. Et enlever ça à Soren, c'était lui arracher une part de lui-même. Nous l'aimions un et entier. Pas de demi-mesure, pas de cassure.
— Je ne suis pas prêt à attendre encore des années. Il ne peut pas me demander... autant.
Je vins appuyer ma joue contre l'épaule de Levi, n'ayant rien à répondre à ça. Nous avions choisi cette voie. Tous les trois, en connaissance de cause, sans douter. Ou en le cachant très bien. L'amour nous liait, mais parfois, il nous déchirait, nous divisait pour mieux régner, impitoyable.
Bientôt la porte du loft s'ouvrit en grand et Athena couina quand Jakob éleva la voix :
— C'est une merveilleuse idée, chérie !
Je plissai des yeux et Levi se redressa en fronçant les sourcils. Nous nous tournâmes tous les deux pour voir les deux intéressés débarquer dans la pièce. Athena ne cessait de secouer la tête, le nez retroussé en une moue adorable.
— Une idée horrible, glapit-elle. Ne va pas–
Jakob nous fonça droit dessus, un sourire diabolique aux lèvres, ce qui contrastait avec l'expression de ma petite perle.
— Il faut faire ça dans un des restaurants de Levi ! Tu imagines ?
Il se tourna en sautillant vers Athena avant de claquer dans ses mains.
— Faire... quoi ? s'enquit Levi, curieux soudain.
Athena ne lui jeta pas même un coup d'œil, préférant pointer le sol du bout de son nez, triturant ses mains.
— Un speed dating !
Athena rougit et Levi pencha la tête sur le côté, pensif.
— Pour quoi faire ? Tu as déjà quelqu'un dans ta vie.
J'aurais pu le secouer. Mais non, parce que c'était d'un drôle !
J'appuyai ma joue contre mon poing, ne voyant plus que ma petite perle et sa gêne évidente.
— Ce n'est pas pour Jakob, chéri, dis-je en gloussant. C'est pour elle.
Un ange passa, si ce n'est tout un chœur. Athena releva les yeux vers Levi avant de gonfler ses joues et d'encore une fois regarder ailleurs.
Tout ou tout le monde sauf mon voisin.
Intéressant.
— Une idée de... ?
— Mon frère, grommela-t-elle. J'ai eu la naïveté d'en parler à Jakob et voilà !
J'éclatai de rire et me tapotai le menton.
— J'adore l'idée, décrétai-je et cela sembla ravir Jakob.
— Non, s'écria Athena. Tu détestes, que dis-je, tu abhorres cette idée ! Hein ?
Elle me suppliait de ses immenses yeux, parce qu'elle savait. Elle savait que si je me lançai là-dedans, il n'y aurait aucune limite. Je faisais tout dans la démesure. Je voyais grand donc je faisais grand.
À quel point pouvions-nous pousser Athena sans qu'elle ne se sente prise à la gorge ? Je voulais l'entrevoir. Voir jusqu'où je pouvais tirer, sans risquer de me faire mordre.
— Arrête, me souffla Levi.
J'eus très envie de le taquiner aussi, surtout par rapport à sa morosité soudaine. Un lien avec cette conversation ? Probablement.
— Si tu es sage, je contiendrais peut-être Jakob, dis-je, mutin.
— Tu es diabolique, lâcha ma petite perle.
— Si peu.
Je retins un rire de circonstance, mettant l'idée dans un coin de ma tête, qu'elle plaise ou non à plusieurs parties...
Je donnai une claque sur les doigts de Kai quand il réarrangea pour la cinquantième fois sa veste. Son stress, palpable, allait finir par me donner la migraine. J'avais l'impression que nous allions en territoire inconnu alors que pas du tout. Nous allions voir Aspen. Pour l'épisode Pilote. Pour parler avec elle de l'émission. Tout simplement. Et pourtant, aucun de nous ne mouftait, une boule ayant élu domicile au fond de notre gorge.
Athena semblait la plus détendue, les yeux rivés sur une feuille, lisant avec attention. Elle portait un pull difforme, une horreur sans nom, qui donnait des sueurs froides à Kai à chaque fois qu'il le voyait. J'avais bien cru qu'il allait le lui arracher la dernière fois qu'elle avait revêtu cette immondice. Au moins aujourd'hui elle avait lavé ses cheveux. Et elle sentait bon. Pas du parfum. Peut-être une lotion pour les cheveux ou une crème pour le corps. Je me penchai en avant pour renifler sa nuque et elle se figea, ses doigts se crispant sur sa feuille.
— Ne commence pas, souffla-t-elle.
— Tu sens vraiment très bon.
— Hum.
— Laisse-moi coiffer tes cheveux.
— Dans tes rêves.
Je gloussai et me reculai, coulant un regard à Levi. Il haussa les épaules quand il avisa mon attention sur lui et je lui tirai la langue à la manière d'un enfant.
L'attrait d'Athena sur nous n'était plus à prouver, n'est-ce pas ?
Si Aspen nous accueillis de derrière son bureau, toujours aussi pudique dans ces échanges, même avec nous, Finn se leva et vint nous serrer contre lui les uns après les autres. Mettre Finn à côté d'Aspen était un peu comme réunir le jour et la nuit sur un même horizon. Les différences vous explosaient aux yeux, vous rendant tantôt aveugles, tantôt éblouis. C'était une sensation grisante et déstabilisante à la fois.
Finn Claythorne avait tout du gourou un peu dans son monde, prônant la paix et l'amour dans le monde. Et il le faisait réellement.
Cheveux hirsutes sur le haut de son crâne, grands yeux limpides qui observaient le monde avec sagesse et circonspection. Il y avait dans son visage une impression de déjà-vu, j'y voyais l'âme d'Athena, un peu de sa personnalité dans les traits de son père.
Finn demeurait un bel homme dont le temps avec grignoté un peu de sa peau, y apposant des ridules par-ci par-là. Yeux plissés et rieurs, bouche tordue et lèvres quelque peu grimaçantes, son charme se voulait tout particulier. L'âge l'avait embelli, le rendant plus mur, plus apte à paraître homme. En revanche, à mon sens, et Kai ne m'aurait pas contredit, sa façon de s'habiller laissait à désirer. Un peu comme sa fille...
— Papa, grommela cette dernière, prise dans l'étreinte paternelle.
Son visage disparaissait complètement contre le torse de Finn et j'en vins à me demander comment elle pouvait bien respirer.
Aspen nous invita à nous assoir sur l'immense canapé prenant tout une partie de son bureau. Je me retrouvai à côté de Jakob et attrapai sa main, entrelaçant mes doigts aux siens en un geste de pur soutien.
Athena réussit tant bien que mal à s'écarter de son père, n'ayant aucune envie qu'il la traite comme une petite fille, bien qu'elle le soit toujours à ses yeux. Joues rouges et gonflées, Athena se frotta la nuque avant de se tourner vers sa mère. Là aussi la ressemblance restait indéniable, bien que trop bien masquée par le cruel manque de goût de ma petite perle.
La petite maligne.
— Maman, s'il te plaît.
Aspen se cacha derrière sa main, mutine et cachottière.
— J'adore faire durer le suspens, ma chérie. Ne pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué.
Sa fille leva haut son sourcil, pour lui faire passer un message quelque peu sibyllin pour nous autres. Finn, jambes croisées, se pencha en avant, mains liées.
— J'ai adoré ce premier épisode, dit-il. Le moment débriefing avec Sam était... intense ! Vraiment émotif ce gaillard. Moi aussi d'ailleurs.
Il ricana, allégeant presque du même coup l'atmosphère.
— Je veux être transporté à chaque épisode, je veux voir le lien se créer entre vous et la personne sélectionnée. Je veux rire avec vous, pleurer avec elle. Je veux vibrer ! Chacun à votre manière, vous avez réussi à nous faire comprendre certaines vérités, à nous faire comprendre que l'acceptation de soi est la force la plus puissante au monde et ce message, ce message va fédérer une belle communauté derrière-vous.
Je vis Levi essuyer le coin de son œil. Il ne lui en fallait pas plus. Il ne nous en fallait pas plus.
— Il ne s'agit pas juste de cinq gays faisant le show. Vous allez changer des vies, les garçons. Croyez en ce projet, croyez en vous et tout le monde vous suivra aveuglément. Nous les premiers.
Finn tapa la table basse de la paume de sa main. Aspen, tout sourire, vint s'assoir aux côtés de son mari, de la bienveillance dans le fond de ses pupilles.
— J'ai cru en vous à l'instant même où vous m'avez présenté les ébauches de ce projet. Je crois en vous parce que vous véhiculez des messages humains, des messages d'amour et d'acceptation en trimballant vos casseroles derrière vous. La vie vous a abîmée et parfois même, elle vous a rejetée, faisant de vous des parias, vous faisant vous sentir comme des moins que rien. Être homosexuel ne veut pas dire être différent. Vous n'êtes pas en marge de la société. Vous êtes de l'amour non pas en bouteille, mais sous l'apparence de cinq beaux mâles en puissance. Profitez-en ! Soyez les porte-paroles de la jeunesse, les porte-paroles de toute une communauté. Et pondez-moi des épisodes aussi puissants que ce premier jet. Entendu ?
Mes propres larmes ne m'empêchèrent pas de voir celles de mes amis, de mes compagnons. Les paroles de Finn et d'Aspen venaient de nous toucher en plein cœur, nous faisant nous sentir uniques. Et aimés. Pour qui nous étions.
C'était le début de Kiss of Time et nous étions plus motivés que jamais. Il était temps de montrer à la face de ce pays comment cinq gays pouvaient chambouler des existences.
* * *
La voiture s'arrêta au niveau du trottoir, clignotant bien en vue pour prévenir de la manœuvre. J'ouvris la portière sans attendre et me glissai à l'intérieur, mes fesses bien au chaud sur la banquette. Temps de chien ce soir, pluie et rafales en puissance. Je passai une main dans mes cheveux pour y déloger les quelques gouttes agrippées là et elles chutèrent à mes pieds.
— Bonsoir, souffla la chaude voix de Soren.
Je relevai mon visage vers lui et sa vision fit s'emballer mon pauvre cœur de mortel. Son sourire, taquin, invitait à tous les plaisirs, les plus charnels qui soient bien entendu. Où aurait été le plaisir sinon ?
— Bonsoir, répondis-je, échauffé par sa simple présence.
Bientôt la voiture se remit en mouvement. Comme à son habitude, Soren était parfaitement apprêté, prêt à voir du beau monde, à montrer sa belle gueule pour rallier les papillons autour de la lumière qu'il dégageait.
J'aurais aimé avoir le cœur léger ce soir. Pouvoir profiter de ce court moment avec lui avant que nous ne passions tous les deux à autre chose ; à nos vies respectives en quelque sorte. D'une tristesse à fendre mes talons en deux.
— Tu as l'air chiffonné, dit-il, fronçant à son tour les sourcils.
J'exhalai un long soupir et me rencognai contre le dossier de la banquette.
— Ez ?
— Tu n'aurais pas dû parler de la présidence à Levi, lâchai-je à brûle-pourpoint.
Tout de suite le visage de Soren se fit plus sombre, dévoilant une part de lui dont il avait écopé à son retour de l'armée. Rien de reluisant.
Chacun ses démons.
— Tu sais que c'est dur pour lui en ce moment.
— Seulement en ce moment ? lâcha Soren, plus mauvais qu'il n'aurait dû.
Il s'en rendit compte tout seul et une ombre passa sur son si beau visage.
— Nous avons accepté cette vie dans l'ombre parce qu'à la fin, nous pourrons enfin vivre comme nous le voulons. Tous les trois. Ensemble. Plus de faux mariage, plus de mensonge sur ta sexualité. Nous et seulement nous. Et que tu deviennes Président ne faisait pas partie de notre arrangement, Ren.
Il garda le silence. Longtemps.
— Rien n'est acté encore. Ce ne sont rien de plus que des paroles.
— Vraiment ? murmurai-je. Ne nous laisse pas miroiter une vie à tes côtés si, à l'horizon, il y a qu'un bureau ovale pour toi.
Je tapai à la vitre pour faire comprendre au chauffeur de s'arrêter dès que possible. Soren secoua la tête imperceptiblement.
— Honnêteté, dis-je. Souviens-toi. C'est le fondement de notre relation. Je t'aime, Levi t'aime et tu nous aimes en retour. Ce n'est pas encore suffisant, mais bientôt, ça devra l'être.
La voiture ralentit jusqu'à se stopper complètement et j'ouvris la portière. Soren me fixa. Il n'avait pas dû s'attendre à ça en venant me chercher. Mais parfois, je me devais de rappeler à toutes les parties ce qui était en jeu et ce qui ne l'était pas.
— Bonne soirée.
Je me penchai pour lui caresser la joue avant de m'extirper du véhicule. J'observai ce dernier s'éloigner sur la longue avenue avant de se mêler au flux des autres voitures, jusqu'à disparaître.
**
Voilà la suite de KOT ! L'émission va bien être lancée et avouons que cette émission, tirée d'une vraie émission hihi, nous plaît tout autant ici que dans la vraie vie 😁😁
Un Ezra qui dit les choses à Soren mouahahah... Qui va donc craquer en premier ? 🤔 Vous pensez que le couple tiendra jusqu'au bout du tome 1 ? 🦊
Dites moi un peu vos idées pour la suite !!! ❤️
Courage pour le confinement qui dure 😭😭 On est tous dans la même galère alors soutenons nous et surtout soutenons les soignants et les personnels qui continuent de travailler 😔❤️😍
Des bisous d'amour ❤️❤️
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