Chapitre six.
Vendredi.
Lorsque j'arrive devant le lycée ce matin, je n'aperçois que Louis assit sur un muret -et quelques élèves- mais je suis surpris de ne pas voir le bouclé avec lui. Il porte un bonnet pour se protéger du vent glacial et des quelques flocons qui tombent encore, ses vans qui ne le quittent jamais, et une veste qui ne m'est pas inconnu étant donné qu'elle appartient, évidement, à Harry. Je souris, et m'assois à ses côtés, il me salut joyeusement, comme à son habitude, et j'entame une cigarette. Je n'y ai pas touché depuis un peu plus d'un jour et c'est exploits pour moi.
« Il est pas encore là Hazza ? »
« Non, il ne viendra pas aujourd'hui, il est malade. »
« Qu'est-ce qu'il lui est arrivé ? Il a fait une bataille de boule de neige à poil? »
« C'est pratiquement ça, ouais. Rit Louis, amusé par cette vision de son petit ami. Il a voulu qu'on aille un peu dans la piscine hier, je lui ai dit qu'il faisait trop froid et qu'en sortant on allait se choper une crève avec le gros contraste de température, mais têtu comme il est, il ne m'a pas écouté. Il est allé se baigner même pas dix minutes, et résultat il malade depuis cette nuit. »
« On ne change pas les abrutit, comme on dit. »
« Personne ne peut changer Harry, oui... Je l'ai ramené chez lui et il a insisté pour que je reste, il a presque pas fermé l'œil de la nuit. Le pauvre bébé. »
« T'as pas peur de tomber malade à ton tour ? »
« Je ne l'ai été que très rarement. Puis, ce n'est pas un petit rhume qui va me tuer. »
« Et encore, il est aurait pu attraper pire, vu qu'il a un goût prononcé pour la nudité. »
« Bah...Sourit le mécheux en hochant les épaules. »
« Non Tomlinson, t'es pas sérieux ?!... Il s'est vraiment baigné à poil ? »
« Comme tu l'as si bien dit avant, on ne peut pas le changer. »
« Putain... J'y songeais déjà, mais je pense sérieusement à le faire interner en asile ce petit con. »
« Faudra me passer sur le corps alors, je refuse d'enfermer mon copain parmi des fous. »
« Sérieusement, il faut faire quelque chose pour lui, pour l'aider tu vois. Sinon, je l'abandonne à son sort. »
Nos rires s'élève dans l'air, Louis me donne un coup dans les côtes mais sais pertinemment que jamais je ne serais capable d'un tel acte. Harry compte beaucoup trop à mes yeux pour que je puisse, ne serait-ce songer, à tirer un trait sur notre amitié. Il m'a fait vivre, en deux ans, ce que je n'ai jamais connus avec personne en plusieurs années. C'est le seul qui soit resté, qui n'ai pas déserté après s'être rendu compte que je ne savais pas remplir mon rôle d'ami. Du moins, pas comme il le fallait. Je lui en suis entièrement reconnaissant. Et même si je ne lui ai jamais dit, je suis prêt à me jeter dans un feu ardent pour venir en aide. Une dévotion qui m'était méconnu avant. En fait, dans un sens, on peut dire qu'il a su me sauver du naufrage. Nous partageons une relation proche de la fraternité, mais jamais elle ne dépassera ce stade. Nous le savons tous deux. Nous ne sommes pas attirés l'un par l'autre, nous n'avons jamais tenté de sortir ensemble et même si parfois il m'embrasse ce n'est que dans le but de me faire savoir qu'il tient à moi, que je suis un peu comme son grand frère. Et inversement.
« Il tient énormément à toi, tu sais. »
La voix de Louis m'extirpe de mes pensées. Je tourne la tête vers lui, il semble attendre une réaction de ma part, je hoche la tête car bien évidement je sais déjà tout ça. C'est une évidence.
« Ça fait deux ans que je le sais, Louis. »
« Je te dis ça parce que... Parce qu'il a l'impression de te perdre en ce moment. »
« Me perdre ? Je demande, surpris, les sourcils froncés. »
« Ouais, tu vois, il a peur que le fait que lui et moi soyons en couple ait des répercutions sur votre amitié. Je ne veux pas m'interposer entre vous, tu comprends bien, mais il a juste le sentiment que tu t'éloignes depuis ce temps-là. »
« Pas du tout ! Ça m'a même rapproché de lui, faut pas qu'il s'en fasse sur ça. C'est juste que... Parfois, j'ai besoin d'être dans mon coin pour réfléchir, j'ai conscience que je ne suis pas forcément le parfait exemple d'amitié mais sans lui, je n'aurais pas vécu des moments heureux dans mes années lycées. »
« C'est ce que je lui ai dit, oui. Mais bon, tu le connais, c'est un gars borné et quand il a une idée en tête elle ne la quitte pas. »
« Je crois qu'il m'a assez bassiné avec toi pendant des mois, il y a deux ans cela, pour que je le sache suffisament, oui. »
« A ce point-là ? Désolé mon gars.Rit-il. »
« Pire que ça même. Quand il venait dormir chez moi, il passait la nuit à me parler de toi, pas que ça me dérangeait, mais bon... T'étais le centre de son monde, et tu l'es toujours d'ailleurs. »
« Oh. Même si Hazza est une vraie guimauve comme garçon, c'est adorable. »
« Tu dois le savoir mais, c'est un grand romantique. »
« J'en ai suffisamment la preuve. Je n'ai jamais fêté la saint-Valentin avec mes précédents copains, je trouvais ça puéril, une simple fête commerciale, pour renflouer les caisses des commerçants tu vois ? Mais faut croire que Harry m'y a fait prendre goût. Un Vendredi soir, je rentrais chez moi, je ne savais pas qu'il serait là, je le pensais en vacances et en fait... Il avait recouvert le sol de ma chambre puis mon lit de pétales de roses. »
« Mon pauvre, je suis désolé pour toi. »
Il prit un air faussement choqué et m'administra une tape sur l'épaule, je ris avant de tirer une nouvelle bouffée de ma cigarette. Louis était un garçon attachant et adorable, bien qu'au premier abord il paraissait distant et froid, je m'étais tout de suite entendu avec lui, et plus encore une fois que Harry me l'avait présenté en tant que petit-ami. Depuis ce temps-là, j'apprends à le connaitre un peu tous les jours. Si j'ai envie de rire, de me vider l'esprit, je sais que c'est vers lui que je dois aller. Il est toujours présent pour vous remonter le moral, pour sortir des blagues même dans les situations les plus improbables. C'est pour ça, en particulier, que je l'apprécie fortement. Et qu'il est, je pense, la seule personne bénéfique pour mon meilleur ami.
« Et toi, tu ne le quittera jamais hein ? »
« Qui ça, Harry ? Tes cigarettes te rendent fous mon vieux ! Je l'aime beaucoup trop pour lui faire ça, si jamais on doit se séparer, ce sera uniquement de sa propre décision. Je ne veux pas le quitter, je ne peux pas. Je tiens énormément à lui, plus qu'à n'importe qui d'autre sur cette planète. Il est ma moitié. »
« Il est dingue de toi, je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi amoureux. C'est mon meilleur ami tu comprends, je n'ai pas envie qu'il souffre. »
« Tu n'as pas de soucis à te faire à ce propos Zayn. Je suis à lui, il est à moi. La preuve étant qu'il m'a offert sa première fois. »
« Ouais par contre, ça je n'ai pas envie de savoir. Intervenu le basane, mimant une grimace, le sourire aux lèvres. »
« Je sais que tu lui as demandé comment ça c'était passé par message. Il ne sait pas mentir. »
« C'est mon devoir d'ami de savoir où son petit cul traine. »
« T'inquiète pas, je veille déjà sur ce détail. »
Il m'accorda un clin d'œil avant de se relever, l'odeur qu'il dégageait était un mélange parfait entre le parfum de Harry et le sien. Cette veste était beaucoup trop grande pour lui, à tel point que le bout de ses doigts ne dépassait pas des manches, mais ça restait adorable tout de même. J'écrasai ma cigarette à terre et le suivit à l'intérieur, on resta quelques minutes ensembles dans le hall avant de se séparer pour chacun aller rejoindre sa classe. Ce ne fut qu'une fois devant la salle que je me rendis compte du vide qu'avait laissé le bouclé par son absence. Je me sentais seul. Totalement. Je n'y avais pas été habitude depuis longtemps. Harry avait toujours su remplacer ce sentiment, mais à présent la vérité venait me frapper le visage comme une violente claque. Sans lui, plus rien n'est pareil. Je n'ai plus cette joie de venir en cours, je n'ai plus de compagnon à côté duquel m'assoir pendant une heure, ou avec qui rester aux pauses. Heureusement, le Vendredi est la journée la moins longue. Pourtant, je n'ai qu'une envie : partir. Rentrer chez moi. Mais, quand je vois Liam arriver, toute pensée me disant de m'enfuir s'évapore. Je peux toujours rester pour ses beaux yeux. Et puis, je pense qu'on a à s'expliquer, s'il ne décide pas de se défiler. Comme à chaque confrontation. Il ne m'adresse pas un regard, j'ai l'impression qu'il m'évite. Au fond, j'y suis un peu pour quelque chose. C'est moi qui ai lancé les pics sous ses roues. Je ne peux que m'en vouloir s'il redevient l'être exécrable et aigri qu'il était avant. Parce que, je dois avouer, que depuis ce baiser devant chez moi je le sens moins odieux qu'il y a une ou deux semaines. Autant envers moi qu'envers les autres. Aurait-il un quelque conque rapport ou est-ce juste mon imagination qui veut se persuader de cela ? Je n'ai pas le temps de plus y réfléchir que déjà nous rentrons en cours, et je peux dès maintenant jurer que la journée va s'avérer interminable.
* * *
Vendredi après-midi, chez les Styles, point de vue Harry.
Je me sens faible, jamais l'idée de me baigner nu aurait dû me traverser l'esprit. Résultat, je me retrouve à tousser au possible, et j'ai pratiquement fait un effort surhumain pour me déshabiller afin d'aller prendre ma douche pour ensuite aller me retrouver mon lit. Je déteste ce genre de journée, je ne peux rien faire, si ce n'est dormir. Dieu seul sait combien j'ai essayé. J'ai fermé les yeux trois heures, tout au plus, mais à chaque fois ma toux me réveille. Personne n'ai là pour me tenir compagnie, ma mère travaille, ma sœur est au lycée, Zayn m'a envoyé trois messages dont deux qui me souhaitent un bon rétablissement, et Louis... Ne devrait pas tarder à finir les cours. Mais je ne suis pas sûr qu'il accepte de venir, et par conséquent qu'il prenne le risque de tomber malade, pour faire passer mon ennui. Je tente quand même le coup et lui envoie un message.
☒ 16h50. A Lou : Bébé, tu viens ce soir ou pas... ?
Au moins, attendre son éventuelle réponse m'occupe l'esprit. Je me redresse dans mon lit et tousse à plusieurs reprises face à cet effort. Pourtant, dans la vie courante, ce n'est rien. Je n'ai pas de fièvre, c'est déjà le principal. Je prie juste pour que demain je me sente mieux, le Samedi est un jour que j'apprécie énormément. Après le cours de deux heures d'arts plastiques, Zayn, Louis et moi-même nous rendons en ville pour manger un morceau et faire les magasins le restant de l'après-midi, ça a toujours fonctionné comme cela. Et ce n'est pas une vulgaire maladie qui va changer nos habitudes. Je soupire et mon portable vibre sur ma jambe.
☒ 16h55. De Lou : Ca dépend, tu essayes encore de cracher tes poumons ?
☒ 16h56. A Lou : Je n'aurais jamais dû aller dans ta piscine, ça m'aurait évité de tomber malade et que mon copain se moque de moi.
☒ 16h58. De Lou : Pauvre chéri.
☒ 17h00. A Lou : Sans déconner Louis, je me sens seul...
☒ 17h02.De Lou : Ta sœur ne va pas tarder à rentrer non ?
☒ 17h03. A Lou : Elle va dormir chez une amie ce soir, et, vu que je te vois déjà me demander, ma mère fait du service de nuit...
☒ 17h05. De Lou : Arrête avec tes trois petits points, je vais vouloir venir après !
☒ 17h07.A Lou : Ne te gêne pas alors ! S'il te plait mon amour, j'ai besoin de toi.
☒ 17h08. De Lou : Je risque de tomber malade à mon tour.
☒ 17h09. A Lou : Comme ça on sera deux, et tu n'auras pas à aller au lycée demain.
☒ 17h10. De Lou : Ah non, impossible ! Je dois rendre mon projet à la prof, je travaille dessus depuis plus d'un mois, je ne peux pas me permettre de ne pas le rendre !
☒ 17h12. A Lou : Mais... J'ai envie de tes câlins, et de tes bisous, ça va peut-être me soigner qui sait ?
☒ 17h14.De Lou : Tu es vraiment borné comme mec...
☒ 17h15. A Lou : Bébééééé !
☒ 17h17.De Lou : Ça va, ne crie pas trésor. Je suis devant chez toi. Je monte par la fenêtre ?
☒ 17h18. A Lou : Tu n'as pas le double des clés ?
☒ 17h19. De Lou : Si, mais je voulais faire une entrée romantique. Comme à notre première nuit ensemble, tu te souviens ? Je suis là dans deux petites minutes.
Je souris en voyant son dernier message, je savais qu'il allait venir, même s'il me disait le contraire par messages. Et bien sûr que je me souvenais de notre première nuit ensemble. Ce n'est pas le genre de choses qu'on oublie facilement. Je crois même que ça risque de rester encré en moi durant encore un long, très long moment. Je m'en rappelle comme si ça s'était déroulait hier. Je m'en remémore encore chaque détail. C'était un Vendredi également, nous étions au mois de Janvier, et notre relation en tant que couple avait pris forme depuis deux petites semaines. Louis avait insisté pour qu'on passe cette nuit-là ensemble, aucun de nos parents n'étaient au courant pour nous, et il m'avait tellement pris par surprise que prévenir ma mère n'aurait servis à rien. Il m'avait envoyé un message pour me prévenir qu'il arrivait, dix minutes plus tard, je le voyais entrain d'escalader le mur pour venir me rejoindre. Je ris encore rien qu'en y pensant. Il n'y avait pas une grande hauteur, mais la chute aurait pu l'envoyer à l'hôpital et je ne m'en serais jamais pardonné. Finalement, agile comme il était, en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, il était debout devant moi, dans ma chambre. J'avais fermé ma porte à clé pour être certain que personne ne viendrait nous déranger, mais de toute manière ma parente ne rentrait jamais dans cette pièce sans mon accord. Question d'intimité. Et ça marchait comme ça avec tous les membres de la famille. En bref, J'étais tombé amoureux de l'homme le plus fou de cette planète, et il l'est encore, il me surprend chaque jour. On avait passé la nuit dans les bras l'un de l'autre, à s'embrasser, se caresser, discuter, mais rien de plus. Lui, comme moi, savions que ce n'était pas le moment. Que nous avions besoin de temps avant de nous lancer.
« Bonjour Hazza. »
Cette voix me redonne instantanément le sourire. C'est un don qu'il possède, je crois. Sa bonne humeur remplit la pièce, il pose son sac au sol, ôte sa veste –qui en fait est la mienne- et ouvre un coin de fenêtre afin que l'air circule. Je frisonne en sentant le vent venir caresser ma peau mais ce n'est rien en comparaison de ce que me procurer la sensation des lèvres réconfortantes de Louis sur mon front. Je ferme les yeux à ce contact et inspire un grand coup. Il s'assoit en juste à côté de moi, pose un sac plastique sur le lit et me toise.
« Comment tu te sens ? »
« Mieux maintenant. »
« Je t'ai rapporté du sirop pour la toux.Dit-il en fouillant dans le sachet. »
« Tu es allé en acheter ? »
« Non, il faut une ordonnance normalement. Mais je ta rappelle que mon père est médecin, et que donc notre salle de bain déborde de produits de ce genre. Je lui ai demandé ce qui conviendrait le mieux, ensuite je suis rentré chez moi ce midi pour en prendre un flacon... L'avantage, c'est que tu n'as pas à payer. »
Et là, je me dis que j'ai le petit ami parfait. Je le regarde se concentrer quelques secondes sur la prescription au dos de la bouteille, ses traits sérieux le rendant plus magnifique encore, avant qu'il n'en verse dans un bouchon conçut à cet usage en faisant attention à ne pas en renverse sur ma couverture et me le tend. Je le bois d'une traite et grimace. Le gout du caramel me descend dans la gorge. C'est poisseux et écœurant. Mais c'est pour mon bien. J'entends Louis rire face à ma réaction, je tousse et m'appuie à nouveau contre le rebord de mon lit.
« Merci Lou. »
« C'est normal... Couche-toi, tu vas avoir mal au dos à rester comme ça. »
« Ma toux s'empire quand je suis allongé. »
« Attend. Décale-toi un peu. »
J'obéis et me pousse pour qu'il puisse venir s'étendre à mes côtés, mais au lieu de simplement s'assoir, il me demande gentiment de m'avancer et prend ma place initiale. Dos contre le rebord en bois du lit, ses mains passent autour de mon ventre et vienne me coller contre son torse. Le contact est tout de suite plus doux. Ses doigts viennent jouer tendrement avec mes boucles, tandis que je replis les couvertures sur nos jambes. Je le sens bouger, je crois qu'il met un coussin derrière son dos, parce que finalement la pression lui fait mal. J'ai envie de bouger mais je sais qu'il m'en empêchera.
« Tu sais, j'ai parlé à Zayn aujourd'hui.... Du fait que tu as peur qu'il te laisse. »
« Ah. Et qu'est-ce qu'il a dit ? »
« Que tu ne devais pas penser ça, qu'il tenait à toi et que parfois il avait juste besoin de rester seul un petit moment pour avoir les idées au clair. Mais que tu resteras toujours son meilleur ami. »
« Ca me rassure... J'en discuterai avec lui par sms plus tard, mais merci de lui en avoir parlé Lou. »
« Tu aurais fait pareil pour moi. »
« Probablement, oui.Je souris alors qu'il caresse mes cheveux. Alors, finalement tu n'es pas monté par la fenêtre ? »
« La neige m'en a empêché, sinon, j'aurais escaladé volontiers. »
« Juste pour moi, t'es tellement mignon. »
« Au point de prendre le risque de tomber malade. »
Il rit quand je lui donne un coup de coude dans les côtes, je fais mime de bouder parce que je sais que je sais exactement ce qui marche avec lui, ce qui le fait fondre. En deux ans, j'ai eu le temps d'apprendre et de tester ses points faibles. Mais je crois que, finalement, c'est à son tour de m'avoir puisque je frisonne de tout mon long quand il passe ses lèvres, en une caresse, sur la peau dénudée de ma nuque. Je ne peux pas le voir, mais je suis certain qu'il sourit fièrement en ce moment même. J'essaye de me défaire de ses bras mais tout ce que j'arrive à faire, c'est tousser à en avoir mal à la gorge.
« T'énerve pas petit diable, ton état va s'empirer après. »
« On ne se demande pas de la faute à qui. »
« Je peux m'en aller si tu veux, comme ça tu te soignera tout seul. »
Je me tourne légèrement pour pouvoir le regarder, il me sourit malicieusement, je secoue la tête. Il m'embrasse le front et, je sais, que je peux maintenant me reposer en paix parce qu'un ange veille sur ma santé. Je me laisse bercer par les battements de son cœur, ma tête contre son torse, tandis que ses mains entourent mon corps. Je ne sens presque plus le froid glacial du dehors tellement sa chaleur corporelle englobe tout. Je ne peux qu'apprécier ce contact entre nous. Chacun d'eux me rend plus fort. Mon amour pour lui gravit les échelons de jour en jour, je ne me pensais pas capable d'engendrer autant d'attachement envers quelqu'un, mais Louis est arrivé dans ma vie comme un boulet de canon, et il a détruit toutes les limites que je m'étais fixées. Dans le bon sens, bien sur. Il m'a donné de l'espoir, de l'amour et du bonheur à flot. Il est devenu mon évidence.
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