ᵖʳᵒˡᵒᵍᵘᵉ
Il n'y avait pas à dire, les journées au bureau, ce n'était pas de la rigolade.
Les gens couraient de partout et même les pauses café étaient mouvementées, il fallait courir pour avoir le droit à sa boisson, avant de retourner travailler, ce distributeur gâtait que les premiers!
Alors ce fut, les traits tirés et la moue fatiguée, que Taehyung agrafa le dernier petit tas de feuilles pour boucler le dossier qu'il devait rendre au vieux directeur grincheux.
Il redoutait peut être encore plus les rendez-vous, le vendredi soir, avec le directeur Choi, que les bousculades à l'étage de repos.
Cet homme était vicieux. Il aimait prendre plaisir à courtiser, comme martyriser ses employés.
Son petit préféré, c'était Taehyung.
Cet homme était tout bonnement répugnant. Il ne se lassait jamais de laisser balader ses mains sur la hanche de son dongsaeng, et il ne se gênait pas pour lui toucher les fesses.
Alors c'était avec un peu de crainte, mais hargneusement habitué, que le Kim se leva de son bureau, pour rejoindre celui de son supérieur.
Il avait déjà hâte d'être en week-end.
Comme tous les vendredi soirs, Taehyung et son meilleur ami, et collègue de bureau, Park Jimin, sortaient en boite de nuit, ou passaient leur soirée à faire les tournées des bars. Ce n'était pas une pratique que le brun appréciait mais c'était bien les seuls moments où son blond s'ouvrait à lui et lui parlait à cœur ouvert.
Oui, Jimin était un petit timide et surtout très grognon. Mais après quelques verres, il avait tendance à parler, aux inconnus comme aux murs, mais au moins il se confiait .
C'est en entendant la voix rocailleuse de son supérieur que Taehyung entra dans la pièce du grand patron.
Tout était très sombre et affreusement vieillot. Le brun n'aimait pas l'ambiance qui régnait ici. Il avala sa salive et avança à petits pas jusqu'au bureau du quadragénaire.
Le vieil homme tapait sur les touches de son ordinateur d'une lenteur frustrante et ses lunettes glissaient de son nez ridé. Monsieur Choi était un homme d'affaire depuis plus de vingt ans, et dans ses jeunes années, il paraissait être beau.
Mais c'était tout autre aujourd'hui, les rides et les tâches décoraient son visage et ses mains, c'était un homme dans la cinquantaine, comme les autres.
Il était différent dans son comportement. Il était horrible avec ses employés et très dur à la demande lorsqu'il s'agissait des dossiers à rendre avant la fin de la semaine.
Et malgré toute la patience de l'équipe de direction, Taehyung payait les dégâts quand le travail était mal fait en fin de semaine.
Alors, aujourd'hui, le brun était plutôt confiant qu'en à la solidité du rapport et le contenu du dossier des cinq derniers jours.
Mais quand le directeur avait posé ses petits yeux grippés, Taehyung se mordit la lèvre. Il savait déjà que quelque chose clochait et cela n'avait pas échappé aux yeux perçants du patron.
Ses grandes mains commençaient déjà à trembler de désespoir et il les cacha dans son dos. Il se mordit nerveusement la lèvre et remonta lui aussi sa monture sur son nez.
Ce soir ne sera pas une exception, il le savait.
Il n'osait pas se confier à ses collègues de boulot, il ne pouvait décidément pas voir leurs sourires disparaître à cause de ça, ils avaient l'air tellement heureux de boucler le contrat de cette semaine, il ne pouvait pas leur en vouloir, mais une chose était passée sous le radar de monsieur Choi et quand ce dernier toussa en reculant son siège à roulette, Taehyung savait.
Le sourire qui ornait le visage du vieux patron était effrayant, et le brun se dirigea, le pas lent derrière le bureau.
Le vieil homme agrippa d'une main de fer, le corps tout tremblant de son employé préféré et le fit s'asseoir sur ses genoux.
La gorge nouée et les lèvres pincées, Taehyung se pencha comme à son habitude sur le grand bois noir et inclina la tête vers le sol.
Il ne pouvait s'empêcher de trembler et ses yeux étaient déjà humides. Mais il ne devait pas pleurer devant son bourreau, ça il ne pouvait pas se le permettre.
C'était le laisser gagner.
Alors il retint son souffle et ses larmes quand les bras autoritaires de monsieur Choi entoura son ventre alors que ses doigts experts déboutonnaient déjà la chemise bleue ciel du plus jeune.
Taehyung avait envie de vomir, il était impuissant et surtout pris au piège.
Il avait voulu le dénoncer une fois, mais il s'était vite résilié. Il perdait son boulot à contre coup.
Alors il s'était tu, il ne pouvait pas en parler, il en était incapable.
Les mains rugueuses de son employeur voyagèrent sur sa peau et Taehyung voulu crier au monde entier qu'il détestait ça mais il ne pouvait rien dire.
Si un quelque son sortait de sa bouche, il s'en voudrait jusqu'à la fin de ses misérables jours.
Il n'y avait pas de passion ni de plaisir, juste du dégoût pur.
Juste être assit sur son connard de patron, et le laisser faire, tel le minable et le peureux qu'il était le rebutait.
Alors qu'il pensait être à bout de son mal être, le grisonnant colla leurs bustes et la peau nue de son dos était recouverte de chair de poule, il ne se sentait pas bien du tout.
Le corps frêle de Taehyung était éprit de spasmes et de frissons de dégoût.
Monsieur Choi palpa la poitrine gonflée de Taehyung et joua avec ses tétons rosés. Il pensait dur comme fer, que son petit brun aimait son touché.
C'était avec tout l'acharnement dont il faisait preuve que son patron pinça ses bourgeons. Il voulait l'entendre, cette voix grave, cette mélodie sur laquelle il se touchait parfois en pensant au visage poupin de son employé. Alors il continua sa torture en espérant l'entendre gémir pour lui.
Taehyung pleurait presque et planta ses dents dans son bras, il saignait déjà tellement il se retenait de geindre.
Il ne sentait pas bien, il voulait sortir.
Et il avait faim.
Il ne s'était pas nourrit de la journée à cause de ce fichu dossier à finir.
Alors il suça son propre sang en guise d'amuse gueule et se retenait pour se retourner et planter ses canines dans la gorge de son connard de patron.
Et pourtant, ses crocs n'avaient pas pointés le bout de leur nez depuis son vingtième anniversaire.
Cela inquiétait ses parents comme cela le rassurait. Il n'avait pas envie de tuer des innocents pour le plaisir du sang. Les doses qu'il prenait le matin suffisait même s'il avait oublié la sienne ce matin même.
Il pourrait lui faire peur, en contrepartie, mais l'homme était tenace.
Il en serait plus excité qu'effrayé, à coup sûr.
Taehyung subissait ça depuis deux longs mois, et il allait finir par craquer, démissionner tout au plus.
Mais il tenait trop à son ami Jimin ou bien même à son poste. Mais il y pensait depuis quelques temps.
Son patron lui ordonna de gémir pour lui.
Mais le brun secoua la tête, il ne pouvait pas faire ça, il n'en était pas capable.
Monsieur Choi grogna, il n'était pas content, il appuya sur le dos de son employé et le cambra. Il était tellement beau.
Il relâcha sa poitrine et caressa son dos, ses côtes puis ses reins. Taehyung était une sublime créature, pâle et sans imperfections.
Il aimait le toucher, et lécher sa peau. Le griset embrassa son omoplate et le marqua d'un petit suçon.
Heureusement que Taehyung était en manque de sang, son corps ne pouvait pas réagir aux attouchements de son patron, il n'arriva pas à bander ainsi.
Le brunet déglutit, il pensait passer à la casserole ce soir, il avait peur que ça dérape, ça n'était jamais arrivé, mais monsieur Choi n'arrêtait pas de coller son érection contre ses fesses. Il avait envie de vomir et de pleurer comme un bébé.
Alors que le plus vieux attrapa les hanches du grand brun, un grand coup résonna contre la porte du bureau.
Taehyung sursauta et son patron grogna contre la nuisance.
Ils avaient été interrompus.
Taehyung soupira discrètement de soulagement et se releva sous l'ordre de son vieux patron.
Ses jambes étaient chancelantes mais il se rhabilla maladroitement et sortit à la hâte, en bousculant, s'excusant, sans jeter un regard derrière lui. Il quitta l'office et l'orage éclata dehors. L'averse s'abattit sur son visage, ses larmes se confondant à la pluie sur ses joues rougies.
Il ne tenait plus en place.
☂ ☂ ☂
Il n'y avait pas à dire, les contrôles de sécurité à l'aéroport, ce n'était pas de la rigolade.
Les gens couraient de partout et même la reprise des bagages étaient mouvementées, il fallait courir pour avoir accès à sa valise, avant d'appeler un taxi, un système qui ne gâtait que les premiers!
Alors ce fut, les traits tirés et la moue fatiguée, que Jeongguk, appela et patienta, le pas morne pour un taxi. Il n'avait pas encore récupéré sa voiture pour se rendre chez le vieux directeur grincheux.
Il redoutait peut être encore plus les rendez-vous avec le directeur Choi, que les bousculades à l'aéroport.
Quand il entra enfin, sa valise et sa mallette à la main, sur le siège passager, près du conducteur joviale, le brun tapa machinalement le numéro du grand patron, qui décrocha quelques tonalités après.
Le Jeon détestait les longues discussions au téléphone, il avait beau avoir forfait illimité, c'était toujours barbant de faire durer une conversation aussi longtemps, surtout que les deux hommes d'affaires n'allaient pas tarder à se voir.
Jeongguk donna l'adresse brièvement au monsieur à côté de lui et ce dernier démarra, pressé de pouvoir aussi rentrer chez lui.
Il était un peu plus de dix huit heures passées quand le grand brun passa les portes coulissantes de l'édifice de direction.
Il poussa nonchalamment sa valise et appela l'ascenseur qui mit quelques minutes pour descendre les quelques trente étages.
Il sifflota une mélodie qui était passée plutôt dans le taxi et s'engagea dans la cabine, près à en découdre avec le grand patron.
Cet homme était vicieux. Il aimait prendre plaisir à martyriser ses employés.
Alors c'était avec un peu de flemme, mais hargneusement habitué, que le Jeon quitta l'ascenseur au dernier étage, pour rejoindre le bureau du supérieur.
Il avait déjà hâte d'être en week-end.
Comme tous les vendredi soirs, Jeongguk et son meilleur ami, et bras droit au bureau, Jung Hoseok, sortaient en boite de nuit, ou passaient leur soirée à faire les tournées des bars. Ce n'était pas une pratique que le brun appréciait mais c'était bien les seuls moments où il pouvait laisser retomber la pression et même profiter pour libérer ses instincts, où il devenait plus bavard qu'au bureau. Après quelques verres, il avait tendance à se laisser aller.
Hoseok lui, était un fou de travail mais rien ne l'empêchait de se lâcher une fois le travail terminé.
C'est en entendant la voix rocailleuse de Monsieur Choi que Jeongguk entra dans la pièce du grand patron.
Tout était très sombre mais affreusement vieillot. Le noiraud n'aimait pas l'ambiance qui régnait ici. Il avait hâte de venir prendre les choses en mains ici.
Un jeune homme, aux cheveux bouclés en sortit à la hâte et le bouscula. Jeongguk ne vit pas son visage mais son odeur reflétait de la peur et de la tristesse. Le petit homme s'excusa rapidement avant de filer à la vitesse de la lumière.
Il retroussa ses narines, par réflexe.
Ça empestait l'excitation dans cette pièce!
Il avala sa salive d'irritation et avança à pas déterminé jusqu'au bureau du quadragénaire.
Le vieil tapait sur les touches de son ordinateur d'une lenteur frustrante et ses lunettes glissaient de son nez ridé. Monsieur Choi était un homme d'affaire depuis plus de vingt ans, et dans ses jeunes années, il paraissait être beau.
Mais c'était tout autre aujourd'hui, les rides et les tâches décoraient son visage et ses mains, c'était un homme dans la cinquantaine, comme les autres.
Il était différent dans son comportement. Il était horrible avec ses employés et très dur à la demande lorsqu'il s'agissait des dossiers à rendre avant la fin de la semaine.
Jeongguk avait hâte de prendre sa place pour changer cela!
Alors que le plus vieux attrapa un énième dossier sur la finance, la sonnerie de l'horloge murale, sonna dans le bureau.
Jeongguk ne cilla pas et le patron grogna.
Ils avaient été interrompus.
Jeongguk soupira discrètement de soulagement et se releva sous la demande du vieux bonhomme.
Ses jambes étaient lourdes d'avoir été trop longtemps assis mais il rabaissa les manches de sa chemise, se revêtit de son imperméable et sortit tranquillement, sans jeter un regard derrière lui, il quitta l'office et l'orage éclata pour la deuxième fois dehors, l'averse s'abattit sur son visage, ses cheveux maintenant décoiffés tomba devant ses yeux.
Il ne tenait plus en place.
♡ ♡ ♡
Voici le petit _long_ prologue pour ce début de série!
(2034 mots)
J'espère que ça vous plait!
J'ai déjà laissé pas mal d'indices hehe parce que j'aime ça!
Si vous voulez poser vos idées, c'est ici!
I purple u 💜
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