Chapitre 13
La soirée continue à battre son plein et nous nous retrouvons à danser dans la piscine. L'ambiance est super, tout le monde s'amuse. Le DJ est vraiment doué dans ce qu'il fait car personne ne reste immobile.
Soudain, une envie pressante me prend et je laisse mes amis dans l'eau afin d'aller trouver les toilettes. Malgré le temps plutôt frais typique d'un mois printannier, je n'ai pas froid. Je retourne dans la maison et cherche les toilettes. J'en trouve finalement puis fais ce que j'ai à faire.
Je te passe les détails naturellement Monsieur Carnet.
Après mon lavage de mains, je ressors dans le but de retrouver mes amis et retombe sur Jullian. Ses cheveux ont séché depuis tout à l'heure et il a enfilé une chemise type hawaïenne. Enfin, enfilé est vite dit car la chemise est ouverte sur ses abdos.
– Championne de course sur tapis ! Lance-t-il un verre à la main.
Je souris.
– C'est encore moi !
Il laisse échapper un rire puis me propose un verre. J'accepte en souriant tandis qu'il me le remplit avec son punch.
– C'est pas interdit normalement l'alcool à une fête entre adolescents ?
Bizarrement, je ne trouve ma question nulle qu'une fois que je l'ai posée. Jullian me fait un petit clin d'oeil tout en répondant :
– Qui te dit qu'il y a de l'alcool dedans ?
Je ne continue pas sur le sujet en me rappelant de tourner sept fois ma langue dans ma bouche la prochaine fois. Je bois une gorgée et l'alcool m'irrite la gorge en même temps qu'elle me donne chaud.
– Sinon tu t'amuses bien ?
Je relève les yeux vers Jullian tout en hochant la tête.
– Ta fête est géniale, je comprends pourquoi tout le monde veut être invité.
Je sens que ce compliment fait du bien à son égo. Il me regarde avec fierté puis termine cul sec son verre avant de s'approcher de moi. Il enlève quelques mèches du côté de mon oreille gauche puis s'approche comme s'il voulait me dire un secret :
– T'as envie que je te montre quelque chose de fou ?
Il s'éloigne juste assez pour voir la réaction sur mon visage.
J'espère ne pas être rouge Monsieur Carnet.
– Euh oui... après ça dépend de ce que tu appelles « fou ».
Il sourit, encore ce sourire éblouissant, puis m'attrape la main pour que je le suive. Je le suis donc jusqu'à un escalier qui mène à un sous-sol. Il allume la lumière et contrairement à ce que j'aurais pensé, nous ne nous retrouvons pas dans une sorte de cave mais plutôt dans une gallerie.
Je regarde autour de moi sans comprendre.
– Suis moi, m'indique-t-il en s'avançant dans la gallerie.
Je le suis donc en me demandant s'il n'est pas un psychopathe. Je ne sais pas pourquoi cette pensée me pénètre d'un coup Monsieur Carnet.
Nous marchons une bonne cinquantaine de mètre quand soudain nous arrivons devant quelque chose d'éblouissant. Au bout de ladite gallerie se trouve une vitre donnant sur l'océan. Malgré la pénombre, je distingue des algues et des poissons.
Qui a ça chez soi honnêtement Monsieur Carnet ? Qui s'amuse à construire une gallerie sous terraine allant de sa maison jusqu'à la mer ?
– C'est magnifique...
Jullian allume une lumière qui me permet de mieux voir le fond marin.
– Tu vois quand je te disais que j'allais te montrer quelque chose de fou.
Tu peux le dire...
Je ne sais pas quoi rajouter de plus alors je me concentre sur les différents poissons qui passent près de la vitre. Jullian se rapproche pour se mettre à côté de moi. Nous restons quelques minutes en silence, à regarder ce spectacle.
Soudain, je sens sa main frôler la mienne. Je n'ose pas regarder nos mains et fais comme si je n'avais rien senti.
Jusqu'à ce qu'il prenne ma main dans la sienne.
– Tu es la première personne que j'emmène ici, dit-il avec une voix chaude.
Est-ce que c'est une sorte de déclaration Monsieur Carnet ?
Nous nous tournons pour être face à face et mes mots se mélangent entre eux dans ma tête. Je n'ai aucune idée de ce que je vais lui dire si c'est vraiment une déclaration. Je n'ai jamais vécu de déclaration comme celle-ci. Je n'ai jamais vécu de déclaration tout court !
Monsieur Carnet ! Quel est le protocole à suivre !
Me voyant sans réponse, je perçois un léger mouvement d'approche de Jullian. Sa tête se penche dangereusement dans ma direction et ce n'est pas pour me faire la bise.
Après mûre réflexion, j'opte pour la stratégie de l'immobilisme qui consiste à ne pas bouger et attendre ce qu'il se passe. Je ferme les yeux pour optimiser le tout.
– Kira ! On rentre !
Je crois que ma tête et celle de Jullian se sont tournées aussi vites en direction du couloir. Que diable fait Shawn ici ?! Pourquoi il est là Monsieur Carnet ? Est-ce qu'il a vu ce qui a failli se passer du coup ?
– Shawn ?! Dis-je avec une voix mélangeant à la fois la surprise et étrangement du soulagement.
Il sort de la pénombre les mains dans les poches. Ses yeux bleus ne sont pas posés sur moi mais transpercent Jullian. Ils arborent cette couleur bleu sombre de lorsqu'il est fâché. Très fâché même.
– Ton père m'a envoyé te chercher, argumente-t-il sans quitter Jullian.
Je ne me souviens même pas qu'il m'ait demandé de rentrer à une certaine heure.
– Je suis venue avec mes amis, je le contre, je suis censée rentrée avec eux.
– Ils sont déjà dans la voiture. Je leur ai dis que je te ramenais.
Ok donc il fait ma vie comme il le veut en fait Monsieur Carnet.
Son ton injonctif commence à m'énerver.
– Et si je ne suis pas d'accord ?
Je croise les bras pour accentuer mon ton de défi. Shawn laisse échapper un sourire narquoi tout en haussant un sourcil.
– J'ai dis à ton père que je te ramènerai donc je te ramènerai. Que tu sois d'accord ou non.
Je cherche de toutes mes forces une contre-partie mais n'en trouve pas.
– Qu'est-ce que tu fais chez moi ? S'interpose Jullian visiblement contrarié.
– Je crois que je viens de dire ce que je suis venue chercher Leeper.
L'échange entre les deux est vraiment glacial. J'aimerais alors connaître la raison pour laquelle ils se détestent.
Je finis par céder puis m'excuse auprès de Jullian. Il me regarde et je sens qu'il attend quelque chose. Je prends alors sur moi pour me mettre sur la pointe des pieds et lui faire une bise sur la joue.
Oui juste sur la joue Monsieur Carnet ! Ma témérité a une limite.
Je rejoins alors Shawn qui me passe ma robe puis mes affaires.
Une fois dans la voiture, il démarre et je me tourne vers lui.
– Mon père ne t'a pas vraiment demandé de me ramener, n'est-ce pas ?
J'avais entendu son coeur s'accélérer au moment où il avait dit ça.
– C'est bien tes sens de louve s'éguisent.
C'est censé être une réponse ça ?
Je jure intérieurement en me demandant pourquoi il est venu faire le trouble fête.
– Une heure du matin c'est bon pour ta fête, m'annonce-t-il. On a du boulot demain.
– Depuis quand c'est toi qui décide ?
Il ne répond pas et nous terminons le trajet en silence.
Je te jure Monsieur Carnet que j'avais une de ces envie de l'étriper à ce moment là !
Bon je te laisse pour ce soir,
Stay tuned.
K
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