Chapitre 2
La matinée était passée sans que l'ordre ne soit exécuté, j'allais pouvoir condamner deux personnes, tout ça dès le premier ordre! J'étais impatiente, il me tardait tellement minuit. À mon grand étonnement, pendant la pause de midi, Kasai dit à tout le monde qu'il allait exécuter l'ordre. Je me demandais d'où venait ce choix soudain, et décidais de trouver la source de sa décision dans ses pensées. Au final, je trouvais, il était terrifié, il avait peur de ce que pouvait être le gage; ce qui m'étonnait encore plus, c'était que cette peur avait été causée par les paroles de Ruitzu. Kasai appela Ame, qui vint timidement, le regard baissé; lorsqu'il releva doucement la tête après que Kasai l'ait interpellé, ce dernier l'embrassa. À ce moment, Ame rougit, et pas qu'un peu, il était aussi rouge que les cheveux de Karma. À ces pensées, j'eu un pincement au cœur, je n'avais pas été là durant ses derniers instants; j'éloignais cette pensée et envoyais à toute la classe un message de confirmation. Après le message, Kasai envoya le plus jeune contre le mur d'un coup de pied dans le ventre. Quel idiot... Yuki couru pour rejoindre Ame, qui était adossé contre le mur en se tenant le ventre, Kasai lui, rigolait bruyamment, ce qui lui valut un regard noir de Yuki, mais ce dernier n'y prêta pas attention. Quand la pause de midi se termina, la classe reprit ses activités habituelles, sans se douter une seule seconde, que ce serait sûrement la dernière fois qu'ils le feraient. À la fin de la journée, je décidais de suivre Ruitzu jusqu'à chez elle, il fallait que je lui parle. Je décidais de lui envoyer un message en numéro masqué, mais évidement pas celui du Roi. Lorsqu'elle rentra chez elle, sa mère lui demanda comment s'était passée sa journée, elle sourit et lui répondit que tout allait bien; un mensonge évidement. Alors qu'elle s'enfermait dans sa chambre elle reçu un message, celui que je lui avais envoyé:
Inconnu: Bonjour.
R: Qui êtes-vous? Vous avez dû vous tromper de numéro.
Inconnu: Mon nom n'a pas d'importance, Kirino-san.
R: Comment avez-vous eu mon numéro? Et comment connaissez vous mon nom?
Inconnu: Ne t'en fais pas, je ne te veux pas de mal. Je veux juste te conseiller.
Je voulais réellement l'aider, la conseiller pour qu'elle ne se fasse plus du mal. Elle me faisait beaucoup penser à «elle», alors ma conscience avait surement pris le dessus sur ma haine, en cet instant.
R: À propos de quoi? Et qui êtes vous?!
Inconnu: Je peux faire en sorte que tes camarades arrêtent de te harceler. Mais avant ça, tu dois me promettre une chose.
R: Comment êtes vous au courant de ça? Et qu'est ce que vous me voulez?
Inconnu: Je le sais car je t'ai vu nettoyer ta table en début de journée. Je t'ai également vue sortir de la salle avec un pot de fleur ce matin. Sinon, je voudrais que tu arrêtes de te faire du mal.
Elle ne répondit pas immédiatement, au bout de dix minutes elle fini par dire,
R: Je ne sais pas qui vous êtes, ni comment vous comptez faire, je sais encore moins comment vous savez ce que je fais. Mais si vous pouvez m'aider, j'accepte. Mais avant tout, je veux m'assurer d'une chose, vous n'allez pas faire de mal à mes camarades?
Inconnu: Non.
Après ça, je coupais la discussion. Si ils s'en prenaient à elle, j'allais leur faire du mal c'était inévitable.
Quand minuit arriva, je leur envoyais le deuxième ordre.
TOUTE VOTRE CLASSE PARTICIPE A UN KING'S GAME. LES ORDRES DU ROI SONT ABSOLUS ET DOIVENT ÊTRE EXÉCUTÉS SOUS 24 HEURES. AUCUN ABANDON NE SERA TOLÉRÉ.
ORDRE N°2: LES DEUX ÉLÈVES AYANT LA MOINS BONNE NOTE AU CONTRÔLE DE MATHÉMATIQUES RECEVRONT UN GAGE.
IL Y A UN ACTE A NE PAS COMMETTRE.
À sept heure, j'étais déjà dans la classe, quand je vis Tsubaki et Hiromi renter dans la salle, l'un avait un pot de fleurs et l'autre un marqueur noir, ils s'approchèrent du bureau de Ruitzu et lorsque ils commencèrent à écrire j'envoyais ce message,
L'ÉLÈVE N°5 TSUBAKI TSUKUMO ET L'ÉLÈVE N°11: HIROMI YABÛCHI SONT CONDAMNÉS A LA SOUFFRANCE POUR LA JOURNÉE POUR AVOIR DÉSOBÉI AU ROI.
Après ça, ils commencèrent à souffrir, leurs bras et leurs jambes se couvrirent d'entailles plus ou moins profondes, ils avaient mal aux yeux, comme si ils avaient trop pleuré mais le pire, c'était la tristesse et la rage qui les consumait. Ils n'en pouvaient plus. Les deux condamnés se mirent à hurler de douleur, lâchant le pot de fleur qui éclata sur le sol en un grand bruit et le marqueur qui laissa quelques marques sur le sol. Après ça ils partirent à l'infirmerie.
Le matin, tout le monde parlait de l'ordre, ils se demandaient qui allait recevoir le gage mais surtout, ils se demandaient ce qu'il était arrivé à Tsubaki et Hiromi, les deux étaient partis à l'hôpital, mais même là bas ils ne pourraient rien faire. Ils souffriront jusqu'à la fin de la journée. À l'écart du groupe, Ruitzu vit le marqueur et le pot de fleur cassé à côté de la table; après quelques minutes de réflexion, elle sortit son portable et envoya au numéro dont je m'étais servi pour communiquer avec elle,
R: C'est vous qui avez fait ça? J'ai raison?
Inconnu: Tu es perspicace, jeune fille.
R: Dans ce cas, vous êtes le Roi.
Roi: Tu as raison.
R: Dans ce cas, pourquoi m'aidez-vous?
Roi: Tu me fais penser à quelqu'un que j'ai connu.
R: Que tu «as» connu? Tu ne le connais donc plus?
Roi: Si toujours mais... disons que je ne peux plus le voir.
R: C'était une autre de tes victimes?
Roi: Non, mais je suis quand même responsable de sa mort.
R: Pourquoi me dites-vous tous ça?
Roi: Je ne sais pas, peut-être que j'avais besoin de me confier à quelqu'un...
C'était vrai, pourquoi je me confiais? pourquoi je m'attachais à elle? j'avais déjà la réponse à la deuxième question, elle ressemblait beaucoup à Yukiko au niveau du caractère...
R: Juste en discutant avec vous, je pourrais penser que vous êtes gentil. Mais, je sais que vous êtes le Roi, et je sais ce que vous avez fais. D'ailleurs, pourquoi? Qu'avons nous fait? Est-ce qu'on vous connait? Êtes vous dans la classe? Et comment faites vous ça?
Roi: Tu as beaucoup de questions, malheureusement, je n'ai pas le droit d'y répondre, ce serait injuste envers tes camarades non?
R: Vous êtes étrange. Vous vous confiez à un inconnu, un inconnu que vous pourriez blesser facilement même. Pourquoi ne pas vous confier à un ami?
Roi: Je te fais confiance, c'est tout. Et puis, je te connais mieux que n'importe qui, tu n'es pas une inconnue pour moi. Sinon, je n'ai personne à qui me confier.
R: Vous m'observez?
Roi: De temps en temps...
R: Je vais devoir y aller, mon cours de mathématiques va commencer.
Roi: Je sais.
Le cours de mathématiques, commença alors. En fin d'heure, le professeur rendit les contrôles. Les deux pires notes étaient un 1.5/20 et un 4.5/20. Hiromi et Rumiko. À cette annonce, j'annonçais leur sentence.
LES ÉLÈVES N°5 HIROMI YABÛCHI ET N°26 RUMIKO DATE SONT CONDAMNÉ À MOURIR D'UNE CRISE CARDIAQUE.
Les téléphones de tous les élèves sonnèrent en même temps, chacun regarda le sien, et Rumiko, en voyant son nom dans le message, se mit à hurler, un long cri aigu qui s'éteignait petit à petit. Certains la regardèrent, d'un air moqueur, ne croyant pas à mon message, d'autres étaient apeurés, le professeur s'approcha de Rumiko pour lui faire la morale quand celle-ci se tint le cœur, je sentais sa souffrance, je m'en délectais, et puis ce fût le vide dans son esprit, le néant, plus rien: elle était morte. Je me dirigeais vers l'hôpital pour voir le même sort arriver à Hiromi, mais celui-ci était déjà mort. J'étais en train de retourner au lycée quand je sentis l'arrivée d'un message:
R: COMMENT AS TU PUS LES TUER?! Ils n'avaient rien fait! RIEN!
Roi: C'est juste le principe du jeu du Roi. C'est tout.
R: Je pensais que tu étais un minimum compréhensif, que tu ne tuerais pas, mais, tu es allé jusque là, je comprend pourquoi tu n'as personne à te confier. Adieu, Roi.
Je restais interdite face à son message. Après tout, je n'étais pas censée avoir de pitié, ils avaient la vie que je voulais avoir.
Je retournais dans l'enceinte du lycée, qui était vide, sûrement à cause de la mort de Rumiko. Je m'assis sur une table et me demandait si ils méritaient vraiment ça. J'étais remplie de haine, oui, mais je pense que j'avais encore un peu d'humanité en moi, et que Ruitzu l'avait réanimée. Après tout, je voyais en elle ce que j'avais perdu.
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