Chapitre 15 : Jaeger
Pourquoi a-t-il fallu que je sois enfermé avec lui ? C'est le pire des scénarios qui pouvait se produire.
Déjà cet après-midi j'étais intimidé lorsqu'il me regardait, et maintenant je suis bloqué avec lui dans un espace étroit. Je ne vais même pas réussir à le regarder dans les yeux, il me perturbe.
- Bon. Tu as un téléphone ?
Je me raidis, évidemment je ne l'ai pas. Comme par hasard au pire moment. Je n'ai décidemment pas de chance aujourd'hui.
- Tu m'écoutes ? Dit-il en claquant des doigts devant mes yeux.
- Je n'ai pas mon téléphone.
- Génial.
Je me sentais mal. Être coincé avec quelqu'un dans un endroit sans issu m'angoisse. J'ai peur que la personne me fasse du mal ou d'autre chose dans le genre. Je suis peut-être paranoïaque.
- Jouons à un jeu, proposais-je.
Il se tourna vers moi avec un air perplexe.
- Tu as encore d'autres idées aussi débiles ?
- Écoutes, on va rester coincé ici pendant je ne sais combien de temps. Je propose juste des trucs pour ne pas se faire chier, c'est tout.
- Bon, d'accord, soupira-t-il. Tu veux jouer à quoi ?
- Action ou vérité ?
- Tu n'as pas plus débiles ?
- Proposes quelque chose au lieu de me dire des choses comme ça.
Ses yeux me fixèrent attentivement.
- Action ou vérité ?
Je souris doucement.
- Action.
Un de ses sourcils se dressa et un sourire en coin se dessina. Je le sens pas, je sais très bien que ce qu'il va me dire quelque chose de pas très intelligent.
- Suce-moi.
Ma tête se décomposa. Je m'attendais à une action débile mais pas à une action aussi perverse.
Je tremblais, beaucoup. Il ne cessait de me fixer avec ses orbites argentés.
De nombreux frissons parcoururent mon corps en une fraction de secondes. À ce moment là, je voulais juste le faire. Je ne sais pas pourquoi mais c'est comme si je voulais découvrir son corps avec ma bouche, avec mes doigts. Je suis attiré par lui.
Je déglutis un bon coup afin de me préparer à cette acte et je me rapprochai de lui. Ma respiration était bruyante et lourde. Quant à lui, elle était discrète et légère.
Mes mains n'étaient plus qu'à quelques centimètres de son entre-jambe. C'est là que je l'entendis éclater de rire. Sur le coup, je ne compris pas pourquoi.
Je le regardai, son rire était magnifique. Son visage était maintenant rouge, une veine s'était dessinée sur son front.
C'était un son gracieux, c'était un son que je n'avais jamais entendu auparavant.
Quand on le voit, on ne pense pas que c'est une personne qui rigole aux éclats. Mais là, je me rends compte qu'il n'est pas aussi coincé que ça.
- Tu l'as vraiment pris au sérieux ? Dit-il entre deux rires.
Maintenant je compris pourquoi il avait éclaté de rire. Et maintenant je me sens complètement débile face à lui. Je suis vraiment naïf, comment ai-je fais pour croire que c'était vrai ?
- Finalement je vais choisir vérité, dis-je gêné.
- Tu n'es pas drôle. Bon .. Pourquoi aimes-tu le rugby ? Me demanda-t-il doucement.
Bonne question .. moi même je ne sais pas pourquoi j'aime le rugby. En faite, je ne me suis jamais posé la question.
- Franchement, je n'en sais rien.
- Tu dois forcément le savoir, sinon tu n'en ferais plus.
- Eh bien, j'aime le fait de pouvoir jouer avec plusieurs personnes, j'aime le fait de me sentir utile aux autres. J'aime le fait de pouvoir me défouler dans qu'on me juge. Le rugby est un sport assez violent, mais ça m'a permis de forger mon caractère et d'avoir confiance en moi. C'est pour ça que j'aime le rugby.
- J'ai failli lâcher une larme, lança Livaï en ironisant.
- Ha ha, très drôle.
Par contre son sens de l'humour reste à désirer.
- À toi.
Il réfléchit un moment avant de me donner sa réponse.
- Action.
- Enlèves ton haut.
Livaï me regarda bizarrement. Je sais que mon action est assez étrange mais je n'avais pas d'autres idées.
Mais il s'exécuta dans broncher. Il l'enleva lentement et sensuellement. Je n'arrivais pas à détacher mon regard de lui. Livaï provoquait en moi une sensation indescriptible. Serait-ce ce que m'a dis Armin la dernière fois ? Serait-ce ce sentiment appelé l'amour ?
Énormément de questions vinrent m'embrouiller le cerveau.
Son torse était nu. Ses muscles étaient saillants et attirants. Je ne pouvais pas détacher mon regard de lui. À ce moment là, je voulais juste l'embrasser.
- Tu n'as jamais vu de mecs torses nus ou quoi ?
Je ne savais pas quoi répondre, j'étais beaucoup trop confus.
- Bien, à toi.
- Action.
- Enlèves aussi ton haut, ce n'est pas équitable sinon.
Je retirai mon haut doucement. D'habitude je suis pudique, mais là, je ne sais pas pourquoi mais c'est différent avec lui. Je me sens rassuré.
Je croisai son regard. Il était pleins de désirs, pleins de sensualité. Son visage avait rougi, ce qui me fit aussi rougir.
Un blanc s'installa, nous étions tous les deux en train de se regarder bêtement.
- C'est à toi, dis-je en brisant le silence.
- Action.
Je ne savais plus quoi dire comme action. Je lui dis donc une action complètement débile : d'enlever des chaussures.
Les actions s'enchainèrent. Nous étions presque nu, ils nous restaient juste nos sous-vêtements.
Livaï ne cessait d'avoir un sourire en coin, ce qui avait le don de me perturber. Puis il me dit une action qui ne me laissait pas de marbre.
- Vas sous la douche et mouilles toi.
Évidemment c'est ce que je fis. Je l'allumai, pendant ce temps il me regardait me dévorant des yeux. J'étais mal à l'aise. C'est la première fois que quelqu'un me regardait comme ça, j'aimais ça.
- À toi.
- Action.
- Rejoins moi sous la douche.
Ces mots étaient sortis de ma bouche sans que je puisse les retenir.
Mais je voulais être encore plus près de lui. Le fait que nous soyons presque nu me fait sentir spécial. Je voulais que son corps m'appartienne, ses lèvres.
Je le voyais se rapprocher de moi, d'un pas déterminé mais doucement. Son sourire ne quittait pas son doux visage. Son regard était sensuel, pervers.
Ma respiration était redevenue bruyante. Qu'est-ce qu'il m'a pris de lui dire ça ?
Il plaqua violamment ses deux mains sur les côtés de ma tête. Son sourire était toujours intacte, son regard était toujours aussi désireux.
L'espace entre-nous était petit. Je pouvais sentir son souffle s'écraser sur ma peau et se mélanger au mien. Je pouvais enfin voir son visage de plus près.
Ses perles argentés me dévoraient encore une fois du regard, puis, son regard descendit sur mes lèvres.
- À toi, me sursura-t-il.
- Action, chuchotais-je.
Son sourire en coin s'agrandit et un de ses sourcils se releva.
- Embrasses moi.
Je ne me fis pas prier et me jetai sur ses lèvres. J'étais comme au paradis. Des milliers de papillons explosèrent dans mon ventre, j'aime ses lèvres. Elles étaient exquises, douces et agréables. L'eau chaude emplifia la douceur de notre baiser en un baiser langoureux. Nos mouvements étaient fluides et synchronisés. C'était la première fois que quelqu'un m'embrasser comme ça.
Nos langues étaient maintenant en contacts, notre baiser était encore plus fougueux. Je ne voulais pas lâcher des lèvres. C'était tellement agréable de les avoir sur les miennes.
Ses mains passèrent plusieurs fois dans mes cheveux en les tirant légèrement puis glissèrent sur mes joues. J'entendis des soupirs de satisfactions de la part de Livaï.
À bout de souffle, nous nous séparions à contre-coeurs.
C'était juste magique. Je n'avais pas de mots pour décrire ce moment.
Il me regardait tendrement, puis déposa un dernier baiser sur mes lèvres comme si c'était le dernier. Celui-ci me fit une déchirure au coeur, pourquoi ressemblait-il à celui d'un baiser d'au revoir ?
- Je suis désolé .. Je n'aurais pas dû t'embrasser, c'était plus fort que moi, dit-il en baissant le regard.
- Ce n'est pas grave.
- Si. Ça l'est.
- Et pourquoi ?
- Parce que j'ai déjà une petite amie.
Il sortit difficilement ces mots. Et moi, je les avalai de travers.
Comment a-t-il pu faire ça ? Ça veut dire qu'il a trompé sa copine pour moi ?
Je compris enfin la signification de ce baiser. Il voulait dire que c'était impossible entre nous deux.
**
Bonjour, bonsoir.
Je tenais à vous prévenir que je concocte une petite histoire ereri qui ne tardera pas à sortir (:
Bonne journee/bonne soirée
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