Chapitre 98
La journée passe tranquillement avec Jessica et tante Erin, ma tante raconte beaucoup d'anecdotes de moi enfant, ce qui n'est pas pour déplaire à ma fiancée, qui en découvre encore plus sur moi. Evidemment ma tante ne m'épargne pas, toutes les bêtises que j'ai fait entre mes trois et mes douze ans sont racontées !
De nouveaux coups contre la porte nous sortent de nos discussions, je me lève et vais ouvrir, je suis surpris en voyant le chef du gouvernement. Il sait pourtant qu'il n'a pas le droit d'être ici.
-Que faites-vous ici Edward ? Vous savez que vous n'avez pas le droit d'être ici.
-J'ai appris pour vos fiançailles et vous n'étiez pas dans votre bureau, alors je me suis permis de venir jusqu'ici.
-Vous auriez pu attendre que je revienne à mon bureau. Maintenant, laissez-moi tranquille, je suis avec ma tante et ma fiancée.
-Nous devons parler.
-Pas maintenant.
-Vous n'avez pas le choix.
Je soupire, Jessica arrive à son tour.
-Edward ? Qu'est-ce que vous faites ici ?
-Il veut parler du mariage.
-Oh. Nous n'avons pas encore rencontré l'archevêque, alors il faut prendre un ticket.
-J'aimerais quand même savoir quand vous prévoyez le mariage, qu'on puisse commencer l'organisation.
Jessica secoue la tête, pas contente.
-Edward, c'est notre mariage, pas le vôtre. Le seul qui peut nous aiguiller, c'est notre officiant, pas vous. Et nous prévoyons le mariage en septembre.
-En septembre ? C'est rapide comme délai.
-De l'année prochaine, dis-je, coupant court à ses espoirs.
-Pardon ? Dans plus d'un an ?! Mais vous êtes dingue ?!
-Euh, non. Septembre de l'année prochaine c'est parfait, réponds Jessica.
-Mais ce n'est pas possible !
-Sauf si l'archevêque ne convient pas de la date, si c'est possible. Pourquoi vous avez une crise ?
Je réfléchis à pourquoi il nous fait une crise, je comprends rapidement.
-Oh, en septembre de l'année prochaine vous ne savez pas si vous allez être réélu. Et vous voulez profiter de notre mariage pour faire campagne.
-Enfin, bien sûr que non !
-Oh que si. Les élections sont en mai. Croyez-moi, je ferais tout pour éviter votre présence à mon mariage.
-Mais...
-Pas de mais. Les enfants ne veulent pas de vous, dégagez maintenant, nous étions en pleine conversation.
Je me tourne vers ma tante, elle vient d'arriver et elle est profondément agacée.
-Pardon ?! De quel droit vous vous permettez de me parler ainsi ?
-Et vous, de quel droit vous vous permettez de venir déranger le roi pour faire votre caprice de gamin pourri gâté ? N'oubliez pas que vous vous adressez au roi et la future reine de ce pays, il est temps de les respecter.
-Ma...
-Dehors ! Maintenant !
Ma tante vient de crier, le chef du gouvernement nous lance un sale regard puis il part d'ici, enfin ! Jessica se mets à rire, nous nous tournons vers elle.
-Pourquoi tu rigoles comme ça ?
-Parce que Erin est la meilleure ! Il a failli se faire dessus !
-Merci pour le compliment Jessica.
Les deux sourient, puis retournent s'installer sur le canapé, continuant les conversations.
Jessica.
Juin commence doucement, nous avons repris notre rythme de travail avec Gabriel. Nous n'avons pas commencé l'organisation du mariage, pas encore, mais dès ce soir nous pourrons le faire. Si la date que nous allons choisir convient à l'archevêque, nous avons rendez-vous avec lui aujourd'hui. Nous sommes d'ailleurs en route pour le rencontrer à l'abbaye, puisque le lieu est sûr, c'est lui qui a voulu la rencontre là-bas. Comme toujours en voiture, Gabriel me caresse l'épaule. Je regarde dehors en repensant aux derniers jours que j'ai passé, j'ai été très heureuse de rencontrer la tante de mon fiancé. C'est une femme pleine d'énergie, très intelligente et vraiment hilarante quand elle veut ! Malheureusement elle a des engagements à tenir là où elle réside, c'est triste qu'on se soit quitté, bien qu'elle compte revenir pour le mariage et même avant si nécessaire. Ou si l'envie lui prends.
Nous arrivons tranquillement à l'abbaye, je me redresse, ronchonnant en voyant des médias présents. Ce rendez-vous est censé être privé, nous ne sommes pas là pour le public ou pour un projet en lien avec le peuple. Nous sortons de véhicule en évitant la presse, entrant directement par la petite porte de l'édifice. L'archevêque est déjà présent, nous allons lui serrer la main en le saluant.
-Bonjour mes enfants. Aujourd'hui vous venez pour convenir d'une date pour votre union et le couronnement de mademoiselle Roy, c'est bien ça ?
-C'est bien ça, Monseigneur, réponds Gabriel.
-Avançons. Il peut y avoir des oreilles bien curieuses par ici.
Je souris en l'entendant dire ça, nous quittons la petite pièce qui nous accueille et entrons dans l'abbaye. Elle est vraiment sublime, ce sera un très beau lieu pour notre mariage malgré tout.
-Alors, avez-vous déjà réfléchis à la date de votre union ? dit-il alors qu'on remonte l'année principale.
-Jessica et moi souhaiterions nous marier en septembre, si c'est possible.
-En septembre ? Ce ne sera pas possible mes enfants.
-Pourquoi cela ? je demande.
-Le délai est bien trop court ! Je pensais plus vous marier en mai ou en juin.
-Oh, c'est vrai que je n'ai pas précisé. Je vous présente mes excuses Monseigneur. Je parlais de septembre de l'année prochaine. Nous savons bien que pour cette année les délais sont court et nous désirons du bon temps.
-Septembre de l'année prochaine, ça fait tout de même long.
-On le sait parfaitement, mais nous voulons du temps pour conclure nos projets, pour les invitations, les tenues même si ça doit vous paraitre futile ce point.
-Mademoiselle, on ne se marie et on ne devient reine qu'une seule fois dans sa vie, ce n'est pas futile. Vous avez des volontés louables, je pense que le Seigneur peut attendre quelques mois en plus avant de vous unir. En revanche, il me faut un jour. Même si je suis pris, je me libérerais pour vous marier et couronner mademoiselle.
Je regarde Gabriel, nous n'avions pas réfléchis à une date précise, ayant la crainte que notre mois ne soit pas accepté.
-Je vois que vous n'avez pas encore de date précise. Je peux vous libérer pour y réfléchir.
-Non. Cela vous dérangerait-il de nous laisser quelques minutes ? je demande sans hésiter.
-Je le peux. Je vous laisse en discuter.
L'archevêque s'en va alors que nous prenons place sur un banc. Gabriel sort son téléphone et mets l'agenda sur le mois de septembre, je regarde les samedis du mois, deux dates sont intéressantes.
-Alors, une idée ?
-Le dix.
-Le dix ? T'es aussi sûr ?
-Oui. Mes parents se sont fiancés un dix. C'était en février, pour l'anniversaire de ma mère.
-Ce sera un sublime hommage. J'accepte.
-Aussi facilement ?
-Bien sûr. C'est parfait le dix septembre.
Je souris, Gabriel baisse le regard vers moi avant de regarder son téléphone pour enregistrer la date.
-Allons l'annoncer à l'archevêque.
-Je crois qu'il nous aime bien, dis-je en me levant.
-Même si nous ne sommes pas le couple le plus modèle, Howard sait reconnaitre les gens bons qui font de bonnes choses. Il reconnait le droit à l'erreur, il sait que nous ne sommes pas parfait, nous avons tous eu des moments sans. Le plus important pour lui, c'est la prière, demander pardon, être gentil et, si on le peut, aider son prochain.
-Pourtant je ne suis pas la plus croyante.
-Mais t'es anglicane et depuis que t'es avec moi, tu vas tous les dimanche à l'église. C'est suffisant.
-Je l'aime bien.
-Je l'apprécie aussi. Allons le retrouver.
Je reprends le bras de Gabriel entre mes mains et nous allons retrouver l'archevêque, qui est devant son autel. Nous n'avons rien le temps de dire qu'il se tourne vers nous, souriant.
-Alors, avez-vous arrêté une date ?
-Le dix septembre.
-Parfait. Je bloque la date et l'annonce. On se reverra à quelques reprises, pour organiser la cérémonie et le couronnement.
-Pas de test de virginité ?
-Enfin, plus à notre époque mademoiselle. Notre église ne tolère plus ces tests. Du moins, ça n'importe pas pour moi. Et j'ai vu le scandale de la vidéo, alors je sais déjà que vous êtes actif, même si vous auriez tout les deux du attendre le mariage.
Je souris, c'est impossible d'attendre avec un homme comme Gabriel, qui sait vous déshabiller du regard et vous donner envie ! Je retiens quand même toute autre pensée de mon intimité avec mon fiancé, nous sommes quand même dans une abbaye, puis je me concentre sur les directive de l'archevêque. Nous aurons encore quelques rendez-vous donc, j'ai aussi quelques informations pour ma robe de mariée, je peux porter tout ce que je veux tant que ce n'est pas vulgaire dans la maison de Dieu, ce que je comprends.
Quand nous quittons le rendez-vous, nous sommes heureux d'avoir enfin une date validée. Je vais pouvoir contacter quelques maisons de mode pour ma robe, je suis impatiente ! Nous discutons dans la voiture de l'organisation, Gabriel va faire une liste de ce qu'il faut, sachant qu'il est déjà rôdé à l'exercice.
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