Chapitre 96
Gabriel.
Nous venons de rentrer au palais avec Jessica, elle vient de partir avec Camille, je souris en les voyant papoter en s'éloignant. Je récupère nos bagages et me dirige vers la chambre pour m'en occuper, je les vide sans attendre, range ce que j'ai à ranger puis je me dirige vers les bureaux, Anton est censé travailler aujourd'hui, il y a beaucoup à faire avant les vacances qui arrivent à grand pas ! Je toque à sa porte, il m'indique je peux entrer, chose que je fais. Mon ami se lève en me voyant et vient me serrer dans ses bras.
-Salut, ça fait plaisir de revoir le patron à la maison.
-Ça fait plaisir d'être de retour ici. Tout s'est bien passé pendant mon absence ?
-On a avancé quelques projets, tu as des sorties de prévues, tout s'est bien passé. Et toi, ton voyage, il était bien ?
-Excellent.
Anton sourit en allant nous servir deux verres, nous nous installons dans les fauteuils présents dans son bureau, parfait quand on veut discuter d'une manière plus détendu.
-Jessica était heureuse de partir avec toi ?
-Evidemment. Nous avons bien profité de la Suisse, c'était très agréable. Pour une fois, je rentre vraiment détendu d'un voyage privé.
-C'est ce que je vois.
-Et Jessica et moi allons nous marier.
Mon ami manque d'avaler de travers avec la nouvelle que je viens de lui annoncer, je lui tapote un peu le dos en lui donnant de l'eau, il se calme rapidement.
-Pardon ? Vous allez vous marier ? Tu l'as demandé en mariage ?
Je hoche la tête en levant mon verre, Anton est sur les fesses.
-Ne me dis pas que tu es surpris par l'annonce.
-Je le suis. Gabriel, j'ai bien compris que tu ne voulais pas te précipiter dans tout ça, alors je me suis dit que tu n'allais jamais demander Jessica en mariage. Ou que tu allais attendre vos un an de retrouvailles ! Mais sache que je suis très heureux pour vous. Ça va être sympa d'organiser votre mariage, qui ne sera pas interrompu j'espère.
-Sauf si quelqu'un décide de jouer les cons, Jessica et moi sommes partis pour nous dire oui à l'église.
-Et elle va devenir reine.
-Elle sera parfaite dans ce rôle. Et je connais quelqu'un qui sera parfait dans mon rôle de témoin.
-Qui ça ?
-Un ami que j'ai depuis des années et qui est le meilleur assistant qu'on puisse avoir.
-Tu veux que je sois ton témoin ? Ce n'est pas trop tôt pour choisir ?
-Je suis prêt à mettre ma main à couper que Jessica a déjà proposé à Camille d'être son témoin, alors je peux bien le faire avec toi. Tu es mon ami, tu as été idiot mais aujourd'hui je sais que tu soutiens mon couple, encore plus depuis que tu as vu Jessica en action.
-J'accepte. Je suis très honoré de ta proposition.
-Merci.
-Le gouvernement va être sur le cul quand tu vas leur annoncer la nouvelle.
-Certains seront bien content. Par contre, je veux calmer leurs ardeurs. C'est mon mariage, pas un meeting politique.
-Qu'est-ce que tu comptes faire ? Te marier dans une petite église ?
-Je sais que ce n'est pas possible, mais je vais imposer quelques règles. Et personne d'autre que nos proches ne sera invité pour le vin d'honneur et la fête.
-Je comprends. Tu risques de te faire détester encore plus en imposant tes règles, mais je comprends. Ton mariage, tes choix.
-Exact. Et aussi les choix de ma chère et tendre fiancée qui va devenir mon épouse.
-Seigneur, enfin tu vas te marier. J'ai hâte de voir la bague que tu as offerte à Jessica.
-Elle est sublime et elle lui va à merveille.
-J'en doute pas une seule seconde.
Nous trinquons en souriant et continuons à discuter de ces vacances. Je les aient adoré, de la première à la dernière seconde, même si ce matin c'était dur de rentrer. Je serais bien resté en Suisse encore un petit moment, mais le boulot nous appelle et nous ne pouvons pas nous en échapper. Quand Anton me demande comment j'ai demandé Jessica en mariage, j'ai la même timidité qui me prends qu'en Suisse. Si j'essayais de passer pour un homme viril et sûr de lui, je dois avouer que j'ai eu terriblement peur de la demander en mariage. Toute la journée j'avais stressé, m'interrogeant sur si elle allait bien dire oui. Au final, elle a bien dit le petit mot que j'attendais et ça m'a rendu très heureux. Et ça m'a aussi soulagé !
Après une bonne discussion ici, nous allons prendre l'air. Nous trouvons Jessica, Camille et Mary dans le jardin, nous les rejoignons sans attendre. Ma fiancée se lève la première et vient dans mes bras, ce qui me fait sourire. Je dépose un baiser sur sa tête et la libère, elle va vers Anton, qui la félicite pour nos fiançailles. Je demande à ce qu'on nous apporte de quoi grignoter et du thé, c'est le parfait moment pour ça. Nous allons ensuite nous installer autour d'une table, je prends la main de Jessica et regarde sa bague, le joaillier a vraiment fait un travail incroyable. Quand je l'ai vu pour la première fois, j'étais impressionné par le talent du créateur de la bague. Et elle va parfaitement bien à ma compagne. Ma fiancée.
Nous passons un bon moment ici à discuter et montrer des photos du voyage, c'est quand même bien de retrouver la maison. Avant j'avais toujours un peu de mal quand je rentrais de vacances, parce que rien ni personne ne m'attendais en dehors de mon travail. Aujourd'hui le palais vit un peu plus et ça fait mon bonheur. Et ça le sera encore plus quand on aura des enfants avec Jessica.
Quand le soleil commence à décliner, nous rentrons tous de notre côté. Je rigole quand Jessica s'effondre sur le canapé, c'est vrai qu'il est plus confortable que les sièges du jardin. Il faudrait que j'en commande des nouvelles. Mais pour le moment, je rejoins ma fiancée sur le canapé, elle se blottis contre moi.
-Mon amour, je peux te demander quelque chose ?
-Evidemment. Tout ce que tu veux.
-Camille, je la veux comme témoin. Tu penses que c'est possible ?
-Bien sûr. J'étais même sûr que tu allais lui demander d'être ton témoin.
-Le gouvernement ne dira rien ?
-Il n'aura rien à dire. Jessica, c'est notre mariage qu'on va organiser, j'ai déjà dit à Anton que j'allais calmer tout le monde sur certains aspects, même si d'autres seront là, encore plus quand tu seras enfin couronnée reine.
-J'ai tellement hâte de commencer l'organisation ! Et surtout de choisir notre date !
-Tu as des idées pour la date ?
-Non, aucune. Même si j'aimerais un mariage en été.
-Autour de ton anniversaire ?
-Plutôt en septembre.
-Après nos vacances ? Sachant qu'on a le voyage de noces ?
-Nous ne sommes pas obligés de prendre nos congés en août l'année prochaine. On peut travailler et prendre les vacances après le mariage.
Je réfléchis quelques instants, puis je regarde Jessica.
-C'est une bonne idée en septembre. Il devrait faire bon et beau pour le mariage.
-Alors on fixe à septembre de l'année prochaine !
Jessica se redresse et vient s'asseoir sur mes genoux, passant ses bras autour de ma nuque, les miens vont autour de ses hanches.
-Tu sais qu'on va devoir faire valider la date au gouvernement et surtout à l'archevêque qui va nous marier ?
-T'es le roi. Je nous trouve déjà généreux qu'on accepte automatiquement la grande abbaye alors que je voulais la petite chapelle avec juste nos proches.
-C'est vrai, nous sommes déjà généreux de partager notre journée. Après, tu sais que c'est la moindre des choses pour le peuple.
-Il faudra inviter eux en priorité. Ceux que nous soutenons. Je n'ai pas envie de serrer la main à des politiques le jour de mon mariage.
-Mon cœur, ils devront plutôt te faire la révérence après notre mariage.
-Toi aussi tu me feras la révérence.
-Je peux la faire quand tu veux. D'ailleurs, il me semble que je mets souvent à genoux devant toi, pour lécher ta ...
-J'ai compris, dit-elle en posant sa main sur ma bouche et en riant.
Je réussis à dégager sa main non sans l'avoir léché, ce qui la fait grimacer et l'essuyer contre mon tee-shirt.
-Bah alors, tu fais ta timide maintenant ?
-Je ne suis pas timide. Tu sais que j'adore le sexe avec toi. Mais je n'aime pas quand tu parles.
-Pourtant tu es du genre à adorer quand je te susurre quelques petits mots à l'oreille. Comme avant la randonnée.
-C'est vrai, mais là, non.
-D'accord.
Je glisse malgré tout mes mains jusqu'à ses fesses, ce qui lui fait lâcher un petit cri mais elle ne les retires pas.
-T'as eu de la chance que je t'aime.
-Je t'aime aussi mon cœur.
Je nous couche sur le canapé, ce qui la fait rire avant que je ne l'embrasse.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top