Chapitre 84
La journée de travail est terminée, je suis dans la chambre, je prépare un sac pour partir du palais, je dois avouer que j'ai regardé partout pour voir s'il n'y avait pas encore des caméras, même si je ne connais pas les points de vue de la vidéo. Je ne suis pas encore allée sur les réseaux, j'ai peur de voir des gens diffuser des extraits de ce qui a été mis en ligne, je suis terrifiée ! Je sais pertinemment que beaucoup vont être dans l'insulte alors que Gabriel et moi sommes des victimes d'une diffusion illégale d'images intime. Je déteste ce qu'il vient de se passer, je me demande ce que j'ai fait pour mériter ça.
Je soupire un bon coup en continuant de mettre des affaires dans mon sac, je n'ai pas de sortie dans les prochains jours, ce qui m'arrange. Je vais pouvoir me consacrer à mes projets et éviter de pleurer en pensant à ce que je suis en train de vivre.
Gabriel arrive à son tour, il sourit, vient m'embrasser puis il prépare un sac à son tour.
-Tu es sûr que ça ne te dérange pas de partir d'ici ? Et que ça ne dérange pas ton service de sécurité ?
-Jessica, si ça me dérangeait, je te l'aurais dit. Et mon service de sécurité nous suit où nous allons. Ils demandent juste à être payés et à avoir le temps de sécuriser les endroits où nous allons. En plus, je dois t'avouer qu'ils sont contents, ils vont pouvoir inspecter la chambre et le salon de fond en comble pour voir s'il y a encore des caméras pour les envoyer à la police.
-D'accord. Merci de me rassurer.
-C'est normal. C'est la première fois que tu vies ce genre de chose.
-Toi aussi, c'est la première fois qu'on te voit intime avec une femme.
-C'est vrai, mais je suis plus vieux que toi et j'ai déjà vécu des moments pas sympa. Crois moi, le plus dure c'était de faire mon deuil de mes parents avec les médias sur le dos. Là, c'est gérable pour moi, émotionnellement parlant. Une seule chose me fait du mal, c'est que quelqu'un a osé te toucher alors que je t'avais promis la sécurité.
-Tu ne pouvais pas savoir qu'un tordu allait faire ça. Et tout ce que je demande, c'est que la personne soit arrêtée et punie pour ce qu'elle a fait.
-On va faire tout ce qui est possible.
-Je sais. C'est pour ça que je t'aime.
Gabriel sourit et m'envoie un baiser volant, ce qui me fait rire pour la première fois depuis qu'on a vu les images, nous finissons rapidement nos sacs puis nous partons d'ici. Ma mère passe la nuit avec son compagnon, je sais qu'elle est en sécurité, ce qui me rassure beaucoup, au moins j'ai l'esprit tranquille pour elle.
Le trajet jusqu'à mon ancienne maison est rapide, c'est la première fois que j'y reviens depuis des semaines, ça me fait un peu bizarre. Ça fait bientôt un an que j'ai quitté la maison pour prendre soin de ma mère et soigner mon cœur brisé, mais je dois avouer que malgré tout, ça me fait plaisir de revenir ici. J'ai peut-être de mauvais souvenirs à cause de la douleur de la rupture, mais j'ai aussi de bons souvenirs avec mes parents et j'espère en créer de nouveaux avec Gabriel présent dans la maison de mon enfance. Je me tourne d'ailleurs vers lui, il regarde un peu partout, souriant en voyant de vieilles photos encore affichées sur un meuble. Il s'autorise à en prendre une en main, je le rejoins après avoir posé mon sac sur le côté, c'est une photo de mes parents et moi, peu avant le drame qui nous a fait beaucoup de mal, à ma mère et moi.
-C'est ton père sur la photo ?
-Ouais. C'était quelques jours avant l'accident.
-Tu avais l'air heureuse.
-Je l'étais. Je n'avais peut-être pas d'amis, mais j'avais mes parents et c'était suffisant pour moi.
-T'as toujours été solitaire enfant ?
-Enfant et ado, oui. Enfin, j'avais des copains, mais pas d'amis proche. Camille et Barry sont mes premiers amis proche.
-Mais il me semble que tu ne te confies qu'à Camille, non ?
-Camille est une femme, on se comprends entre nous. Barry c'est différent.
-Comment c'est différent ? demande-t-il en posant la photo et me regardant.
-Bah, c'est différent, c'est tout.
-As-tu été attiré par lui ?
Je lâche un petit sourire, je décide de le taquiner.
-Quand nous avons été séparé, je dois t'avouer que j'ai eu quelques pensées pour lui, surtout qu'on s'était déjà embrassés auparavant. Et je ne voulais plus dormir seule, dans un lit froid.
Gabriel plisse les yeux en me regardant, ne croyant pas un mot de ce que je viens de dire. Je garde malgré tout mon sérieux, comme je peux, j'ai terriblement envie de rire.
-Tu sais que je peux trouver une excuse pour le licencier ? Comment je pourrais garder un employé qui a voulu coucher avec la femme que j'aime ?
-En étant mature, en te comportant comme un homme adulte et pas comme un vieux singe possessif.
-Tu me traites sérieusement de singe possessif ?
-De vieux singe possessif, oui, dis-je en insistant sur le vieux.
-T'as de la chance que je t'aime, sinon je te ferais payer cette insulte.
-Tu sais que tu peux me le faire payer. Punis moi si tu l'oses, mon vieux singe.
Je le regarde en haussant les sourcils, j'ose défaire un bouton de mon chemisier puis je m'en vais, non sans sentir le regard de mon compagnon sur moi. Je reprends mon sac et monte dans ma chambre, ça me fait bizarre d'être ici. Tout me parait plus... petit. Je regarde un peu tout, j'ai l'impression que je ne suis pas venue depuis un moment, alors que ça ne fait jamais que quelques semaines, c'est pas si long. Mais dans une vie aussi active que la mienne actuellement, le temps passe beaucoup trop vite.
Je finis par sentir de nouveau un regard sur moi, je me tourne vers ce regard, c'est Gabriel, qui est dans l'encadrement de la porte. Je lui souris, mais il ne me réponds pas, se contentent de s'avancer en jetant un œil à ma chambre, puis ses yeux se fixent sur moi.
-Qu'est-ce que... ?
Il ne me laisse pas le temps de finir ma phrase qu'il vient m'embrasser, plutôt durement, posant sa main sur mon cou pour me garder contre lui. C'est rare qu'il fasse ça, très rare, mais c'est toujours annonciateur d'un bon moment. Il défait les boutons de mon chemisier avec son autre main, puis le retire pour le faire voler, lâchant mon cou. Il me repousse doucement jusqu'à mon lit après avoir retiré mon soutien-gorge, où je m'allonge en travers, Gabriel s'occupe de mes chaussures, mon pantalon et ma culotte avant de s'installer entre mes jambes. Je commence à poser mes mains sur ses cheveux, mais il le refuse, il se redresse, retire sa ceinture et attache mes poignets, ce qui me surprends.
-Qu'est-ce que tu fais ?
-Ta punition pour m'avoir traité de singe. Vieux singe pour être précis.
Gabriel ne me laisse pas répondre, il plonge entre mes cuisses, qu'il embrasse, puis il va sur mon sexe. Le début de cette ''punition'' se passe bien, je prends du plaisir à le sentir entre mes jambes, mais malheureusement, je comprends vite où il veut en arriver quand il se retire alors que je suis au bord de l'orgasme.
-T'es sérieux ? Tu vas me priver de jouir ?
-Peut-être.
Il remonte jusqu'à mon visage et m'embrasse, plaquant mes bras au-dessus de la tête, caressant mon corps, insistant sur ma poitrine, puis ce sont ses doigts qui viennent à la charge. Même chose qu'il y a quelques minutes, il m'emmène au bord de l'orgasme, mais rien, il m'en prive. Et il fait ça à plusieurs reprises, faisant couler les larmes sur mes joues à la longue. Il sait combien j'ai horreur d'être frustrée, là il en abuse.
Gabriel finit par se redresser, il retire la ceinture, me masse les poignets, puis il se déshabille avant de venir au-dessus de moi. Il passe mes jambes autour de lui, me caresse un peu avec son sexe puis il me pénètre, en douceur, ce qui me fait fermer les yeux. Là je sais qu'il va me laisser aller jusqu'au bout, j'explose rapidement une première fois, dû à ma sensibilité exacerbée pendant un long moment.
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