Chapitre 80

Ma première soirée avance doucement, je suis en pleine discussion avec des personnes qui font partie du projet. Je profite vraiment de ce moment avec eux, je ne sais pas quand j'aurai l'occasion de tous les revoir ici, je ne prévois pas de nouvelles soirées avant un bon moment. Ou alors pour un autre projet, mais plus tard dans l'année. De temps en temps je regarde Gabriel, mais j'ai décidé de ne pas trop me préoccupée de lui, je suis là pour mes invités !

Alors que je discute d'ailleurs avec certains d'entre eux, je vois un agent de sécurité me faire un signer, je m'excuse auprès de mes interlocuteurs puis je rejoins l'homme qui vient de me faire signe.

-Madame, votre mère est revenue de sa soirée et demande si elle peut venir ici.

-Bien sûr. Et si elle est avec son ami, il peut aussi passer, ça ne me dérange pas.

-Bien madame. Je vais la chercher.

-Merci.

L'homme de la sécurité s'en va, je décide d'attendre à côté de la porte, restant disponible pour mes invités, ma mère ne tarde pas à arriver avec son petit-ami. Elle regarde la pièce, les invités, puis moi.

-Chérie, je suis impressionnée !

-Merci maman.

-Je savais que ce rôle t'irais à merveille. Tu as organisé une bien belle soirée, je suis triste de ne pas avoir entendue ton premier discours en tant que compagne du roi.

-J'ai été bien aidé, remercie aussi Jaya qui a été incroyable.

-Je le ferais. Sais-tu si quelqu'un a enregistré ton discours ? J'aimerais beaucoup l'entendre.

-Il faut que je demande à Jaya ou un des employés. En attendant, je te laisse profiter. Eliot, bienvenue.

-Merci Jessica. Ça m'a l'air d'être une très belle soirée.

-Merci à vous. Maintenant, je vous laisse, je dois retrouver des invités.

Ma mère vient rapidement m'enlacer, puis elle s'en va de son côté avec son petit-ami, moi je rejoins effectivement mes invités. Je passe la fin de soirée à discuter, je trouve même de nouvelles idées de projets, cette année va être sympa.

Cette première soirée arrive malheureusement trop vite à son terme, je prends les dernières photos avec les invités et les ramènent à la sortie. Je dois avouer que malgré sa réussite, je suis contente qu'elle s'achève. Une fois le dernier invité partie, ma mère et son copain partent de leurs côtés, Gabriel me rejoins, souriant.

-Alors ? Comment as-tu trouvé ma toute première soirée ?

-Elle était parfaite. Félicitations pour ce que tu as accompli. Tu es une excellente hôtesse et une excellente oratrice. Je suis très fier de toi.

-Merci. C'est rassurant, même si les autres me l'ont dit aussi.

-Mais tu voulais ma confirmation.

-Exact. Maintenant, allons au lit, je suis épuisée.

-Tu vas t'y faire à ces soirées.

-J'espère.

Gabriel prends ma main et commence à me guider vers la sortie, je le suis. Nous parlons tranquillement en nous dirigeants vers nos appartements, j'ai adoré cette soirée, j'ai quand même hâte d'en reprogrammer une. Mais avant ça, je vais profiter de mon compagnon jusqu'à son départ, il va terriblement me manquer. Et c'est une chose qu'on fait bien pendant ces derniers jours, sortant assez peu de nos appartements, juste pour faire quelques sorties en commun et dîner avec ma mère, qui comprends bien pourquoi.

Nos cinq derniers jours passent malheureusement trop vite, je suis encore au lit quand Gabriel termine sa valise. Je le regarde faire, il a ses petites habitudes qui me font sourire. Je décide de l'embêter un peu, je récupère un de ses tee-shirt, ce qui le fait soupirer, il a vu ce que j'ai fait.

-Hé, petite voleuse, ça te dit de me rendre mon tee-shirt ?

-Non, je le garde.

-Garde-le, je vais en chercher un autre.

Gabriel s'en va, je récupère sa trousse de toilette et la cache dans mon dos, protégée sous la couverture. Mon compagnon revient rapidement avec ce qui manque dans sa valise, il soupire en voyant que sa trousse a disparu. Il me regarde, posant son haut à sa place.

-Jessica, ma trousse de toilette s'il te plaît.

-J'ai rien fait.

-Tu es une enfant.

-Je n'ai pas envie que tu partes, mais je n'ai rien pris.

Il soupire une nouvelle fois puis il fait le tour du lit, je me tourne à mon tour et essaie de tenir sa trousse de toilette sans éveiller les soupçons, mais il n'est pas idiot. Il commence à tirer la couverture, je me débats contre lui, ce qui nous fait rire comme des enfants jusqu'à ce que la couverture révèle la trousse.

-Tu sais que ce n'est pas cool de me voler mes affaires ?

-Je n'ai rien fait.

-Je crois que j'aurais du te mettre sur ce voyage.

-Malheureusement j'ai des choses à faire mon amour, sinon je serais venue volontiers.

-Je vais voir si je peux t'emmener dans un endroit nouveau si ça te dit.

-Dans un endroit nouveau ? T'as une autre maison dans le pays ?

-J'en ai, mais j'aimerais bien t'emmener ailleurs.

-Où ça ?

-Là où ça te tente.

-J'aimerais bien la France, l'Italie ou l'Espagne. Ou pourquoi pas la Suisse, apparemment c'est très beau là-bas.

-C'est effectivement beau. Je ne te promets rien, mais je vais essayer de nous réserver une petite semaine dans l'un des pays que tu as cité.

-Tu sais que t'es un amour ?

-J'essaie d'être un bon compagnon.

-Tu es excellent, même si tu m'abandonnes pour dix jours.

Gabriel secoue la tête en riant puis retourne devant sa valise, je me redresse pour m'asseoir devant celle-ci, sans embêter mon compagnon plus que ça. Quand tout est prêt, je quitte le lit et le suis dans le salon, il vérifie ses documents puis il vient vers moi, qui suis restée contre l'encadrement de la porte. Il passe ses bras autour de moi et m'attire contre lui, mes bras glissent sur ses épaules et mes mains vont dans ses cheveux.

-Tu fais bien attention à toi pendant mon absence.

-Bien sûr. Toi aussi tu fais attention.

-J'ai l'habitude de faire des voyages, ne t'inquiète.

-Je le sais, mais fais quand même attention.

-Promis.

Gabriel vient m'embrasser, je retiens contre moi, ce qui le fait sourire entre deux baisers.

-Je dois y aller, je vais être en retard.

-C'est pas grave. T'as le droit.

-Je n'aime pas le retard dans mes équipes, tu le sais bien.

-Mmm.

Je me blottis quand même contre lui, il me serre dans ses bras malgré tout, m'embrassant le sommet du crâne. Je savoure quelques instants, puis je vais l'aider avec ses bagages après avoir passé un bas de pyjama. Nous marchons jusqu'à l'entrée, où tous l'attendent. Je reste quelques pas en arrière le temps qu'il fasse son petit discours, les employés quittent les lieux quand Gabriel indique qu'il faut y aller, il me regarde et vient à ma hauteur, m'embrassant une dernière fois.

-Tu vas me manquer. Je t'aime.

-Je t'aime aussi. Et tu vas me manquer aussi. C'et notre première séparation depuis qu'on s'est retrouvés.

-Heureusement aujourd'hui on peut se téléphoner pour parler.

-Heureusement, comme tu dis. Tu penses à m'acheter des petites choses là-bas ? Surtout que j'aime bien la culture du Pacifique.

-Evidemment que je t'achèterais des choses, je trouverais le temps.

-Merci. T'es un amour mon roi.

Gabriel sourit, m'embrasse une nouvelle fois puis il récupère ses affaires. Je l'accompagne jusqu'à la porte, sa voiture est présente, il donne ses valises à son chauffeur, me fait un dernier signe de la main puis il monte dans le véhicule. Je le regarde partir, jusqu'à sentir des mains sur mes épaules, ce qui me fait sursauter.

-Chérie, ça va aller ? Tu vas survivre ?

Je me tourne vers ma mère, elle est habillée, prête pour la journée.

-Je vais survivre, merci de demander. Mais c'est la première fois qu'on est séparés comme ça depuis que nous nous sommes retrouvés, ça me fait bizarre.

-On va bien t'occuper pour ces quelques jours, je n'ai pas envie que tu déprimes.

-Je ne vais pas déprimer et j'ai du boulot qui m'attends, tu n'as pas à t'en faire. Et je ne vais pas déprimer, pas comme après notre séparation.

-Je sais.

-Bon, je n'ai pas pris mon petit-déjeuner, je vais manger. Tu sors avec Eliot ?

-On va déjeuner dehors puis on va visiter quelques petits endroits. On revient ce soir je pense, mais si jamais, tu peux m'appeler.

-Je ne vais pas te déranger. Je vais manger et travailler, j'ai du boulot sur la planche, je veux avancer tant que Gabriel n'est pas là.

Ma mère lâche un petit rire puis prends mon bras pour aller vers le salon de mes appartements, nous papotons un peu, jusqu'à ce que son compagnon arrive pour qu'ils puissent sortir. Je vais chercher mon ordinateur quand je suis seule et me mets à travailler en prenant mon déjeuner, autant m'occuper intelligemment.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top