Chapitre 7

Jessica.

Le roi vient de quitter son bureau, je n'arrive pas à y croire que j'ai échangé avec lui. C'était bizarre, particulier, mais pas désagréable. Cet homme a beaucoup de charme en plus d'être très respectueux, même si je n'ai pas pu m'empêcher de penser à la scène d'hier, quand j'ai voulu nettoyer son bureau. Et j'ai senti son regard sur moi, pendant que j'étais concentrée sur mes tâches et quand j'étais à ses côtés, j'ai l'impression que c'est lui qui m'observais mais je pense que je suis juste folle. Il est le roi de ce pays, je suis une femme de ménage qui a dix sept ans de moins que lui, il ne va pas s'intéresser à moi.

Je soupire un bon coup puis je me retourne à mon travail, je veux juste quitter la pièce au plus vite. Je nettoie rapidement mais correctement tout ce que j'ai à nettoyer et je fuis, j'ai fini ma journée de travail. Je retourne dans mes quartiers, range mon chariot après avoir remis quelques produits dedans que j'avais vidé, je me change rapidement et je vais à la maison. Je trouve ma mère dans le salon, elle s'habille.

-Tu vas quelque part maman ?

-Je me suis sentie bien aujourd'hui, j'ai envie de me promener. Tu viens avec moi ?

-Bien sûr. Ça va me faire du bien de prendre l'air.

Ma mère finit de mettre ses chaussures, je lui donne sa veste et nous partons. On se promène tranquillement en ville, ma mère va vraiment bien aujourd'hui, c'est dommage qu'elle ai très bientôt sa prochaine chimiothérapie, la semaine prochaine. Mais je sais pourquoi elle doit la subir ça, alors il faut bien l'accepter pour elle.

Nous profitons de cette petite soirée dehors, on mange dans un bon petit restaurant, ma mère est bien évidemment curieuse sur mes collègues, elle sait déjà que j'ai pris un verre avec quelqu'un. Je lui raconte bien qu'il n'y a rien d'exceptionnel. Barry est gentil et très agréable à vivre, mais il ne m'intéresse pas. Je n'ai jamais été attiré par les hommes, ni par les femmes, je n'ai jamais ressentie ce besoin d'être en couple, depuis longtemps. Je crois que la mort de mon père m'a vraiment marqué, j'ai trop vu ma mère souffrir. Ils se sont connus jeune, ils étaient à peine majeur quand je suis venue au monde, je me doute qu'ils seraient restés très longtemps ensembles, ils étaient heureux.

Enfin. Après un délicieux repas, nous continuons notre petite balade, achetant des crêpes pour le dessert, ma mère s'arrête devant un stand à journaux, il y a encore la couverture du jour.

-Chérie, l'as-tu rencontré ? demande-t-elle en me montrant la photo du roi.

-Maman, tu sais que je ne peux pas te le dire, j'ai signé un contrat de confidentialité.

-Je sais, mais tu peux bien le dire à ta mère.

Je soupire un coup, regarde autour de moi, je peux lui dire, je sais qu'elle ne répètera rien, elle connait que bien l'importance de la confidentialité.

-Je l'ai rencontré aujourd'hui même.

-Et alors ? Aussi gentil qu'il est décrit dans les médias ?

-Plutôt gentil. Et très poli. Rien à dire.

-Au moins il n'est pas faux comme certaines personnes.

-Après je ne l'ai vu que quelques minutes.

Et j'ai senti son regard sur moi pendant des jours et des jours, mais je ne le dirais jamais à ma mère.

-En quelques minutes on peut se faire un avis bien tranché sur les gens. La façon dont les employeurs traitent les personnes qui font partie du petit personnel en dit long sur eux.

-C'est vrai. Les équipes du palais sont vraiment agréable, ça fait plaisir de bosser là-bas.

-Je le vois que tu es bien là-bas, je suis contente que tu aies trouvé une bonne place.

Ma mère sourit en passant sa main sur ma joue, je la ramène tranquillement à la maison puis je retourne au palais. Je vais discuter avec les collègues qui sont dehors, buvant la boisson qu'ils adorent faire ici, un punch bien corsé. Je n'abuse jamais, il est fort, je n'ai pas envie de finir ivre. Ma soirée se conclue bien ici, je vais dans mon studio en souriant.

* * *

Une nouvelle journée de travail vient de se finir, comme ma semaine. Ça fait du bien d'avoir finie le boulot, je peux enfin aller me détendre. La nuit est tombée, je me suis fait une petite toilette, je finis de tresser mes cheveux en sortant de la salle de bains, j'ai envie de me balader dans le palais, j'ai le droit, aujourd'hui il n'y a pratiquement personne. Et je veux aussi aller à la piscine, j'ai demandé l'autorisation à Joe.

Quand mes cheveux sont enfin tressés, je prends tout ce qu'il me faut et je file. Je me promène tranquillement dans le palais, qui est calme, c'est très agréable. Je prends un peu de temps pour regarder les tableaux, ils sont plutôt beau. Mais mon envie de plongée une tête revient, j'accélère le pas, j'arrive rapidement à la piscine qui est en sous-sol. Il n'y a personne, c'est parfait, je vais pouvoir nager et faire un peu d'apnée. Je vais poser mes affaires sur un des transats, je retire mes vêtements puis je plonge ma main dans l'eau. Elle est excellente, la température est parfaite.

Je me dirige vers la partie la plus profonde de la piscine et plonge, le contact de l'eau me détends presque instantanément. Je commence à nager, à faire quelques longueurs, ça fait un bien fou de nager aussi tranquillement, sans personne d'autre dans l'eau.

Après quelques longueurs, je me glisse sur le dos et me laisse flotter, regardant le plafond de la piscine. Celui-ci est peint, la scène est très jolie. Des naïades, des hommes forts, musclés, des femmes plus douces mais en chair sont tous autour d'une étendue d'eau, profitant des rayons du soleil. Je ne sais pas qui a peint ce tableau, mais il est sublime.

Je reste comme ça de longues minutes, puis je décide de faire quelques entrainements pour l'apnée en sortant de l'eau. Je n'y retourne que quand mon corps semble prêt, le portable sur le côté avec une serviette. Je fais des exercices, plonger la tête dans l'eau comme ça, les yeux clos, concentrée, c'est tout ce que j'aime dans cette exercice que je pratique depuis plus de dix ans.

Je finis par enclencher mon chrono, voulant faire mon meilleur score, je m'éloigne un peu du rebord et plonge en prenant une profonde inspiration. Sous l'eau, je fais tout pour glisser jusqu'au fond, chose que j'arrive à faire aisément. Je suis assise sur le fond de la piscine, détendue, concentrée, pensant à rien d'autre qu'à mon apnée. Ce moment me relax, je sens tout mon corps se relâcher, il ne veut pas lutter.

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