Chapitre 6

Gabriel.

Je boutonne ma chemise en souriant, je viens de passer un bon moment. Je me lève de mon siège et me dirige vers ma maitresse pour fermer sa robe. Je passe mes bras autour d'elle et embrasse son cou, ce qui la fait rire.

-Gabriel, comment tu fais ?

-Comment je fais quoi ?

-Pour être à chaque fois parfait ? demande-t-elle en se tournant, posant ses bras sur mes épaules.

-Tu m'inspires à chaque fois, voilà tout. J'adore voir ton petit cul, c'est excitant.

-Je sais que t'aimes bien voir mon petit cul.

Un téléphone sonne, nous coupant dans notre petite conversation post-coït, ce n'est pas le mien, je n'ai pas cette sonnerie. Millie quitte mes bras et prends son portable, elle soupire.

-Je dois y aller, on m'attends à la maison. On se revoit bientôt ?

-Passe quand tu veux, en ce moment je ne bouge pas.

-Parfait.

Elle vient m'embrasser, je la retiens un peu, puis elle réussit à se dégager de mes bras.

-Au fait, la prochaine fois, faudra penser à fermer la porte à clé. Ou faudrait rappeler à ceux qui bossent pour toi de toquer à la porte.

-Je n'étais pas censé être là. Et tu ne peux pas dire ça alors que t'étais heureuse que je te prenne sur mon bureau.

-C'est vrai.

-Allez, file. Salut ton mari de ma part.

-Si je le salut de ta part il viendra te tuer.

-Mais non, ne t'inquiète pas. File avant que j'ai de nouveau envie de te prendre, peut-être contre la bibliothèque.

-Ça me donne envie de rester ce genre de propos, mais tu m'as épuisé. A bientôt, Votre Majesté.

Elle me fait une petite révérence et s'en va, je secoue la tête puis regarde mon bureau. Je vais le ranger un peu et nettoyer les traces que nous avons laissé. Je les nettoie rapidement, jette les mouchoirs à la poubelle puis je me rassois sur mon fauteuil, reprenant mon travail après cette petite pause bien méritée.

Je reprends le projet pour l'association que j'ai visité il y a quelques jours, j'ai décidé d'accepter une idée originale : une tombola géante, avec comme grand prix un week-end dans l'un des palais avec moi. Je n'étais pas très d'accord, mais il faut bien faire des efforts, d'autant plus que ce n'est pas que pour une seule association. Lydie était d'accord pour partager le moment, d'autant plus que nous lui avons laissé l'embarra du choix pour qui viendrais avec elle, j'apprécie celles qu'elle a sélectionnée. Mon équipe a déjà pris contact avec eux, ils sont tous ravis de faire partie de l'événement. Je regarde aussi les premières ébauches des tickets de tombola qu'on m'a envoyé, mais je dois avouer que je ne suis pas très concentré aujourd'hui, j'ai besoin de ma journée.

Puisque mon esprit n'est pas au travail, je range mes affaires et m'en vais. Je laisse la porte du bureau ouvert, je me doute que la femme de ménage va repasser. Je me dirige vers le jardin, prendre l'air me fera du bien. Je passe par les cuisines, demande à ce qu'on me serve dans la serre et je file. Je sors dans le jardin, il fait beau aujourd'hui, alors je peux m'installer sur une des chaises longues, posant ma boisson et mon verre sur la table basse et ouvrant le livre que j'étais en train de lire.

Le lendemain après-midi.

Je suis de retour dans mon bureau, aujourd'hui concentré sur mon travail, je vérifie ce dont on a discuté ce matin avec mon équipe, ils ont fait du bon travail. Les idées ont fusés, ce qui était très agréable. J'apprécie quand les choses se passent bien, d'autant plus que nos projets sont bien lancés.

Deux coups contre la porte me sortent de mon travail, je me redresse et regarde l'heure, si j'ai bien calculé, normalement c'est la femme de ménage, et je sais que c'est celle que je trouve très belle. Je décide de ne pas répondre, je jette juste un œil à la porte, qui est frappé une seconde fois. Encore quelques instants et celle-ci est ouverte, c'est bien ma jolie femme de ménage. Elle me voit à mon bureau, elle a tout de suite un mouvement de recule.

-Excusez-moi, je ne savais pas que vous étiez là. J'ai toqué mais...

-J'étais concentré sur mon travail, c'est à moi de vous présenter mes excuses. Faites donc ce que vous avez à faire, vous n'allez pas me déranger.

-Je repasserais quand même plus tard.

La jeune femme commence à s'échapper, je me lève pour la retenir.

-Mademoiselle, faites votre travail. Je serais discret et si vous avez besoin que je bouge, je le ferais.

-Je ne veux pas vous déranger, Votre Majesté.

-Vous ne me dérangez pas.

-D'accord. Très bien.

La femme de ménage tire son chariot et le pose sur le côté, elle commence son nettoyage, je me penche sur mes documents mais n'arrive pas à les regarder, mes yeux sont attirés par la personne qui s'occupe de l'entretien. J'essaie de ne pas la fixer, bien que ce soit compliqué. Si Millie est une femme artistocrate par excellence, grande, belle, mince et souple, la femme qui j'ai en face de moi est différence. Plus petite, un peu plus en chair sans que ce ne soit trop pour moi, et elle a une beauté des îles rafraichissante, plus clair, elle est issue d'un métissage, ça ce voit. Je ne suis pas le genre d'homme à n'avoir qu'un type de femme, le charme fait beaucoup à mes yeux. Enfin, je pense que c'est plus le temps qui fais son œuvre, à quarante ans on est moins exigeant, encore plus quand on peut avoir qui on veut. Je doute qu'on doit avoir une vingtaine, soit la moitié de mon âge, comme beaucoup de mes maitresses, excepté Millie, qui a deux ans de moins que moi et que je connais depuis des années maintenant.

Je secoue la tête pour ne pas penser à ça et j'essaie de vraiment me concentrer sur mes papiers mais c'est impossible. Je regarde quand même les différents modèles de tickets de tombola qu'on m'a apporté tout à l'heure, pendant ma pause de midi, ils sont vraiment bien fait. Il ne reste qu'à choisir celui qui sera diffusé à travers le pays, mais j'hésite énormément.

Puisque j'hésite et que j'ai une femme du peuple dans mon bureau, je décide de la couper dans son boulot. Je me redresse sur mon siège et la regarde, elle est occupée à dépoussiérer ma vieille bibliothèque, rien de bien important.

-Mademoiselle, excusez-moi, puis-je vous poser une question ?

-Euh...

Elle se tourne vers moi, surprise.

-Oui, bien sûr. Je vous écoute.

-Pourriez-vous venir à mes côtés ? J'ai quelque chose à vous montrer.

Elle hoche la tête, pose sa microfibre sur son chariot et s'approche en s'essuyant les mains. Je la voit s'arrêter devant le bureau, ce qui me fait un peu sourire, elle est impressionnée par ma personne.

-Mademoiselle, j'ai besoin de vous à côté de moi, pas en face.

Je me décale, elle comprends.

-Je suis bien ici, Votre Majesté.

-Sauf que je vous veux ici, dis-je en pointant la place à côté de moi.

La jeune femme prends une profonde inspiration puis elle vient à côté de moi, toujours en se tenant assez éloignée.

-Voilà, nous avons un projet de tombola caritative et je souhaiterais savoir quels sont les tickets les plus attirants selon vous ?

-Je ne sais pas si je suis la meilleure pour ça Vot...

-Monsieur ou Gabriel s'il vous plaît. Et vous êtes une femme du peuple, j'ai envie de connaître votre avis.

-Très bien, Monsieur.

Elle regarde les papiers, je lui rapproche, elle se penche un peu. Je l'observe, pour une fois que je peux le faire de près. Son cou est fin, comme les traits de son visage, sa peau est sans défaut, sans maquillage, elle est sublime. Depuis que je l'observe, je sais qu'elle était très belle, même suante.

-Je trouve celui-là très joli, mais l'écriture ne convient pas.

Je me tourne vers le papier qu'elle me montre, je dois arrêter de l'observer autant. Elle pointe un des tickets les mieux fait, c'est vrai qu'il est pas mal, il était déjà dans mes choix.

-L'écriture ne convient pas ?

-Non, elle est trop droite. Il faudrait plus celle-ci, pour y rendre plus authentique, comme si c'était vous qui l'aviez fait. Et la signature, il la faudrait plus discrète, un peu en transparence.

J'imagine le ticket avec les modifications que me proposent ma femme de ménage, c'est vrai que ça rendrait bien. Je la regarde, impressionné par ce coup d'œil.

-Il est vrai que le ticket serait mieux avec les modifications que vous m'avez proposé. Vous avez fait des études dans la communication ? Ou êtes-vous en train d'en faire ?

-Non, pas du tout. C'est tout ce que vous vouliez Monsieur ?

-Oui, c'est tout. Je vous laisse retourner à votre travail, je vais voir mes équipes.

Je me lève en prenant mes papiers, la jeune femme se dirige vers son chariot, une dernière question me vient à l'esprit.

-Au fait, j'ai une petite question vous poser.

-Oui ? demande-t-elle en se tournant vers moi.

-Comment vous vous appelez ?

-Jessica, Monsieur. Jessica Roy.

-Ravi de vous connaître.

Elle me lâche un petit sourire puis se retourne pour aller à son chariot, je finis de récupérer les documents et je vais dans le bureau de mes équipes, il faut que je parle des changements à apporter sur les tickets de tombola.

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