Chapitre 54
Camille vient de s'endormir dans son lit, ça fait deux heures que je suis ici, nous avons bien discutés mais elle était fatiguée après avoir bue la petite boisson que je lui ai préparé. Je rassemble mes affaires, laisse les ingrédients que j'ai utilisé et écris un petit mot pour la rassurer puis je m'en vais. Je m'autorise un petit tour jusqu'à la porte que je passais tout les jours pour aller travailler. J'ai envie d'aller plus loin, mais je sais que je n'ai pas le droit. Malgré tout je m'avance un peu plus, je me trouve rapidement face aux escaliers principaux de l'entrée, je sais que ce n'est pas bien de venir jusqu'ici. Ces escaliers, je les connais par cœur tellement je les ai lavés en quelques mois. Je pose ma main sur le bois, il n'est pas aussi doux que quand je m'en occupait, mais ça reste propre.
Du bruit me sort de ma petite contemplation, je tourne la tête vers la porte principale, quelque chose se passe dans mon cœur quand je vois qui arrive. C'est Gabriel, accompagné de sa fiancée, visiblement ils reviennent d'une sortie officielle. J'avoue que j'ai du mal à le quitter des yeux, je recule quand même pour éviter les ennuies. Gabriel est toujours aussi beau, même s'il a pris un petit coup. Le mariage doit le stresser, ce qui m'étonne. Il va épouser une duchesse qui connait son futur rôle, il n'a pas à stresser.
Gabriel tourne la tête malgré sa discussion avec sa fiancée, il me voit, ce qui le fait taire. Je me fige une seconde, revoyant ses sublimes yeux que j'ai tant aimé avoir sur moi. Ces yeux dont je suis tombée éperdument amoureuse, qui m'ont aussi brisé le cœur. Cette pensée suffit à me faire quitter l'endroit avant d'avoir des ennuies, je cours presque jusqu'à la sortie. Une envie de pleurer me prends de nouveau quand je suis assise dans la voiture, mais je réussis à respirer profondément, j'ai fait un énorme travail ces derniers mois, ce n'est pas pour les ruiner maintenant. Je prends rapidement la route direction la maison, je ne vais pas parler de ça à ma mère, c'est inutile.
Mon petit quotidien reprends normalement après ma visite au palais, Camille guérit assez vite, ce qui me rassure, j'ai toujours des contacts avec Barry, qui me propose un peu trop souvent des rencards que je refuse toujours, et mon travail est toujours aussi plaisant à mes yeux.
Septembre passe sans encombre, nous sommes déjà à la moitié du mois, une nouvelle journée de travail vient de s'achever, je range tout le matériel dans la pièce réservée pour et je prends mon temps pour me laver les mains, aujourd'hui j'ai fait le plus sale, ça ce voit. Je les nettoie tranquillement quand j'entends un coup contre la porte de la pièce, je me tourne vers celle-ci en faisant attention, je suis étonnée de voir mon employeur dans l'encadrement de la porte.
-Bonjour monsieur, avez-vous besoin de quelque chose ? Ai-je oublié un endroit ?
-Non, votre travail est toujours parfait. En revanche, mon épouse est venue mon montrer ça, elle était plutôt surprise.
Il me montre un magazine people, je m'essuie rapidement les mains et le prends, je tombe des nues en voyant les photos affichées, ce sont des photos de Gabriel et moi. Celle-ci date de notre dernier week-end ensembles, sur la plage. Nous n'avions pas remarqué de paparazzi, nous étions plutôt tranquille pendant ce voyage, mais pas autant que nous le pensions.
-Jessica, vous avez eu une relation avec le roi ?
-Je... je ne sais pas si ça vous regarde.
-Vous êtes reconnaissable sur les photos, un peu de recherche et on trouve que c'est vous. S'il vous plaît, ne me mentez pas.
-Oui, j'ai eu une relation avec le roi. Si ça vous gêne tant que ça, je peux démissionner...
-Démissionner ? Mais pourquoi ? D'accord nous avons été surpris, mais si je vous le demande c'est pour des questions de sécurité.
-De sécurité ?
-Les médias ne vont pas tarder à vous identifier, ils voudront s'emparer de ça surtout que le mariage de notre roi est pour bientôt. Le voir en présence d'une autre femme, sur des photos qui date de 2 jours avant l'annonce de ses fiançailles, ça fait parler.
-Je comprends. Merci beaucoup de m'avoir prévenu.
-C'est normal. S'il y a le moindre problème ou la moindre crainte, n'hésitez pas.
-Je n'hésiterais pas.
-Bon, je vous laisse, on se voit demain.
-A demain monsieur.
Il s'en va en me laissant le magazine, je regarde une nouvelle fois les photos, j'espère qu'on ne va pas me reconnaître. Je suis tout de même étonnée, nous sommes en septembre, six mois viennent de passer depuis la rupture, pourquoi des photos sortent pile quelques jours avant le mariage ? Et pourquoi un mois après ma visite au palais où il m'a vu ? J'espère que ce n'est pas un coup de Gabriel, ce serait vraiment tordu et je ne comprendrais pas son mouvement à me mettre sur la scène publique sachant qu'il va épouser une duchesse et que je ne veux surtout pas apparaitre dans les médias. Il m'a protégé pendant des mois, je ne le vois pas faire ça.
Je range le magazine dans mon sac à main et quitte mon lieu de travail, j'espère que le paparazzi qui a vendu ces photos ne vont pas me mettre dans la merde. Et qu'on ne trouvera pas mon adresse, je ne veux pas devenir une bête de foire.
Quand je rentre à la maison, je trouve ma mère devant la télévision, je suis surprise qu'elle regarde les informations. Celles-ci parle des photos sorties dans la presse, ça m'angoisse.
-Salut maman. Pourquoi tu regardes les informations ? Tu ne les regarde jamais.
-J'ai vu ça en allant faire des courses, j'étais plutôt surprise. Je t'ai reconnu.
Elle me montre le magazine, je sors mon exemplaire, elle soupire.
-Mes patrons les ont vu aussi et m'ont reconnu sur les photos, dis-je en allant m'asseoir à côté d'elle. J'espère que les médias ne sauront pas que c'est moi.
-Je l'espère aussi, je tiens à ma vie privée.
-J'y tiens aussi maman. Je ne comprends pas pourquoi ces photos sont sorties alors que Gabriel se marie dans deux semaines.
-Peut-être un paparazzi qui voulait se faire de l'argent sur votre dos. Même si je n'aime pas ça, imagine la chose. Un paparazzi a eu des photos de notre roi en compagnie d'une femme qui est très proche de lui, c'est du pain béni pour lui.
-Mais je ne suis personne.
-Chérie, tu es une femme qui a été dans l'intimité du roi, au point qu'il t'emmène en voyage dans le sud du pays. Et en plus ce même roi a annoncé des fiançailles deux jours après ce dit voyage, le paparazzi a du avoir un énorme chèque pour diffuser les photos aujourd'hui.
-J'ai envie de lui faire bouffer son chèque ! Il ne se rends donc pas compte de l'impact que ça aura sur moi et ma vie ? Je ne suis pas avec Gabriel, nous avons juste couché ensembles pendant plusieurs mois, c'est tout ! Et il ne m'a même pas prévenu de ses fiançailles alors que nous avons justement passé un week-end ensembles.
-Mais ça, personne ne le sait. Tout ce que les gens voient, c'est que le roi avait une femme à qui il tenait suffisamment pour l'emmener en voyage avant ses fiançailles.
-Je crois que je suis dans la merde.
-Tant que personne ne connait ton identité, ça devrait aller.
-Ils vont la trouver maman. J'en mettrais ma main à couper.
-S'ils la trouve, appelle le roi pour qu'il te protège.
-Je compterais bien le faire, mais je n'appellerais pas Gabriel. J'appellerais Joe. Et je demanderais une nouvelle maison.
Je regarde ma mère, elle comprends totalement ce que je dis. Je n'ai pas envie que ma vie ne change, pas aujourd'hui. Je suis bien comme je suis, même si ma vie est devenue très simple. Je travaille, je m'occupe de ma mère, je vais parfois dans la capitale pour faire un peu de shopping, ça me va. Je ne veux pas de la presse, pas de paparazzis, pas de question sur ma relation avec Gabriel.
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