Chapitre 44

-Jessica ?!

La voix de Gabriel me sort de mon admiration du jardin, je me redresse et retourne dans le salon, il est enfin de retour et il a l'air agacé.

-Une mauvaise nouvelle ?

-Non, je n'aime juste pas quand Anton vient nous couper comme ça. Tout ça pour m'informer du couple qui a gagné à la tombola, il a choisi son week-end et son lieu.

-Et il a fallut tout ce temps pour te dire ça ?

-C'était long de convenir de tout. Mais c'est fait, maintenant j'ai du temps pour toi.

-Il était temps, j'ai eu le temps de refroidir.

-J'arrive pour te réchauffer.

Gabriel retire son pull et le lance sur le canapé, je souris en le voyant comme ça. Je recule un peu jusqu'à la chambre, mon amant ne tarde pas à me rejoindre, il me prends dans ses bras et me relâche sur le lit ce qui me fait éclater de rire. Cette fois-ci nous pouvons passer un bon moment, sans être coupés. La frustration de Gabriel se transforme en quelque chose de fort, il m'épuise.

Quand nous nous retrouvons sous la couverture, je ferme les yeux et profite de ce moment calme. Gabriel a son nez glissé dans mes cheveux, j'apprécie de plus en plus ce genre d'instant, comme j'aime de plus en plus passer du temps dans son lit.

Je finis par me redresser, Gabriel me regarde, surpris par mon mouvement.

-Qu'est-ce qu'il y a ? Un problème ?

-Non, pas du tout. J'aimerais juste savoir quand tu vas partir en week-end avec le couple gagnant de la tombola.

-Juste ça ? J'y vais la semaine prochaine, du treize au quinze.

-Je vais bien m'ennuyer pendant ce week-end.

-Tu peux venir avec moi si tu veux. Surtout que nous partons pour le sud du pays.

-Non, je vais rester ici, surtout que je ne serais pas dans la bonne période.

-Oh, je comprends. Mais si tu changes d'avis, tu peux me tenir au courant.

-Je sais, mais je pense que je vais profiter de ma mère. Pour une fois que je n'aurais pas une certaine personne qui va me réclamer.

-C'est toi qui dit ça ? Vraiment ? La plupart du temps c'est toi qui me rejoins sans que je ne te le demande.

-J'adore te taquiner.

Je me glisse jusqu'à son visage, j'embrasse doucement sa joue puis descends jusqu'à sa bouche, il accepte mon baiser sans attendre, passant ses bras autour de ma taille, je lâche un petit rire quand je finis une nouvelle fois sous lui. Mais j'accepte, il m'a terriblement manqué cette semaine.

-Au fait, j'ai une question à te poser, dis-je alors qu'il descends entre mes cuisses.

-Si j'ai assez de préservatif pour ce soir, tu sais que j'en ai toujours dans ma table de chevet.

-Non, pas du tout espèce de pervers. Je voulais juste te demander si je peux rester ce soir.

-Tu veux rester ? demande-t-il en se redressant.

-J'ai envie de tes bras autour de moi cette nuit.

-Tu n'as même pas besoin de me demander Jessica. Tu as le droit de rester autant que tu veux, ma chambre est la tienne.

-Merci. Maintenant, fais ce que tu voulais faire.

Gabriel sourit en retournant entre mes cuisses, je passe mes doigts dans ses cheveux et profite de ce moment. Quand l'heure de se coucher arrive, je reste avec lui, ça fait du bien d'avoir ses bras autour de moi pour m'endormir. Je me sens à ma place dans ses bras.

La semaine passe tranquillement, je réussis à passer du temps avec Gabriel, avec ma mère et mes amis en travaillant toujours aussi bien. Je me sens bien pendant cette semaine même si j'aimerais voir ma mère aller mieux. Mais pour le reste, je suis comblée. Je suis même retournée sur la tombe de mon père, pour lui parler du bonheur que je ressens, même si je ne peux malheureusement pas dévoiler mes sentiments à Gabriel. Je ne sais comment il pourrait réagir, même si je sens qu'il éprouve aussi des sentiments pour moi. Je lui ai aussi demandé de veiller sur maman, qu'elle retrouve sa santé d'avant. Ma mère était le genre à courir partout, je n'aime vraiment pas la voir aussi faible.

Aujourd'hui c'est mercredi, la journée est vraiment calme, nous nous occupons tous de nos tâches dans une ambiance sympa, même si nous ne nous attardons pas en discussion. Je discute juste un peu avec Camille quand nous sommes dans la même zone, mais sans plus, jusqu'à ce que j'arrive devant le bureau de Gabriel. Je toque malgré la porte entrouverte et la présence de mon amant, je commence mon travail, c'est devenu une véritable routine ce moment. Nous travaillons tout les deux dans le silence puis, quand j'ai fini mes tâches, je peux rejoindre mon amant sur son bureau, qui ne refuse pas la coupure.

-Tu as passé une bonne journée ? demande-t-il en me laissant m'asseoir sur le bureau.

-Elle était sympa, mais je suis bien contente de l'avoir terminé. Je suis épuisée.

-Tu viendras dormir dans ma chambre cette nuit ?

-Peut-être, je ne sais pas encore. J'aimerais bien me reposer.

-Je peux me tenir ce soir, promis.

-Ne promets pas quelque chose que tu ne peux pas tenir. Si je suis dans ton lit, tu profiteras de ma présence.

-T'as pas tord.

Je souris en posant mes mains sur ses joues, je me penche pour l'embrasser mais il se lève sans attendre. Ses doigts glissent sous mon pull, ce qui me fait un peu sourire. Il descends sur mon décolleté, je sens le bon moment mais mon téléphone sonne, rompant le charme de l'instant, ça nous fait tout les deux grogner.

-Excuse-moi, je ne m'attendais pas à ce que mon portable sonne.

-Pas de soucis. Va répondre.

Gabriel recule un peu, je me remets sur mes jambes et je vais chercher mon téléphone dans mon chariot. Je regarde qui appelle, c'est un numéro privé, je réponds quand même.

-Allô ?

-Bonjour, je suis bien avec Jessica Roy ?

-Oui, qui est-ce ?

-L'hôpital Saint Thomas, je vous appelle par rapport à votre mère, madame Mary Roy.

-Ma mère ? Qu'est-ce qu'il se passe ? je demande en sentant mon cœur s'arrêter.

-Son infirmière vient de l'emmener ici, suite à une perte de connaissance.

-J'arrive tout de suite.

Je raccroche et regarde Gabriel, il s'est levé et est déjà à ma hauteur.

-Un problème avec ta mère ?

-Elle vient d'être hospitalisée, je dois y aller.

-Vas-y, je m'occupe de ton chariot et de t'appeler un chauffeur, il t'attendra devant le portail des employés. Tiens-moi au courant.

-Merci.

Je quitte la pièce en courant, je ne prends pas le temps de me changer, je veux arriver au plus vite à l'hôpital. Je vais chercher mon sac à main, change mes chaussures quand même, et je vais devant le portail, je reconnais le chauffeur de Gabriel, il me tient la portière et ne me demande rien. Il s'installe derrière le volant quand j'ai pris place et conduit, je me retiens de me ronger les ongles tant je suis terrifiée pour ma mère.

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