Chapitre 43
Une petite semaine vient de passer depuis le premier rendez-vous avec le médecin, ma mère a eu son premier traitement hier, elle a eu une première radiothérapie, tout s'est bien passé, on espère de bons résultats après quelques séances. Elle ne m'a pas posé plus de questions sur Gabriel, ce qui m'a arrangé, je n'avais pas envie d'en parler plus, surtout qu'il a eu un voyage de dernière minute, un décès de l'autre côté de l'atlantique l'a forcé à partir, c'était une personne à qui il tenait apparemment. Aujourd'hui il est de retour, alors j'en profite pour aller jusqu'à sa chambre, j'ai envie de le voir. Presque besoin. Il m'a manqué cette semaine...
Je toque à sa porte quand je suis devant, mais je n'ai pas de réponse. Je toque une seconde fois, le silence me réponds, alors je me dirige vers le salon, qui est un peu ouvert, je pousse la porte et trouve Gabriel sur le canapé, seul, son sac au sol, à côté du meuble. Je donne deux coups contre la porte, mon amant se redresse et se tourne, je vois sa tristesse, ça me fait mal au cœur. Je ferme la porte et le rejoins sans attendre, il passe ses bras autour de moi sans dire un mot, je glisse mes doigts dans ses cheveux et le laisse aller à ses sentiments, il sait qu'il peut avec moi. Il craque complètement, je me penche un peu pour embrasser le sommet de sa tête et caresse ses cheveux.
Gabriel finit par se redresser après de longues minutes, je passe mes pouces sur ses joues humides alors qu'il prends une profonde inspiration. Il lève les yeux vers moi quand il a repris son souffle, je lui lance un petit sourire compatissant.
-Excuse-moi, j'ai complètement craqué.
-Pourquoi tu t'excuses ? T'as le droit de pleurer.
-Mais c'est pas tellement masculin ça.
-C'est humain, je ne vais jamais te juger sur ça. T'as le droit de pleurer avec moi.
-Merci. Je suis quand même désolé d'avoir craqué comme ça, ça ne m'est jamais arrivé.
-Tu as perdu quelqu'un d'aussi précieux ?
-Un excellent ami, je ne pensais pas que je le perdrais aussi vite.
-Je suis désolée pour cette perte. Si tu veux m'en parler, tu le peux. Tu m'as entendu parler de mes malheurs avec ma mère, tu peux me parler de ce que tu veux.
-Je sais.
Gabriel remonte une main jusqu'à ma joue, je me penche un peu pour l'embrasser, je finis rapidement sur ses genoux, ce qui me fait rire en passant mes bras derrière lui.
-Tu m'as manqué. J'aurais aimé que tu sois avec moi.
-Tu m'as manqué aussi.
Je glisse une main sur son visage et caresse sa lèvre inférieure de mon pouce, ne relevant pas la seconde partie de sa phrase. J'aurais aimé être avec lui aussi, pour le soutenir. Gabriel ferme les yeux en me laissant caresser sa lèvre et son visage, puis je l'embrasse. Il réponds à mon baiser, qui s'enflamme rapidement. Gabriel me couche sur le canapé, ce qui me fait rire, encore plus quand il embrasse mon cou.
-Je t'ai autant manqué que ça ?
-Oh que oui, répond-il en se redressant.
Nous rigolons puis il m'embrasse de nouveau, glissant ses mains sous mon pull, je fais la même chose. Je les remonte jusqu'à retirer son haut que j'envoie par-dessus le canapé, j'aide Gabriel à enlever mon haut, il descends sur mon décolleté, ce qui me fait rire avec sa petite barbe qu'il n'a pas encore rasé. Mon soutien-gorge le dérange rapidement, il finit par voler à travers le salon.
-Hé, ça te dirais de ne pas faire voler mes vêtements à travers la pièce ?
-Ils me dérangent, je les éloigne de nous.
-N'importe quoi.
Gabriel saisit ma poitrine malgré mon rire, je caresse de nouveau ses cheveux en fermant les yeux alors qu'il s'occupe de mes seins comme il faut. Je le laisse faire quelques minutes, mais j'ai envie de plus, j'ai besoin de plus. Je réussis à nous redresser et à inverser nos positions, j'embrasse à mon tour son torse, jusqu'à sa ceinture en revanche. Je l'ouvre sans lâcher les yeux de Gabriel, qui pétillent comme à chaque fois. Il m'aide à retirer son pantalon, je pose ma main sur son caleçon quand le pantalon a volé à travers la pièce, ce qui fait rire mon amant.
-Toi aussi tu envoies mes vêtements ailleurs.
-Je t'imite. Je te rappelle que j'apprends encore.
-Oh tu n'as quasiment plus rien à apprendre niveau sexe, tu es bien instruite.
-J'ai un excellent prof.
Je me baisse pour l'embrasser en commençant à le caresser, je me redresse un peu pour le regarder alors que ma main est en action. Mais ce moment est rompu par un coup contre la porte, que je vois s'ouvrir du coin de l'œil, ça me fait lâcher un cri en m'allongeant sur Gabriel, je ne veux pas qu'on me voit à moitié nue. Nous bougeons un peu, Gabriel peut voir qui est là.
-Anton, tu ne peux pas attendre avant d'entrer ?!
Merde, c'est son assistant ! J'essaie d'attraper le plaid qu'on a fait tomber, j'y arrive assez difficilement, et je le glisse sur moi.
-Je te pensais seul. Je dois te parler.
-Je viens tout juste de rentrer de Denver, je viens d'enterrer un ami, tu ne peux pas me laisser deux minutes ?
-Je ne savais pas que tu étais avec quelqu'un. Et c'est urgent.
-J'arrive. Sors d'ici.
Gabriel soupire et me regarde quand la porte est fermée, je crois que notre moment est déjà terminé.
-Excuse-moi, je dois y aller. Tu m'attends ici ?
-Je t'attends, je chuchote.
Gabriel m'embrasse doucement puis il se lève, je me redresse pour le regarder se changer, il me regarde une dernière fois en souriant puis il quitte le salon. Je reste quelques instants sur le canapé puis je décide de simplement remettre mon pull avant de reprendre place sur le divan et d'allumer la télévision pour avoir quelque chose à écouter même si je prends mon téléphone. Je me demande ce que veut son assistant, pour que ce soit si urgent au point de nous couper dans un moment à nous.
Son entretien avec son assistant dur un très long moment, j'ai le temps de bien refroidir en l'attendant. Je finis par me lever, commençant à avoir les fesses en compote, et j'explore une nouvelle fois la pièce, j'aime beaucoup regarder les tableaux et chercher les significations sur internet. Mais même là je finis par m'ennuyer, alors je vais dans la chambre, m'assois sur le lit quelques minutes puis je me lève pour aller devant la fenêtre. Celle-ci donne sur le jardin, j'aime bien la vue, surtout avec les arbres qui n'ont pas été coupé. C'est mignon comme endroit, j'aime bien passer du temps là-bas quand je le peux.
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