Chapitre 27
Je viens de fermer ma petite valise, je suis prête pour partir. Je quitte mon studio après avoir mis ma veste et mon écharpe, regardant mon téléphone, mon taxi ne devrait pas tarder à arriver. Je dois avouer que je commence à stresser un peu, je ne sais pas comment ce petit séjour ailleurs avec un homme va se passer pour moi. J'imagine bien, Gabriel est un homme assez attentionné, il ne va me forcer à rien du tout.
Quand j'arrive dehors, je suis rassurée en ne voyant personne, je n'ai pas envie de m'expliquer sur mon voyage. Je salue les gardes et m'éloigne du palais quand je vois une voiture ralentir à côté de moi, ce qui me fait un peu peur, je l'avoue. Ma peur ne fait que grimper quand celle-ci s'arrête, j'accélère le pas en regardant mon téléphone.
-Mademoiselle Roy ? Jessica Roy ? Je suis là de la part de Gabriel.
Je me tourne vers le chauffeur, il a une enveloppe en main.
-Qui me dit que vous ne me mentez pas ?
-Ce courrier. Il m'a demandé de vous le confier.
Il me tends l'enveloppe, je la saisie avec un peu de crainte et l'ouvre assez loin de mon visage pour m'éviter des problèmes. Mais, quand je tire le papier et le déplie, je vois que c'est le papier à courrier de Gabriel. Je le lis rapidement, il m'informe qu'il a envoyé son chauffeur pour venir me chercher. Et il me rassure sur le fait que c'est bien lui en donnant une information sur moi que seul lui peut savoir, qui me fait un peu rougir.
Je regarde de nouveau le chauffeur, il vient d'ouvrir la portière arrière. Je range le courrier dans mon sac à main et entre dans la voiture, le chauffeur range ma valise et nous partons, direction la maison du nord. Je regarde la route, le trajet est terriblement long. Nous faisons plusieurs arrêts plus ou moins long, heureusement que nous sommes partis tôt.
Quand nous arrivons, la nuit commence doucement à tomber, déjà. Le manque de luminosité m'empêche de voir la maison, bien que je vois dans le fond le palais. Le chauffeur vient m'ouvrir la portière, je le remercie en sortant de la voiture et lui tends un billet, ce qui le fait sourire et repousser ma main.
-Gardez votre argent, le roi me paie suffisamment cher.
-J'insiste, la route était longue.
-Et je suis bien payé. Je refuse votre billet, je n'ai pas besoin d'un pourboire. Sa Majesté doit vous attendre, vous devriez y aller.
-J'ai compris.
Je range mon portefeuille alors qu'il sort ma valise, je la récupère et le remercie avant de me diriger vers la porte. J'attends quelques instants que le chauffeur s'en aille et lève mon poing pour toquer, je n'ai pas le temps de le faire que la porte est ouverte. Gabriel me regarde de haut en bas, je ne suis pas la plus présentable, mais il m'a vu pire que ça, après une journée de travail. Il me tends la main, je la saisie et pousse un petit cri quand m'attire contre lui.
-Bonsoir toi. Ça fait plaisir de te revoir.
-Le plaisir est partagé. Bonsoir, Votre Majesté.
Gabriel vient m'embrasser, je lâche ma valise pour poser mes mains sur sa nuque, ça fait du bien de le retrouver. Ce baiser, doux au début, devient de plus en plus chaud. Je finis plaquée contre le mur de l'entrée, ma veste ne tarde pas à finir au sol. Je rigole quand on reprends notre respiration, Gabriel se redresse.
-Qu'est-ce qu'il te fait rire ?
-Le fait qu'on a même pas échangé quelques banalités que tu me sautes dessus.
-Oh, tu veux qu'on discute ?
-Mmm, non.
Je l'attire contre moi pour l'embrasser de nouveau, mais il le stoppe rapidement. Son arrêt me surprends, mais je comprends quand il me prends la main et me guide dans la maison, je souris quand on arrive dans la chambre. J'ai un peu regardé la maison, elle est très belle, j'aime bien l'endroit. La chambre est tout aussi belle, je vais tout de suite tester le lit en m'asseyant dessus, il est très confortable.
-Mon lit te va ? demande-t-il en retirant sa ceinture.
-Il est confortable. Tu me rejoins ?
-Avec plaisir.
Gabriel me saute presque dessus, je finis allongée sur le lit, mon pull est rapidement retiré, il dérange mon amant à cause de son col, qui est un col roulé. Gabriel descends sur mon décolleté et ma poitrine, ça m'avait manqué ça. Je glisse mes doigts dans ses cheveux alors qu'il continue sur mon ventre, jusqu'à ma ceinture. Il se redresse et commence à l'ouvrir, je le retiens en posant mes mains sur les siennes, ce qui le surprends.
-J'ai fait quelque chose de mal que tu m'arrêtes ?
-Non, pas du tout. Redresse-toi s'il te plaît.
Il obéit, il s'agenouille entre mes jambes, je m'assois et je passe mes mains sous son pull. Elles sont froides, ça fait frissonner Gabriel.
-T'as les mains gelées.
-Elles vont se réchauffer contre ta peau, elle est chaude.
Je souris en frottant mes mains contre sa peau puis je finis de retirer son pull. Je le jette sur le côté et reprends ses lèvres, nous nous rallongeons sur le lit et profitons d'un excellent moment de retrouvaille. Gabriel est toujours en forme, je prends un plaisir fou avec lui, comme à chaque fois.
Je reprends mon souffle en me blottissant contre lui, glissant mes doigts sur son torse. Gabriel passe ses doigts sur mon épaule, je ferme les yeux pour profiter de ce calme. Je me sens bien ici, au calme, dans les bras d'un homme bon, dans tout les sens du terme. Je commence à me sentir sombrer doucement quand Gabriel bouge, me faisant ouvrir les yeux. Il quitte le lit, ça me surprends, encore plus quand il mets son boxer en soupirant.
-Je t'embête déjà que tu soupires ? Ou alors t'es plus fan des câlins post orgasme.
-Non, pas du tout, dit-il en me regardant. J'ai faim, je vais à la cuisine.
-T'es sûr ? Tu regrettes déjà m'avoir invité ici ?
Gabriel sourit, mets un pantalon en coton puis vient s'asseoir à côté de moi.
-Crois-tu sérieusement que je regrette ?
-Tu soupires et tu fuis.
-Je ne fuis pas, j'ai juste faim Jessica. Et je soupire souvent, t'as du le remarquer.
-Pas après qu'on ai couché ensembles, encore moins alors que ça fait deux semaines qu'on a rien fait.
-Jessica, je ne me lasse pas de toi et je n'ai pas non plus de regrets à t'inviter ici. J'ai faim, c'est tout, il n'y a pas à chercher plus loin. Si tu veux aller te doucher, tu peux, c'est la porte en face de la chambre, les toilettes sont à côté et mes tee-shirts sont dans le premier tiroir de la commode. Je vais faire à manger, rejoins-moi quand t'es prête.
-Et si je veux prendre une douche avec toi ?
-Alors rejoins-moi à la cuisine, on peut se doucher après. Ou prendre un bain.
-Un bain c'est tentant.
Je m'assois sur le lit, laissant tomber le drap mais Gabriel résiste à la tentation et garde ses yeux sur les miens.
-N'essaie pas de me tenter en me montrant tes seins. J'ai faim.
-Moi aussi.
Je m'approche encore plus, Gabriel comprends rapidement ce que je veux, surtout quand je pose ma main sur sa cuisse.
-Ma petite obsédée, calme-toi. Allons manger.
-D'accord.
Je l'embrasse rapidement et me laisse tomber sur les oreillers, cette fois-ci Gabriel regarde ma poitrine et vient poser un baiser entre mes seins avant de se lever.
-A tout de suite.
Gabriel quitte la chambre en mettant un tee-shirt, je souris en m'étirant puis je me lève. Je vais chercher un tee-shirt propre dans la commode et me dirige dans les toilettes, puis la salle de bains avant d'aller récupérer ma valise, où j'en sors une culotte propre. Je rejoins Gabriel dans la cuisine, il est en train de cuisiner quelque chose qui sent bon.
-Qu'est-ce que tu nous fais de bon ?
-Lapin et pommes de terre au four, ça te va ?
-Ça me va, même si je ne suis pas une grande fan de lapin.
-Mais tu en manges quand même ?
-Bien sûr. Surtout que ça sent bon, ça donne envie de goûter.
Gabriel prends un petit bout dans la poêle et me le tends, je le prends en bouche, c'est assez bon.
-Alors ? Ma recette te plaît ?
-Ouais, tu cuisines bien, ce qui m'étonne.
-J'aime cuisiner depuis des années, ce n'est pas surprenant que je sache cuisiner.
-Moi ça m'étonne, mais c'est une bonne surprise. Je pensais que ton chef te préparait tes repas à l'avance.
-Pas pour les vacances aussi longues, ça ne se conserve pas très bien. Et je suis généreux, j'offre des congés à mes employés.
-Tu es très généreux même.
Je souris en passant un bras autour de lui, il me serre contre lui puis je le laisse cuisiner en installant la table, je n'ai pas envie de servir à rien pour ce séjour.
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