Chapitre 25

Je suis couchée sur le transat, éreintée à cause de Gabriel. J'ai mal au genoux, mais je suis comblée, repue. Gabriel a été plus qu'excellent ce soir, en superbe forme physique et aussi mentale pour ne pas venir trop rapidement. Pendant tout ce temps j'ai oublié ma vie en dehors du palais, ça m'a fait beaucoup de bien et même maintenant, je n'ai pas envie de pleurer, encore dans le brouillard du plaisir.

Je réussis à me tourner sur le transat, j'ai les jambes en mousse. Je récupère une serviette et la pause sur moi puis je regarde Gabriel, qui vient de remettre son maillot. Il vient s'asseoir à côté de moi en souriant, je pose ma main sur sa cuisse.

-Alors, comment tu te sens maintenant ?

-Plutôt bien, même si j'ai mal aux genoux, tu m'as achevé.

-C'est ce que je vois à ton sourire. On va se coucher ?

-Bonne idée, je vais finir par m'endormir ici. Et j'ai envie d'une bonne douche, je me sens sale après ce que tu m'as fait.

-Et encore, tu n'as pas encore tout découvert. Il te reste encore une chose à découvrir.

Je fronce les sourcils, mais je comprends rapidement de quoi il veut parler. Etonnement, ça ne me choque pas, je suis même curieuse.

-Pas ce soir, rassure-moi ?

-Non, je suis moi aussi lessivé.

-Je te l'avais dit, un petit vieux.

-Peux-tu me rappeler combien d'orgasmes tu as eu ? Et combien de temps j'ai tenu ?

-C'était pas dingue.

Gabriel soupire en secouant la tête, ça me fait rire. Je me redresse, maintenant la serviette sur moi, je suis à la bonne hauteur pour l'embrasser.

-C'était très bien, mon petit vieux. C'était même excellent.

-Est-ce que tu pourrais arrêter de m'appeler le petit vieux ?

-Non, dis-je en souriant. C'est ce que tu es, non ?

-Je ne suis pas vieux. Et fait gaffe, parce que demain je pourrais bien te fesser dans mon bureau pour ton impertinence.

-Vous voulez vraiment me fesser ? je demande en m'approchant de lui. Ce n'est pas très gentil, Votre Majesté, mais c'est très excitant.

-Mon dieu, tu vas me tuer Jessica.

Il se lève avant que je ne puisse l'embrasser, je rigole en me levant mon tour. Je récupère mes vêtements secs et les mets sous le regard de Gabriel qui me mate comme il faut. Je jette un œil sur lui, il est bien en train de me mater. Je prends mon sac d'affaires, mon maillot qui est au sol et me dirige vers la sortie, souriante. Gabriel me rejoint, posant sa main dans mon dos, nous quittons la piscine en discutant tranquillement. J'apprends que notre roi va partir en vacances d'ici peu, ce qui me rends un peu triste j'avoue. Surtout qu'il part trois longues semaines, ce qui veut dire aucun petit plaisir pendant tout ce temps.

-Jessica, j'ai quelque chose à te proposer sur ces vacances.

-Quoi donc ?

-Est-ce que ça te dirais devenir avec moi ?

-De passer trois semaines dans le nord avec toi ? J'aimerais bien, mais je ne peux pas quitter ma mère, encore moins pour Noël.

-Alors vient pour le nouvel an, ça me fera plaisir.

-Je ne fête que rarement le nouvel an puis j'aurais peut-être une soirée avec les collègues.

-As-tu peur de moi pour refuser mes invitations ?

-Pas du tout, j'aime beaucoup tutoyer ton corps, tu le sais bien, mais j'aimerais aussi rester avec mes nouveaux amis.

-T'en n'as pas eu beaucoup, je me trompe ?

-Pas du tout. Donc je tiens à ceux que je me fais ici.

-Je comprends, même si ça me rends triste.

-Oooh, pauvre bichon.

Je me tourne vers lui et passe ma main sur sa joue, ça fait sourire Gabriel.

-Mais si tu veux vraiment me voir, je peux me débrouiller pour venir après les fêtes et s'il y a pas trop de charges de travail.

-Ça me ferait plaisir.

-En revanche, ma mère va s'interroger sur ce voyage inopiné.

-Dis-lui que tu as du boulot ailleurs, que Joe t'envoie ailleurs. C'est crédible, ça arrive qu'on envoie du personnel du palais dans les autres maisons que je possède.

-Bonne idée, même si certains vont se poser des questions.

-Ils n'ont pas à savoir ce que tu vas faire. Jessica, si tu ne veux pas venir, t'as le droit de dire non. Je ne vais pas te forcer à venir.

-Je sais bien, et sache que je veux venir. Je ne veux juste pas d'ennuie ou de questions inutiles sur pourquoi je passe du temps avec toi.

-Tu n'as pas de compte à leurs rendre et t'es majeur. Tu fais ce que tu veux de ton corps.

Gabriel m'attire dans ses bras, posant une main sur ma joue pour me forcer à le regarder.

-Jessica, si t'apprécie ce qu'on vit ensembles, laisse-toi aller et ne te demande pas ce qu'il va se passer si les gens apprennent ce que tu fais.

-Et si les médias savent ?

-Ils ne sauront pas, j'interdis de parler de mes relations sous peine de perdre beaucoup de choses. Sauf si c'est moi qui officialise, ils ne disent rien. Tu n'as jamais remarqué qu'on ne parlait jamais de mes relations intimes ? Ça fait des années que je couche avec beaucoup de femmes, jamais ça n'est apparu.

-C'est rassurant.

Je pose un baiser dans son cou puis marche de nouveau, direction mon studio.

-Du coup, Jessica, c'est oui ou non ?

-Tu verras bien.

-J'espère que je te verrais. Si jamais, tu m'envoies un message et je t'enverrais quelqu'un pour venir te chercher.

-Merci.

Je laisse Gabriel m'embrasser, je lui souhaite une bonne nuit et nous partons chacun de notre côté. Je me dirige vers mon studio avec le sourire, j'ai beaucoup aimé cette soirée, bien que maintenant j'ai très faim ! Et j'ai envie d'une bonne douche, chose que je fais en arrivant dans mon studio. Je saute dans la cabine pour me rincer le corps et les cheveux, je prends mon temps, me remémorant le moment que je viens de passer avec Gabriel.

Une fois que je suis propre, que je ne sens plus le sexe, je peux enfin manger. Je vais préparer un bon repas et je m'installe sur mon lit avec mon ordinateur. Je dois avouer que quelques jours avec Gabriel, c'est tentant, ici on peut toujours être vu. Et on pourrait faire ce qu'on veut, ce qui ne me déplairait pas.

Bon sang, cet homme m'a vraiment dévergondée et perverti l'esprit, je ne pensais jamais comme ça avant, comme jamais je n'aurais laissé un homme prendre ma bouche comme il l'a prise aujourd'hui. Je passe mes doigts sur mes lèvres en repensant à ce moment, plus qu'excitant, sentant une douce excitation prendre mon intimité, je ne dois pas penser à ça, je ne sais pas me toucher. J'ai déjà essayé, je n'y arrive pas, je ne ressens jamais un seul plaisir.

Je secoue la tête et finis mon assiette, ne voulant plus penser à ça. Je fais ma vaisselle, prends soin de ma peau puis je peux enfin me coucher. Je regarde un peu ma série, mais je m'endors devant, alors je ferme et range mon ordinateur avant de m'allonger comme il faut. Je ferme les yeux en souriant, cette journée a commencé par une triste discussion avec mon père au cimetière et a fini par un moment incroyable avec Gabriel.

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