Je reviens doucement à moi pour la seconde fois, je m'effondre sur le lit, épuisée. Je reprends mon souffle, cette première fois était vraiment excellente. Après mon premier orgasme, Gabriel avait encore beaucoup d'énergie, il m'a donc fait découvrir deux nouvelles positions, une au-dessus de lui, position que j'ai plutôt apprécié même si je ne suis pas à l'aise, l'autre à quatre pattes, ce qui était très agréable. Je comprends pourquoi des gens aiment le sexe, ça fait un bien fou au moral.

Je sens Gabriel dans mon dos, il embrasse mes épaules et la partie accessible de ma nuque et mon cou, ce qui me fait sourire. Je garde les yeux clos pour profiter de ce repas, et du matelas confortable, jusqu'à ce que mon amant se redresse, en faisant attention.

-Je vais prendre une douche, tu veux venir avec moi ?

-Non, j'ai envie de me reposer.

-D'accord. Je te laisse te reposer.

Gabriel quitte le lit, je me tourne pour le regarder, il me regarde en souriant devant la porte de la salle de bains.

-Si tu veux me rejoindre, tu peux. Il y a encore des choses à apprendre.

-Je veux me reposer Gabriel. C'était déjà bien ce qu'on a fait, non ?

-C'était très bien même.

Il me fait un clin d'œil et entre dans la salle de bains, je reste encore quelques instants dans le lit, dans le brouillard post-orgasme, puis celui-ci se dissipe. Je dois avouer que j'ai un peu honte de ce que je viens de faire, même si j'ai adoré connaître le plaisir sexuel. Je me redresse, gardant la couverture bien sur moi et regarde mes affaires au sol, j'ai envie de partir. Je quitte le lit en entendant toujours Gabriel sous la douche et je m'habille, c'est un peu bizarre de marcher après avoir couché avec un homme.

Une fois habillée, j'arrange un peu le lit et m'assois dessus après avoir pris mon téléphone. Je le regarde un peu, mais l'envie de prendre la fuite est trop importante. Je jette un œil à la salle de bains, la douche vient de s'arrêter, c'est le moment où jamais. Je sais que c'est moche, mais j'ai envie d'y aller. Je me lève et me dirige vers la porte après avoir pris mes clés, regardant une dernière fois derrière moi, puis je pars d'ici.

Gabriel.

Je viens de quitter ma cabine de douche, je prends ma serviette et la passe autour de moi, en prenant une autre pour sécher mon torse et mes cheveux.

-Jessica, la salle de bains est libre.

Pas de réponse, elle a du s'endormir, je l'ai épuisé je pense. Je finis de me sécher et je vais dans la chambre, je suis surpris en voyant que Jessica n'est pas dans le lit. Ses affaires ont également été ramassés, son téléphone et ses clés ne sont plus sur la table de chevet. Elle est vraiment partie alors que nous venons de coucher ensembles, que je viens de prendre sa virginité ? Je ne pensais pas qu'elle ferait ça, je pensais qu'elle allait rester, sincèrement, surtout qu'elle avait l'air d'apprécier ce qu'on a fait. Mais je ne sais pas pourquoi, j'aurais du le sentir venir, Jessica a le don de fuir trop souvent, même si je ne pensais pas qu'elle allait le faire après sa première fois avec un homme.

Je soupire un bon coup et m'occupe de mon lit avant de me changer et d'aller dans mon salon, pour regarder la télévision et regarder les actualités. Je ne vais pas courir après Jessica, si elle est partie, c'est de son propre chef, je ne vais pas la forcer à revenir. Je me contente donc de faire ce que j'aurais fait il y a plus d'une heure et demi, je regarde ce que j'ai regarder puis je peux enfin me reposer, cette journée d'hommage a été longue.

Quelqu'un fini quand même par me déranger, j'entends toquer à la porte, je me lève pour ouvrir, je sais que ce n'est pas quelqu'un qui vient pour me servir mon dîner. Je vais l'ouvrir, je suis surpris de voir Anton.

-Salut Anton, qu'est-ce que tu fiches ici ?

-Deux choses. As-tu oublié la cérémonie ce soir ? demande-t-il en entrant dans le salon.

-Je l'avais oublié, merci de me la rappeler, je réponds en fermant la porte.

-J'en étais sûr. Seconde chose, il me faut tes congés pour les fêtes. Et savoir que tu invites.

-Tu sais que je prends du vingt décembre au dix, ou douze je crois cette année. Et cette année je veux être tranquille, donc personne n'est invité.

-Même pour le jour de Noël ?

-Il y a toujours la famille, mais cette année je veux être tranquille dans mon palais du nord, d'ailleurs je veux la petite maison, pas le palais.

-La maison carrément ? Depuis quand tu veux la maison et non le palais ?

-Depuis que j'ai envie d'être tranquille.

-Compris. Je note ça. Du coup, pas d'équipe là-bas ?

-Juste le strict nécessaire, pas besoin de plus.

-Tu veux quelqu'un en particulier ?

Je fronce les sourcils, surpris par sa question.

-Pourquoi tu me demandes ça ?

-Oh je ne sais pas, tu as l'air proche d'une des femmes de ménage.

-Pardon ?

-L'autre jour je voulais te voir, quand t'as fuit la remise des chèques, et je t'ai vu avec la jeune femme qui nettoie nos bureaux.

-Tu m'as espionné ?

-Je voulais juste te voir Gabriel, vient pas croire des choses bizarre.

-Je ne crois rien Anton, ça fait juste quelques jours, je pensais que tu m'en aurais parlé plus tôt.

-On était toujours occupé, c'est tout. Et je m'en fiche, tu le sais bien, tant qu'elle ne t'attire pas d'ennuies.

-Ne t'inquiète pas, tout va bien.

-Elle a l'air de bien te plaire, non ?

Je lâche un petit sourire en allant nous servir un verre, mon ami est surpris. Je nous verse deux verres et lui en tends un, il le prends en me remerciant.

-Gab, elle te plaît ?

-Elle est intéressante. Et très jolie.

Surtout nue, elle a un corps sublime. Et des seins incroyables.

-Tu sais qu'elle ne pourra jamais devenir reine ?

-Pourquoi elle ne pourrait pas le devenir ? Parce qu'elle est femme de ménage ?

-Une femme de ménage ne pourrait jamais devenir reine.

Je suis étonné par la fermeture d'esprit de mon ami, je ne l'imaginais pas ainsi.

-Anton, si demain j'ai envie d'épouser une femme qui fait le ménage, je le ferais.

-Mais ce ne serait pas sérieux enfin.

-Mes sentiments passeront avant la couronne. Mais de toute façon, là n'est pas question, Jessica est attirante mais il n'y a rien entre nous.

Juste une relation charnelle qui semble avoir été étouffé dans l'œuf.

-C'est tout ce que tu voulais me demander ?

-Oui. Et aussi te dire de faire attention avec la femme de ménage.

-Tu me prends pour un lapin de trois semaines ? Ne t'inquiète pas, je gère. C'est d'ailleurs la première fois que tu me fais ce genre de réflexion.

-Peut-être parce que c'est la première fois que j'ai l'impression que tu vas avoir des ennuies avec elle.

-Des ennuies ? Avec une femme de ménage ?

-Elle est trop gentille pour être honnête. Son enquête n'a rien donné, mais je trouve ça étrange.

-Anton, laisse-la tranquille. Elle est sincère dans sa gentillesse.

-Comment tu peux en être si sûr ? C'est pas parce que tu veux la baiser qu'il faut que ton jugement soit altéré.

-Tu devrais te calmer et me laisser gérer ma vie sexuelle et sentimental. Maintenant, dehors. Je vais me préparer pour ce soir.

-Je fais juste attention à toi et à la couronne.

-Occupe-toi juste de mon programme, merci. Dehors.

Je bois mon verre d'une traite et vais dans ma chambre avec mon téléphone, je dois vraiment me préparer pour ce soir. J'avais oublié cette soirée, alors qu'elle est traditionnelle, ça fait vingt ans que je la fait. Ma tenue est prête, heureusement, je la mets rapidement et je rejoins l'entrée, où mon chauffeur attends en discutant avec un autre employé. Je les laisse discuter en allant prendre place dans la voiture et j'attends l'heure du départ. J'ai faim, j'ai déjà hâte de rentrer.