Chapitre 15
Gabriel.
Je suis sur mon lit, mon ordinateur devant moi, je vérifie les derniers chiffres des ventes de la tombola, je suis assez content, ils sont bons. Ils sont même excellents, je vais pouvoir faire de beaux chèques dans une semaine. Je dois organiser la cérémonie de remise, que je souhaite bien réalisé, mon équipe travaille déjà dessus. Le tirage au sort pour le week-end avec moi sera plus tard, pour Noël, ça fera un beau cadeau pour la personne choisie.
Je travaille un bon petit moment quand j'entends du bruit, ça me fait me redresser et regarder la porte. J'entends des coups contre des portes, heureusement que mes appartements sont vides aujourd'hui. Je pose mon ordinateur sur le côté, retire mes lunettes et me lève, je me demande qui est présent ici à cette heure-ci, je n'attends personne. Je me dirige vers la porte après avoir pris de quoi me défendre, au cas où quelqu'un se soit introduit chez moi, et je l'ouvre. Je jette un œil dans le couloir, je soupire et pose ma batte sur le côté quand je vois que c'est juste Jessica, qui m'a l'air ivre.
Je sors de la chambre et la rejoins en souriant, elle m'appelle en tapant à la mauvaise porte.
-Gabriel, ouvrez !
-Je crois qu'il faudrait essayer la porte de l'autre côté.
Elle se tourne vers moi, mais elle n'a pas l'air de me reconnaitre.
-Merci m'sieur.
Jessica commence à aller vers ma chambre, je la laisse y aller, elle est surprise de voir la porte ouverte visiblement.
-Gabriel, vous êtes là ?
-Derrière toi, je réponds en allant derrière elle.
Elle se tourne vers moi, cette fois-ci elle semble me reconnaitre, mais je vois bien qu'elle est ivre comme il faut.
-Alors, pourquoi me cherches-tu ?
-J'ai embrassé un homme ce soir.
-Oh, vraiment ? Qui ça ?
Que je puisse le virer, potentiellement. Mais je ne vais pas avoir ma réponse, Jessica grimace et chasse ce qu'elle dit avant de passer ses bras autour de moi.
-Visiblement tu ne vas pas me dire. Que fais-tu là ?
-J'ai envie de profiter d'un petit moment avec vous. Ou toi, si tu préfères.
-Comme tu veux. Tu sais que ça ne me dérange pas si tu deviens plus familière. Sinon, qu'est-ce que tu entends par petit moment ?
-Bah tu sais..
Jessica commence à glisser une main jusqu'à ma ceinture, je la retiens avant qu'elle touche à mon entrejambe, hors de question qu'elle me touche ici alors qu'elle est ivre. Si elle ne l'était pas, j'aurais accepté, mais là... Je ne veux pas m'attirer des ennuies et en plus, elle n'a jamais rien fait avec un homme.
-Jessica, non, on ne fera rien.
-Allez Gabriel, s'il te plaît !
-Non. Tu es ivre. Tu devrais retourner dans ton studio.
-Pas envie.
Elle me lâche et regarde ma chambre, je ne la retient pas quand elle y entre. J'entre à mon tour, laissant la porte entrouverte si elle veut sortir, et la laisse explorer ma chambre. Elle finit par aller sur mon lit, à ma place.
-Ton lit est confortable. Tu devrais me rejoindre pour passer un bon moment.
-Jessica, tu es bourrée, tu ferais mieux de boire de l'eau et dormir.
-Ou on peut faire quelque chose de plus intéressant.
-Hors de question.
Je vais chercher une bouteille d'eau dans mon petit frigo et la tends à Jessica, qui la regarde sans la prendre.
-T'as pas autre chose ? Genre tequila ?
-J'en ai, mais t'en auras pas.
-T'es pas marrant.
-C'est vrai, mais tu as assez bue comme ça.
Jessica commence à bouder, je m'approche un peu plus d'elle et lui tends la bouteille, qu'elle ne prends toujours pas. Elle regarde autour d'elle, avant de tenter de me regarder mais sans réussir.
-Gabriel, arrête de bouger, tu me fais tourner la tête.
-Je ne bouge pas. Viens.
Je lui tends ma main, je sens qu'elle ne va pas tarder à vomir et je n'ai pas du tout envie qu'elle se vide sur mon parquet. Jessica prends ma main, elle a un petit hoquet, ça n'annonce rien de bon. Je l'emmène jusqu'à la salle de bains en la tenant par la taille et lui montre les toilettes.
-Ça tourne ici !
-J'imagine bien, dis-je en la lâchant. Mais rassure-toi, ça ne bouge pas.
Je récupère des médicaments contre la gueule de bois dans ma pharmacie et regarde Jessica, qui est complètement paumée. Visiblement elle n'a pas l'habitude d'être ivre, ce qui me fait un peu rire, je trouve ça même attendrissant. Jusqu'à ce qu'elle se penche au dessus des toilettes pour vomir. Là, ça me dégoûte un peu. Je m'approche quand même pour maintenir ses cheveux, qu'elle a lissé, et caresser son dos alors que son corps rejette enfin tout l'alcool qu'elle a ingurgité.
Jessica se redresse quand elle a finit de vomir, je la laisse s'asseoir, je m'occupe de fermer la cuvette et tirer la chasse avant d'aller chercher médicaments et eau. Je lui tends, elle y regarde presque avec crainte.
-Prends ça, ça te fera du bien. Et n'hésite pas à boire toute la bouteille.
-Je vais encore vomir.
-Mais non. Allez, prends.
J'insiste un peu, Jessica prends enfin les médicaments et l'eau, ça va lui faire du bien. Elle avale le tout, la bouteille est vidée en quelques gorgées.
-Pardon.
Elle me regarde en lâchant la bouteille, on dirait une enfant qui vient de fauter, c'est adorable à voir.
-Pourquoi tu dis pardon ?
-Je viens de vomir là où tu poses tes fesses royales.
Je pouffe de rire, je ne m'attendais pas à ce genre de phrases ! Là où je pose mes fesses royales, je n'ai jamais entendu ça.
-Il y a pas de soucis, ça reste des toilettes Jessica.
Elle se mets à pleurer, ça me fait vraiment rire là. Je vais m'asseoir à côté d'elle, elle se blottis contre moi en pleurant à chaude larmes. L'alcool c'est pas pour elle visiblement ! Je passe quand même mes bras autour d'elle, la laissant pleurer et dire des choses que je ne comprends pas.
Jessica se calme après une longue crise de larmes, je crois même entendre des ronflements, confirmés quand je me redresse. Je n'ai pas envie de la réveiller pour la ramener à son studio, ni envie de la porter jusque là-bas, alors elle dormira dans ma chambre. Je réussis à la prendre dans mes bras pour l'amener à mon lit, je l'allonge dessus et retirer ses chaussures. Je regarde sa tenue, sa robe n'a pas l'air des plus confortable mais j'ai rarement si ce n'est jamais envie de déshabiller une femme quand elle est endormie. Mais là, elle risque d'avoir mal demain matin, alors je me décide quand même.
Je vais chercher un tee-shirt après avoir rangé mon ordinateur puis je me mets à déshabiller Jessica, chose que j'aurais aimé faire dans un autre contexte, où elle aurait été réveillé. Par chance elle porte des sous-vêtements, plutôt neutre et simple, mais même ça, ça lui va. Je suis en revanche surpris sur une chose, c'est la marque assez impressionnant qu'elle a sur la hanche droite, qui m'a l'air d'être une marque de brûlure. Je me demande comment elle a eu ça, si c'est un accident ou une blessure volontaire par un autre. J'espère sincèrement que c'est un simple accident, bien que ça a du être douloureux.
Jessica grogne un peu dans son sommeil quand je retire la robe, puis une nouvelle fois quand je lui passe le tee-shirt au-dessus de la tête, ce qui me fait sourire. Je finis de mettre le haut à la jeune femme puis je la couvre pour qu'elle passe une bonne nuit, ma chambre a le don d'être assez froide en hiver, malgré le chauffage. Je la regarde quelques instants, elle est très belle même quand elle dort, c'est fou. Je ne comprendrais jamais pourquoi elle n'a pas eu des prétendants avant, elle a tout pour attirer des hommes.
Enfin. Je pose sa robe sur la table de chevet avec une bouteille d'eau et une boite de médicaments et je me couche à mon tour, je finirais mon travail lundi, demain je vais partir du palais pour une journée à l'extérieur, il est temps que je respire un peu. Je prends mon téléphone, consulte les derniers messages que j'ai eu puis je me tourne vers Jessica, qui dort profondément. Je la regarde quelques instants, posant la couverture sur moi.
Cette jeune femme m'attire sincèrement, par qui elle est. Elle est simple, très belle au naturel, intelligente et très impliquée dans son travail. J'apprécie aussi qu'elle fasse une activité que je ne vois que rarement. L'apnée est vraiment quelque chose de sympa à faire. En plus de ça, elle embrasse plutôt bien pour quelqu'un qui n'a jamais embrassé d'homme. Ou de femme. Et je vois bien que mon titre ne l'intéresse pas contrairement à beaucoup d'anciennes maitresses, ce qui fait du bien. Jessica est craintive à l'idée de faire des choses avec moi, mais elle sait aussi oublier qui je suis pour voir l'homme que je suis, c'est plaisant, comme avec Millie.
Je finis par me glisser sur le côté, dos à elle, et ferme les yeux, épuisé de cette journée.
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