Chapitre 12

Je viens d'arriver à la maison, je retrouve ma mère aujourd'hui. Je pose mes affaires et je vais dans le salon, ma mère regarde les factures dont je me suis occupée.

-Salut maman, qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi tu regardes les factures payées ?

-Je vérifiais juste que tout était bon. Tu fais du bon travail pour l'entretient de la maison.

-C'est normal, c'est là où j'habite, là où tu habites, je me dois bien de payer les factures.

-On pourrait aussi prendre quelque chose moins cher, ailleurs.

-Hors de question. J'ai vécu ici toute ma vie, j'ai mes souvenirs avec papa, je ne quitterais pas la maison.

-Chérie, un jour il faudra la quitter cette maison.

-Pas maintenant. Je ne suis pas prête à quitter la maison.

-Pourtant tu vies au palais.

-Et je viens aussi dormir ici. Maman, s'il te plaît, ne discutons pas de ça. Aujourd'hui je peux gérer les factures ici.

-D'accord, très bien. Sinon, tout va bien au palais ?

-Tout va bien, rien à signaler.

-C'est pour ça que tu as une petite mine ?

Non, ça c'est juste que j'ai eu un sommeil drôlement agité cette nuit.

-J'ai juste mal dormie, mais tout va bien.

-C'est tout ? J'ai l'impression qu'il n'y a pas que ça. Qu'est-ce que tu as fait hier soir ? T'as fricoté avec un beau garde ?

-Maman, non !

J'ai embrassé Sa Majesté, enfin, lui m'a embrassé, et j'ai fait des rêves particulier, mais je ne te le dirais pas.

-Tu sais très bien que je n'ai jamais été avec un garçon, je ne vais pas fricoté avec le premier venu.

-Je sais quand tu mens chérie.

-Je ne mens pas.

-Bien. Visiblement tu ne veux pas me dire la vérité, alors je ne vais pas insister. Mais je veux que tu me parles.

-Je n'ai rien à dire. Et j'aimerais bien parler d'autres choses que le palais.

-D'accord, compris. On parle d'autres choses.

-Tu veux sortir un petit moment ?

-Non, je suis fatiguée. Je préfère rester au chaud.

-D'accord, très bien.

Je souris en m'installant à côté d'elle une fois que j'ai rangé les factures, on parle de tout et n'importe quoi, sauf du boulot. Je me blottis dans les bras de ma mère quand on a mangé, nous continuons notre petite discussion, jusqu'à ce que je sombre dans ses bras alors qu'elle me caresse doucement les cheveux. Mon rêve est comme ceux de la nuit dernière, je n'ai jamais rêvée comme ça.

Quand je me réveille, un peu en sursaut et en ayant très chaud, je remarque que je suis seule dans le salon. Je me redresse et regarde le salon, ma mère n'est pas là. Je passe mes mains sur mon visage, j'ai chaud, je n'aime pas le rêve que j'ai fait. Je me lève et je vais vers ma chambre, je veux me doucher, chose que je n'ai pas fait en partant, et me changer. Je prends des affaires propres dans la chambre et m'enferme dans la salle de bains, ma mère est allée se coucher.

J'essaie d'effacer les souvenirs de mes rêves sous la douche, mais c'est impossible. Il n'y a qu'une seule chose qui aidera, et c'est hors de question que je craque. Je prends une bonne douche qui me rafraichit les idées, je me change et je vais me coucher dans le lit de ma mère, j'ai envie d'être avec elle cette nuit.

Le lendemain après-midi.

Je suis dans un salon d'appart du palais, à faire mon nettoyage hebdomadaire dedans, je rigole avec une de mes collègues qui est en duo avec moi pour faire ça. En plus nous écoutons de la bonne musique, j'adore quand le week-end arrive et qu'il y a rien d'urgent à faire. Je suis sur l'échelle à nettoyer le lustre, je suis l'une des rares à ne pas avoir trop le vertige. J'ai déjà été plus haute, dans des endroits avec du passage, alors ici, ça ne me dérange pas.

-Jess, au fait, demain il y a une soirée dans un pub, ça te tente d'y aller ?

-J'en sais rien encore, je ne sais déjà pas ce que je fais ce soir, c'est dire.

-Allez, ça te fera du bien une soirée dans un pub ! Il faut bien que tu t'amuses.

-Cam, je vais vois, mais sache que la réponse risque d'être oui.

-Super ! C'est trop cool si tu viens ! Puis on pourrait se faire un peu de shopping avant la soirée.

-Toi t'as envie de sortir du palais, dis-je en riant.

-Evidemment que j'ai envie de sortir du palais. Je te rappelle que je n'en sors pas beaucoup avec le boulot, j'ai envie de sortir quand je le peux.

-Je comprends. J'ai de la chance quand je rentre chez moi.

-C'est clair. Un jour tu ne pourrais pas nous inviter dans ta maison ?

-Ce n'est pas la mienne, c'est celle de mes parents et ma mère y vit encore. Si elle ne veut pas, je n'accueillerais personne.

-Je comprends totalement.

Un téléphone sonne, Camille regarde lequel vient de retentir, le mien est en bas.

-C'est le mien, on m'appelle pour voir une des chambres. Ça ne te dérange pas si je te laisse, vue que t'es sur l'échelle ?

-J'ai l'habitude de travailler en hauteur, ne t'en fais pas. File, sinon ils vont se fâcher.

-Merci.

Camille s'en va presque en courant, les chambres sont assez loin. Je rigole et continue mon nettoyage un bon moment quand j'entends la musique augmenter. Je baisse la tête pour regarder qui vient d'augmenter le son, je suis surprise de voir le roi, qui me regarde aussi.

-Bonjour, que faites-vous ici ? Et pourquoi vous avez augmenté le son ?

-Je voulais vous voir et j'aime bien cette artiste.

-Vous aimez bien Taylor Swift vous ?

-C'est si surprenant que j'apprécie cette artiste ? Jessica, il y a beaucoup de choses que le grand public ne connait pas sur moi.

-Vous savez que ça ce revends chère ce genre d'informations ?

-Vous savez que vous avez un contrat de confidentialité et que toute vente d'information sur ma personne ou mes projets peuvent conduire à votre licenciement et à des poursuites judiciaire ?

-Vous n'êtes pas drôle. Jamais je ne vendrais des informations, même sous la torture.

Je nettoie la dernière branche du lustre et descends, je vois le roi tenir l'échelle, ce qui me fait sourire. Je rejoins mon chariot et me tourne vers le roi, qui est toujours près de l'échelle.

-Vous pensiez que j'allais me casser la figure que vous avez tenu l'échelle ?

-Un peu, oui.

-Il ne fallait pas vous inquiéter, j'ai l'habitude. Sauf si vous me faites peur, je n'ai pas de soucis à être en hauteur.

-Il n'empêche que ça m'a fait peur.

-Je vous ai fait peur ? Pourtant je n'ai rien fait de dangereux.

-Mais si vous tombiez ça aurait été ma responsabilité. Je ne veux pas que vous vous blessiez, dit-il en s'approchant de moi.

-Tout va bien, je fais toujours attention. Tant que je ne sursaute pas, je gère. J'ai nettoyé des choses bien plus haute.

-Il n'empêche que je n'aime pas voir mes employés aussi haut sur des échelles aussi instable.

-Alors achetez de nouvelles échelles. Ou mettez un système pour descendre les lustres.

-Je ne peux malheureusement pas modifier le palais, il appartient au patrimoine du pays, mais bonne idée pour les échelles. Sinon, ce soir vous allez à la piscine ?

-Vous y allez vous ?

-Oui, comme presque tout les soirs.

-Ce soir je dois me coucher tôt. Je n'irais pas

-Quoi ? Vous avez peur qu'on s'embrasse de nouveau ?

-Non, je suis juste fatiguée.

Je n'ai pas envie qu'on s'embrasse de nouveau...

-Jessica, ce n'est pas bien de mentir.

-Comme il n'est pas bien de coucher avec des personnes déjà mariées.

-Et si ce sont des personnes qui le veulent ?

-Ça reste de la tromperie, c'est moche.

-C'est moche, mais si les gens y trouvent leurs comptes, pas de soucis.

-Si vous le dites. Bon, vous vouliez juste savoir si je vais à la piscine ?

-C'est tout. Et sachez que j'aimerais bien vous y voir.

-On verra, mais la fatigue risque de parler. J'ai encore pas mal de boulot, le palais est long à nettoyer.

-Que voulez-vous, je n'ai pas le droit d'habiter dans plus petit !

-On a toujours le choix, et je pense que vous l'avez en tant que roi.

-Pas tant que ça. La vie de roi n'est pas si plaisante qu'on ne le pense. Mais je vous laisse, vous avez encore pas mal de choses à faire visiblement.

Le roi s'en va sans me laisser répondre, je le regarde sortir, puis je termine la pièce, il y a encore beaucoup à faire.

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