Page 24.

La lumière du jour me sorti de mon léger sommeil. Je n'avais pas penser à tirer les rideaux pour empêcher la lumière matinale de passer. À mes côtés, Kairi était toujours endormi comme une enfant, et ses ronflements n'étaient qu'un lointain souvenir. Je me levais pour fermer les rideaux afin qu'il ne soit pas dérangé à son tour. Puis après avoir enfilé mon bas, je le regardais sans vraiment réaliser qu'il était bien de retour.

J'avais longuement attendu ce jour. Celui de ton retour. Je m'étais raccroché à ces souvenirs et aujourd'hui, tu étais revenu à mes côtés.

—Ki...llik ?
—Kairi ? Je t'ai réveillé ?

Il se redressa légèrement sur les coudes pour frotter ses feuilles et secouer négativement la tête. Comprenant sa réponse, je lui offris un tendre sourire.

—C'est embarrassant, me dit-il en rougissant.
— Pourquoi ?

Je grimpais lentement sur le lit, rampant telle une panthère, prête à dévorer sa proie.

— Ki...

Il n'eut le temps de parler que je venais dangereusement l'embrasser et mordre ses lèvres. Kairi rougit énormément pour ne pas changer de ses habitudes tout en participant activement à ce baiser. J'aimais qu'il prenne conscience de nos échanges et de notre relation. Je pourrais le dévorer, lui et son être entier sans la moindre difficulté. C'était alors sans retenue que je décidai de me mettre sur lui pour lui faire l'amour après l'avoir laisser se reposer le temps d'une nuit. Seulement, qu'il ne croie pas que j'en avais eu assez.

Je laissais sa voix parvenir à mes oreilles quand mes reins et les siens s'unissaient à nouveau. Encore épuisé, Kairi parvenait difficilement à onduler ses hanches. Mais j'étais incapable de me retenir en cet instant. Pas après être resté sans lui pendant tout ce temps.

À la fin, nous nous étions rhabillés. Kairi avait remis de l'ordre dans son apparence pour se donner une sorte d'allure, mais il souffrait des reins. Nous n'avions pas vraiment échangé hormis nos corps ces derniers heures. Il était temps de parler plus sérieusement de ce qui s'était passé durant cette longue année.

— Ki...llik !?

Mais en attendant ce fut comme une princesse que je le soulevais dans les couloirs pour le garder contre moi. Si au début, il s'était agité en me suppliant naïvement de le lâcher, il avait retrouvé son calme en passant devant le mur vitré du couloir, et admirer une magnifique vue sur le royaume depuis notre position.

—Tu sais, je nous ai longuement imaginé comme ceci, sur une allée centrale. Marchant tous les deux sur un immense tapis rouge. Avec toi dans mes bras comme en cet instant.
— Killik, je...
—Non, je n'ai pas fini, ne me coupe pas, répondis-je par-dessus sans le laisser terminer.

Kairi fixa les couloirs pour s'imaginer le mariage que je lui décrivais.

—Sur le côté, nos invités seraient placés juste ici. Je les imagine déjà nous acclamer lors de notre passage. Et à l'autel, nous échangerions nos vœux et notre amour devant tout mon peuple.

Si je peignais le mariage du roi à Kairi, je réalisai mon immense erreur. Cet événement sacré se faisait devant la statue du Dieu d'Iris. Anémoi Thÿellai. Le mariage était public au sein même de la capital devant le peuple entier. Mais Iris ne m'appartenait pas pour autant, j'en étais seulement le roi. Kairi aussi avait son entière place sur ces terres.

— Je me suis trompé, admis-je devant un garçon complètement ingénu.
—Hein ?
—Ce n'est pas mon peuple.
—Quoi ? Je ne comprends pas... Dit-il.

Je continuais d'avancer dans ces couloirs en imaginant la cérémonie.

Notre peuple, rectifiais-je. Tu es chez toi autant que moi, petit humain.

Kairi comprit que j'étais on ne peut plus sérieux dans mes propos.

— Mais nous avons le temps d'ici là. J'attendrai ta réponse aussi longtemps qu'il faudra, s'il le faut.

Kairi laissa échapper des larmes de bonheur de ses yeux en passant ses mains autour de mon cou pour me prendre dans ses bras et se tenir à moi.

— M-Merci, Killik.
—Ce n'est rien. Ce n'est rien.

Malheureusement, j'éprouvais encore une tristesse en le regardant. Ce garçon m'avait oublié et je savais que même s'il avait récupéré ses souvenirs, notre relation n'était plus la même. Mais peut-être que les choses étaient maintenant mieux ainsi.

Pour l'heure, je ne devais pas penser à ce genre de choses maintenant. Je finis par poser Kairi au sol pour traverser le couloir principal du palais. Mais nous tombions nez à nez avec Mikleo et son compagnon que je prenais un malin à embêter. Seulement, je ne remarquais pas la jalousie naissante de Kairi qui insisté impuissant à notre complicité.

—Alors comme ça, on est amoureux de Mikleo ?
—TAISEZ-VOUS !

Mikleo et moi rions tandis que Kairi tenter de remonter le moral du garçon sans nom. Je savais que Mikleo lui en trouverez un qui lui irait.

— Mikleo, je sais que nous avons un peu de temps devant nous, mais nous ne pouvons nous reposer sur nos lauriers.

Nous regardions les deux humains devant qui prenaient places dans le salon principal pendant que nous discutions plus sérieusement de notre côté.

— Nous n'avons pas de traces de Lisla.
—Elle reviendra bien assez tôt, mon roi.

Lisla se cachait derrière une apparence angélique de la blonde innocente mais elle restait pas moins dangereuse. Je doutais de plus en plus d'elle mais préférait garder ça pour moi. Je continuais de provoquer le garçon sans nom, qui avait la compassion de Kairi. Puis au bout d'un moment, je venais prendre Kairi par la main. Je devais prendre le temps de discuter plus sérieusement avec lui. Je devais lui parler de ce que j'avais enduré avant de le retrouver. Tant de choses s'étaient passées en une année, et il méritait de connaître la vérité.

—Où allons-nous Killik ?
—Discuter seulement tous les deux.

***

Pour parler avec lui, j'avais pris la décision de partir du palais à bord d'un fiacre. Après avoir passé un peu de temps à l'intérieur à discuter et regarder le paysage défiler, nous étions arrivés en haut d'une colline donnant une vue improbable sur tout le royaume. Iris était fait en pierre ancienne, extrêmement rare sur Death Phantom. Nous avions une magnifique église pour prier Anémoi Thÿellai. Je ne demandais pas à Kairi de croire en notre dieu, mais simplement de respect cet aspect de notre coutume. J'invitais Kairi à s'asseoir à mes cotés pour observer la magnifique l'une sous laquelle nous vivions chaque instant de notre existence.

J'expliquais ensuite à Kairi ce que j'avais fait. D'abord ce que j'avais fait à Nibelheim avec Mikleo pour retrouver Emil, avant d'apprendre la vérité. J'avais bien compris que Kairi l'avait su avant moi, et je m'en voulais parce que mon ignorance m'avait grandement coûté. Le livre qu'il tenait toujours avec lui racontait le conflit qui pesait entre Alèthéias depuis l'arrivée d'Aïra. Et en discutant avec lui, le jeune homme m'apprit qu'il y avait un petit village tout près de la capitale de Vah'Nalla. Kimjaska était un endroit un peu isolé où le froid s'élevait. Pour Kairi, il y avait moyen d'en apprendre sur Aïra et les siens. Mais si ce village était bien indiqué sur les pages, il en manquait certaines. Nous ne savions donc pas à quoi nous attendre une fois sur place. Cependant, il y avait quelque chose à apprendre. Kairi avait tenté d'interroger Aïra mais ce dernier se refermait sur lui dans un silence anormal. Pendant tout ce temps, Kairi était resté en contact avec ce dernier à essayer d'en savoir plus sur Ardyn. Mais Aïra ne lui dit jamais rien lorsqu'on parlait d'Ardyn.

—Killik, je dois parler à Hel pour l'inviter à nous rejoindre. Si elle est vraiment du côté d'Emil alors elle n'est pas notre ennemie.
—Je vois. Tu fais confiance à Emil malgré ce que je t'ai dit ?
—Oui. Admit-il.

Il affichait un sourire radieux.

— Parce que toi-même tu fais confiance à Emil.

Kairi avait visé et l'espace d'un instant, je crus qu'il lisait en moi. Je faisais confiance à Emil car jamais il n'avait intenté à la vie de Kairi malgré tout. Quand il avait eu l'occasion de retourner sa veste, il ne l'avait pas fait. Emil s'était battu à nos côtés face à Hel alors qu'elle était son alliée d'origine. Mais j'attendais le seigneur de Djinn au pied de guerre pour avoir quand même des explications. Je ne comptais pas pour autant ignorer sa trahison et ses objectifs initiaux.

Touchant bientôt à sa fin dans environ dix chapitres, j'ai le plaisir de vous montrer le résumé du troisième et dernier tome de KAIRI, intitulé : KAIRI, KILLIK ! :)

« Mes amis d'aujourd'hui sont mes ennemis de demain ».

C'est la dernière ligne droite pour Kairi et Killik dans ce conflit. Si le jeune héros a retrouvé ses souvenirs grâce au roi d'Iris, il va devoir redoubler d'efforts pour maîtriser ses pouvoirs s'il veut mettre un terme à cette histoire une bonne fois pour toute, et aider Aïra à trouver le repos éternel. Et maintenant que les esprits sont au complet au sein de l'équipe, notre jeune héros et son compagnon acceptent de suivre un enseignement chacun de leur côté.

Seulement, Kairi a parfaitement compris que son désir et sa volonté ne seront pas suffisants face à ses adversaires de demain. Le garçon qui souhaite en apprendre davantage sur le peuple Alèthéiaste décide de se rendre dans les ruines du village de Kimjaska en compagnie de Queen V, à Vah'Nalla.

Mais sa rencontre avec le mystérieux Ary, éveille en lui un sentiment qui fait battre son cœur anormalement.

« Tes ennemis d'hier deviendront alors tes alliés d'aujourd'hui ».


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