Acte III : BON RETOUR, KAIRI ! Page 26 / FIN /

Voici le dernier chapitre de l'acte III : BON RETOUR, KAIRI !

Le prochain chapitre sera donc le début de l'acte final de ce tome 2 : DEUX DESTINÉES, UNE TRAGÉDIE ( qui parlera plus précisément de Killik et Aïra )


Je retrouvai Kairi à la serre après avoir longuement discuté avec Mikleo. Il avait été rejoint par cet autre garçon qui m’avait une énième fois insulté pour aucune raison.. Kairi était toujours vêtu de ce fin peignoir en satin, décoré par des arabesques, ainsi qu’une longue robe de chambre blanche. Cette m'avait autrefois appartenue quand j’étais plus jeune. Il ressemblait de plus en plus à un prince.

— Regarde, Killik !
— Kairi, doucement. Tu vas finir par te blesser à t'agiter dans tous les sens.

Kairi avait monté Danzo seul. Ce mâle était imposant et pourtant, il se soumettait à la volonté du garçon. C’était la preuve qu’il avait mûri. Kairi avait gagné en confiance et cela s’en faisait ressentir.

— Tout va bien ! Da-Da est tellement mignon !
— Da-Da ? Répétais-je, perplexe. Ne lui donne pas un nom aussi bizarre que le tien, veux-tu ?

Si je suis heureux à ses côtés, ce conflit m’empêche de vivre pleinement mon amour avec Killik. Mais, j'ai envie de me battre afin d'être libre, et de l’aimer sans qu’on me compare à Aïra. Mais, je me suis rendu compte que ma perte de mémoire l’avait énormément affecté.

— Killik ?

Je regardai les deux garçons qui se mirent à côté de l’autre. Si je ne les comparais pas, ils se ressemblaient. De la même stature, le garçon sans nom était un plus grand et élancé que Kairi.

— Oui ?
— Est-ce qu’on va s'en sortir ?
— Tu parles de ce conflit ? Soupirais-je.

À vrai dire, j’aimerai lui répondre que tout ira bien, qu’il n’avait pas à s’inquiéter. Mais ce serait mentir d’affirmer ce genre de choses. Moi-même, je n’avais pas la réponse à cette question. Néanmoins, je ferais tout en mon pouvoir pour. Je ne voulais pas qu’il ait retrouvé ses souvenirs en vain, ni même que Yutis m'ait confié son pouvoir pour rien. Valkyria s’était alliée à ma cause, je ne pouvais pas lui tourner le dos. Tant de gens comptaient sur moi. Notamment Aïra que j’avais pu revoir encore une fois.

— Est-ce que… tu as peur, Killik ?
— Je n’ai pas peur de mourir, lui dis-je avec aisance. Mais quand cela te concerne alors… je suis effrayé.

J’étais mort une fois, je savais parfaitement ce qu’était la mort. Mais je n’en avais jamais eu peur. Mon éducation très stricte m’avait appris à accepter ce genre de choses le moment venu. Alors je savais parfaitement quelles sensations cela faisait de mourir. Seulement, Aïra m'avait libéré de ce sort et j’avais appris à aimer. Alors même si je ne la craignais pas pour moi, je voulais vivre. Vivre dans le même monde que Kairi et devenir quelqu’un de normal à ses côtés.

— J’ai également peur, m-mais je ferai de mon mieux ! Rajouta Kairi, paniqué mais déterminé.

Son ami sans nom lui sourit, une mains près de la bouche avant de lui dire :

— Nous comptons sur toi, Kairi.

À cause de la volonté d’Aïra, Kairi prenait les choses beaucoup trop à cœur. Il devait apprendre à ce détendre. Que ce soit nous ou les Alèthéias, chacun se préparait à prendre part à ce conflit.

— Il n’est pas nécessaire de paniquer maintenant. Les Alèthéias ne vont pas surgir tout de suite. C'est le moment idéal pour réfléchir posément à la situation et trouver des réponses à nos questions, leur dis-je.

Ces mots n’étaient pas destinés seulement à Kairi. Ce garçon à ses côtés avait souffert aux côtés de Vdrike.

— Je suis désolé, je ne voulais pas vous mettre mal à l’aise.

Je fixais Kairi.

— Tu devras t'entrainer à utiliser tes pouvoirs.

Kairi allait devoir apprendre à contrôler cette magie. Il ne devait pas se reposer sur Aïra mais compter sur lui-même. Tout reposait sur lui en partie, mais je me devais de le protéger et de l’aider grâce à Yutis et Valkyria.

— Je suis prêt à souffrir pour, s’il le faut. Au début, j’agissais car je voulais à tout prix aider Aïra. mais aujourd’hui, j’ai changé. Je ne le fais plus uniquement pour lui mais pour toutes les personnes que j’ai rencontré. Et toi, me confia-t-il.

J’aimais cette détermination qu'affichait son regard. Kairi était de retour, plus fort que jamais. Et je me rendais compte que je ne l'avais pas accueilli comme il se devait. 

— Bon, rentrons. Vous allez attraper froid si vous restez dans ces petites tenues.

En harmonie, il hochèrent la tête. Ils n’étaient pas humains pour rien, ces deux là…

Le reste de la journée avait été plutôt calme. Mikleo avait encore passé son temps à travailler auprès de ses hommes pour commencer les préparatifs. Quant à Kairi, il s’était isolé sur le balcon de notre chambre pour admirer la vue d'Iris. Mais il était perdu dans ses pensées, Kairi venait seulement de recouvrir sa mémoire, je pouvais le comprendre. Mais il ne devait pas se laisser submerger par cette situation. Seul, une personne n’avançait jamais.

En le regardant, je désirais avoir une véritable conversation avec lui. Je ne voulais pas qu’il regrette son retour et qu’il soit sur de ses choix. Je voulais simplement qu’il en comprenne les risques. Je me tenais derrière lui tandis qu’il fixais Iris.

— Kairi, est-ce que tout va bien ?
— Oh, euh oui… ria-t-il, nerveux.
— Détend toi un peu, tu n’es pas obligé de te forcer en face de moi. Je sais bien que tout est un peu soudain. Mais je ne te trahirai jamais, Kairi.
Kairi avait ma parole. Sur mon sang, je le jurais.

— Merci, Killik.
— Mh ?
— Malgré tout, tu ne m’as jamais abandonné, et je ne t'ai pas réellement remercié pour cela.
— Oh, ça.

Il m’arracha les mots de la bouche. Kairi savait quoi dire pour chambouler mon esprit. Il ne se rendait pas compte de sa force, son existence avait bouleversée la mienne.

Quand il se tourna pour le regarder, Kairi passa une douce mains sur mon visage. Elle était chaude, comme son cœur.

— Killik, je veux voir ton visage. Alors enlève ce bout de tissu qui le recouvre.

Je restai un instant à le regarder avant de sentir sa main contre ma joue remonter doucement. Soigneusement, elle passa près de mon œil aveugle pour retirer doucement le tissu qui le recouvrait. Sans un geste, je laissai le tissu tomber sur le sol, entre nos pieds. En découvrant mon visage à la lumière, il resta figé devant l’évidence.  Je portais la cicatrice de son sacrifice sur le visage, il ne pouvait pas ignorer cette marque. Je savais que la voir le rendrait triste, il était au bord des larmes. Pourtant, jamais je ne l'avais regretté. Cette cicatrice symbolisait tant de choses pour moi. Puis il pris ma tête entre entre ses mains pour attirer mon corps vers le sien afin que ses lèvres baisent mon œil. Pour lui, je savais combien s’était important. Je pouvais rester éternellement dans cette position, à recevoir sa tendresse. Mais le balcon donnait principalement sur l’entrée du palais, au niveau de la cours. Et quand mon seul œil regarda dans cette direction, je me redressai. Kairi n'eut le temps de réagir que je serrais la rambarde du balcon.

Anémoi Thÿellai… jurais-je entre mes dents.
— K-Killik ?

Je tirai Kairi par la main, l’entraînant dans une course à travers les couloirs du palais . Il tenait d'une main, sa robe de chambre pour ne pas glisser. Essoufflé, il tenta de me résonner et de me parler pour savoir ce qui me prenait. Nous descendions les escaliers à toute vitesse, passés les portes et les couloirs sans faire attention aux domestiques. Nous finissons par prendre la porte principale du palais qui donnait sur l’entrée de la cour.

Une à l’extérieur, je lâchai sa main pour avancer à grand pas vers les silhouettes que j’avais aperçues depuis le balcon. Une femme à la chevelure noire, et aux yeux rouges se tenait face à nous, une lance à la maison.

À ses côtés, un homme Aix cheveux flamboyants et, à la peau métisse, portant une femme à la chevelure sombre dans ses bras. Je ne pouvais pas croire qu’il était de retour en cet instant. Comme si rien ne s’était passé. Comme si une année ne s’était jamais écoulée. Et non loin d'eux, je tombais sur le regard d'Einzen.

— Emil ? Prononçais-je en regardant le seigneur de Djinn aux cheveux rouges.

Ce dernier portait Mustang dans ses bras, grièvement blessé.

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