Acte III : Bon retour, Kairi ! Page 21.
L'humain avait ses mains au dessus de ma poitrine afin de libérer la magie du vent, en larmes. Je peinais à comprendre ce qui se passait mais mon corps semblait moins lourd, plus léger.
—S’il te plaît, reste avec moi Killik. Syphie, donne-moi la force de le soigner, je t'en prie ! Implora-t-il à l'esprit.
Il implora Syphie de me sauver avec ses sorts de soin. Kairi me soignait avec l’aide de l’esprit. Je compris alors que n’étais pas mort, et que cette rencontre avec Aïra s’était passée uniquement dans ma conscience.
—Kairi…
Ma voix était encore vaporeuse, tout comme l’était mon esprit. Mon être était perturbé, perdu entre les souvenirs du passé et le retour de Kairi.
—Je suis là, Killik. Je suis là. Je me souviens de tout à présent. J-Je suis tellement désolé pour t'avoir abandonné… pleura-t-il.
Décidant alors de ce moment pour s’approcher, Yutis venait à ma hauteur, en souriant.
—Félicitations, roi d’Iris, vous avez réussi l’épreuve. Le serment a été accepté, mon pouvoir et votre.
—Yutis… prononçais-je en me redressant des genoux de Kairi.
Perdu, je regardais ma nouvelle alliée pour chercher des explications.
—Comment… ?
Ce n’était à n’y rien comprendre.
—Quand tu as retourné cette épée contre toi, j’ai réalisé que je ne pouvais pas te laisser mourir, révéla Kairi. Je ne sais pas vraiment comment, mais j'ai eu des bribes de souvenirs de la fois où tu m’avais sauvé contre ton frère. Puis naturellement, tout m’est revenu et j’ai réalisé simplement que je t’aimais. Aïra m’a alors imploré de me souvenir de tout pour ne pas te laisser mourir.
Kairi me regardait en tentant d’effacer toutes traces de larmes sur son visage. Il voulait rester fort, mais il était trop pris par l’émotion. D'une nature naïve, Kairi était incapable de contrôler ses émotions, et il en était mieux ainsi. Depuis que j’avais aimé Aïra, j’avais énormément lu de livre à propos des humains. Je savais que la spontanéité faisait partie intégrante de leur personnalité. Et cela était la preuve irréfutable que Kairi était tout ce qu'il y avait de plus humain.
Je lui souris alors tendrement avant de le prendre contre moi sans rien ajouter. J’avais juste besoin de le sentir, d’être sur que cela ne vienne pas de mon imagination. Que le retour de Kairi était bien réel.
—Hum ! S'exaspéra Yutis en nous séparant. Encore un peu de patience, par les dieux, roi d'Iris !
Je lâchai Kairi le temps de rejoindre Yutis. Rïa avait disparu également, sûrement partie rejoindre son jeune frère. Je ne savais pas quand je les reverrai mais ils avaient mérité un peu de repos.
—Je vais mettre mon pouvoir à votre service, Killik. Je crois en vous comme l’avait fait Aïra de son vivant.
Son pouvoir remplissait mon corps, une force étrangère gagna mon être, comblant une partie de moi-même. Le pouvoir de Yutis m’apportait un avantage considérable dans cette bataille contre les Alèthéias.
—Je ferai bon usage de ton pouvoir, Yutis.
Puis dans un dernier sourire, elle disparut pour 'e faire qu’un avec moi. À présent, je comprenais la sensation qu’avait Kairi en acceptant ces serments. Mais aussi la dure responsabilité qu’il avait accepté endosser. À présent, je pouvais aller rendre visite à ceux qui avaient recueilli Aïra quand il n’était qu'un nourrisson. Grâce à Yutis, j’étais capable de les affronter. Mais aussi et avant tout d’apporter mon aide à Kairi dans cette aventure dangereuse.
J’imaginais bien la tête que Valkyria ferait en apprenant la nouvelle. Ça me faisait déjà sourire davantage.
En moi, je sentis Yutis se reposer. Elle en avait besoin après tout ça. Cette épreuve nous avait épuisé, elle, moi et Kairi. Mais c’était la preuve que j’avais réussi. Il était enfin temps de voir le bon côté des choses. Cette fois, j’allais rattraper le temps perdu et protéger Kairi grâce à ce nouveau pouvoir. Cependant, je ne négligeais pas son aide car il possédait la puissance d'Ignite, Syphie et Eiktnyrnir. Mais nous n’étions pas seuls dans cette grande aventure. Si je ne faisais pas confiance à Lisla et Einzen, je savais que nous pouvions compter sur Valkyria. Et si je ne pas portais pas dans mon cœur, Lisla pourrait s’avérer être utile dans ce conflit le moment venu. D’ailleurs, cette dernière devait encore nous attendre à l’entrée du temple. J’avais simplement une sensation étrange en la regardant à chaque fois. Elle ne m’inspirait pas confiance et Einzen non plus.
—Killik , que vas-tu faire à présent ? Me demanda Kairi quand nous nous retrouvions seuls.
—Eh bien, nous en discuterons plus tard. Partons d'abord d'ici.
Si Kairi était revenu, il me restait encore tant de choses à comprendre et à lui expliquer.
Mais je sentis une petite distance entre nous. Et c’était normal, nous étions encore perturbés par ce qui venait de se passer.
Mais grâce à cette épreuve, j'avais pu en apprendre beaucoup sur ce conflit et les éléments tout autour. Même si certaines zones d’ombres continuer de voiler la vérité. Je devais faire le point avec Valkyria à son retour. Nous ne pouvions pas non plus nous engager dans un conflit sans prendre nos précautions.
—C'est terriblement embarrassant… avoua le garçon à haute voix.
—De quoi ?
Kairi se tritura les doigts, une expression assez triste.
—De se retrouver dans de telles circonstances..
—Je suis déso…
— Non, c’est bon. Ça n'est pas de ta faute, Killik.
De toute évidence, Kairi et moi avions même des choses à nous dire. Je devais aussi prendre le temps de faire le point sur la situation et de tout expliquer à mon fiancé. Le plus dur restait à venir et je savais que nous allions devoir être plus soudés que jamais pour affronter l’ultime danger qui nous attendait. Il nous fallait trouver Ardyn et mettre fin à cette guerre pour enfin vivre en harmonie.
—Nous allons rentrer à Iris. Je dois t’expliquer toute la situation et te présenter quelqu’un.
Kairi sourit chaleureusement.
—Iris m'a manqué, j’ai tellement hâte de rentrer !
—Oh, et je ne t'ai pas manqué ? Dis-je sur un ton de plaisanterie.
Puis j’éclatai de rire en me laissant aller en voyant sa réaction des plus attendrissante.
—Kairi...
Je me penchai sur lui, afin de me retrouver au plus près de son oreille.
—Je compte bien rattraper le temps perdu quand nous serons rentrés. Une année à t'attendre, tu as abusé de ma patience, petit humain.
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