Chapitre 2. Im Changkyun.
_ Nous avons de nouveaux voisins Changkyun, et ils ont un petit garçon comme toi, souriait ma mère.
_ Et alors?
_ Ne fais pas le grognon et sois gentil avec lui, avertit-elle un peu plus sérieusement.
Je me rappelle de ce moment, de cet instant où j'ai croisé le regard de cet enfant un peu plus vieux que moi. Il était incroyablement mignon, une petite bouille que l'on oublie certainement pas. D'ailleurs, comment aurais-je pu l'oublier? J'aurais tout donné pour pouvoir rester avec lui plus longtemps, il était tout ce dont j'avais rêvé.
Yoo Kihyun, mon meilleur ami.
Je n'ai jamais eut beaucoup d'ami, j'étais du genre solitaire et très peu parlant, personne ne veut d'un ami comme ça. Cependant, quand j'ai connu Kihyun, nous nous sommes bien entendu. Il était adorable, nous nous sommes vite appréciés, au plus grand bonheur de nos parents qui se parlaient comme s'ils se connaissaient depuis des années. C'était une rencontre formidable. Je crois que je me sens un petit peu ridicule, à vouloir me cacher derrière ma mère pour ne pas qu'il me voit. Il était quelqu'un de bien, mon meilleur ami, n'est-ce pas? Alors pourquoi tout ça est arrivé à moi? Alors que pour la première fois de ma vie, je ressentais ce qu'était réellement le bonheur de se sentir aimé?
Tout était merveilleux, nous étions deux familles heureuses. Mais il y a toujours un mais dans les belles histoires, et la notre n'y a pas échappée. Tout était trop parfait pour que cela continu. Pourquoi notre hsitoire s'est finit ainsi?
Sans que je ne comprenne réellement ce qu'il se passait, je me suis à tousser, petit à petit et un peu plus souvent. J'ai aussi eut beaucoup de fièvre d'un coup. On pensait que c'était le changement de température, on pensait que c'était normal, cependant sans se douter de quoi que ce soit, nous laissions la maladie gagner peu à peu du terrain sur mon corps. Nous étions si heureux que nous pensions que plus rien de grave pourrez nous arriver.
Quelques jours plus tard, tout semblait être devenu normal, alors nos parents ont voulu faire des sorties ensembles. Nous sommes allés à la plage, faire du camping, faire plusieurs parc d'attractions. Je profitais du temps présent, de ces moments de joies unique, des moments que je passais uniquement avec Kihyun. C'est grâce à lui que j'avais le sourire, que je me sentais bien. Ces vacances étaient les meilleures que j'ai passé, je crois que j'aurais pu lui dire de petit garçon à petit garçon que je l'aimais beaucoup. Il était mon seul ami, celui sur qui je comptais le plus, mais nous nous sommes finalement abandonnés par faute de temps.
Le temps à passé et tout était devenu normal, une routine qui apaisait chacun, qui nous rapprochait toujours plus. J'aimais passer du temps chez Kihyun, il n'y a que lui qui faisait attention à moi, il n'y a que lui qui voulais m'écouter, moi et mes rêves stupides. J'en avais pleins, toujours un nouveau quand il revenait me voir pour prendre le goûter avec moi. Et malgré ça, il continuait de m'écouter avec ce même sourire attentif, cette attention qui me rendait si spécial à ses yeux, je l'aimais tellement.
_ Quand je serais grand, je serais un grand rappeur!
C'est ce que je lui disais souvent, il me répondait alors qu'il serait un grand chanteur, qu'il me suivrait et que nous chanterions ensembles dans un groupe qui sera très connu. J'y croyais car c'était lui qui me le promettait, j'y croyais car il était Yoo Kihyun et qu'il était mon meilleur ami. Le seul qui était à mes côtés malgré mon caractère trempé de garçon plus fort que tout, mais pas plus fort que le destin, que la maladie.
Le premier mois de nos vacances fabuleuses se terminent, tandis que mon cauchemar commence à nouveau.
Je tousse à nouveau, plus fort, plus souvent, ma fièvre monte et descend rapidement et sans aucune explication. Je me sens horriblement mal, mais je ne savais rien, je ne voulais rien savoir, je voulais juste revoir mon ami, il n'y a qu'avec lui que j'allais bien. Personne ne voulait me laisser sortir, j'étais seul et je pleurais le soir en silence. Nous sommes allés au docteur, puis ils nous as dit d'aller voir un autre plus grand docteur. J'étais petit, je pensais que j'avais seulement un peu trop mal. Je pensais que tout s'arrangerait comme la première fois, ce n'était qu'une fièvre, n'est-ce pas?
Cependant, mes parents pleuraient, seulement car ils ne savaient rien, je ne comprenais plus.
Est-ce que j'ai réellement compris un jour?
_ Maman, je veux revoir Kihyun, c'est quand que je pourrais le revoir?
_ Chéri, pour l'instant, nous n'avons pas le temps d'aller voir ton ami.
_ Mais pourquoi?
_ Je- Tu es malade, il ne faudrait pas lui donner ta maladie quand même?
Je savais quand elle essayait d'arranger la situation, et là, c'est exactement ce qu'elle faisait. Elle se force à sourire alors qu'elle a les yeux qui brillent et les mains qui tremblent. Cette image m'avait brisé le cœur, je ne comprenais pas sa réaction, je n'avais que de la fièvre et un peu de toux, n'est-ce pas? L'innocence est une chose que l'on devrait enlever, arracher à tout enfant avant qu'il ne tombe de très haut quand ils grandiront, car la réalité fait encore plus mal que n'importe quel coup. La réalité m'a juste brisé, elle m'a pris tout ce qui consistait mon bonheur en s'en prenant à ma vie.
Une semaine se passe et je suis resté dans une petite chambre d'hôpital, entouré de personne très âgés que je ne connaissais pas. Ils me regardaient, me posaient des questions étranges dont je ne comprenais pas le sens à mon âge. Pourtant, quand je répondais, j'avais l'impression d'être le seul à ne pas comprendre, d'être le seul qui n'avait pas de sentiments. Nous sommes ensuite rentrés à la maison, mais je savais que ça ne serait pas pour très longtemps. Ma mère était parti chez la famille Yoo un soir, je ne dors plus réellement. Elle pleurait, elle n'allait pas bien et elle est revenu une heure plus tard, essayant d'être discrète alors que personne ne dormait. J'étais tellement perdu comme enfant, personne n'a le droit d'être laissé ainsi, je voulais savoir moi. Pourquoi étais-je le seul qui semblait aller bien quand tout le monde pleurait?
Le lendemain, j'étais le plus heureux de tous, je revoyais enfin Kihyun. Tout était banal, comme si je n'étais jamais parti une semaine, lui aussi semblait perdu, il ne comprenait pas ce qu'il se passait. Je lui est seulement dit que j'avais été malade, un peu. Il ne m'a pas posé plus de questions et nous avons joués comme nous le faisions si bien. Nous étions loin de tout ce qui allait arriver. Nous profitions simplement de la présence de l'autre. Il me disait que je lui avait manqué, je lui est dit que je ne voulais voir que lui, qu'il me manquait aussi. Est-ce que même à cet âge nous ressentions ce qu'était l'amour?
Mon état changeait rapidement, je pouvais aller très bien comme aller très mal ensuite, et cela inquiétait ma mère. Elle avait toujours ce regard triste et déchirant en ma direction. Je sentais que cela intriguait Kihyun, mais il ne disait rien et je n'osais pas dire quoi que ce soit. J'étais aussi perdu que lui parfois, je ne savais rien de ce qu'il se passait. Mes visites devenaient un peu moins fréquentes, mon état ne me permettait pas de faire grand chose. Je toussais, je pleurais parfois pour rien, j'avais mal à mes poumons. Et un soir, j'ai crié, je crachais mon sang. C'était horrible, je voyais trouble, ma mère pleurait fort, mon père faisait tout pour me calmer et gérer la situation. Il avait les épaules fortes, mais il n'arriverait pas à gérer ma perte, je le savais. Mes parents sont des personnes incroyables qui ne méritaient sûrement pas de perdre leur enfant. Personne ne mérite de perdre son enfant.
Nous sommes donc partis de la maison et nous sommes retournés à l'hôpital, je détestais cet endroit. C'en était devenu mon cauchemar et c'est seulement quand je dormais, que je me sentais chez moi, avec Kihyun qui me souriait, me tenant la main. Je ne voulais plus me réveiller, plus maintenant. Je souffrais tellement, mais aucun adulte présent ne voulait me dire quelque chose, avoir onze ans ne veut pas dire sans sentiment. Avoir onze ans ne veut pas dire que nous ne comprenons rien, ça veut dire que l'on veut apprendre, que l'on veut comprendre pourquoi l'on nous cachent tellement de chose? J'aurais aimé savoir que j'allais partir pour un temps indéterminé.
J'aurais aimé savoir que j'allais perdre Kihyun, j'allais perdre mon bonheur. Je pensais passer mes plus belles vacances, mais c'était seulement histoire de ne pas mourir sans avoir pu être heureux.
_ Maman, pourquoi on retourne ici?
_ Je- Tu devrais te reposer chéri, d'accord?
_ Mais je veux retourner à la maison maman! Je ne veux pas être ici!
_ Changkyun! Tu crois que ça me fait plaisir d'être ici à moi aussi?
Elle s'était effondré devant moi, jamais elle ne m'avait réellement crié dessus. Je trouvais ça effrayant, et j'étais perdu. Je ne lui en voulais pas, elle avait sûrement raison d'être en colère contre moi, je ne semblais pas comprendre la gravité de la chose. Mais est-ce que je l'ai un jour compris? Sûrement quand j'ai fermé les yeux, et que je me suis senti tout simplement en sécurité, encore plus qu'entre les bras de ma mère. Je me rappelle de beaucoup de cris, ma mère qui semblait hors de contrôle, des médecins par millier, mon père figé. Puis moi, je ressentais pourtant un calme inhabituel, comme si j'allais bien, mais que je ne savais pas réellement ce qui m'attendais.
Sans que je ne le comprenne vraiment, les images de nos moments en familles passaient en boucle, ces moments passés ensembles, la rencontre de la famille Yoo. Je ne ressentais plus aucune douleur, c'est comme si ma vie était en pause, tout s'était arrêté, mon corps ne voulait plus m'obéir.
Yoo Kihyun, il était mon tout à onze ans, et il le sera maintenant pour toujours. Je voulais le revoir une dernière fois, car je ne savais pas si j'aurais été capable de le revoir, au moins une fois. Je voulais lui dire qu'il avait été mon meilleur ami, mon premier amour peut-être.
_ Nous serons meilleurs amis pour toujours! S'exclamait-il en me prenant dans ses bras.
_ Oui, pour toujours, répondis-je, heureux.
Je me rappelle de tout, encore maintenant. Les années ont passés, mes parents ont déménagés, me laissant comme unique propriétaire fantôme de cette maison poussiéreuse et rempli de souvenirs douloureux qui ne demande qu'à être oubliés. Je sais que je ne suis pas tout à fait moi, qu'il reste une grande partie de moi qu'ils emportent avec eux. Kihyun est parti à son tour, me laissant seul dans cette agonie qu'est d'être l'ombre de son âme. Personne ne me voyait, personne ne voulait me voir, même pas lui. Puis un jour, j'ai revu son visage, j'ai revu ce sourire et cette bouille d'enfant qui n'a jamais quitté mon esprit, il n'a jamais quitté mon cœur. Il me manque tellement. Alors que tout semblait être fait pour que nous nous voyons à nouveau, j'ai fermé les yeux, et je me suis dit que peut-être, je pourrais être debout, que je pourrais de nouveau voir mes parents, et le revoir lui.
_ Quand je serais grand, je voudrais que l'on soient encore tout les deux, tu crois que c'est possible Kihyun? Demandait Changkyun.
_ Tout est possible Changkyun, répondis-je, en lui souriant sincèrement.
_
oui, c'est décidément bien tristounet tout cela. voici dans la deuxième partie, vous l'aurez compris, c'est du point de vue de notre petit changkyun.( j'ai tout changé et je pense que je pars déjà sur un bon début pour recommencer cette fiction un peu plus comme je voulais qu'elle soit au départ.)
pour les personnes qui le lisent une deuxième fois, ce n'est pas trop déroutant? avez-vous déjà des nouvelles théories?
je vous ai dit que ça serait une gentille fin n'est ce pas? une fin où les deux garçons seront heureux? et bien oui, c'est toujours d'actualité !
comment avez-vous trouvés cette partie? les pensées de changkyun et son ressenti?
je crois sincèrement que j'aime écrire des choses tristes, cependant il faut que j'y réfléchisse une heure, car je n'arrive pas très bien à décrire les sentiments itout.
brefouillons, merci de me suivre et de voter! (:
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