•Chapitre 4.
DIMANCHE, 19h21.
Les cinq frères et Lucy sont arrivés à l'endroit privé ; un sous-sol rempli de petites pièces. C'est comme une sorte d'entrepôt. C'est ici qu'ils dorment et qu'ils partagent leurs idées et leurs plans. Et ce sera ici que Lucy sera prisonnière. Voilà maintenant presque deux heures qu'elle n'est toujours pas rentrée à la maison et qu'elle devrait rentrer aux alentours de dix-sept heures trente pour rejoindre William.
Lucy est attachée à une chaise métallique et froide, ses mains et ses pieds sont ligotés, les cordes lui brûlent la peau, elle ne voit absolument rien, tout est noir. Elle sent qu'il y a quelqu'un à côté d'elle, mais en réalité, elle est toute seule. Seule et perdue dans une grande pièce noire et vide.
En face de cette pièce, les braqueurs sont rassemblés autour d'une grande table en métal recouverte de billets de dollars. Dominic fait le compte tandis que Dean écrit quelque chose sur une feuille blanche avant de la donner à Mitch. Quant à Thomas, il se lève péniblement et tourne en rond. Quelque chose ne va pas chez lui. Il sort une clope sous le regard perplexe d'Antoine. Il tire une taffe avant de recracher la fumée. Quand il est nerveux, il fume. Il craint que les flics soient à leurs recherches et qu'ils trouvent leur repaire. Et s'ils ont déjà trouvé les coupables ? C'est impossible, personne n'a laissé de trace et n'a enlevé de cagoule.
-Alors ? Combien on a ? demande Antoine en frottant les mains.
-Neuf cent quatre-vingt-quatre mille deux cent soixante-dix sept dollars ! (=984 277 $) N'est-ce pas génial ? s'exclame Dean.
-Oh purée !
Les frères sauf Thomas se prennent dans les bras, s'embrassent, dansent et chantent encore et encore. Ils sont plus qu'heureux. Mitch s'éclipse et s'approche vers le blond qui fume depuis un petit moment.
-Ça va, mec ? demande Mitch.
Thomas tourne lentement la tête vers lui, ses yeux brillent, son cœur bat à cent à l'heure.
-Ouais, nickel, mentit le blond.
Mitch, pas très convaincu, sourit faiblement avant de re-danser avec les autres. Un sourire malicieux se dessine sur les lèvres de Thomas.
Pendant ce temps-là, Lucy Johnson essaye de détacher les cordes, de les enlever, de les arracher avec ses dents, en vain. C'est trop solide. Elle ne pourra donc jamais sortir de là. Elle ne va peut-être pas s'échapper d'ici. Elle ne sait même pas où elle est, peut-être encore à Atlanta ou ailleurs. Peut-être sous la terre, qui sait ?
Alors qu'elle regarde autour d'elle, la porte grince et s'ouvre sur Thomas. Il la ferme et un sourire malicieux s'affiche sur ses lèvres, mais Lucy ne peut pas le voir, car il a un masque noir. Il s'approche doucement vers la jeune femme.
-Je t'ai manqué, hein ?
-Pas du tout ! crie-t-elle.
Elle a raison de se défendre. Elle n'est pas si bête ni faible que ça. De plus, elle ne sait même pas qui est la personne qui se trouve devant elle.
-T'es marrante, toi. Je t'aime bien, tu sais ? T'as un mauvais caractère, tu es une bad girl, c'est ça que j'aime chez les femmes, dit-il.
Lucy et Thomas se regardent droit dans les yeux. Elle ne tremble pas alors qu'il penche doucement vers elle.
-Ne t'inquiète pas, je ne vais pas te faire du mal, ajoute-t-il.
Au début, il hésite à enlever sa cagoule, mais il le fait trois secondes après. Là, Lucy voit le visage de Thomas pour la première fois. Il est blond et il a les yeux bleus. C'est qui, lui ? C'est Mitch ? Ou Dominic ? Ou Thomas ? Ou Dean ?
-Comment tu me trouves ?
-Immonde.
Il ricane avant de s'éclater de rire.
-T'es très douée pour les blagues stupides ! s'exclame-t-il en la pointant du doigt.
Lucy le fusille. Elle le déteste, plus que les anchois. Elle le trouve horrible. Pour elle, c'est un type mal élevé et qui mérite d'être en enfer.
-Par contre, je ne blague pas quand je te dis que tu vas passer le reste de ta vie en prison, réplique-t-elle sèchement.
Il perd rapidement son sourire et sors son arme pour le mettre en dessous du menton de la jeune femme. Elle commence à trembler.
-Encore une remarque ou un commentaire débile, et t'es morte, la prévient-il.
Après ça, il donne un coup de poing dans l'abdomen, puis sur le visage de Lucy. Thomas hurle. Non pas de douleur, mais de rage.
-Putain !
Lucy sursaute à chaque fois qu'il tape dans le mur. C'est un fou, lui ! pense-t-elle. Thomas ravale plusieurs fois la salive avant de changer de comportement. Il respire plus calmement et souffle. Ensuite, il sourit comme si rien ne s'était passé.
-Tout va bien, tout va bien, murmure-t-il en s'avançant vers Lucy.
Une fois devant elle, il se penche une nouvelle fois en mettant son pistolet sous le menton de la fille.
-Si tu bouges, ça va mal aller pour toi, dit-il.
Il sourit malicieusement avant de poser des baisers baveux et doux dans le cou de Johnson. Celle-ci tremble encore plus, elle veut hurler, appeler de l'aide, chercher des renforts et des secours, veut bouger, mais c'est impossible.
-Tu sais que tu es canon ?
-Tu sais que tu es un connard ? répond-elle du tac au tac.
Thomas continue encore et encore sans se soucier de l'insulte. Il finit même par déboutonner les boutons de la chemise rose pale de sa victime. Il a posé son arme quelque part et embrasse à pleine bouche sur les jolies lèvres de la blonde. La voilà maintenant en soutien-gorge devant lui. Thomas pince sa lèvre inférieure en la voyant ainsi. Il passe sa main sur la peau froide de la blonde allant jusqu'au ventre. Il a tellement envie d'enlever son pantalon et continuer sa partie de jeu. Mais quelqu'un vient d'entrer dans la pièce glaciale ; c'est Antoine. Il est venu apporter de la nourriture pour l'otage.
-Thomas ? Qu'est-ce que tu fous ?
Il se retourne vivement avant de ramasser son arme. Alors, c'était Thomas !
-Oh rien, je m'amusais, répond-il en lançant un clin d'œil à sa partenaire.
Lucy lui crache dessus avant de regretter son acte.
-Dégage Thomas ! ordonne Antoine.
-C'est bon, calme-toi, Antoine.
Thomas ricane pour la énième fois de la journée avant de disparaître pour de bon. Quant à son jeune frère, il claque la porte avant de s'avancer vers Lucy. Il s'appelle Antoine...
-Ne t'approche pas de moi ! Si tu es venu me violer, je refuserai et je me défendrai ! crie-t-elle.
-Tu te trompes, je ne suis pas venu pour ça. Je t'ai apporté de la bouffe, je me suis dit que tu avais peut-être faim, mais...
-J'ai pas faim, le coupe-t-elle.
Sur le plateau se trouve deux petits sandwichs au jambon et aux cornichons avec un verre d'eau à côté. Finalement, Antoine le pose sur une table en métal.
Lucy veut parler, mais ses mots restent coincés au fond de la gorge. Elle pleure, elle est attristée et terrorisée.
-Pourquoi vous faites ça ? réussit-elle à parler après plusieurs tentatives.
-De quoi tu parles ?
-Pourquoi vous faites ça ? Pourquoi vous m'apportez un petit dîner alors que je suis votre otage ? Pourquoi Thomas veut me violer ? Qu'ai-je fait de mal ? Qu'ai-je fait pour mériter ça ? Dans quel pétrin me suis-je mise ?
Antoine, qui essaye de ne pas regarder la jolie poitrine de l'otage ni le gros bleu qu'elle a reçu, cherche des réponses à ses questions.
-Fallait me laisser là-bas et me tuer, ajoute-t-elle.
Lucy préfère être morte que d'être torturée.
-Ne dis pas de conneries, dit Antoine.
-C'est peut-être la vérité. Pourquoi m'avoir pris alors que vous avez tous exécuté les autres ? Pourquoi je suis la seule à être encore en vie ?
Ça, il faut demander à Thomas, pense Antoine à voix haute.
-Je suis ici parce que ton pote Thomas veut me violer.
A cette pensée, Lucy pleure encore plus. William doit être inquiet à cette heure-ci.
Lorsqu'elle arrête de faire couler les larmes, elle prononce une phrase simple :
-Laisse-moi voir ton visage, s'il te plaît.
Elle a l'impression que ce type est un gentil. Que ce type n'est pas comme Thomas. Que ce type est bien élevé. Que ce type ne fait pas partie des "méchants".
-D'abord, dis-moi ton prénom.
Après tout, donner son nom ne fera pas de mal à une mouche.
-Je m'appelle Lucy.
-Moi, c'est Antoine.
Antoine se place devant elle et enlève délicatement sa cagoule. Il remet correctement ses cheveux en passant une main. Lucy peut enfin voir le visage angélique d'Antoine. Il a les cheveux châtains et les yeux bleus. Il ressemble beaucoup à Thomas. Bizarrement, elle ne lui crache pas dessus.
-Je suis désolé, lâche Antoine subitement.
-De quoi ?
-Je parle de Thomas. Pour ce qu'il t'a fait.
L'otage baisse la tête et fixe son pull rose. Elle commence à avoir froid.
-Est-ce que... Est-ce que je peux avoir mon pull, s'il te plaît ? demande-t-elle doucement.
Elle ne sait pas pourquoi elle est si douce avec Antoine. Pourtant, avec Thomas, ce n'est pas du tout pareil. Elle se transforme en une guerrière, mais avec Antoine, elle change de comportement. C'est extrêmement bizarre.
-Bien sûr.
Le braqueur ramasse le vêtement.
-J'aimerai le mettre moi-même, dit Johnson.
Sur ce, Antoine se retourne afin de lui donner un peu d'intimité. Elle l'enfile et attache les boutons difficilement. Ses mains tremblent tellement qu'elle n'arrive pas à attraper les cordes. Une fois qu'elle les a dans ses mains, elle les passe autour de la gorge de son ennemi pour tenter de l'étrangler, de le tuer. Mais comme elle n'a pas beaucoup de force ni le courage, elle se retrouve par terre, les genoux collés contre la poitrine, le visage mouillé et les mains tremblantes. L'arme du braqueur est pointée sur son front.
-Pourquoi t'as fait ça, espèce de salope ?! rugit le braqueur.
-Je... Je veux simplement partir d'ici et rentrer chez moi..., pleurniche-t-elle.
-Tu sais que ça n'arrivera pas, sourit-il malicieusement.
Le cœur de la jeune femme se brise encore plus. Il est maintenant en millions de morceaux, voire des milliards. Elle ne va jamais rentrer chez elle, ça c'est sûr. Elle va rester ici dans ce pauvre et vieux endroit flippant. Elle ne va plus jamais revoir son copain William et sa famille qu'elle aime tant. C'est injuste ! C'est injuste !
Voir Lucy Johnson dans cet état-là fait de la peine au jeune frère. Elle ne mérite pas ça, pense-t-il. Malheureusement, elle reste coincée ici avec lui. À qui la faute ? À Thomas, évidemment. Il aime les femmes, vieilles ou jeunes, ça lui fait extrêmement plaisir. Il aime les toucher délicatement et s'amuser avec elles. Sa dernière victime est Lucy Johnson. Elle ne veut plus que ce gros con la touche, elle ne veut plus jamais le revoir de sa vie.
Antoine baisse légèrement le pistolet.
-Pardonne-moi, murmure-t-il.
-Quoi ? elle lève sa tête.
Soudain, il l'assomme avec son arme. Lucy Johnson a perdu connaissance.
Que va-t-il se passer pour la suite ? Est-ce qu'Antoine remplacera Thomas en touchant son ennemie ?
***
Hello. J'espère que cette fiction vous plaît et je suis désolée pour la scène entre Thomas et Lucy si vous êtes sensibles à ce genre de choses.
Le brevet approche bientôt, c'est la semaine prochaine, j'espère que je vais le réussir et après, je serai en vacances le 2 juillet au soir.
N'hésitez pas à commenter si vous voulez, n'ayez pas peur !
Kiss. Elo💍
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