Mémoires VII
« 1 Traditionnellement, le fils de Létô fut considéré, à bien des égards, foncièrement opposé à sa jumelle, la Maîtresse des Animaux. Dieu aimable et magnifique aux multiples amours, maître des prophètes et des oracles, inspirateur des poètes et des musiciens, joueur de la lyre à sept cordes, roi des orchestres, conducteur des neufs Muses nommé Apóllôn Mousagétês, il devint même le symbole du Soleil et de la Lumière, substituant l'aïeul Hélios sur son char céleste tiré par les Vents. 2 N'oublions néanmoins jamais qu'Apollon est le dieu du Châtiment foudroyant. Il décime de ses flèches de lumière ses ennemis, et prompt à la colère envoya l'intraitable peste aux hommes. Pour venger la mort de son fils Asclépios foudroyé par Zeus – une sentence juste, à mon humble avis –, il décima les trois Cyclopes ouraniens qui avaient forgé le Foudre, attribut du roi des Cieux. S'alliant à sa jumelle Artémis, il vengea l'honneur de sa mère Létô dont Niobé s'était moquée, en assassinant de ses flèches les six fils de cette dernière lors d'une partie de chasse, tandis qu'Artémis arrachait la vie aux six filles couvertes au sein du foyer. 3 Idéal de beauté et génie, mécène de tous les arts et immortel de bonté, Apollon est avant tout le dieu-Vengeur qu'il ne vaut mieux jamais courroucer ! »
Les Mémoires d'Athéna I, 78
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