Mémoires IX
« 1 Je vous l'ai dit, mes chers mortels, et je le répète : "Tous les pouvoirs seront à jamais gouvernés par une seule et même entité : la Justice !" Dieux comme mortels n'échappent point à cette force omniprésente, omnisciente et omnipotente, châtieuse, impartiale, dont la miséricorde n'a d'égal que son immobilité. Vous fîtes, naguère, d'elle une seule et même déité, qui de son allégorie fut représentée par vos arts : un bandeau sur les yeux, une balance dans la main gauche et une épée brandie dans la main droite. Ainsi furent rappelés l'impartialité, l'équilibre et le châtiment. Altière et droite, la Titanide Thémis, mère des Moires et des Heures, n'est pourtant point la Justice mais la Loi, la Dictée de la Justice, retranscrite sur marbre et manuscrit, à laquelle le commun des dieux et des mortels s'assujettit. Mais qu'en est-il du bras qui frappe celui qui ne respecte point la parole de Thémis ? [...] 2 Les dieux envoyèrent aux hommes les trois Vengeresses punissant les homicides, nées de l'émasculation sanglante d'Ouranos ; les dieux leur envoyèrent Némésis et Tyché, Vengeance et Fortune, bras de l'Équilibre ; les Trois Juges décident du sort de l'homme qui rejoint les Enfers. [...] 3 Zeus se fit l'Érinye des déités et des immortels allant à l'encontre de sa voix, usant du royaume d'Hadès et du Tartare comme geôle de souffrance. Il devint <...> Seulement, en a-t-il le droit ? En est-il l'instrument ? Et plus que tout, qui punit alors notre roi ? »
Mémoires d'Athéna III, 13
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top