La rose nacarat
Dans une grande maison de la ville d'Eternalia...
- Ils sont en retard.
- Je sais bien Thevy. C'est déjà la cinquième fois que tu le dis, mon chéri.
Le dénommé Thevy, un bel homme à la chevelure rousse en bataille, regarda pour une énième fois par la large fenêtre de leur grand salon luxueux qui donnait sur sa porte d'entrée, avant de tourner à nouveau la tête vers la jeune femme brune qui lui avait répondue quelques instants plus tôt.
- On s'était donné rendez-vous ici, chez nous, à dix-sept heures, marmonna-t-il. Pourquoi diable ne sont-ils pas encore là ?
- Je te rappelle que leur fille est à Foxfire, et je crois qu'ils m'avaient parlé d'une convocation du directeur. Peut-être ont-ils été retenus ?
- Oui, tu as sans doute raison, Siala.
Thevy jeta encore un coup d'œil à la fenêtre, pour constater que toujours personne ne venait.
- Quel est le nom de leur fille, déjà ?
- Tu n'as vraiment pas une bonne mémoire pour les noms, mon chéri, le taquina Siala. Elle s'appelle Oralie.
- Ah oui, c'est ça ! Et elle a le même âge que notre petit Kenric, il me semble ?
- Oui, en première année à Foxfire. Je suis sûre qu'ils s'entendront bien, tout les deux !
Le père du futur Conseiller sourit.
- Certainement chérie ! Au fait... Où est passé Kenric ?
- Sûrement encore en train de jouer dans le grand champ d'en face avec ses copains, rit Siala. On parie combien qu'il reviendra plein de boue ?
- Mais... La famille Saundils ne devrait plus tarder ! Il faut qu'il soit présentable !
Thevy soupira, avant de se tourner vers le large escalier d'émeraude qui menait à l'étage et de crier :
- KELIK !
- Quoi, qu'est-ce qu'il y a ?
- VA CHERCHER TON FRERE PENDANT QUE TA MERE ET MOI FINISSONS DE TOUT PREPARER !
En haut des marches apparut un adolescent d'une quinzaine d'années, l'air nonchalant avec une crête de cheveux roux sur la tête.
- Tu as une mine épouvantable toi aussi, grommela Thevy.
- Cette "mine épouvantable" est le style de la modernité, papa, répliqua Kelik en pouffant un petit rire. Chose que tu es trop vieux pour comprendre !
Tendit que son père levait les yeux au ciel, sa femme posa une main sur son épaule, un petit sourire en coin, se retenant de rire.
- Ne t'en fais pas, je vais aller leur dénicher des vêtements plus convenables, une brosse à cheveux pour Kelik et un gant de toilette pour Kenric.
- Merci mon amour, dit Thevy en lui claquant un petit bisou sur sa joue.
༓࿇༓
Une dizaine de minutes plus tard, Kelik revint avec un Kenric dégoulinant de boue sous le bras.
- Où es-tu allé te fourrer, encore ?? gronda son père.
Mais devant la mine déconfite du petit Kenric qui ne comprenait toujours pas ce qu'on voulait de lui et qui ne se rendait pas compte qu'il avait de la boue jusqu'au nez, Siala éclata de rire, bientôt rejointe par Thevy et Kelik, puis par le petit rouquin lui-même.
Kenric poussa un petit cri de surprise lorsque son grand frère le souleva du sol en le prenant sous les aisselles.
- Qui veut un câlin du monstre des marrais ? rit Kelik en commençant à courir dans le salon derrière ses parents, un Kenric hilare dans ses bras.
Oui, la famille Fathdon était une famille joyeuse. Vraiment joyeuse.
༓࿇༓
- Bon, tout le monde est près ?? questionna Siala. Ils ne devraient plus tarder maintenant.
Elle se tourna vers son mari, qui était impeccable comme à son habitude, puis vers ses fils. Les deux garçons étaient habillés comme des gentlemans, et tout aurait été parfait si Kelik n'avait pas pu s'empêcher d'ébouriffer ses cheveux à nouveau. Siala leva les yeux au ciel en souriant. Cela ferait bien l'affaire...
- Maman ? fit le petit Kenric.
- Qu'y a-t-il, mon trésor ?
- Pourquoi on doit accueillir les... la famille... euh... Sabils ? Sadils ? Soduils ?
- La famille Saundils, Kenric, sourit son père. Parce qu'ils ont besoin d'une nouvelle maison.
- Mais ils vont habiter avec nous ?
- Non, nous allons leur prêter notre deuxième petite maison juste à côté, tu sais, celle qui nous sert d'entrepôt et pour le rangement.
- Mais il y a plein de bazar dedans ! s'exclama Kelik.
- Les gnomes nous aident à ranger depuis quatre jours maintenant, répondit sa mère. Alors tout est parfaitement en ordre, ne t'en fait pas !
Thevy se tourna vers le plus jeune de ses fils.
- Et tu sais Kenric, les Saundils ont une fille qui a ton âge.
- Je n'aime pas les filles, bougonna Kenric. Elles chouinent tout le temps et elles m'embêtent à l'école.
- Apparemment, Oralie est une fille très sage et très polie ! répliqua Siala.
Kenric ronchonna quelque chose dans sa barbe inexistante, guère convaincu.
- Ils sont là ! s'exclama Kelik, qui était allé zieuter par la fenêtre.
En effet, bientôt on toqua à la porte. Thevy alla ouvrir.
En premier entra un elfe à l'air sérieux, de stature plutôt imposante, blond, vêtu d'un chemisier blanc aux coutures pleines de nuances de bleu différentes, qui rappelaient la couleur océan de ses yeux. Il jaugea un instant les lieux, puis vint serrer amicalement la main du père Fathdon.
- Bonjour, je suis Junil Saundils, heureux de faire votre connaissance, déclara-t-il avec un sourire.
- Thevy Fathdon, enchanté. J'espère que la petite demeure que nous mettrons à votre disposition vous dépannera comme il le faut, le temps pour vous d'élire domicile ailleurs.
- Je n'en doute pas.
Junil se décala sur le côté pour dévoiler une jeune femme au visage féerique, debout derrière lui. Ses longs cheveux dorés bouclés lui descendaient à la taille, et ses grands yeux bleus teintés de vert retenaient l'attention de tout ceux qui les croisaient. Elle portait une longue robe rose bonbon, pleine d'élégance avec ses voiles et ses broderies magenta. Siala se sentait presque ridicule à côté avec sa simple jupe blanche aux motifs de fleurs violettes.
- Je suis Odelie Saundils, enchantée, dit la femme à la voix cristalline. Et voici notre fille, Oralie. D'ailleurs, toutes nos excuses pour notre retard, nous avions été convoqués par le directeur, notre fille a d'excellents résultats et il se demandait s'il ne fallait pas lui faire sauter une classe.
Odelie poussa gentiment une petite fille devant elle. Cette dernière avait le visage empourpré de timidité. Avec des yeux identiques à ceux de son père, elle avait cependant hérité des cheveux et de l'air angélique de sa mère - et de son attrait pour le rose, semblerait-t-il.
Le regard de la petite Oralie se porta d'abord sur Thevy, avant de passer sur Siala et Kelik, puis de s'arrêter sur Kenric qu'elle contempla un instant, l'air confuse quant à ce qu'elle devait penser de lui, avant de détourner la tête vers le sol.
- Soyez les bienvenus, dit Siala en s'avançant. Mon époux s'est donc déjà présenté, moi je suis Siala Fathdon et voici notre plus grand fils, Kelik, et son petit frère, Kenric.
- Nous vous remercions infiniment pour votre accueil, sourit Odelie.
- C'est tout-à-fait normal enfin, répondit Thevy.
- Je peux me permettre une petite question ? interpella Kelik.
Toutes les têtes se tournèrent vers lui dans un accord commun.
- Comment... Enfin... bredouilla-t-il en cherchant la bonne formulation. Pourquoi... Nous avoir demandé de l'aide à nous, alors que nos familles ne se connaissent même pas ?
Kenric tendit une oreille attentive à la question et à la réponse qui allait suivre. C'est vrai que cette interrogation lui trottait dans la tête depuis un bon moment ! Il jeta un coup d'œil rapide à Oralie. Si la petite fille se posait les mêmes questions que lui, elle n'en laissait rien paraître. Certainement était-elle déjà au courant.
C'est Junil Saundils qui se chargea de répondre :
- Comme tu dois déjà le savoir, ta mère est Émissaire.
Kelik hocha la tête.
- Et bien Odelie et moi en sommes aussi, poursuivit le père d'Oralie. Il y a maintenant quatre jours, notre maisonnée a brulée dans un malheureux incendie... Accidentel, je suppose, même si nous n'en avons pas encore trouvé l'origine exacte.
Il échangea un coup d'œil inquiet avec sa femme, passé inaperçu auprès des autres. Il ne voulait pas inquiéter inutilement les enfants et leurs hôtes, mais cet incendie ressemblait surtout à un coup fomenté, car ils étaient des Émissaires très influents...
- Enfin bref, reprit-t-il dans un toussotement. Après nous avoir hébergé quelques jours dans leurs châteaux, les Conseillers ont fait appel aux autres Émissaires, voir si l'un d'entre eux ne pourrait pas nous accueillir pour un temps, et vos parents se sont portés volontaires, voilà tout.
Alors que, l'explication finie, Odalie, Junil, Thevy et Siala discutaient quant à l'organisation des prochains jours, Kenric s'approcha timidement d'Oralie.
- Euh... Salut, souffla-t-il.
La petite fille le dévisagea quelques secondes, avant de baisser ses joues rougies vers le sol.
- Salut... murmura-t-elle d'une petite voix.
- Moi, du coup, c'est Kenric... Et toi, Oralie, c'est ça ?
Elle acquiesça.
Les deux enfants se regardèrent un bon moment, aucun d'eux ne sachant quoi dire. Et alors que Kenric cherchait une excuse pour s'éloigner, Kelik vola à son secours.
- Et bah alors petit frère, tu ne voudrais pas lui faire visiter, à Oralie ?
- Si, bonne idée ! s'exclama le petit rouquin. Enfin... Si tu le veux bien, bien sûr, précisa-t-il en se tournant vers la future Conseillère.
Oralie esquissa un petit sourire en hochant la tête, et les deux enfants s'éloignèrent bientôt vers l'étage, sous le sourire amusé de Kelik et de leurs parents.
༓࿇༓
Voilà déjà une semaine que les Saundils et les Fathdon étaient devenus voisins. Et alors que Junil et Odelie, qui d'abord à première vue, semblaient être assez sérieux, se révélaient plutôt des personnes sympathiques, Oralie, elle, avait changé du tout au tout. La petite fille, qui s'était d'abord montrée comme quelqu'un de très timide et réservé, avait en fait en tempérament de feu, aimait rire aux bêtises, et même parfois, déroger aux règles. Comme cette fois là où Kenric et elle s'étaient échappés par la fenêtre de la chambre du rouquin, à minuit passée, pour aller courir dans les champs. L'idée leur plaisait fortement, ils se sentaient un peu comme des rebelles !
Et alors qu'Oralie poursuivait Kenric à travers les fleurs parce qu'il lui avait pris son ruban, les deux enfants riaient aux éclats. La lune leur souriait ; ils étaient les rois de la nuit.
Après avoir bien couru, essoufflés, ils décidèrent de faire une halte au bord de la rivière, les pieds trempant dans l'eau.
- Je me demande quelle heure il peut bien être ? s'interrogea Oralie en frissonnant au contact de l'eau froide sur ses pieds.
- Aucune idée, répondit Kenric. Et ça n'a aucune importance !
Oralie sourit.
- C'est vrai, mieux vaut profiter du moment présent...
Les deux ne dirent rien pendant un moment, leurs regards rivés sur la rivière s'écoulant paisiblement. Jusqu'à ce que Kenric brise le silence.
- Et sinon... Vous êtes bien installés ? Ce n'est pas trop... petit ?
- C'est bien plus étroit que dans notre ancienne maison, mais ça va !
- Comment tu crois qu'il s'est déclenché, cet incendie ?
Le visage d'Oralie, jusque là rieur, se refroidit. La lueur d'amusement dans ses yeux disparu. Sur le coup, Kenric regretta un peu d'avoir posé cette question.
- J'ai entendu mes parents dire que ça pouvait être une tentative...
La petite fille inspira un grand coup, avant de lâcher dans un murmure :
-... d'assassinat.
Un mélange d'émotions en tous genres vint s'emparer d'elle et elle préféra se cacher la tête entre ses bras. Kenric, d'abord pris au dépourvu, vint l'étreinter maladroitement.
- Je... suis désolé d'avoir posé la question... bredouilla-t-il. Mais... Je te promets que tu es en sécurité avec nous.
Un long moment passa, où le jeune garçon guettait la réaction d'Oralie, qui n'avait toujours pas bougé. Puis la petite fille releva vers lui un regard indescriptible et vint poser sa tête sur son épaule, doucement. Kenric, après le petit instant de surprise passé, posa sa tête sur la sienne. Et les deux enfants restèrent comme ça, sans aucune conscience du temps qui filait, pendant certainement un long moment, seuls au bord de la rivière, avec comme seul bruit le clapotis de l'eau sur la berge et les pierres, et comme seuls compagnons les étoiles dans le ciel.
- Tu sais... Je t'aime vraiment beaucoup, Oralie, souffla Kenric.
- Je crois... moi aussi...
Kenric se redressa, et sortit de sa poche un petit paquet.
- Tiens Oralie, c'est pour toi, dit-il en le lui tendant.
La petite fille, prise de curiosité, l'ouvrit rapidement ; elle découvrit avec émerveillement un bracelet de perles couleur nacarat.
- Wow, Kenric... Il est magnifique ! s'exclama-t-elle. Et le nacarat... c'est ma couleur préférée !
- Je sais bien ! Je suis content qu'il te plaise !
Et ils se plongèrent à nouveau dans le silence, le sourire aux lèvres, la paix dans l'âme.
C'aurait pu être le début d'une belle histoire d'amour, tout le monde est d'accord sur cela. Tout était bien parti. Mais le bonheur...
Ne dura pas.
༓࿇༓
Ce fut ce jour là. Ce jour funeste qui leurs restera à jamais gravé dans leur mémoire, à tous. Ce jour où tout est parti en fumée. Littéralement.
Le feu dévastait tout sur sa route, grand, imposant, il dévorait tout l'inflammable sans aucun remords. Il ressemblait à un de ces monstres dans les histoires, redoutable, effrayant et imbattable.
Et quand les Fathdon rentrèrent chez eux, ils ne trouvèrent que leur petite maison secondaire en cendres, avec des hydrokinésistes courants dans tout les sens et devant, la famille Saundils terrorisée.
༓࿇༓
- Que... que s'est-il passé ? souffla Thevy.
Les Fathdons regardaient avec effroi le visage crispé de colère de Junil, et celui apeuré d'Odelie, qui essayait de calmer une Oralie tremblante de terreur entre ses bras, aux grands yeux écarquillés emplis de larmes.
- On... ils... Ils sont revenus... répondit dans un murmure Odelie. Ils ont dû profiter du fait que vous étiez partis en visite pour la semaine chez votre famille en Atlantide...
- Non.
La voix de Junil était tranchante, froide, emplie de haine.
- Réfléchis, Odelie, reprit-t-il d'un regard noir. On sait tous que ces incendies sont des tentatives d'assassinat, cela ne fait plus aucun doute. Quelqu'un veut notre mort.
Les autres frissonnèrent. Les larmes d'Oralie redoublèrent d'intensité. Et Kenric la regardait de loin, impuissant.
- Et comme par hasard, enchaîna Junil. Le deuxième incendie se produit chez vous, au moment où vous n'êtes pas là, soi-disant en visite chez votre famille.
Sa déclaration frappa tout le monde comme de la foudre. Le lourd sous-entendu accusant avait été compris par tous.
- Comment pouvez-vous croire que nous sommes responsables ?! s'écria Siala. Pourquoi brûlerions-nous notre propre propriété ? Cela n'a aucun sens !!
- Cette petite maison vous était utile comme débarras, rétorqua Junil en plantant son regard dur dans le sien. Vous n'en avez rien à faire si elle brûle. Et vous voulez des preuves supplémentaires ? Vous avez mis, sur la cloison ouest, donc la plus proche de votre maison, une protection contre le feu, pourquoi ? Pour ne pas que l'incendie se propage jusque chez vous !
- Ce n'était qu'une mesure de précaution ajoutée au moment de la construction, intervint Thevy. Nous stockions là-bas des matières inflammables, avant votre venue.
Mais Junil Saundils ne l'entendait pas de cette oreille.
- Et le fait que vous êtes rentrés de votre soi-disant séjour pile au moment où l'incendie prenait fin ?
- Ce n'est que pur hasard ! s'exclama Siala.
- Et cette broche trouvée dans les cendres de l'incendie ?
Junil sortit de sa poche un petit objet, et lorsqu'il le montra au soleil... L'on pu reconnaître clairement l'emblème des Fathdon. Kenric blêmit. C'était la broche qu'il avait perdue quelques jours auparavant, quand il était venu chercher Oralie au milieu de la nuit... Mais comment l'expliquer sans se faire fâcher pour sa bêtise ?
Le jeune rouquin ouvrit la bouche pour parler, mais son père fut plus rapide :
- Je ne sais pas ce que cette broche faisait chez vous, mais ce que je sais, c'est que nous ne sommes en rien responsables.
- Ah oui ? Et comment expliquez-vous alors que votre famille en Atlantide, que j'ai contactée il y a peu de temps, affirme que Siala n'était pas avec vous ? objecta Junil. Elle est restée ici pour mettre en place l'incendie !
- C'est complètement faux ! répondit Siala. J'ai dû partir au dernier moment pour une mission strictement confidentielle pour le Conseil, mais vu qu'elle est classée top secrète, vous ne trouverez aucune preuve dans les dossiers...
- C'est cela oui, rit froidement le père d'Oralie. Abdiquez, toutes les preuves vont contre vous !
Thevy et Siala échangèrent un regard inquiet. Ils n'étaient en rien responsables, ils en avaient la certitude, mais aucun argument n'allait en leur faveur...
- Viens Oralie, on s'en va, dit Odelie en lui prenant la main, le visage fermé.
La petite fille commença à partir avec ses parents, le visage bas, sans un regard en arrière.
- Oralie !!
Kenric courrait vers elle. Il lui saisit sa main libre.
- Tu sais que nous sommes innocents toi, tu le sais !!
Mais quand Oralie tourna la tête vers lui, il ne vit que colère dans son regard. Haine. Chagrin. Déception. Et ce que dit la petite fille, qui à ce moment-là, n'avait pas encore développé son Empathie, marqua Kenric à tout jamais :
- Je te faisais confiance.
Et c'est là que tout se finit. Que tout s'écroula. Que le monde auquel Kenric venait à peine de goûter disparu dans un torrent de larmes, de gémissements et de cris de colère. Comme si une tornade avait tout emporté avec elle, destructrice. Ne laissant que vide sur son passage.
༓࿇༓
Quelques semaines plus tard, au matin alors que le soleil venait éclairer le ciel, Oralie trouva une rose vers sa fenêtre. Mais pas n'importe quelle rose. Une petite rose en verre. Une rose couleur nacarat. Une rose aussi éternelle et fragile que ce que Kenric ressentait pour elle.
Comme la fleur de verre qui ne fane pas,
Son amour jamais ne flétrira,
Mais comme cette rose qui peut se briser,
Son cœur pourrait ne pas le supporter.
FIN
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