Reflets illusoires
Bonsoir, je reviens avec un tag de MiladyCoulter ! Cette fois, j'ai dû créer un court texte à partir d'un poème que j'ai écrit ! Je vais donc vous mettre le texte puis le poème qui me l'aura inspiré !
Face au miroir
Aujourd'hui, je me lève avec le même manque d'entrain que les autres jours. Néanmoins, une fois habillé, j'ai eu besoin de me retrouver face au miroir. Ce même miroir que je m'évertue à éviter. Ce même miroir dont je veux sans cesse me passer. Ce miroir dont le regard m'effraie. Je pourrais encore une fois le contourner, faire le fourbe et de nouveau m'échapper.
Mais je trébuche sur un tee-shirt et alors que je me relève, mon regard tombe inévitablement sur cet objet maléfique, relique de mon âme. Je soupire et me lève rapidement. Je fais ce pourquoi j'ai eu besoin de ce démon et m'apprête à partir quand une force inconnue me fige sur place. Je tente de me défaire de cette emprise, de changer de chemin, de passer à autre chose...Mais cette chose me cloue sur place, il m'empêche de me mouvoir et alors que seul mon reflet devrait s'y trouver, je vois un espèce de pantin immobile.
Un frisson me parcourt le corps, une boule se forme au creux de ma gorge. Je sens mes membres trembler légèrement, mon instinct me dit de fuir mais mon corps reste bloqué sur place.
Celui qui se trouve dans ce miroir me ressemble, mais ce n'est pas moi. Mêmes yeux verts, mêmes cheveux roux, même taille, même envergure, mêmes habits, même visage et pourtant...Ses yeux semblent vides, son teint livide. Ce n'est qu'un spectre de mon âme, fragile et éphémère.
Ce reflet me regarde avec indifférence. Mais au moment où la panique gagne mes iris, les siens s'allument d'une lueur obscure et esquissant un sourire malsain. Il m'interpelle d'une voix d'outre-tombe :
<< - Joshua, où espères-tu t'envoler comme cela ?
- DFJBDJKDSGJM
- Qu'est-ce qui t'étonne ? Que je parle ? Pourtant je suis ton double donc ce n'est pas si étonnant.
- C'est une hallucination, j'ai juste avalé un truc de travers...ou la fatigue...ou une bière périmée....?
- Non. Non. Et non. Ce n'est pas parce que tu ne m'as jamais parlé que je n'ai jamais pensé.
- Depuis quand ?
- Dix-huit ans. Dans trois jours, ça en fera dix-neuf.
- Je...c'est impossible...c'est un rêve ou autre....
- Cogne-toi contre quelque chose.
- Quoi ??!
- Cogne-toi contre quelque chose. Si tu rêves, tu n'auras pas mal.
- Aïe, crié-je après lui avoir obéi, Bon, c'est pas un rêve...mais je n'accepte pas que tu sois réel...c'est impossible...
- Fais comme tu veux stupide humain. Attends, pourquoi me suis-je manifesté déjà ? Ah oui, pour te torturer.
- Quoi ? Mais t'as vraiment pété un câble !
- Dixit celui qui parle à un miroir.
- Je peux très bien partir, dis-je déterminé.
- C'est mignon de croire que tu le peux. Je te contrôle. Ce n'est pas parce que tu as évité mon regard tout ce temps que je n'ai pas existé. Trop faibld pour voir un miroir.
- Ce n'est pas vrai, je ne suis pas faible.
- Oh que si. Tu es faible à tel point que tu n'affrontes pas tes propres complexes. Tu as peur de mon regard car tu sais à quel point tu es imparfait.
- Je ne suis pas plus imparfait que les autres Hommes.
- Tu manques de confiance en toi, si bien que tu te détestes toi-même.
- Je....ne suis juste pas mégalo.
- Ne pas être mégalomane est une chose, se détester en est une autre.
- Je sais la différence et tu te trompes.
- En es-tu sûr ? Te rappelles-tu tout ce que tu détestes en toi ?
- Je ne vois pas de quoi tu parles !
- Vraiment ? Dois-je te rappeler que tu détestes ta voix, tes cheveux, ton nez, tes yeux, ta taille, ton poids, tes tics et tes oreilles ?
- Que veux-tu que j'avoue ?
- Que tu n'es pas naturel.
- Personne ne l'est entièrement.
- Essaie encore.
- Je te déteste...
- Tu évolues.
- T'ES CHIANT PUTAIN !!!!! T'ES VRAIMENT QU'UNE MERDE !!!! J'EN AI MARRE DE TOI, TU ME FATIGUES !!!!! MEURS. MEURS. MEURS !!!!!
- Ne te trompe pas de pronom. Ne te trompe pas d'adversaire. Ce que tu vois dans ce miroir n'est pas un démon aux yeux rouges. Ce n'est pas un esprit vengeur étranger venu t'agresser. Celui que tu vois dans ce miroir n'est ni le bien ni le mal. Ce que tu vois dans le miroir reflète tes erreurs, tes blessures, tes impostures, ta rancoeur, tes mensonges ainsi qu'une infime part de songes. Ce que tu vois ne peut être que malhonnête car une cage de verre le renferme. Mais toi, être libre et altier, tu connais la vérité, alors ne te la cache pas. Plonge tes yeux dans les miens. Dis-moi ce que tu vois, dis-moi qui tu y vois. Ose dire que tu ne sais pas de quoi je parle, ose me renier, mais dans le fond, ce que tu vois, c'est...
- Moi. Être abject empli de monstruosité, déchet rejeté de l'humanité. Je me répugne à tel point que j'évite ton regard. Je ne te supporte plus, je ne me supporte plus. Je nous confonds, je me perds. Je m'éloigne de la réalité et je rejoins Lucifer. Banni, banni de ce monde, banni de cette société, banni de leurs coeurs, banni du mien, banni de mon âme...
- Calme-toi. Respire Reffrènes toi, ralentis la cadence. Tu vas trop vite pour nous.
- Tu as tort. Je ne fais que suivre mes pulsions. Elles sont là depuis toujours, mais tu les a éveillées. Je vois plus clair désormais. Je nettoie enfin la merde que j'ai dans les yeux, je me rends compte d'à quel point je suis con !!!! Je ne me suis jamais senti bien, mais enfin je l'avoue. Puis-je l'être ? Être...bien ?
- Oui tu peux l'être, mais tu le refuses. Tu vas trop loin et d'inimaginables tortures tu t'accuses. Repens-toi pour devenir meilleur. Repens-toi pour devenir un véritable homme. Repens-toi si tu veux tant que ça entrer dans les normes.
- Tais-toi ! N'étais-tu pas censé me torturer ??? Tu as réussi, désormais laisse-moi aller jusqu'au bout ! Arrête de freiner mes ardeurs, laisse-moi tomber et arrête de me retenir.
- Je t'ai menti. Je suis là pour te montrer ce que tu es. Pour te montrer que tu te sous-estimes et que tu es plus que ce que tu ne veux croire.
- Tes belles paroles ne me font rien. Si je te crois, tu changeras à chaque fois d'inepties....C'en est assez....
- Non ! Ne fais pas ça !!!! Je suis là pour t'empêcher de le faire idiot. Je sais ce que tu veux faire, ne le fais pas. Reste toi, reste là. Si la situation n'en valait pas la peine, je ne me serais pas réveillé. Écoute moi...Non mieux, écoute la vie, entends ce qu'elle a à t'offrir. Ouvre-lui ton coeur et ouvre-lui tes sens. Tu sais qu'elle t'appartient alors ne la renie pas.
- Je t'emmerde. >>.
Et c'est vrai. Je sors de ma chambre et m'élance. Je cours dans la cuisine, saisis un couteau et je le fixe. Je pourrais en finir là et sans affronter une nouvelle fois ce connard. Mais je veux me prouver qu'il a tort. Que je peux l'envoyer chier, qu'il ne me connait pas, qu'il ne sait rien de moi...J'ai envie de lui prouver qu'il se trompe. Je prends donc le couteau avec moi, me poste devant le miroir et colle le couteau contre gorge. Je fixe le miroir qui tente de me résonner. Mais je ne l'écoute pas. Je ferme les yeux tandis qu'il pousse un dernier cri.
Cependant, je ne l'écoute pas et seul un bruit de métal s'enfonçant dans de la chair humaine résonne maculant de sang ce miroir impuissant.
Le lendemain matin alors que l'aube ressurgit, elle éclaire un nouveau monde dont il ne fait plus parti. Elle n'éclaire plus qu'un pâle corps inerte dont l'hémoglobine imprègne la paroi du miroir vide de sens et d'âme car elle s'est envolée. Mais personne ne sait si elle a rejoint le firmament céleste ou si elle occupe désormais un monde oû règnent le feu et la glace. A moins qu'elle ne soit perdue quelque part dans les limbes.
Miroir, miroir
Miroir de l'envie, reflet de la vie.
Miroir d'inflexion, reflet des passions.
Miroir de l'horreur, reflet des terreurs.
Miroir du bonheur, reflet des douceurs.
Tu te mêles en chacun des Hommes,
Tes directives font pâlir Rome,
A ton courroux, avec force, on s'y plie,
Et jamais personne ne te défie.
Mais d'où vient toute cette puissance ?
On t'envie sans pouvoir nier l'évidence.
D'où te vient ce trop plein de Liberté ?
L'objet du monde le plus convoîté.
J'aimerais tant pouvoir te comprendre,
Pour saisir tout ce que tu possèdes.
Ainsi, je voudrais pouvoir apprendre,
Tout ce qui t'obsèdes.
A l'aube de mes rêves, je peux voir ce mitoir,
A l'ombre d'un palmier, je tente de revoir,
A l'orée du monde, mon souhait de savoir,
A l'abris de la nuit, on peut tout percevoir.
Mais avec les années, tu commences à t'user.
Au fur et à mesure, tu penses à te briser.
Car pour toi, cette vie ne convient pas.
Monde dans lequel tous semblent marcher au pas.
C'est ce drame qui construit tous tes jours,
Miroir, il t'éloigne sans cesse de moi,
Tu ne réfléchis plus aucun amour,
Comme si ton sujet n'avait plus d'émois.
Enfin, comme un spectre, tu passes et repasses,
Tu construis ton monde mais tu le déconstruis,
Sans nous voir, tu te lasses,
Et ne supportes plus ton ennui.
Pour une fois, j'ai la flemme de taguer. Donc ceux qui veulent le faire peuvent se faire plaisir !
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