Chapitre 18 ~ Rapprochement

Je grogne. C'est seule cette fois que je me réveille, ou presque. Je crie en voyant une masse bouger du coin de l'œil sur le canapé. La masse s'éveille après mon cri et un instant, je suis de retour en enfance et les monstres de mes pires cauchemars prennent vie. Seulement, quand je reconnais cette tignasse blonde endormie, je me calme. 

- Hart, t'es folle à lier ma parole.

- Comme si tu le découvrais Jones, je réplique de mon ton le plus nonchalant pour ne pas trahir ma peur passée.

Il se recouche et je me demande toujours ce qu'il fait là, impossible de me souvenir de ma soirée que je pense bien arrosée étant donné mon mal de crâne. Je regarde l'heure, il est cinq heures du matin et mon cœur bat à tout rompre.

- Jones ?

- Hum ?

- Viens prendre le lit, tu seras mieux installé.

- Tu es dedans.

- Je vais me lever. Je n'arriverais jamais à me rendormir.

- Moi non plus si tu n'arrêtes pas de parler, grogne-t-il.

Il joint un geste à ses paroles et remonte la couverture sur sa tête. Cependant, il s'exécute et vient se coucher ou plutôt s'affaler dans le lit. Je compte aller courir, mais je me retrouve prise d'un vertige et me rassois. Finalement, je m'allonge pour soulager ma tête endolorie et finis par m'endormir. 

*Ellipse*

Je suis tirée de mon nouveau sommeil par un bruit strident, je veux balancer mon bras sur ma table de nuit, mais c'est une chose molle qu'elle rencontre. Mon regard tombe sur la chose molle en question, mais je ne vois que des nuages jaunes. Je recule avant de me rendre compte qu'il s'agit d'une chevelure, je n'ai aucune idée de ce qu'il se passe, mais je sais que ce n'est pas Julie et je panique instantanément. Aurais-je commis l'irréparable ? Je panique en me relevant, mais reconnais le tatouage sur le bras de la personne dans mon lit.

- Jones !

Je sors du lit, nous n'avons pas dormi ensemble depuis nos quatorze ans peut-être. Sa petite tête blonde émerge alors qu'il éteint l'objet de ma torture. Je le regarde toujours quand il balance d'une voix du matin.

- Hey.

Je me mords la lèvre et fini par exploser de rire, je retourne dans le lit. J'attrape un oreiller et le frappe au visage avec.

- Hé, hé, hé.

- Arrête ça Hart ou je te tue.

Je coopère en riant.

- Comment tu as atterri là ? Je lui demande en posant ma tête sur l'oreiller à côté du sien.

Il rabat les couvertures avant de me dire les yeux encore dans le vague.

- Pour être honnête, je n'en ai aucune idée.

- On a pas... Je demande doucement, comme si je craignais la réponse.

- Bien sûr que non, Hart ! Ew ! Je ne peux même pas y penser. Ça, je m'en souviendrais, assure-t-il. Tu es ma petite sœur.

Je rigole, l'idée même me parait stupide, mais je préfère l'entendre de sa bouche. Il remonte dans sa chambre après un petit-déjeuner ensemble et je me prépare. Je décide de mettre un jean baggy qui est déchiré aux genoux et un débardeur tous les deux noir, forcément. Lorsque je me regarde dans la glace, on dirait que je pars au combat, j'en ris en mettant mon sac sur mon épaule. Je rejoins le cast dans le hall et j'apprends par la bouche de mon meilleur ami qu'après une bonne douche, sa mémoire s'est rafraîchie. Hier, je suis rentrée dévastée selon ses propres mots, de devoir quitter Julie de nouveau et je l'ai invitée dans ma chambre pour passer la soirée ensemble et j'ai fini la tête dans la cuvette après avoir vidé avec mon meilleur ami le minibar. 

- Sacré récit, je siffle avant de partir d'un éclat de rire.

Nous arrivons ensuite sur le plateau ou les garçons se font habiller et déguiser pour une nouvelle scène, je commence à m'habituer à cette nouvelle vie. Je parle avec Lucy tandis que les garçons passent sous les doigts experts des maquilleurs et maquilleuses, son tour viendra plus tard. Lorsque Ben nous rejoint, suivi de près par Gwilym, nous nous émerveillons de sa tenue du jour. 

- Whou, c'est du vrai cuir ? demande Lucy.

- Et ça du mouton ? Je renchéris avec une pointe de dégoût.

Il rigole et nous chasse de ses mains. Soudain, une chose brillante attire mon attention et j'attrape sa main au vol, un réflexe de la boxe. Une chose qui n'est pas de la boxe, ce sont nos doigts qui s'entremêlent. J'arrête de respirer un instant et attire sa main pour effacer mon trouble. Une petite bague en forme d'horloge brille à son doigt. 

- Elle est magnifique, je dis en attirant la main de Ben vers Lucy et oubliant qu'elle appartient à mon meilleur ami.

- Hé ! Rechigne ce dernier.

- Oh, tais-toi donc, dit Joe en arrivant, posant la main sur son épaule.

Nous regardons tous la bague et Ben me glisse :

- Je te promets de lui donner un rôle spécial.

Je rougis et lui souris, qu'est-ce qu'il m'arrive aujourd'hui ? On dirait un mauvais rêve. Juste pour me soulager, lorsque la sonnerie retentit, je lui dis en riant :

- Bonne chance idiot.

Il me fait un clin d'œil et part en riant. Je me place derrière les caméras et regarde le retour près du réalisateur et de la masse de gens massés autour de lui. Au clap, les garçons se prennent au sérieux et affiche un air irrité du retard de Freddie, enfin Rami, Ben regarde sa bague lorsqu'un gros plan se fait sur lui, mais Joe rigole et ils sont obligés de recommencer. Ben recommence son petit geste aussi souvent que les scènes recommencent à cause de l'un ou de l'autre, une fois à cause de l'entrée de Rami, une fois à cause du surnom de Tom "Miami", une autre à cause de la session opéra qui se ponctue par Rami qui jette un disque contre le mur. En voyant cette scène, même moi j'ai du mal à garder mon sérieux et me rappeler que je suis là en tant que journaliste. Je vole des clichés des garçon qui sourient et rient aux éclats. Soudain, les garçons vont jusqu'au bout de la scène et Rami en tant que Freddie débite une tirade incroyable sur la musique et ce qu'est Queen. J'en suis émue et lorsque la scène est finie et que les garçons sont autorisés à prendre une pause, je vais voir Rami pour le féliciter.

- Ce n'est qu'un texte que je répète Darling !

- Rami, tu n'es pas Freddie, les caméras ne tournent pas, lance Gwil qui passe.

Il rit gêné et je reprends :

- Mais tu fais vivre le texte ! Tu es un acteur de talent.

Il me remercie en faisant une révérence. Ben m'attrape par l'épaule et glisse quelque chose dans ma main avant de partir derrière Joe.

- J'arrive, lance-t-il avant de se retourner pour me faire un clin d'œil.

J'ouvre discrètement ma main pour découvrir la bague dans ma paume. Je souris et la porte à mon cœur, j'ai vraiment un meilleur ami en or. Le crieur mon meilleur ami annonce sur son ton habituel.

- Fin des scènes de Londres prévue demain, décollage pour Amsterdam début octobre, dans deux jours.

Cela me réjouit sachant que je fais partie du voyage. Malgré tous mes voyages à l'étranger pour le journalisme, je ne suis encore jamais allée au Pays-Bas, Julie et moi comptions y aller dans l'année, je suis contente du fait que je pourrais être son guide dans cette magnifique ville. Je rejoins les garçons au maquillage et j'entends Ben dire à une costumière :

- Je crois que je l'ai perdu sur le plateau, désolée, elle avait de la valeur ?

Je range instinctivement le petit objet dans mon pantalon et entre.

- Les garçons, et Lucy, j'ajoute avec un regard vers cette dernière, seriez vous d'accord pour un shooting à Amsterdam.

- Je ne sais pas, laisse moi regarder dans mon agenda, dit Joe en feuilletant un agenda imaginaire.

Je pouffe de rire et tous acceptent.

- On ne dit pas "cheese", mais "May est super stressée, car elle doit faire la première de couverture", plaisante Ben.

Je lève les yeux au ciel et prends mon appareil photo. Je lui tapote l'épaule.

- Regarde par ici.

Il regarde et j'appuie, pile quand le flash se déclenche, il tourne la tête.

- Hart !

- Vieux comme le monde... et ça marche toujours, je rigole.

Tout le monde me suit et les garçons puis Lucy sont appelés. Lorsque vient une scène plutôt technique où la caméra doit traverser le bus et qu'un effet sera rajouté au montage, je regarde attentivement. Tout se passe plutôt bien, et enfin, la caméra passe sur Ben. Le retour revoit l'image de mon meilleur ami entre deux filles affalées sur lui et lui endormi, les mains sur leurs épaules. Je lève les yeux au ciel et pour une raison que j'ignore, cette vision m'agace.

~~~

Hey tout le monde ! Je vous avais promis d'être productive pendant ces vacances alors voici un deuxième chapitre en deux semaines ! Whaou ! Bref, vos commentaires me manquent alors si vous suivez cette histoire, faites le moi savoir ! Je vous fais es bisous et bye ! 💞

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top