J'accroche mes boucles d'oreilles et me recule pour m'observer dans le miroir de la salle de bain de la chambre d'hôtel. Je porte une jupe plissée noire et une chemise de la même couleur, mes cheveux détachés ondulent dans mon dos tandis que ma frange caresse le haut mes sourcils comme à son habitude et qu'un serre-tête tressé en cuir noir marque la démarcation entre les deux. Les taches de son qui couvre mon visage sont atténuées par le fond de teint et mes lèvres sont colorées d'un léger rouge vif faisant ressortir l'anneau noir mate accroché à ma lèvre inférieure. Ben a lancé l'idée de sortir ce soir pour fêter mon arrivée et ce même s'il travaillait demain. Tout le cast s'est prêté au jeu et a tenu à fêter mon arrivée, même s'ils ne me connaissent pas beaucoup, ou pas du tout pour Lucy et Rami. Les cinq acteurs nous accompagnent donc dans un pub du quartier ouest de Londres. Je me parfume rapidement puis attrape mon téléphone et mes écouteurs que j'enfonce dans mon sac à main. Je me regarde dans le grand miroir situé sur la porte de l'armoire de la chambre et hoche la tête comme pour approuver, je fais plus adulte que ce matin. Mine de rien, la remarque de Joseph m'a touché... Il est hors de question que je passe pour une enfant. J'attrape ma veste en cuir et sors de la chambre. Lorsque je sors de la cage d'escalier qui débouche sur le hall, je remarque Allen, qui est déjà là et attend. Je le rejoins alors et en me voyant, il entonne :

- Salut May, comment vas-tu depuis tout à l'heure ?

Je ris et réponds :

- Pas trop mal et toi ?

Nous discutons jusqu'à ce que ces majestés le cast principale arrivent. L'ascenseur s'ouvre sur un vrai chaos, quatre hommes et une jeune femme, à peine visible au milieu des garçons, se tiennent dans la cabine. Trois des quatre hommes font les imbéciles dedans, la faisant bouger. Je serre les dents alors qu'Allen se dirige vers les acteurs. Je lui emboîte le pas et les cinq personnes sortent de l'habitacle lorsque nous les rejoignons. La première personne que je remarque est Gwilym, en même temps, difficile de le manquer, même s'il ne fait qu'une huitaine de centimètres que moi. Mon regard se pose ensuite sur Ben et Joseph, bras dessus, bras dessous qui rigolent comme des imbéciles. Je découvre finalement les deux seules personnes que je n'ai pas encore rencontré.

- Benjamin, Joseph, la prochaine fois que vous sautez dans ce putain d'ascenseur, je vous fais bouffer la perruque que Gwil ! Râle l'homme, pale comme un linge.

Allen émet un rire rauque à côté de moi et j'ai soudain l'impression de ne pas être à ma place. Moi, May Hart, la rousse habillée de noir, avec son piercing à la lèvre face à Lucy Boynton, une petite blonde, rayonnante dont même l'air qu'elle respire semble sponsorisé par une marque de luxe. Au milieu de cinq hommes qui semblent tout droit sortis d'un film américain. Pendant une demie seconde, je songe à m'enfuir en courant et repartir me terrer dans ma chambre d'hôtel, je ne cille que pendant une seule seconde avant de me reprendre lorsque mon meilleur ami laisse tomber lourdement son bras sur mes épaules. Je mordille furtivement mon spider bite avant que Ben ne commence :

- Luce', Rami, je vous présente Macey Hart, celle de qui on célèbre l'arrivée ce soir.

Sous le poids du bras de Ben qui m'écrase, je me sens de nouveau à l'aise et ma peur s'évapore d'un seul coup. Les deux se tournent vers nous alors que je grogne au blond :

- Je ne m'appelle pas Macey, Benjamin !

- Je ne m'appelle pas Benjamain, Macey !

- Benjamin est ton prénom, Jones, alors que je ne m'appelle pas Macey, juste May !

- Oh d'accord... Macey.

- Si c'est la guerre que tu veux, je dis en oubliant totalement les autres et enlève le bras de mon meilleur ami de mes épaules, tu vas l'avoir.

J'approche mon visage du sien et nous nous regardons un moment avant qu'un rire nous coupe.

- Vous êtes des gamins, déclare Joseph tandis que le rire cristallin continu.

Ce dernier vient de Lucy, Ben et moi nous tournons alors vers elle lorsqu'elle commence :

- Enchantée May, je m'appelle Lucy.

Son ton est à la fois enjoué et calme, elle nous offre un sourire et l'homme enchaîne :

- Et je suis Rami, bienvenue parmi nous.

Je les remercie et nous sortons de l'hôtel pour prendre la direction du pub. Sur le chemin, Lucy demande :

- Ça fait longtemps que vous sortez ensemble ?

Je m'étrangle de rire avant de regarder Ben et nous partons, ensemble, dans un nouveau fou rire.

- On n'est pas ensemble Luce', dit Ben. Hart est ma meilleure amie, elle est comme ma petite sœur, continue-t-il en m'attrapant par le cou.

- Premièrement, tu veux vraiment que l'on parle de qui est petit ? Tes talonnettes ne trompent personne, Jones. Ensuite, arrête de faire ça ou j'éclate ta belle gueule ! Je dis en faisant un geste pour qu'il me lâche.

- J'aurais cru, déclare la blonde en souriant, vous êtes très proche.

- Disons que l'on s'est beaucoup aidé par le passé, je raconte.

- Oh, tu vas me faire chialer, Hart, dit Ben en me rattrapant pour m'attirer de nouveau à lui.

- Je t'emmerde, je grommelle en ne tentant plus de me libérer de sa prise.

Nous arrivons au pub... et la suite appartient à l'histoire.

Durant la soirée, j'ai appris à connaître plus emplement le cast et nous avons beaucoup ri. Ils étaient adorables et à la fin de la soirée, j'avais presque l'impression de faire parti du cast. Mais je n'en fais pas parti, je ne l'ai pas oublié, mais vous, chers lecteurs, tâchez de le garder à l'esprit.

*Ellipse*

Je m'étire et attrape mon portable, la date s'affiche sous mes yeux : 25 septembre. C'est parti pour quatre jours sur le tournage de... Bonne question, quel est le nom définitif du film ? Je sais que Queen a cédé les droits de plusieurs chansons, We Will Rock You, Another One Bites the Dust, Bohemian Rhapsody et We Are the Champions, mais je ne me souviens pas de quelle chanson à été retenue. Ben me l'a sûrement dit, mais ma mémoire est aussi bonne que celle d'un poisson rouge, alors... Je sors du lit et me dirige vers la salle de bain. Je lance ma musique, puis me déshabille et entre dans la cabine de douche. L'eau coule sur mes épaules pendant quelques minutes et me réveille. Lorsque je sors, j'enfile un tee-shirt Jurassic Park, un jean noir et une veste en jean de la même couleur. J'attache mes cheveux en une queue-de-cheval haute et laisse retomber quelques mèches ondulées de chaque côté de ma tête, encadrant mon visage au teint laiteux. Je décide de ne pas camoufler mes taches de son et me contente de tracer deux traits d'eye-liner et mettre du crayon avant de colorer ma bouche de rouge vif. Entre temps, j'ai commandé mon petit-déjeuner et l'employé frappe justement à la porte. Je lui ouvre et ce qui suit est impensable. Un employé en uniforme pousse un chariot ou repose une assiette emplie de fruits coupés en morceaux, une cruche de jus de fruit et une théière que je devine remplie de café ainsi qu'une tasse sur une coupelle. Il s'incline en me souhaitant une bonne journée et s'éclipse tandis que je balbutie un "merci" sûrement inaudible. Lorsque la porte se referme, je reviens à moi et réalise ce qui vient de se passer. Je me sens, une fois de plus, pas à ma place, mais remercie silencieusement Mark et pense au fait que je pourrais facilement y prendre goût. Je m'installe en tailleur sur le canapé, par habitude, et commence alors à manger en me baladant sur les réseaux sociaux. Mon téléphone vibre dans ma main et un message apparaît, accompagné du prénom de mon meilleur ami.

Réveillée, Sleeping Beauty ?

Je réponds par l'affirmative et presque aussitôt, quelqu'un frappe à ma porte. Je me lève et vais ouvrir pour me retrouver face à un homme blond.

- Rapide, blondie, je déclare simplement en m'effaçant pour le laisser entrer.

Il entre en me saluant, je referme la porte en demandant :

- Bah alors, on est tombé du lit, Jones ?

- Je ne sais pas si tu es au courant, Hart, mais je vais travailler, moi, répond-il en prenant un morceau de pastèque dans mon assiette.

Je le rejoins et tape sur sa main.

- C'est à moi.

Il fronce le nez et hausse les épaules avant de s'écrouler dans le lit.

- Je ne sais pas si tu sais, mais il y a un canapé, je dis en lui lançant un regard accusateur.

Nouveau haussement d'épaule. Je soupire et me résigne. Je prends ma tasse de café et rejoins Ben sur le lit. Je m'assois de nouveau en tailleur, mais face au blond cette fois. Nous discutons quelques instants puis je lui propose du café tandis que je prends mon assiette de fruit, il accepte et je me rends compte qu'il y a un problème.

- Euh, Jones ?

- Hum ? Réponds l'intéressé en levant les yeux de son portable.

- J'ai qu'une tasse.

Il hausse les épaules avant de déclarer simplement :

- Ce ne sera pas la première fois.

Il accompagne sa phrase d'un sourire moqueur et je lève les yeux au ciel.

- Ne m'oblige pas à te servir ce café directement dans ta jolie frimousse.

Je lui tends la tasse et nous terminons de petit-déjeuner.

- Bon, on devrait y aller si on ne veut pas être en retard, dit-il en regardant sa montre.

Il n'est que six heure trente, mais les acteurs ont rendez-vous sur le plateau de bonne heure, et puis, il paraît que le maquillage prend pas mal de temps. Je dois avouer que j'ai hâte de les voir tous métamorphosés. Je prends donc mon sac à main et nous partons en direction du plateau pour une première journée folle.

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Salut vous ! Comment allez-vous ? Alors, alors. Tout d'abord, si tout se passe bien, ce chapitre sortira au même moment, mais juste après FAQ, voilà (information inutile). Ensuite, je suis sincèrement désolée d'avoir mis autant de temps a sortir ce chapitre. Honnêtement, j'ai eu beaucoup de problèmes scolaire, avec le confinement partiel et donc les cours rajoutés ou annulés... Surtout que l'on va peut-être être reconfinés ce soir, enfin bref. Sinon, j'ai eu quelques problèmes dans ma vie privée qui ne m'ont pas forcément motivé à écrire, je m'en excuse. Bon aussi, je eu ce que l'on pourrait appeler un syndrome de la page blanche malgré le fait que je savais ce que je devais écrire. Enfin bon, je tiens à m'excuser et je vous informe que je ne dirai plus : "Je poste le prochain chapitre rapidement" et que je posterai quand je veux et quand je peux parce que, comme je l'ai déjà dit, je ne veux pas que l'écriture devienne une contrainte et que ça me fasse plaisir. Voilà, c'est tout pour moi, des bisous, bye 💞