Chapitre 36
Six heures, le réveil sonna. Keena se redressa dans son lit en position assise, les yeux rivaient droit devant tel un robot. Elle tourna la tête mécaniquement vers la boite raisonnante et appuya dessus pour couper l'alarme. Elle poussa sa couette jusqu'au pied du lit et se leva.
Ses yeux étaient fixes et comme vides. La sentinelle se déplaça jusqu'à son armoire telle une somnambule en pleine activité, l'ouvrit et prit des vêtements dans celui-ci avant de se diriger vers la salle de bain. Ce fut une douche rapide, sans délassement sous l'eau chaude se déversant sur son corps, ou chantonnement comme à son habitude. Sa préparation était très succincte autant que le petit déjeuner qui suivit. Aucun soldat ne se parlait, aucun regard échangé, aucun bruit. Un vrai silence de mort. Ils se contentaient de manger tout ce qu'ils leur étaient nécessaire pour leur journée bien remplie. Chaque soldat se tenait bien droit, et partait aussitôt qu'ils avaient fini. Pour une fois le réfectoire était bien plein, de tel sorte qu'on croirait qu'il y avait toute la base qui déjeunait en même temps, et pourtant il y régnait un silence morbide, presque inquiétant.
La sentinelle ayant finit d'apporter à son corps toutes les protéines, vitamines et autres substances nécessaires à son maintient physique comme psychique ; elle se leva toujours aussi impassible dans sa façon d'agir, toujours aussi apathique et déposa son plateau vide avant de sortir.
Comme plusieurs de ses camarades qui sortaient, elle se dirigea vers l'ascenseur faisant la queue comme tout le monde. Une queue très longue de quatre ou cinq mètres d'individus complètement hypnotisés. Des zombies. Une fois descendu avec celui-ci, elle se dirigea mécaniquement dans la même direction que tout le monde vers la droite du bâtiment qui était jusqu'à lors fermé pour tout le monde.
Après avoir passé la porte blindée surveillée par deux grands gardes costauds, avec qui on avait même pas envie de sympathiser, elle prit les escaliers qui la conduit un peu plus bas. La soldat avança jusqu'au dernier de l'assemblé, qui se tenait debout derrière toute la foule ; elle-même prostrée devant une sorte d'estrade sur laquelle se tenait le commandant Nils et son second Igor, accompagnés de plusieurs gardes du corps équipés d'armes à feu, pointées vers le bas, cependant tout dans leur posture et leur sens en alerte signifiait qu'ils étaient prêts à dégainer à tout moment.
La salle, pas d'une grandeur extraordinaire, mais relativement grande néanmoins, se remplit petit à petit, jusqu'au mur du fond. Celle-ci semblait très vieille et pas du tout remise au goût du jour. Les murs étaient de pierres apparentes, les joints ne semblaient pas forcément présents, on avait même l'impression que par endroit le mur allait tomber, pourtant il tenait bien. Le sol ressemblait à de la terre brute, il était ni régulier, ni droit. On observait par endroit des trous, à d'autres des petites buts.
L'endroit était assez sombre, éclairé uniquement de lumières artificielles, puisqu'il n'y avait pas de fenêtre. On pouvait juste voir deux portes, une dans le fond de la salle à gauche qui s'oppose à la porte blindée et une à l'autre bout de la salle sur le devant toujours à gauche.
Malgré le monde qui compose l'assemblé, le lieu restait très silencieux jusqu'à ce que les supérieurs prirent la parole.
-Si nous vous avons tous réunis ici aujourd'hui, c'est parce que l'heure est grave, commença Igor pour ouvrir le discours dictée au préalable par Nils. En effet, nous faisons tout notre possible pour que nous puissions tous vivre dans le meilleur des mondes. En PAIX, dit-il en appuyant bien sur le mot pour plus d'impact.
Nous avons fait un tas de sacrifices et de concessions pour arriver à cela. Pourtant, malgré cela, la C.R.O.P doit toujours intervenir au sein de la population pour neutraliser les personnes DÉVIANTES, celles qui refusent notre monde de paix, celle qui refusent de rentrer dans les clous, celles qui refusent d'accepter simplement les règles de notre société. C'est pourquoi, VOUS : les sentinelles, les gardes, les informaticiens, les scientifiques, etc. Vous tous créant cette assemblée aujourd'hui, vous vous unissez pour éradiquer tout ce mal qui pollue notre société.
Vous devez arrêter toutes ces personnes qui mettent en péril l'équilibre de notre société. Pour votre bien, pour le leur, pour le bien de tous, ainsi que pour les générations futurs. Pensez à eux, si nous ne faisons rien. Quel monde allons-nous leur laisser. Nous ne pouvons pas leur laisser un monde en guerre, un monde bancal. C'est pourquoi, c'est à nous de réagir et d'agir contre les DÉVIANTS et de mettre fin à tout cela maintenant.
A chaque arrestations, nous les avons prévenus de ce qu'ils encouraient, nous leur avons expliqués pourquoi ils devaient arrêter de tels agissements. Certains ont compris et ceux sont rangés dans le droit chemin pour le bonheur de tous ; mais beaucoup d'entre eux font de la résistance, après avoir prévenu de nombreuses fois, sans retour, nous avons décidé d'agir.
S'ils ne comprennent pas la manière douce, alors nous sommes obligés d'employer la manière forte, lança-t-il avec fougue et force dans la voix pour enrôler l'assemblée. Sur le même ton, il poursuivit : et ce dès maintenant, nous allons donc vous fournir tout un armement afin de capturer les DÉVIANTS et de les ramener ici-même. Ils devront retrouver la raison ou ils périront à cause de leurs obstinations insensées. Croyez-moi, je n'ai jamais voulu en arriver là, mais ils nous donne pas le choix. J'aurais vraiment voulu que les choses se déroulent autrement pour eux, pour vous, pour moi. Pour tout le monde.
Nils s'avança près de son second et prit la parole à son tour.
-Vous n'avez qu'un ordre à suivre, ramener les DÉVIANTS. S'ils se rebellent ou vous conduisent à des complications. Vous avez autorisation de leur tirer dessus pour les affaiblir et les ramener. Si même cela ne les arrête pas. Alors tuez-les, finit-il sur un ton sec, froid sans aucun remord, ni même émotion.
L'assistance toujours aussi silencieuse et rigide qu'un piquet, acquiesça d'un hochement de tête en chœur plus que convaincu par le discours qu'ils viennent d'entendre.
-Maintenant, vous allez vous ranger en ligne, et nous allons vous faire passer vague par vague pour vous fournir l'armement nécessaire à cette mission. Dès que je vous appelle vous entrerez par cette porte, ici à ma droite et vous ressortirez par celle du fond, de l'autre côté, puis vous reprendrez la porte blindée, afin de retourner à l'entrée. Des fourgons vous attendent dehors. Une fois chargés, ils vous emmèneront au cœur de Gaia pour arrêter les DÉVIANTS et les ramener.
***
Keena arriva à son tour devant le commandant Nils, habillée chaudement et les cheveux bien tirés en arrière y compris sa mèche rebelle, maintenue par une pince. L'homme prit une mitraillette qu'elle passa autour d'elle en bandoulière, un taser qu'elle agrippa à gauche de son pantalon et la dernière arme un Glock 42, qu'elle glissa à l'arrière de son pantalon caché sous sa veste. Une fois bien armée, elle se dirigea vers la sortie afin de rejoindre le convoi qui l'attendait dehors.
Postée sur le haut des marches à l'extérieur, la soldat vit les différents convois bien alignés en lignes et colonnes, attendant avec impatience de se remplir pour partir sur le terrain. C'était des sortes de fourgonnettes – 4 X 4 noirs, sans vitre à l'exception du pare-brise avant lui-même teintées en noir. Chaque sentinelle se dirigeait les unes après les autres dans les fourgons au fur et à mesure qu'ils partaient. Ils étaient tous très ordonnées, disciplinés, pas une seule vague de tension, de désordre ou d'erreur de leur part. On aurait dis que chacun d'entre eux savait exactement où, quand et de quelle manière ils devaient se déplacer. Comme s'ils étaient programmés.
L'ambiance était des plus tendue, on savait qu'il allait se passer quelque chose, mais on ne savait pas comment tout cela allait se dérouler. La seule chose sûr : c'était la pesanteur du mouvement au sein de la base et ce qu'elle signifiait. Pesante et de grande envergure.
Vint le tour de Keena, la posture droite, tout comme son regard qui semblait fixer un point au loin. Néanmoins, si on y regardait de plus près, on se rendait compte que son regard était complètement vide. Sans vie. Il n'y avait plus aucun émotion, plus aucune réflexion, elle se contentait d'exécuter les ordres qu'on lui avait ordonnée quelques minutes plus tôt.
Elle descendit les marches une part une et se dirigea vers l'engin qui se trouva devant elle. Grimpant par l'arrière comme tout le reste de l'escouade, elle s'assit à côté de l'un de ses camarades, sans y tenir compte plus que cela, sans un mot, sans un regard. Assise droite, comme il se doit, regardant droit devant comme tous les autres. Le véhicule finit par être remplit et prit la route vers le centre de Gaia. La grille passé sans encombre, il roula quelques temps puis arriva à destination. Tous les convois se regroupèrent au même endroit pour commencer leur descente. Certains allaient vers le quartier un ou deux, d'autres s'orientaient plus vers les instituts, enfin une majorité se ruèrent vers le centre ville avec le grand centre commercial. Mais quelque soit le lieu prit, ils passeraient par tous les autres également car les différentes équipes tourneraient sur la journée.
Keena débuta son avancée dans le quartier un, elle analysait le visage de chaque habitant et le comparait au trombinoscope qu'on lui avait intégrée dans son nouveau programme. Grâce à celui-ci, chaque visage lui apparaissait sur son fond rétinien et lui permettait de comparer avec la population qu'elle croisait. En plus des photos, lui était fourni tout une mini biographie sur chaque personne : décrivant nom, prénom, âge, adresse, sa vie, les membres de sa famille, ses interpellations s'il y en avait eu, ainsi que les points forts et les points faibles de ceux-là. Avec un tel appareil, comment ne pas se sentir suivi, persécuté ou encore devenir fou. Plus aucun Rebelle n'allait pouvoir leur échapper, surtout que dans ce projet Indigo a été intégré une liste des Rebelles dont ils étaient certains et une autre de ceux qu'ils soupçonnaient de l'être. La traque était définitivement lancée.
Les premiers qu'elle croisa n'était que de simples citoyens sans histoires, sans déviance, alors elle poursuivit sa ronde comme il se doit. Elle observait de temps en temps ses coéquipiers, afin de savoir s'ils en avaient repéré ou s'ils avaient besoin de renfort. Il s'avérait que soit ils étaient comme elle : rien à signaler, soit le DÉVIANT était docile à souhait et ne demandait aucun renfort. Elle poursuivit donc son chemin.
Après plusieurs heures de nettoyage de la ville, de nombreux DÉVIANTS furent arrêtés, souvent avec douceur, car ils se rendaient sans résistance sachant qu'ils n'y échapperaient pas de toute façon ou bien pas peur de se faire tuer voyant le nouvel armement des soldats. Tandis que d'autres plus résistants, téméraires ou bien peut-être complètement kamikazes avaient donné du fil à retordre aux sentinelles.
Celles-ci avaient du employer la force, parfois à tel point que les pourchassés y perdirent la vie. Il y a même une poignée de DÉVIANTS qui ont réussi à les faire courir de nombreuses heures, en multipliant les sprints et les moments de pauses qu'ils s'accordaient afin de récupérer, en lançant un petit jeu de cache-cache dans les ruines abandonnées. Ceux qui est sûr, c'est que ces rebelles-ci avaient une rage de vivre, d'échapper à la C.R.O.P et se refusaient de se laisser attraper sans essayer de se battre ou du moins de leur tenir tête comme ils le pouvaient avec leurs petits moyens.
La sentinelle finissait son dernier morceau de ronde, qui allait normalement se faire très vite, mais soudain elle entendit un bruit de fer retentir au sol. Aussitôt, elle dégaina son arme, se mit en position et chercha partout du regard d'où venait ce bruit. Prête à intercepter l'individu, elle s'approcha du petit renfoncement de la ruelle ou se trouvaient des poubelles, la proie sûrement effrayée par les pas se rapprochant de plus en plus trébucha et fit tomber un objet qui la dévoila de derrière sa cachette.
La fillette apeurait, ne laissa pas une seconde de réaction à Keena et se mit a courir le plus vite possible pour la fuir, mais ce n'était pas sans compter que la sentinelle avait été dûment entraînée, c'est pourquoi elle rattrapa très rapidement l'adolescente. Celle-ci c'était légèrement excentrée de la ville et était arrivée dans la zone de ruines. Là, où personne n'avait le droit d'aller sous peine d'une lourde sanction. Mais la jeune fille s'en moquait bien à l'heure qu'il était, elle ne cherchait qu'une chose : sauver sa peau, tandis qu'elle venait de chutait à cause d'une espèce de petite bute à mi-chemin entre de la terre et un reste de mur enseveli. L'enfant par terre se mit sur les genoux tentant de se cacher tant bien que mal derrière la bosse bien trop petite pour cet effet. La soldat ralentit, avança prudemment vers la DÉVIANTE, qui n'était qu'une enfant entre 10 et 13 ans.
-Allez, rends-toi, lança la soldat.
La petite ne bougea pas d'un iota et resta prostrée derrière son espèce de pierre protectrice de fortune.
-Je ne te le dirais pas deux fois, renchérit Keena, l'arme pointée sur l'enfant.
-Non, non, s'il vous plaît, lança la petite en reculant et levant les mains.
-Alors viens avec moi, si tu fais de la résistance cela va très mal se passer pour toi. En plus, tu as déjà fuis, saches que cela te vaudra des premières répercutions lors de ton arrestation.
Les yeux de la jeune adolescente s'arrondirent comme des soucoupes, exprimant une peur aux paroles annoncées. Ni une ni deux, elle se remit sur ses pieds et reprit une folle course à vive allure. La sentinelle rangea son arme derrière et lui courut après à travers les ruines gisantes sur leurs chemins. La petite essoufflée et fatiguée trébucha une nouvelle fois, et la soldat la rattrapa.
-Rends-toi, cria-t-elle une nouvelle fois.
-Nooooooooooooooon, cria l'enfant en retour, dans une tonalité stridente à en affoler des chiens. Un « non » puissant et bouleversant d'émotions dans sa prononciation.
Ce cri surprit Keena, qui tangua légèrement et mit ses mains sur ses oreilles, afin d'atténuer le son bien trop aigu à son goût.
-Tais-toi, grogna-t-elle en pleine souffrance. La tête en ébullition. Des grésillements aux oreilles, comme si elle était un fichu ordinateur et que les connexions grillaient et faisaient sauter des câbles dans son cerveau. Assez, stop, asséna-t-elle de nouveau se mettant à genoux, les mains compressant sa tête et cachant ses oreilles pour empêcher le son d'entrée ; mais également pour atténuer la grande douleur qui venait de se propager d'un coup sans explication dans sa boite crânienne. La douleur était forte, lancinante et se propageait dans l'ensemble de son crâne.
La jeune fille s'arrêta aussitôt voyant la sentinelle plus maître de la situation et à genoux. Elle voulut en profiter pour s'échapper, mais la soldat sortit aussitôt son Glock 42 et le pointa sur sa cible.
-Ne bouge plus, ordonna-t-elle tant bien que mal, se tenant toujours une partie de la tête. Celle-ci bourdonnait, tambourinait, cela était insupportable, elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Elle qui allait bien, il y a encore quelques secondes. Cela empira avec une forte douleur qui descendit dans sa nuque, et se transforma en des sortes de décharges électriques qui se dispersèrent tant vers sa tête que sa colonne. Elle posa la main sur son cou où venait de surgir la douleur, mais cela n'y changea rien. L'emplacement de la puce la brûlait, la torturait, au point que tout se mélangea dans sa tête ...
... -Petite sœur, allait boude pas, je t'aime, tu le sais... Sifflement, vision floue ...
-Ça y est, elle se réveille, annonça une voix de femme ... Silence ... Vision de la zone déserte avec une feuille qui vient se coller sur le pied de Keena ... -Votre ronde c'est bien passé ? -Oui, très bien je vous remercie. -Bien ... Des images de flammes se dessinèrent sans tête, sans voir le lieu, puis doucement, une pièce au loin se dessina ... Sa tête cogna de plus en plus fort, ses oreilles sifflèrent, sa vue trouble ne s'améliora pas, se fut même pire ...
-Ahhhhhhhhh, cria-t-elle. Assez, assez, assez, s'insurgea-t-elle tapant du poing sur le sol.
Elle se redressa et tourna sur elle-même, voulant que tout cela s'arrête une fois pour toute. C'était un véritable cauchemars pour elle. Puis d'un coup, grand silence, plus rien... Elle reprit ses esprits et ce qu'elle était en train de faire. La petite était toujours là, elle aurait pu s'enfuir, mais elle était là, immobile, stupéfaite, captivée par ce qui arrivait à Keena. Celle-ci, ne se posa pas de question et reprit :
-Ne fais pas d'histoire, viens avec moi.
-Vous allez bien, lui demanda la jeune fille, le regard inquiet la tête de biais, voyant que quelque chose clochait.
-Tout va bien, c'est toi qui a un problème et je suis là pour t'aider, affirma Keena dans un grincement de dents avec difficulté qu'elle essayait de cacher pour ne pas perdre la face. Viens, ne m'oblige pas à tirer, insista-t-elle.
-Non, recommença l'enfant. Laissez-moi. A l'aide, se mit-elle à crier, s'il vous plaît, qu'on vienne m'aider pleura la jeune enfant dans un crie de désespoir.
A ces mots, le cerveau de Keena eut de nouveau comme un court-circuit. Elle n'avait plus de sifflements, de tambourinements ou bien même des flash, mais une sensation. Une drôle de sensation, qui lui disait que quelque chose n'allait pas, une sensation qui lui disait qu'il fallait qu'elle la laisse partir. Mais une autre partie d'elle-même, lui disait qu'elle se trompait, que si la fillette ne coopérait pas alors elle devait la tuer. Écoutant cette voix, elle pointa son arme vers la jeune DÉVIANTE, la main légèrement tremblante, à peine perceptible, le doigt sur la gâchette, elle n'avait plus qu'à lâcher et l'évanescente serait au sol.
Il régnait un silence de mort, seul le souffle du vent se faisait entendre entre les deux femmes, les restes de murs et de vitres, qui donnaient un sifflement morbide et chantant au vent. Quant au froid, il enveloppait chacune d'elle dans un manteau de fraîcheur, et pourtant les deux suées comme en pleine été cause de leur folle course poursuite, de par la tension pesante de l'instant et de la peur qui tapissait le moi profond de chacune d'elle qui émanait de chacun de leurs pores.
Quand soudain, le silence fut brisé par une voix d'homme.
-Tu attends quoi ? Le déluge ? Si tu ne tires pas, moi je le fais, annonça le soldat.
Keena toujours en pleine hésitation, ne bougea pas d'un poils. L'enfant, quant à elle ne bougea pas non plus, mais son regard lui naviguait de la femme à l'homme avec frénésie et terreur, se demandant lequel des deux aller l'abattre en premier.
Sa vie suspendue plus qu'à un fils. Sa peur s'accentua encore plus, maintenant on la voyait transparaître dans ses muscles contractés et son regard vif et sombre.
La tension n'en finissait plus et le cœur de la sentinelle battit à tout rompre, sûrement autant que celui de l'enfant.
Rien ne se passait, quand soudain le silence fut rompu par une détonation...
-Et maintenant, c'est l'heure de la Rébellion.
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