Chapitre 2
Han, ma tête, mon corps, on dirait que je suis passée sous un rouleau compresseur. Ah et c'est quoi cette lumière blanche, elle m'éblouit tellement, je vais finir aveugle si ça continue. Ils ne veulent pas l'éteindre ou l'orienté de l'autre côté bon sang.
Le jeune femme allongée essaya de parler, mais n'y arriva pas, elle essaya alors de bouger, mais elle n'y arriva pas plus.
C'est quoi cette lumière ? Suis-je morte ? Dois-je aller vers elle, comme j'ai si souvent vu dans les films ? Non, allons Keena, réfléchis, tu n'es pas morte, tu n'es pas morte, tu n'es pas morte. Mais pourquoi je ne le serais pas d'abord ? Voyons, tu ressens la douleur, si tu sens la douleur, tu ne peux pas être morte. Oui, c'est vrai. Mais si je ne suis pas morte, où suis-je ? Réfléchis Keena, tu vas trouver une réponse logique à tout cela.
La jeune fille essaya de bouger de nouveau, d'abord les doigts, qu'elle agita difficilement.
-Oh regardez, on dirait qu'elle se réveille, annonça l'un des médecins.
-Oui, en effet, confirmèrent les autres.
-Vous voyez, je vous l'avais dit qu'elle se réveillerait, cette petite a un métabolisme de toute puissance. Elle sera une guerrière, c'est moi qui vous le dit.
-Oui, enfin en attendant votre guerrière est toujours allongée sur cette table, la tête complètement embrumée, chère docteur.
-Cela n'est plus qu'une question de minutes avant qu'elle récupère toutes ses forces.
-De minutes dites-vous ? Et bien vous, ce n'est pas l'optimiste qui vous étouffe en tout cas.
-Chut, dit-elle en mettant son index devant sa bouche, et regardez, ajouta-t-elle en faisant signe d'observer la patiente à travers la vitre.
-Hum...
Les médecins regardèrent tous avec une extrême attention la jeune fille allongée. Celle-ci se mit alors à bouger tous les doigts un à un.
-Vous avez vu ? Qu'est ce que je vous disais.
-Oui, enfin ce n'est pas ce que j'appelle totalement opérationnelle, moi.
-Chut, regardez donc ...
Keena se mit à bouger ses deux mains, puis commença à agiter ses orteils, ses pieds, et enfin bougea les jambes une à une. Elle commença à relever les bras, et les secouer un peu comme pour se désengourdir. Pour terminer, elle se redressa jusqu'à être assise sur la table d'aluminium. Là, la jeune femme ouvrit les yeux et regarda ses mains, ses jambes. Elle ne les reconnut pas au premier abord, elle se dit que quelque chose clochait, mais elle ne su pas quoi. Puis, elle descendit de la table. Sur ses deux pieds, elle joua sur ses jambes, cette facilité à plier et déplier ses genoux, sans plus aucune douleur. Elle fit de même avec ses bras.
-Wah ! Mais je suis en pleine forme dis donc, alors que ma tête ...
Elle regarda autour d'elle, et se rendit compte qu'elle était enfermée dans une salle lumineuse et quasiment vide, avec au centre juste cette espèce de table, qui lui a visiblement servi de lit, pour son rétablissement. Une table qui n'avait rien de confortable, et pourtant elle semblait si rétablit que ça l'étonnait. Elle tourna en rond dans la pièce, puis vit son reflet dans le miroir sans tain.
Mais où sont mes habits ? C'est quoi cette chemise affreuse, se questionna-t-elle en tirant sur cette grande chemise couleur taupe. Hé ! Où suis-je ?
-Hé oh ! Allô ! Il y a quelqu'un ? Ouvrez-moi, je veux sortir.
Keena se mit à taper dans les murs de plus en plus fort, toujours en criant les mêmes propos.
DE L'AUTRE CÔTE
-Alors ?
-Alors, quoi ?
-Et bien, je ne vous avais pas dit qu'elle serait vite sur pieds ?
-Oui, enfin maintenant avec notre technologie, c'est plus aussi difficile qu'avant.
-Monsieur, vous êtes d'une mauvaise foi. Incroyable ! S'insurgea la docteur. Il y a encore dix minutes, vous ne croyiez même pas qu'il était possible qu'elle soit sur ses pieds.
-Oui, et bien tout le monde peut se tromper. Allons donc la voir.
Ils entrèrent dans la salle.
-Bonjour.
Keena se retourna à vive allure en entendant ces voix. Elle les dévisagea avec une grande méfiance, les toisant de haut en bas un à un.
-Bonjour, répondit-elle.
-Alors, comment te sens-tu ? Mieux, je présume.
-Oui, en effet. Mais qui êtes-vous ? Où suis-je ? Suis-je à l'hôpital ?
-Oui, en quelque sorte.
-Non ! Dit-elle sur un ton sec. Il n'y pas de en quelque sorte, ou bien je suis dans un hôpital ou bien je n'y suis pas, c'est simple. Alors c'est oui ou non ?
-Et bien disons que nous sommes un hôpital, mais un peu spécial, pas comme ceux que tu as sûrement déjà fréquenté.
-Hum...tous les hôpitaux sont pareils.
-Dis-nous, comment t'appelles-tu ?
-Comment ça ?
-Nous voulons voir si tu te souviens de qui tu es, voir si tu as récupéré toutes tes capacités cérébrales. Alors ?
-Euh... la jeune fille réfléchit quelques secondes, puis annonce : Keena. Je m'appelle Keena.
-Très bien. Et quel âge as-tu ?
-Elle se gratte la tête puis dit : dix-huit ans bien sûr. Affichant un large sourire, toute fière de s'en rappeler.
-Très bien ! S'exclama le docteur.
Les médecins se retrouvèrent entre eux et se concertèrent.
-Vous voyez, il n'y a aucun problème, elle se souvient de son prénom et de son âge, et elle est visiblement en pleine forme, regardez-là.
-Oui, d'accord, mais qui vous dit qu'elle ne va pas nous poser des problèmes ?
-Écoutez, là, on regarde de quoi elle se souvient, après on fera ce qu'il y aura à faire et puis voilà. Elle se retourna de nouveau vers l'accidentée.
-Keena, dis-moi de quoi d'autre te souviens-tu à par de ton âge et de ton prénom ?
-Euh... la jeune fille baisse les yeux au sol comme si celui-ci allait lui donner des réponses, puis réfléchit pendant de longues minutes, pour finalement la regarder et répondre : euh ... je ne me souviens de rien ; si j'étais ... , je devais ..., oui, c'est ça, je devais aller quelque part. C'est tout ce dont je me rappelle. Dit-elle triste et désappointée.
-Ne t'inquiète pas, nous sommes là pour t'aider à retrouver la mémoire. Viens, suis-moi, nous allons te faire encore quelques examens.
L'amnésique la suivit, sans se poser plus de questions que ça. Là, elle traversa de longs couloirs gris aux néons blancs très lumineux, puis entra dans une grand pièce blanche aux baies vitrées géantes. La jeune fille écarquilla de grands yeux à la vue de ses fenêtres.
-Keena, viens sur cette table, allonge-toi. Je vais t'injecter ces produits, lui explique-t-elle en lui montrant deux tubes différents : un bleu et un transparent. Celui-ci servira à rendre ton corps comme translucide au moment du passage dans la machine, afin que l'on voit chaque parcelle dans le moindre détail. Celui-ci est un anesthésiant, afin que tu ne ressentes aucune douleur lors de l'examen, d'accord.
-Mais vous allez me faire quoi exactement, demanda-t-elle inquiète.
-Rien, ne t'inquiète pas. On va juste te passer dans cette machine qui va scanner ton corps, voir si tu n'es blessée nulle part, ainsi que ton cerveau voir si tu as des lésions ou non. Afin de comprendre d'où vient ta perte de mémoire pour que l'on t'aide au mieux. D'accord ?
-D'accord.
La patiente s'allongea sur la table et se laissa donc faire, sans aucune résistance.
***
Keena se réveilla de nouveau, en ouvrant les yeux, elle s'aperçut qu'elle était cette fois-ci dans une vraie chambre, et qu'elle était dans un vrai lit. Quelqu'un frappa à la porte au même moment. Elle ne sut quoi répondre à part : entrez.
-Bonjour Keena, comment vas-tu ?
-Oh ! Bonjour docteur.
-Oh non, pas de docteur entre-nous voyons, appelle-moi Sybille.
-Très bien doc..., Sybille.
-As-tu bien dormi ?
-Oui, très bien, je vous remercie. Mais si cela était possible, j'aimerais pouvoir prendre une douche et surtout changer d'accoutrement, et passer autre chose que cette vieille toge, dit-elle en tirant dessus.
La docteur se mit à rire de bon cœur, et ajouta :
-Mais bien sûr, il suffit de demander.
-Et j'aimerais également manger, je meurs de faim. J'ai l'impression de ne pas avoir mangé depuis des siècles.
La docteur rit une nouvelle fois.
-Oui, bien entendu, tu auras tout ce dont tu as besoin.
Après s'être lavée, habillée, et tandis qu'elle mangeait, la jeune fille demanda :
-Mais au fait quelle heure est-il ? J'ai complètement perdu la notion du temps.
-Et bien, il est pile midi ma chère Keena.
-Ah ! J'aurai du m'en douter. Dit-elle un sourire aux lèvres.
-Et pourquoi ? Demanda la docteur perplexe.
-Je suis réglée comme une horloge, dès que c'est l'heure des repas vous êtes sur que mon ventre se met à avoir faim.
Le docteur la regarda et sourit une fois de plus.
-Allez, dépêche-toi de manger, il y a plein de choses qui nous attendent.
Keena s'empressa de manger son repas. Puis toutes deux s'en allèrent.
-Ma chère Keena, je vais essayer de te rafraîchir la mémoire autant que je le peux. Tout d'abord, voici tes amis et collègues, c'est à eux que tu dois dire tous mouvements suspects que tu repères, ou à qui tu dois remettre tes rapports, puis eux écrivent un rapport et nous le transmettre ou transmettre le tien directement. Ça va jusque là ?
-Oui, tout à fait.
-Très bien, je poursuis.
La docteur lui rappela dans quel monde ils vivaient, et tout ce dont il était nécessaire pour garder ce monde en paix, comme il l'était depuis de nombreuses années. Keena suivit très bien tout ce qu'il se disait, tout cela se remit doucement en place, pourtant une chose lui échappa.
-Excusez-moi Sybille, mais je ne comprends pas, j'occupe qu'elle poste ? Dans quoi je travaille exactement ?
-Oh Keena, tu ne te souviens donc vraiment pas de cela ?
-Euh ... Non, j'avoue que tout cela m'échappe.
-Très bien, je vais te rafraîchir la mémoire de plus loin alors. En fait, nous sommes une organisation de l'ordre : la C.R.O.P. , ce qui signifie : la Communauté du Respect, de l'Ordre, et de la Paix. Il y a quelques mois, tu nous as contactés pour en faire partie. Suite à cela, tu as dû passer différents examens de santé, psychologiques et des épreuves diverses physique et intellectuelle, pour voir si tu étais apte ou non à rentrer à notre service. Puis, après tout cela, nous avons fini par t'envoyer une lettre pour te dire que tu avais réussi tous les tests. Tu es parmi nous depuis trois mois déjà. Cependant, étant donné ton jeune âge et que ta famille te manquait, nous t'avons donnée une permission d'une semaine pour aller la retrouver. Mais au moment de ton retour, c'est là que tu as eu ton accident de voiture. Néanmoins, nous t'avons soignée et tout fait pour te remettre sur pied. Et la suite tu la connais.
-Ah oui, c'est vrai, maintenant je me souviens. Mais je ne comprends toujours pas quel est mon poste sur le terrain.
-Tu es ce que l'on appelle une sentinelle.
-Une sentinelle, répéta-t-elle tout bas comme pour l'enregistrer.
-Oui, c'est ça. Tu vas dans les rues, tu observes les gens, tu surveilles qu'il n'y ait pas de problèmes entre deux civils ou un groupe de civils. Et surtout, tu prends garde à ce qu'il n'y est aucun comportement déviant parmi les civils, et même parmi les nôtres. Eh oui, il arrive parfois que certains d'entre nous dévient, et c'est surtout dans ces cas-là où c'est le plus dangereux.
-Oui, je comprends, tout me revient maintenant.
Après avoir passé deux heures en compagnie de la docteur, la jeune sentinelle eu enfin recouvert quatre-vingts pour cent de sa mémoire. Keena contente de pouvoir se resituer dans son monde, demanda à reprendre ses fonctions immédiatement. Après une certaine hésitation de la docteur, celle-ci lui donna son accord, et la renvoya sur le terrain, après en avoir informé le commandant de la C.R.O.P.
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