Chapitre 19
Trois coups retentirent à la porte du bureau de Declan. Celui-ci était assis à son bureau en train de traiter des documents, mais il ne fut pas surpris pour autant par ces bruits intrusifs, puisque le jeune homme attendait la visite de sa dernier recrue.
-Oui, entrez, répondit l'homme.
Elle ouvrit la porte doucement, entra, la referma et resta devant.
-Bonjour.
-Bonjour, Keena. Je vous en prie asseyez-vous.
-Merci, répondit-elle en reculant la chaise, afin de s'y asseoir plus facilement.
-Je vous remercie d'être venue, je suppose que vous savez pourquoi je vous ai convoquée dans mon bureau.
-Je pense connaître la raison, oui, dit-elle très mal à l'aise.
Elle ne savait pas trop ce qui l'attendait et cela l'inquiétait vraiment. La jeune femme se demandait bien quel dispositif il allait bien pouvoir mettre en place pour contrôler ses terreurs nocturnes. Pire encore, allait-elle devoir lui dévoiler le contenue de ses rêves. Si tel était le cas, alors elle se sentirait réellement bloquée et surtout en danger. Personne, ne devait savoir qu'elle était une DÉVIANTE.
-Keena, l'appela-t-il accompagné d'un claquement de doigts.
-Oui, je vous écoute.
-Excusez-moi, mais même avec toute la bonne fois du monde, vous ne m'écoutiez pas. Vous étiez encore... il laissa traîner sa pensée quelques secondes cherchant ses mots.... vous étiez encore absente, finit-il par dire.
-Je m'en excuse, je vous promets que j'y travaille, s'empressa-t-elle de répondre.
-Je vous crois, et on est pas là pour parler entre autre de ça aujourd'hui, mais aussi de vos problèmes de sommeil, qui ne sont plus seulement les vôtres, mais aussi les nôtres, maintenant, puisque vous avez dérangé tous vos voisins.
-Je m'en excuse, annonça-t-elle, une nouvelle fois vraiment mal, les yeux baissés vers le sol.
-Je n'en doute pas une seconde. Mais vous comprenez bien que je ne peux pas vous laisser contaminer toute la brigade de votre palier, par un très mauvais sommeil. De tel sorte, qu'eux aussi n'ont pas le sommeil réparateur qu'il leur faut.
-Oui, bien sûr, je le comprends parfaitement. Mais quelle solution me proposez-vous ?
-Malheureusement, il n'y a pas grande solution face à cela. Voici ces cachets, lui proposa-t-il en sortant la boite qu'il posa sur le bureau et poussa vers la soldat.
Keena prit la boite et la regarda dans tous les sens. C'était une simple boite rectangulaire et blanche, sans rien d'écrit dessus à par sommeil troublé.
-Qu'est-ce que c'est, interrogea-t-elle, fixant Declan dans les yeux.
-Ce cachet vous permettra de dormir en toute sérénité. Il vous apaisera avant chaque coucher et surtout bloquera votre corps de façon à ce qu'il ne réagisse pas face au rêve.
-Bloquera mon corps ?!!! Je vous demande pardon. Vous voulez que je prenne un paralysant chaque soir avant de dormir. Mais vous...
Pardonnez-moi, malgré tout le respect que j'ai pour vous. Vous êtes un grand malade, asséna-t-elle en se levant et lui jetant sa boite sur le bureau. Vous croyez vraiment qu'en mon âme et conscience, j'accepterais d'avaler chaque soir ça, poursuit-elle avec dédain en montrant les cachets de la main.
Declan ne broncha pas, il l'écoutait et la regardait se mettre dans tous ses états, la lèvre légèrement retroussée du côté droit, retenant son envie irrépressible de sourire face à sa colère.
-Franchement, dites-moi, vous n'êtes pas sérieux avec cela ? C'est un teste, grogna-t-elle.
A ces mots, il ne pu plus se retenir et afficha un grand sourire et ricana légèrement.
-Parce qu'en plus, cela vous fait rire ? Ce n'est pas digne d'un chef de se moquer de la sorte de ses soldats.
-S'il vous plaît, Keena, rasseyez-vous. Je vous demande pardon pour mon rire, mais vous devriez vous voir, vous êtes vraiment drôle à voir. Plaisanterie à part, poursuivit-il sur un ton sérieux, presque solennel. Vous devez prendre ces cachets, ceux-là seront vos seuls alliés pour le moment, jusqu'à ce que je trouve mieux.
La sentinelle le fusilla du regard, tout en l'observant attentivement. Elle lu alors dans son regard, qu'il était le plus sincère du monde. Alors qu'elle scruta intensément ses yeux vert-bleus, elle lu comme une crainte se dessiner au fond de ceux-là, teinté d'un espoir, que la brillance de ses iris diffusaient.
-Vous me promettez que si je les prends, il ne m'arrivera rien, demanda-t-elle sur un ton inquiet, mais très calme.
-Je vous le promets Keena, faites-moi confiance. Vous et moi sommes PAREILS, je ne vous donnerais pas ça, si ce n'était pas fiable. Je ne mettrais pas ma recrue en danger pour des terreurs nocturnes. Si je cherche à vous aider, ce n'est pas pour rien.
-Pourquoi, le faites-vous alors, enchaîna-t-elle.
-Et bien...
-Oui ?
-Il fut un temps, j'étais comme vous. J'avais aussi des terreurs nocturnes comme vous et ces cachets, je vous assure, m'ont bien aidé.
-D'accord. ... D'accord, je vous crois, finit-elle par dire. J'accepte de les prendre, mais s'il m'arrive le moindre la moindre choses avec, je vous porterais pour responsable.
-J'accepte, affirma-t-il en lui tendant le carton rectangulaire.
-Bien, fit-elle en prenant celui-ci. Je peux y aller maintenant ?
-Vous pouvez, mais cachez cette boite, je ne suis pas censé vous en donner.
Elle le regarda du coin de l'œil, regarda l'objet entre ses mains et le mit dans sa poche, puis elle se dirigea vers la sortie. Alors que la sentinelle tenait la poignée, il reprit :
-Keena, (elle se retourna), il ne vous arrivera rien, je vous le promets, la rassura-t-il une dernière fois avant qu'elle ne quitte la pièce.
Elle fit un hochement de tête, accompagné d'un clignement d'œil, puis sortit.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top