Aujourd'hui c'était certain, tu savais que l'opération allait commencer : Aizawa-sensei était absent toute la journée, tu le savais car Shinsou n'avait pas entrainement et tes amis sur le coup s'étaient levés tôt le matin.
Quelques jours plus tôt, tu as eu la possibilité de te préparer mentalement à ce qui allait potentiellement se passer.

Tu cassais des œufs au dessus d'un bol de farine, rajoutait du lait et mélangeait le tout avec un fouet. Tu voulais te faire des crêpes au chocolat en ce début de journée.
Cette petite douceur t'étais bien nécessaire pour tenir !

Tu finis la pâte et allumes la poêle contenant une très faible quantité d'huile.

Alors que tu allais démarrer la première fournée, des pas dans les escaliers se font entendre : tu n'y prêtes pas attention.
Tu sors la pâte à tartiner du placard et la pose sur un plan de travail au milieu de la cuisine, en le fesant tu aperçois le premier réveillé après toi : Bakugou.

(T/P) – La chipie...

Bakugou – T'aimes bien quand j'te cogne ou c'est comment ?

Tu souris puis porte ton attention sur ce qui est au feu. Bakugou ouvre le frigo et en sort la bouteille de lait.

Alors que tu fais de ton mieux pour ne pas t'afficher devant l'explosif en ratant ce déjeuner aussi simple, tu as une illumination.

(T/P) – Tu t'es levé aussi tôt pour... ?

Bakugou – Bah ouai... Pas toi, crétine ?

Tu remues ta tête négativement et sort ta crêpe du feu en même temps.

(T/P) – J'ai oublié...

Bakugou – Qu'est ce que t'attends pour consulter ? Histoire qu'on te diagnostique Alzheimer une fois pour toute.

(T/P) – Pff...

Tu ne te fâches pas et continue la série de crêpe. C'était l'humour façon Bakugou.

(T/P) – Tu bois du lait, toi ? Je croyais que les trucs doux tout ça c'était pas trop ton truc !

Bakugou – T'es bête ou quoi ?! Nan, mais c'est pas possible ! C'est mieux quand tu garde la bouche fermée, franchement !

(T/P) – Oh... Tu assumes pas ton coté tendre ? Ou bien, tu t'infliges ça pour grandir plus vite ? Pauvre petit Bakugou...

Bakugou – Je ne sais pas comment ça se fais que tu sois toujours parmi nous aujourd'hui...

Tu tartinais tes deux premières crêpes sur un plateau quand une troisième était  en train de cuire aux plaques.

Tu prends une assiete, et dépose les deux déjà faites dedans. Tu pousse le support vers le blondinet en face de toi, tout en souriant.

(T/P) – Tu fais pitié avec ton petit verre de lait là.

Bakugou – Je sais que je t'ai menacée plusieurs fois de mort, (T/P). Mais de là en vouloir m'empoisonner ?

Tu te sentais un peu vexée qu'il refuse ton attention pour lui. Tu faisais une moue un peu contrarié.

(T/P) – Je...T'es vraiment pénible.

Tu n'avais pas l'habitude de faire les choses  directement pour faire plaisir à autrui.
Ou du moins pas avec les mêmes intentions que maintenant.

Tu prenais bien garde à la cuisson de la pâte au feu avant d'aller, le cœur battant, vers Bakugou. Tu te pose sévèrement devant lui, échange un duel de regard silencieux avec et fourre une crêpe dans sa bouche.

Il mord la crêpe, question d'éviter de s'étouffer et tient le reste dans une main.
Il mache, enragé, et tu souris, caressant ses cheveux comme si c'était un toutou.

Tu as le temps de sortir du feu ce que tu as laissé et revenir vers lui.
Il entamait la dernière bouchée de... toutes les crêpes ?

(T/P) – Bakugou..?!

Bakugou – Qu'est-ce'tu veux ?

(T/P) – Tu as tout mangé... Je croyais que tu n'en voulais pas !

Bakugou – J'ai jamais dis ça ! Puis je fais ce que je veux, imbécile.

Tu souris en coin et pose ton doigt contre ses lèvres pour le faire taire. Tu le vois s'empourper pendant que toi en même temps tu bouilli de l'intérieur. Tu te contiens de montrer tout signe de faiblesse.

(T/P) – Shht... Tu avais juste envie depuis le début, oui..! Mais tu faisais ton fier, comme d'habitude !

Ton doigt est parcouru d'un courant électrique, un frisson qui te fait trembler : l'étonnante douceur de ses lèvres.
Toucher sa bouche te mettait comme dans un état second.

Katsuki te regardait avec un air de défi, rempli d'arrogance, ses yeux avaient comme l'air d'attendre quelque chose.

Tu retournes subitement au fourneau t'occuper de ce que tu as commencés, gênée.

À quoi tu jouais ?

(T/P) – Crétin.

Bakugou – Imbécile.

Dix minutes plus tard tu es enfin attablé, savourant tes crêpes aux chocolats. Bakugou est au salon, regardant la télé, il a mis une chaîne d'infos.
S'en suivit alors après le réveil de Shoto, Tokoyami et les autres.

Presque tout le monde était éveillé dans les alentours de neuf heures.

Ca riait, discutait de gauche à droite. Tu poussais les pieds de Bakugou de la table alors que celui-ci se mettait à grogner.

Bakugou – C'est quoi cette merde encore ?!

Tu regardes ce qui avait bien pu le perturber à l'écran et aperçois Izuku avec une fillette au dos : Eri.

Momo – Mon dieu...

Il avait les vêtements en lambeau mais toujours la force d'affronter le yakuza, Chisaki.

Denki – Tout le monde ! Venez voir !

Deku donnait des coups surpuissants et allait à une vitesse hallucinante. La scène est filmée à partir d'hélicoptères assez éloignés, tu peux apercevoir Ochako transporté Sir Night Eye, blessé.

Ryuku, Nejire et Tsuyu qui fouillent les alentours à la recherche des alliés piéger sous les décombres.

Tu joint tes deux mains et les serre contre ta poitrine, espérant que tout se passe bien et que tous tes amis te reviendront intacts !

Tu penses que normalement toi aussi tu devais être là bas à combattre et soupire d'agacement.

Suite à des problèmes techniques, les journalistes n'ont pas pu continuer de filmer et vous receviez les informations bout à bout.

Le raid avait fait aucun mort et deux blessés superficiellement du côté des civils. Quant aux vilains la majorité avait été arrêtée et le reste était emmené à l'hôpital spécialisé pour eux. Les héros comptaient beaucoup de blessé dont un entre la vie et la mort.

Ochako avait passé un coup de fil à Izuku et il avait confirmé être sain et sauf.
Il avait dit que Kirishima de son côté était blessé un peu partout mais devrait se remettre de ses blessures facilement.
Vous étiez tous rassurés et discutaient des événements plus détendus.

Alors que une seule question trottait dans ta tête : Tes parents, les avaient-ils retrouvés ?

Le soir était arrivé et tu regardais un film au salon avec Momo, Kyoka, Denki et Oijiro. C'était à peine si tu le suivais réellement, tu te lèves chercher un truc à grignoter alors qu'une scène capitale se déroulait. Tu cherchais des bonbons et en trouva alors que Katsuki entrait dans la cuisine.

Katsuki – C'est quoi cet air de dépressif ?

(T/P) – Ah ?! Euh...Rien.

Katsuki – C'est Deku, c'est ça ?

(T/P) – Non! Il a dit qu'il allait bien, je ne m'inquiète pas !

Katsuki – C'est mieux pour toi... Qu'est ce que t'as ?

(T/P) – Bah rien j'te dis..! Tu serres le paquet de dragées contre ta poitrine.

Il insiste du regard furieusement alors que tu quittes la cuisine pressée.

Tu te repose au salon et "continue" le film que tu as commencés, une fois qu'il finit tu montes dans ta chambre dormir et ainsi se termine ton samedi.