The End of a time (part one)
Quelques instants après leur arrivée, des lumières illuminèrent le ciel. Ils étaient arrivés juste à temps pour assister aux illuminations. Les feux d'artifice tirés donnaient un signal coloré aux personnes concernées et, lentement mais sûrement, les stands se retrouvaient parés de mille et unes lueurs. La plupart avait choisi de suspendre des lampions en papier de formes variant entre des sphères et des cylindres. Les yeux émeraudes d'Izuku reflétaient les éclats de lumière jetés par les feux d'artifice. L'ambiance qui les enveloppait peu à peu amenait avec elle des souvenirs perdus au jeune homme. Sans aucun mot, il fut réconforté par la main d'un certain blond dans la sienne. Il posa son regard sur ce dernier, un sourire naissant au bord de ses lèvres.
Il avait une terrible envie de l'embrasser.
Avant que son corps ne puisse suivre ses pensées, il fut attiré par quelqu'un qui avait lâché sa boisson non loin d'eux. C'est seulement en ramassant le gobelet pour le tendre à la personne se tenant devant eux qu'il réalisa.
Elle lui ressemblait comme deux gouttes d'eaux, si ce n'est l'âge. Son visage était légèrement marqué par le temps mais aussi par la stupeur qui la prenait. C'était son portrait craché au féminin, cela ne faisait aucun doute: il avait enfin retrouvé sa mère.
Le souvenir de toutes leurs mésaventures pris le dessus et le Shinki se contenta de s'accrocher doucement au kimono de sa mère tout comme un enfant le ferait. Katsuki eut la présence d'esprit d'envoyer les autres voir ailleurs. Quand il ne resta plus que lui et Ochako, Inko Midoriya releva légèrement son enfant pour le prendre contre elle. Izuku était comme redevenu un enfant en bas âge dans le creux de ses bras et pleurait en l'appelant doucement. Tous deux pleurait si fort que les passants auraient pu croire que l'été avait disparu pour laisser sa place à la mousson.
Katsuki râla pour la forme et emmena mère et enfant de côté pour ne pas gêner le passage de la foule. Inko essuya doucement les joues du vert. Elles étaient moins rebondies et rondes désormais et cette pensée lui rappelait que les deux enfants qu'elle croyait disparus se dressaient devant ses yeux rouges de larmes.
- Comment ? murmura-t-elle quand elle sut trouver les bons mots pour leur parler.
- C'est grâce à Kacchan ! Il m'a ramené à la vie Maman, s'exclama son fils dans un sourire qui déclencha à nouveau une avalanche de perles d'eau le long des joues de la femme.
De son côté, « Kacchan » avait encore du mal avec cette idée de sauvetage. Il ne l'avait pas sauvé, il l'avait tué plutôt. Il avait la sérieuse impression de passer pour un imposteur. Le jeune blond préféra s'éloigner pour laisser son ami retrouver sa mère mais il s'arrêta en chemin.
Izuku ? Son ami ? Même son fil de pensées n'arrivait pas à berner son cerveau. Plus il lançait des regards à l'intéressé, plus il se rendait compte d'une seule chose qu'il savait depuis longtemps déjà: le vert faisait battre son cœur à des vitesses inhumaines.
Enfin, après tout, il n'était pas vraiment humain à cent pour cent non plus.
- Kacchan ? Tout va bien ?
Le concerné n'avait même pas senti son Shinki arriver. C'était dire la confiance qu'il accordait à l'homme à l'air inquiet. Sa main fine était légèrement posée sur son épaule et, en regardant ses pupilles humides, Katsuki put distinguer ses cils collés entre eux, seul témoin avec ses yeux rougis par les pleurs de son relâchement émotionnel.
Ochaco consolait lentement Inko avec toute la volonté du monde. Certains détails restaient encore obscur à la mère du vert mais elle acceptait avec joie le retour des deux garçons.
Les voir l'un à côté de l'autre lui rappelait ô combien ce vide avec lequel elle avait vécu depuis la mort de son fils la dévorait. La mère avait pris l'habitude de se rendre au festival même après la disparition des deux enfants. Chaque année, elle assistait à la cérémonie de bénédiction et allait prier au temple suite à ça. Cette tradition lui avait été imposée par la vie mais Inko ne regrettait pas d'avoir attendu tout ce temps. Ce matin même, la quadragénère avait ressenti une sensation que son sixième sens accueillait comme un bon présage. Alors, quand ses yeux croisèrent ceux de son fils, elle avait su.
Peut-être était-il temps de lui révéler la vérité sur ses origines, sur ce qu'il était ?
Inko hésitait encore quand un jeune homme approcha lentement de la scène dédiée à un spectacle qui ne commençait pourtant que dans une heure ou deux.
- Bienvenue à tous, bienvenue à la fête de la paix !
Son introduction en interpella plus d'un. Izuku écarquilla les yeux en reconnaissant cette fameuse personne: c'était Avi. Cependant, sa voix et sa gestuelle intrigua le Shinki. Elle n'avait rien à voir avec celle du jeune garçon contre lequel ils s'étaient défendus quelques jours plus tôt.
- Je vais le démonter une bonne fois pour toute, déclara Katsuki, avançant d'un pas décidé vers leur ennemi.
- Attends ! l'arrêta le vert. Il y a un truc qui cloche avec lui...
Il s'arrêta dans son élan en entendant les remarques de son camarade. La suite du discours leur donna un peu plus d'indications sur les raisons de sa présence ici.
- Je recherche activement quelqu'un que vous connaissez tous depuis des lustres. Je parle bien sûr de votre cher dieu de la paix ! Comment vous l'appelez déjà ? Heiwa no kami...
À ces mots, le ciel auparavant rosée devint grisâtre comme si de la fumée âcre et irrespirable avait pris possession des lieux. Les personnes les plus proches de lui s'effondraient, semblables à des dominos bien agencés.
Ne les voyant pas réagir, la brunette tira ses deux amis derrière un stand de mochis où la mère d'Izuku se trouvait déjà.
- Ça recommence, murmura-t-elle en jetant un œil à Ari qui souriait en parcourant les allées de la fête qui avait désormais tournée au vinaigre.
- Qu'est-ce qui recommence, Maman ? murmura aussitôt son fils, espérant avoir une réponse à l'inquiétude de sa figure maternelle. Certes, il y avait de quoi être paniqué mais elle semblait plutôt calme, comme si elle avait déjà vécu cela auparavant.
La verte regarda longuement son enfant avant de baisser son regard vers le sol d'asphalte.
- Il est temps que tu saches la vérité... Izuku, je-
- Tr@uVé, chantonna Ari en les voyant empaquetés les uns à côté des autres.
- Eh merde, cracha Katsuki.
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Heyyyy
J'avais dit que ce serait le dernier chapitre mais au final il est beaucoup trop long ;-;
Je vais donc le couper en deux voire en trois, j'en suis navrée...
Je pensais pouvoir tout boucler cet été mais surprise ! Je suis incapable de tenir un planning que je crée moi-même, si c'est pas magnifique '-'
Je fais bientôt ma rentrée mais je vais tenter d'écrire quand je peux ! Merci de votre patience et de votre bienveillance <3
Restez à la page
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