Stroling can't help

Parallèlement, le rouge ouvrait les yeux sur un plafond chaleureux qu'il connaissait bien. Il se trouvait sur un canapé familier comme Eijiro l'avait deviné un peu plus tôt. Son colocataire vivait donc toujours ici.

Les taches brunes violacées qu'étaient les impuretés des ayakashis n'étaient plus qu'un mauvais souvenir pour ses bras, son dos et sa nuque. Ses yeux se posèrent ensuite sur une tête blonde, Katsuki. Ce dernier n'avait plus aucune blessure comme si le combat avec ce démon n'avait jamais eu lieu.

- Il reprend des forces, fit une voix assez timide. C'est qu'il était en train de mourir...

Un jeune homme aux cheveux noirs, l'air gêné, mal à l'aise et peu sûr de lui arriva avec des compresses flottantes à la surface d'un bol rempli d'eau fraîche.

- Tamaki ! s'exclama le rouge en se relevant pour lui faire un "câlin masculin et viril". Comment tu vas ? Ça fait un bail qu'on s'est plus vus ! Désolé d'être venu sans prévenir.

- Y'a p-pas de mal, bafouilla le noiraud qui se contenta de s'agenouiller devant le dieu pour changer la compresse blanche et humide sur son front. Il aimait bien Eijiro mais il était bien trop énergique pour lui.

Sans crier gare, Katsuki ouvrit les yeux et attrapa le bras de Tamaki qui retena un petit cri.

- T'es qui ? Je suis où ? lâcha t-il avec une douceur comparable à celle d'un hérisson sur la défensive.

- Rentre les griffes Katsuki, c'est mon pote sûr !

- Mais t'en as combien des "potes sûrs" ? râla le blond en se redressant.

- Oh, à peu près partout. C'est une base pour survivre si t'es un demi-dieu, encore plus si t'es un dieu ! rétorqua Eijiro qui semblait certain de ses propos.

Tamaki s'était contenté de recoucher Katsuki sur son matelas de fortune pour changer sa compresse sans dire un mot.

- Eh, Tête d'orties. Tu sais où il est Izuku ?

Un gros blanc prit place. Le rouge n'en avait absolument aucune idée car Shoto ne lui avait rien dit de plus et lui non plus d'ailleurs.

- Tu vas pas y croire mais...

- Accouche avant que je te jette par la fenêtre, déclara le blond d'un ton aussi sec que le désert du Sahara.

- J'y viens ! Je l'ai laissé avec Shoto, il est entre de bonnes mains, t'inquiètes pas.

Pendant un moment, Katsuki avait une tête peu rassurante du type: "je risque de te tuer dans peu de temps". Puis, ses traits se détendirent peu à peu pour laisser place à un soupir long et las.

- T'as intérêt à ce que je le retrouve en entier ce débile saurait se tuer avec ses propres mains.

- Ça s'appelle le suicide ça.

- Ta gueule. Juste, ta gueule.

Le blond n'était pas vraiment d'humeur à plaisanter. Izuku était son Shinki mais aussi son... ami ? Non, c'était autre chose, quelque chose que Katsuki n'arrivait pas à comprendre. Il appréhendait fortement ce sentiment qui le rendait étrange. Tous ses sens changeaient lorsqu'il se trouvait à proximité de son compagnon et cela ne faisait que le perturber et le perdre dans un océan de pensées alors que son objectif était basé sur ses origines, ses parents et le peu de souvenirs qu'il avait d'eux, sa mort et bien plus.

Est-ce qu'il en avait peur ?
Non, impossible. À sa connaissance, Katsuki n'avait jamais eu peur de quelque chose de matériel...

Pendant qu'Eijiro contestait les insultes du blond, Tamaki s'était assis dans un fauteuil semblable à la texture du canapé, toujours un peu tremblant au souvenir de la main de Katsuki sur son poignet alors qu'il dormait. Il s'était senti honteux d'avoir hurlé. Il savait que son ami n'aurait pas eu peur, lui. Lentement, un sentiment lourd et empli de désespoir s'installa sur les épaules du jeune homme et il ramena ses jambes contre lui pour les entourer de ses bras.

Alors que chacun était occupé à penser, à parler dans le vide et à déprimer, la porte d'entrée s'ouvra à la volée.

- C'est moi !

Un blond aux yeux aussi ronds que ceux d'une bande dessinée pénétra dans le salon, un sourire plaqué sur les lèvres. En voyant le noiraud ainsi, il s'arrêta dans sa marche pour regarder le rouge et Katsuki.

- Tamaki ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Ce sont tes amis ?

- C-C'est juste Eijiro, o-on est colocataires...

L'intéressé se leva d'un bond dynamique pour tendre sa main vers le nouvel arrivant.

- Salut ! Moi, c'est Eijiro et je te présente mon pote, Katsuki. Il est un peu grognon sur les bords en ce moment alors vaut mieux pas lui demander grand chose.

Le blonds aux yeux bleus attrapa la main du rouge avec ferveur pour la serrer.

- Mirio Togata, je suis là pour m'assurer que Tamaki fasse bien ce qu'il faut pour rester en vie !

- Mirio... Arrête d'étaler ma vie, c'est gênant... chuchota le noir en enfouissant son visage entre ses épaules.

- Absolument pas, voyons ! Je suis sûr que tout le monde voudra bien te donner un coup de main pour t'aider à avancer, déclara le blond, déterminé.

Eijiro s'étonna et se tourna vers son ami.

- T'as pas recommencé à manger que des nouilles instantanées quand même...

Le silence du garçon recroquevillé sur lui-même parla pour lui. Un soupir du rouge s'en suivit.

En effet, il était arrivé que le noiraud ne se nourrisse que des pâtes instantanées au poulpe, le rendant fébrile en permanence au grand dam d'Eijiro et désormais de Mirio. Il n'était pas non plus anorexique mais il ne pouvait pas se nourrir d'autre chose, impossible pour son organisme, il le rendait aux toilettes malgré l'aide apportée par ses deux amis. Difficile de changer des habitudes si bien incrustées dans sa vie.

- Bon ! s'exclama soudainement Mirio en frappant ses deux mains l'une contre l'autre, faisant sursauter Tamaki. Je vais nous faire un repas digne de ce nom.

Katsuki était toujours perdu dans ses pensées mais il lui semblait voir le bout du tunnel au fur et à mesure qu'il réfléchissait. Puis, il se leva, difficilement mais, il le fit en s'appuyant contre le premier mur venu, alertant le rouge.

- Mec, tu comptes aller où comme ça ? Je sais que t'es pas blessé mais...

- Si je suis pas blessé, ça veut dire que je peux marcher et retrouver Izuku. Tu fais comme tu veux mais moi je vais pas faire ami-ami avec tes potes, je me casse.

Pour illustrer ses propos, le cendré se dirigea d'un pas chancelant mais décidé vers l'entrée.

Il ne savait pas pourquoi mais ce Shoto ne lui plaisait pas. Pas du tout même. Il le sentait, son instinct lui disait de ne faire aucunement confiance en ce type.

Et il comptait bien l'écouter.

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Hey !
Comme on me l'a souvent dit, avoir deux points de vue différents permet d'approfondir un peu l'histoire et de poser quelques repères ^^

Personnellement, je suis désormais en vacances pendant deux semaines et, pour ceux qui n'ont pas vu ou juste ignoré le message parce que la flemme, je pars cette année pendant une semaine pour me reposer. Je ne vais clairement rien faire, mes parents m'ont interdit d'emmener mes devoirs, c'est pour vous dire à quel point ce sont de vraies vacances.

Et bien sûr, la deuxième semaine, je vais faire mes nombreux devoirs ^^'

Donc, cela nous donne un résultat peu satisfaisant pour vous: pas forcément de publication pour les vacances.

Après je rappelle que ça dépend. Peut-être que j'aurais envie d'écrire ou alors pas du tout, je ne sais pas encore mais voilà, je vous préviens juste ^^

Merci encore pour les 600 abonnés ! J'ai pas encore eu le temps de vous remercier pour ça, c'est vraiment énorme pour moi <3

Bonnes vacances pour ceux de la zone B in Frankreich !

Restez à la page
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