Une fois Izuku bien réveillé, les deux amis retournèrent sur le canapé assailli de tous ses occupants. Eijiro parlait de foncer et de combattre, Denki, d'attendre que la tempête passe, Hanta, de se reposer et de trouver une solution après et Mina, d'armes avec Ochako. Katsuki scruta la fine équipe en soupirant.

- Déjà, vous êtes que quatre dans votre groupe de demi-dieux ? demanda t-il dans l'espoir de les faire taire.

Un facepalm de Denki retentit en guise de réponse et Hanta lâcha un bruit de stupéfaction.

- Hiiiiiiin... Pas con le dieu !

- Évidemment le Scotch !

Eijiro reprit la paroleaprès le numéro des deux clowns.

- On est pas seuls. Y'a d'autres groupes mais notre moyen de communication n'est pas très efficace. Disons que la télépathie nous fait défaut.

La brune se redressa brusquement, délaissant le canapé pour sauter sur ses deux pieds.

- Ça, c'est mon domaine !

Elle se mit par terre et traça des symboles dans la poussière en baragouinant des paroles inconnues sauf d'elle-même sous les yeux ébahis de six personnes qui avait pourtant contact avec ce qui touchait ou s'approchait de la magie.

Une fois les paroles prononcées, les symboles s'illuminèrent d'une douce lueur rose avant de disparaître pour laisser place à une voix ressemblant étrangement à celle d'un assistant pour téléphone.

- Quel est votre message ?

- Euh... Je dois lui répondre ? s'enquit Eijiro en pointant la source vocale du doigt.

- "Je dois le reprendre"
Est-ce votre message ?

- Quoi ? Mais non ! Ochako, tu es sûre que ce truc peut envoyer un message ?

- Sûre et certaine, je connais ce moyen de communication depuis toute petite !

En effet, cela disait quelque chose à Katsuki qui s'approcha de la brune.

- T'as oublié des symboles.

La fille se tourna vers lui, une lueur étrange dans son regard noisette.

- Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

- Si je le savais, je te l'aurais dit, expliqua le blond en rajoutant des symboles de part et d'autre de la source vocale. Ils s'illuminèrent également avant de compléter l'oeuvre inachevée de la brunette.

- Essaie maintenant, intima Katsuki en jetant un regard imperturbable à Eijiro qui les regardait, sceptique.

Le rouge inspira puis se lança dans la rédaction orale de son message.

- Groupe B, le Conseil nous a trouvés pour la énième fois. Ce n'est plus possible, nous sommes en minorité face à eux, le moment est venu de nous retrouver. J'aurais voulu le faire dans d'autres circonstances mais le temps presse. Il me semble que la prophétie annoncée par l'Ancêtre se concrétise de plus en plus. Il devient plus que vital de nous voir. En espérant que ce message vous trouve entre de bonnes mains.
N'alertez pas encore les autres groupes, il n'est pas nécessaire d'affoler tout le monde.

- Est-ce votre message ?

- Oui, tu peux tout envoyer.

- Quel destinataire ?

- Ça suffit le prénom ?

- Normalement oui, acquiesça Ochako d'un sourire.

- Envoie le message à Shoto Todoroki.

Le nom évoqué provoqua un étouffement chez la brune qui hurla la réponse du rouge comme si c'était la dernière fois qu'elle parlerait.

- SHOTO TODOROKI ?

- Eh bien... Oui ? Il y a un souci ? se permit de demander Denki, un sourcil haussé.

- Il est dans mon lycée !

Hanta la rassura en tapotant son épaule.

- C'est normal, le groupe B a choisi de se fondre dans la masse et essayer de limiter le développement de leurs pouvoirs contrairement à nous. Ils ont opté pour la solution pacifiste et on n'a rien contre ça.

Eijiro finit par envoyer le fameux message et Ochako passa sa main sur les symboles pour les effacer, faisant disparaître la lueur qui éclairait la pièce.

- Je pense qu'on ferait mieux de se préparer à partir pour de bon, déclara Mina en se redressant hors du canapé.

Katsuki et Izuku n'avaient pas vraiment d'affaires personnelles et se retrouvèrent bien vite tous les deux avec Ochako sur le canapé.

- Je pense qu'il faut qu'on parle, commença Katsuki, brisant le silence qui torturait la jeune fille qui n'avait pourtant rien à se reprocher.

Le ton que le blond avait employé était sec et intransigeant. Il voulait des réponses, maintenant et tout de suite.

- T-Tu as raison, j'aurais dû commencer par là dès le début...

La brune semblait vouloir s'enfoncer dans le canapé pour y disparaître à jamais et ne plus avoir affaire au dieu qui se tenait devant elle. Izuku avait même de la peine pour elle.

- Déjà, tu vas me dire d'où tu me connais et depuis quand.

- J-Je jouais souvent avec vous deux quand j'étais petite. On allait à la même école maternelle et on formait un bon petit groupe. Seulement voilà... Le jour où Izuku est mort, je n'étais pas avec vous, j'étais malade alors je ne pouvais pas vous suivre dehors.

- Attends, attends, attends, coupa le vert qui souriait nerveusement. Tu peux répéter ta phrase me concernant ?

- "Le jour où Izuku est mort" ?

Il était évident pour le Shinki que la brunette mentait. Il ne pouvait pas être mort sinon comment serait-il ici ? Juste impossible. Et puis Katsuki lui avait répon- Non, il avait esquivé sa question et n'avait pas voulu y répondre. Mais il ne pouvait pas vraiment être mort, non ?

- Bien joué Ochako, mais je ne prends pas, je ne rentrerais pas dans tes mensonges, ria le vert en croisant les bras contre sa poitrine.

Le regard désolée et sincère de son amie lui fit comprendre que c'était lui qui était en tort.

- C-C'est faux ! Katsuki, dis-lui que c'est pas vrai ! S'il te plaît...

Le blond détourna le regard comme s'il avait honte de croiser ses yeux émeraudes brillants de tristesse et de désespoir.

- Désolé mais elle a raison, murmura t-il comme s'il avait peur qu'il ne l'entende. Tu t'es noyé quand on avait quatre ans dans la rivière sur laquelle on jouait.

Le vert mit un moment avant de réagir et nier l'évidence.

- N-Non... Non, non, non, non, non, non, non ! NON ! V-VOUS MENTEZ TOUS LES DEUX ! hurla t-il, les larmes coulant le long de ses joues.

- Si tu es si sûr qu'on ment alors pourquoi tu pleures ?

La question du dieu était dure à entendre. Pourtant, Izuku arrêta brusquement de pleurer, les yeux grands ouverts sur lui, son ami, son partenaire, son dieu, le dieu qu'il servait, non, "aidait" était plus exact. Mais il ne lui avait rien dit. Il avait attendu tout ce temps pour lui en parler. Ils ne se connaissaient que depuis quelques jours pour le vert mais il aurait dû... lui répondre, le lui dire. C'était la moindre des choses mais peut-être était-ce trop demander pour un dieu aussi mineur que lui.

- Je te hais Katsuki. J'espère que tu es content parce que je démissione ! Je ne veux plus être ton Shinki !

Et comme il n'y avait plus de porte pouvant les séparer, Izuku traça une ligne de protection et se recoucha sur son matelas, les idées encore plus noires qu'avant.

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Bonjour, bonjour !

J'ai enfin repris cette fiction, ça faisait longtemps !

J'espère que le chapitre est pas trop loupé à cause de ça - -'

Bientôt la fin des vacances pour moi ;-;

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