Chapitre 17.

Il ne se sentait plus heureux. Sa vie n'était qu'un amas de souffrance. Il avait beaucoup souffert et avait longuement réfléchi à la question. Quel choix prendre? Vivre ou mourir? La vie lui était devenue insupportable, il ne se sentait plus à sa place dans ce monde horrible. La Mort lui soufflait à de nombreuses reprises au creux de l'oreille: "Rejoins-moi...", le soir, avant de dormir. Plusieurs fois, il avait espéré qu'elle l'emportât durant son sommeil, afin d'alléger son calvaire quotidien. Son absence n'empêcherait pas la Terre de tourner, pas vrai? Alors à quoi bon s'acharner à survivre dans un monde où il n'avait plus envie de vivre?

Il avait décidé que ce serait aujourd'hui. Le jour où il se donnerait la mort. Cette décision décrivait un point de non-retour. Était-il réellement prêt à partir? Oui. Pour ne plus jamais revenir? Oui. Allait-il se défiler? Il ne savait pas. En aurait-il la force? Il ne savait pas. Éprouverait-il des regrets? Il ne savait pas.

Pas à pas, il gravit les marches de cette cage d'escalier de l'école. Pour une fois, le collège était désert. Personne pour le stopper. Il était déterminé. Pas après pas, malgré la fatigue grandissante, il continuait. Il avait l'impression que cet escalier était infini. Quand pourrait-il enfin s'arrêter et mettre un terme à son existence?

Il vit enfin le bout: la porte donnant l'accès au toit. Elle était grande ouverte. Un petit sourire se logea sur ses lèvres. Le dernier de sa courte existence. Le froid de l'extérieur le rattrapa mais cela ne l'arrêta pas. Il continua. Il marcha encore et encore, jusqu'à se retrouver au bord du précipice. Le crépuscule donnait un magnifique spectacle. Le dernier spectacle qu'il verrait avant de mourir. Il regarda sous ses pieds. Le vide. Il fut pris d'un vertige, la peur rampant sous sa peau. Pour autant, il ne recula pas.

Il était prêt.

Prenant une profonde inspiration, il ouvrit les bras, admira une dernière fois le magnifique lever de soleil, souriant une dernière fois à la vie qui l'avait méchamment malmené durant toutes ces années, puis ferma les yeux. Il se pencha en avant, s'obstinant à garder les yeux clos. Il voulait mourir serein, pas en se débattant en espérant se raccrocher inutilement à la vie.

Son cœur fit un bond, l'extirpant de son sommeil. Izuku était en sueur, le cœur lui étant monté à la gorge quand il avait fait le saut de l'ange. La main contre le front, bouillant, il fut pris d'un vertige et en essayant de se lever du lit, il chuta violemment. Une fois épaule contre sol, il haleta, comme s'il était resté en apnée trop longtemps. Tout son corps tremblait de peur. Le vide qui s'offrait à lui, dans lequel il tombait sans pouvoir se rattraper et se stabiliser, le souffle à l'arrêt, cette boule comblant tout son être, il ne voulait plus jamais revivre une pareille sensation.

Des pas pressés le rejoignirent dans sa chambre.

-Ça va, Izuku!? demanda sa mère, affolée.

Il ne bougea pas, tétanisé par la peur. Quand les bras de sa génitrice vinrent le cajoler dans une enveloppe protectrice, la tempête se calma. Il glissa ses mains dans son dos, s'agrippant à son t-shirt de nuit, le nez contre ses clavicules, humant son parfum. Cette position l'apaisa et ses tremblements cessèrent peu à peu.

Inko se sépara afin de prendre son visage en coupe et de le regarder dans les yeux.

-Tu as encore fait un mauvais rêve?

Il acquiesça, les lèvres scellées. Il était encore tout retourné alors il ne parvenait pas à parler.

-Tu te sens mieux?

Il hocha une nouvelle fois la tête. Au bout de quelques minutes, il arrêterait d'y penser.

Finalement, il était resté une journée de plus à l'hôpital. Il n'avait toujours pas été en mesure de rester debout. On était à ce jour vendredi, et il allait enfin pouvoir reprendre les cours. Il avait pu apprendre tous les détails de ce qu'il s'était passé durant son absence. Les élèves avaient été dispensés de cours le lendemain de l'attentat. Le bâtiment fut rapidement rénové là où les vilains avaient causé des dégâts. Grâce aux Alters, les travaux publics se faisaient en un clin d'œil. Hélas, l'utilisation de son Alter n'avait permis à pas grand chose car Kurogiri, le nom de vilain de l'homme en tenue de barman, avait profité de l'attaque des Brainless pour récupérer ses collègues. L'homme aux mains et la jeune fille n'avaient pas pu être capturé. En revanche, une importante quantité des Brainless fut prise en charge par les forces de l'ordre. Ce n'était que des sbires, des pions qu'ils pouvaient jeter, selon les rapports. Tous les autres avaient plus de valeurs aux yeux des vilains.

Quand Izuku arriva à Yuei, ses amis s'étaient jetés sur lui, pleurant presque, en lui répétant qu'ils avaient si peur qu'il ne revînt jamais. Cela lui mit du baume au cœur de tous les revoir. Ils lui avaient manqué.

Il fut convoqué par son professeur principal juste avant la première heure de cours. En revenant en classe, il avait la mine effrayée. Ses camarades apprirent un peu plus tard qu'il s'était fait sévèrement sermonner pour avoir agi aussi inconsciemment et on lui avait rappelé qu'il aurait dû quitter les lieux plutôt que jouer les pseudo-héros.

-Il a été un peu dur, avait pensé Izuku, trouvant la situation injuste.

Même s'il avait retrouvé ses repères, se sentant à l'aise de retourner en classe, son cauchemar avait laissé des séquelles. Il ne pouvait s'empêcher d'y penser. Cela le travaillait. Cette succession de rêve ne pouvait pas être le fruit d'un hasard. Cette suite paraissait logique. Quand les enfants se font persécuter, la seule échappatoire qui s'ouvre à eux est la mort. Et même si beaucoup ne passait finalement pas à l'acte, cela arrivait régulièrement. Cette triste réalité le mit mal à l'aise et cette perspective le dérangeait davantage car s'il rêvait d'une chose aussi infâme, cela pouvait en dire long sur sa vie oubliée. Avait-il été persécuté? Aurait-il eu envie de mourir? Mais pourquoi sa mère lui avait dit qu'il n'avait pas l'air d'en souffrir? Il se connaissait, il n'avait jamais été bon comédien. Cacher son désarroi lui aurait été impossible.

À la pause de déjeuner, Izuku se trouvait à l'arrière du bâtiment. Son cauchemar lui avait retourné l'estomac et accessoirement coupé l'appétit. Il avait préféré s'isoler plutôt que de se forcer à manger en compagnie de ses amis et de feindre que tout allait bien. Il avait besoin d'y réfléchir posément pour pouvoir passer à autre chose.

En y pensant, c'était la première fois qu'il s'attardait autant sur ses rêves. Habituellement, il s'en souvenait vaguement au réveil puis il les oubliait quelques heures plus tard, n'y prêtant plus attention. Mais ces derniers le trituraient car ils paraissaient si réalistes et pourtant si sombres. Rêver de mourir n'était pas une chose qui le mettait de bonne humeur.

-Qu'est-ce que tu fous là, Deku?

Il ne l'avait pas entendu arriver alors il se retourna vivement. Katsuki se rapprocha, les mains dans les poches et vint s'asseoir à côté de lui dans l'herbe.

-Je ne m'attendais pas à te voir ici, avoua le plus petit.

-Même chose pour moi.

Ils rompirent le contact visuel pour regarder un point devant eux. Ils pouvaient voir les voitures circuler à travers le petit portail à l'abri des regards, derrière les feuillages. Le silence pouvait être un excellent moyen de communication entre eux. Katsuki ne parlait que très rarement et Izuku avait du mal à trouver ses mots pour lancer une conversation. Alors se taire semblait être la meilleure des solutions. Ils restèrent ainsi plusieurs minutes, à mener leur propre vie dans leur tête tout en restant à proximité. La présence de l'autre les aidait à se sentir moins seul.

Izuku avait les jambes serrées contre sa poitrine, les bras reposant sur elles afin de créer un nid pour y déposer son menton, pensif. Katsuki, quant à lui, s'était allongé sur le dos, les bras calés derrière son crâne, lui servant d'oreiller. Il observait le ciel bleu, se sentant pousser des ailes tel un oiseau, libre comme l'air. Puis son attention se porta sur le garçon à ses côtés. Il semblait tourmenté. Ce n'était pas ses affaires, mais il ne put s'empêcher de lui poser des questions.

-T'as l'air ailleurs, Deku. Ça t'arrive souvent en ce moment.

Izuku se tourna vers lui, le regard vide. Il n'avait pas vraiment l'air dans son assiette. Katsuki le laissa s'ouvrir à lui, même si cela n'était pas dans ses habitudes de demander des informations personnelles sur un coup de tête.

-Ce n'est rien, Bakugo.

-On dirait pas.

Il soupira, absent. Ce ne serait pas intéressant pour lui, alors il préférait ne rien dire. Mais il avait besoin de parler, d'expulser son mal-être. Certes, il savait pertinemment que Katsuki n'était pas le genre de personne à réconforter les autres, mais au moins, il ne le jugerait pas et l'écouterait attentivement. C'était peut-être ce mélange qui l'avait amené à éprouver des sentiments à son égard... Il se remit à contempler la circulation, n'osant pas le regarder pendant qu'il s'expliquait.

-Je fais des rêves très étranges depuis une semaine. Ça me rend malade et je ne pense qu'à ça...

-Quel genre de rêves? demanda Katsuki afin d'avoir plus de précision.

-Ils se produisent tous au même endroit. Je me retrouve dans une école - un collège, je crois - que je n'ai jamais vu. Je ne saurai dire s'il s'agissait du mien, car je ne m'en souviens pas. Mais à chaque fois, je me sens mal à l'aise et angoissé.

Voyant qu'il hésitait à en dire plus, Katsuki le poussa un peu pour lui faciliter la tâche.

-Tu connais les raisons de ce malaise?

-Les gens autour de moi m'ignorent et un petit groupe me harcèle. Il y a quelques jours, j'ai rêvé qu'ils me passaient à tabac dans les toilettes.

Katsuki se sentit concerné malgré lui. Cela lui fit penser à Mikumo et à toutes les horreurs qu'il lui avait fait subir.

-Et ce matin...j'étais monté sur le toit...et j'ai sauté...

Le cœur de Katsuki se mit à battre plus vite. Cela ressemblait vraiment à ce qui s'était passé avec son ami d'enfance.

-Voilà pourquoi j'ai peur... Est-ce que tout ce que j'ai rêvé correspond à mes souvenirs oubliés ou tout simplement au fruit de mon imagination? Je ne sais plus du tout quoi penser...

Le blondinet à ses côtés ne savait plus trop quoi en penser non plus. Était-ce une pure coïncidence? Ou avait-il exactement vécu ce qu'avait subi Mikumo? Puis il comprit qu'il était encore trop atteint par la disparition de son défunt ami, ce qui le faisait délirer. Cette histoire n'avait rien à voir avec Mikumo.

-Tu en as parlé à tes proches? Peut-être qu'en leur demandant s'ils avaient des soupçons à ce propos, ils te le diront?

-J'en ai déjà parlé à ma mère...

-Et?

-...Elle n'était au courant de rien à propos d'un quelconque harcèlement que j'aurais vécu. Du coup, je ne connais pas du tout la raison de ces cauchemars morbides...

Katsuki voulait bien l'aider mais d'après les informations qu'il avait sous la main, il ne cernait pas très bien le problème.

-Peut-être que tu t'prends la tête pour rien?

-C'est ce que je crois aussi... Mais...

"...c'est bizarre que je fasse ce genre de rêve..." était ce qu'il avait envie de répliquer, toutefois, il s'abstint. Il n'avait pas envie de relancer le sujet. Il avait fait part de ses doutes, cela ne l'avait mené à rien, mais cela l'avait libéré d'un poids.

-...Rien. Merci de m'avoir écouté.

-Y a pas de quoi.

De nouveau silencieux, ils s'allongèrent tous deux dans l'herbe, profitant du paysage tant qu'il le pouvait encore. Ils ne leur restaient plus qu'une dizaine de minutes avant que la sonnerie retentît.

-Bakugo...?

-Tu peux m'appeler Katsuki maintenant. On se côtoie assez souvent, tu crois pas?

Izuku sourit, les pommettes rosées. Un petit rapprochement venait de se faire entre eux. Mais sa joie se dissipa aussitôt quant au sujet qu'il voulait aborder. Peut-être que ce rapprochement ne valait rien du tout aux yeux de son ami aux yeux rouges.

-Katsuki, dans ce cas, j'aimerais te demander quelque chose d'un peu délicat...

Maintenant qu'il s'était lancé, il n'avait plus le droit de faire marche arrière...

-Vas-y.

Un frisson lui parcourut le bas du dos jusqu'aux épaules. Allait-il vraiment lui poser cette question?

-C'est un peu direct mais...est-ce que...

Non. Il ne pouvait pas lui dire. C'était beaucoup trop embarrassant pour lui de le lui demander comme cela. Et puis, il ne savait pas comment il allait réagir.

Mais autant en avoir la certitude au lieu d'espérer inutilement.

-Est-ce que tu te rapproches de moi car au fond, tu crois pouvoir te rapprocher à nouveau de Yamikumo?

Une lance transperça le cœur de Katsuki. S'il avait dit s'être attendu à cette question, cela ne serait que pur mensonge. Il décala la tête presque aussitôt vers le garçon aux taches de rousseur, ne sachant comment réagir.

-Qu'est-ce que t'entends par-là?

Son ton était froid. Il venait de toucher une corde sensible. Il regretta aussitôt.

-Non, oublie.

-C'est trop tard, Deku.

Il se redressa et se pencha vers lui, le regard perçant. Izuku sentit la pression lui peser sur les épaules et il aurait aimé se retrouver quelques mètres sous lui, sous cette tonne de terre. Encore une fois, il avait agi sans réellement penser aux conséquences.

-C'est juste...que...tu sembles beaucoup l'apprécier...et qu'à chaque fois que...tu me regardes...

Sa voix ne fut plus qu'un murmure.

-Répète un peu, j'entends que dalle.

Il déglutit difficilement face au regard féroce de son ami qui avait mal pris la question qu'il avait formulé peu avant.

-...À chaque fois que tu me regardes...j'ai l'impression que tu revoies Yamikumo... Tu parais si triste mais en même temps soulagé... Comme si tu avais trouvé un moyen de substitution...

Une boule lui irrita la gorge. Il ne trouvait plus ses mots et son ventre se tordit en plusieurs nœuds.

-Je t'aime beaucoup, Katsuki. Et ça me fait mal de me dire que tu ne me voies pas comme je le suis, mais comme tu aimerais que je sois. Quand tu me regardes...j'ai l'impression de ne plus être "Izuku" mais "Yamikumo".

Katsuki continua de le sonder d'un regard pénétrant tandis qu'Izuku ne savait plus où se mettre. Il lui avait livré ses sentiments les plus enfouis et il avait peur des représailles. Mais au lieu de lui répondre, Katsuki se pencha vers lui tel un prédateur et lui monta dessus à califourchon.

Ses joues flambèrent et il se sentit dégouliner de sueur. Son petit cœur battait beaucoup trop vite pour lui. Les mains de part et d'autre de son visage, elles lui faisaient barrage. Il ne pouvait plus partir. Sauf s'il utilisait son Alter, bien entendu, mais au fond de lui, il n'avait pas envie de partir. Alors pourquoi l'utiliser?

-Deku. Sache que je te ferai regretter de me forcer à te parler ouvertement comme je vais le faire.

Un petit silence s'installa, comme pour apaiser leur esprit chamboulé. Katsuki prit une inspiration puis se lança, faisant croire qu'il était serein. Il ne voulait pas que le garçon qui était sous lui le voie en mauvaise posture.

-Yamikumo était un ami. OK, je l'aimais beaucoup, mais c'est pas comme si j'aurais voulu aller plus loin. Toi, c'est pas pareil. D'accord, au début, je pouvais pas m'empêcher de le retrouver en toi. Mais avec le temps, j'm'y suis fait. Yamikumo est mort et tu lui ressembles mais vous êtes pas la même personne. Alors t'as intérêt à te retirer cette idée du crâne, stupide nerd!

-Mais... Mais alors pourquoi tu te rapproches d'un gars comme moi...? On n'a pas les mêmes centres d'intérêt - mises à part les héros - et je ne suis pas quelqu'un d'intéressant. Alors pourquoi te rapprocherais-tu d'un gars co-

Ses yeux s'écarquillèrent. Le visage de son ami s'était abaissé pour l'embrasser, l'empêchant ainsi de continuer son monologue insensé. Le rouge lui monta aux joues. Il ne savait plus où donner de la tête. Ses lèvres froides restaient collées contre les siennes, ne bougeant pas d'un iota. Les yeux grands ouverts, il observa Katsuki s'éloigner légèrement, qui le dévisageait avec un petit sourire en coin.

-J't'aime, Deku. Pas Mikumo Akatani mais Izuku Midoriya. Alors arrête de chercher une explication compliquée alors qu'elle est toute simple.

Son cœur rata un battement. L'information aurait pu le tuer d'une crise cardiaque!

-Hein...? Oh... Je... Tu... Quoi...?

-Franchement ta gueule, Deku. Dis-moi juste que tu m'aimes aussi et puis basta! Tu t'prends vraiment trop la tête pour rien...

Comment pouvait-il avoir l'air si serein alors que tout se chamboulait dans le petit cerveau en ébullition d'Izuku? Ce n'était pas si simple pour lui de révéler ce genre de sentiment...

-J... Je...t'aime..., déclara-t-il d'une toute petite voix.

-Parle plus fort, j'entends rien, bordel!

-Je t'aime! Voilà, t'es content!? s'énerva le plus petit, le visage en feu, les sourcils froncés.

Un large sourire prit possession des lèvres du blondinet.

-Ça m'va.

Puis il se rua sur ses lèvres, telle une bête féroce dévorant sa proie. Celle-ci se mit à gémir à travers le baiser qui s'approfondit par leur langue qui se rencontrait pour la première fois. Les mains tremblantes d'Izuku vinrent enlacer le garçon à l'Alter d'explosion, s'accrochant à son t-shirt comme à une bouée de sauvetage. Les yeux clos, il ne savait plus comment réagir. Il se laissa guider par Katsuki qui semblait savoir ce qu'il faisait. Ce baiser se prolongea durant de longues secondes, entrecoupé pour que les deux garçons reprissent leur respiration, jusqu'à ce que la sonnerie ne les ramena à l'ordre. Katsuki grommela, frustré mais se retourna vers Izuku pour lui proposer de sécher les cours pour en profiter plus longtemps. Les joues chaudes, le souffle erratique, Izuku décida malgré tout de le ramener à la raison.

-On ne peut pas manquer les cours. Tu sais très bien que ce n'est pas une bonne solution de sécher.

Katsuki se pinça les lèvres, et les sourcils froncés, il se rapprocha de son cou tout en ouvrant la bouche. Il commença à l'embrasser sur cette partie sensible, ce qui produisit une multitude de battements d'ailes de papillons dans son bas-ventre. Des frémissements de plaisir rampèrent sur sa peau qui avait la chair de poule.

-A...Arrête Katchan...

À l'entente de ce surnom, il se redressa brusquement, les yeux ronds.

-"Katchan"?

-Désolé... C'est sorti tout seul...

-Tu prends tes aises, dis-moi, ricana-t-il tout en se levant.

-Mais moi j'aime bien "Katchan"...

Le concerné soupira et tendit sa main vers son petit-copain pour l'aider à se lever.

-Appelle-moi comme tu veux. J'm'en fiche un peu.

Le sourire aux lèvres, Izuku hocha la tête et le suivit jusque dans l'enceinte de l'établissement.

Cette journée s'était plutôt bien passée, finalement.

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