Chapitre 38
Tu essayas de bouger, mais ton corps ne te répondait pas. Etrangement, tu n'étais pas sur un endroit inconfortable. Au contraire, tu reposais sur un milieu agréable, moelleux et chaud. Comment avais-tu atterri là ? Mystère.
Tu entendis aussi des bruits autour de toi. Des voix inconnues, mais aussi familières parvenaient à tes oreilles à différents moments. D'abord, Naruto et Sakura :
- (T/p) !
Les bruits de pas qui s'accéléraient t'indiquaient qu'ils avaient couru vers toi.
- Comment elle va ? S'inquiéta Sakura.
Tu sentis de l'inquiétude dans sa voix et tu sentis un pincement au cœur de ne pas pouvoir lui répondre par toi-même, et ne même pas pouvoir y réagir malgré tes efforts.
- Elle va bien, répondit une voix féminine à proximité. Il faut juste la laisser se reposer.
- Quand est-ce qu'elle se réveillera ?
- Quand elle le voudra. Vous devriez partir maintenant, elle doit éviter au maximum les visites pour se reposer correctement.
- Au contraire, si on fait du bruit elle se réveillera sans doute ! Dit le blond avec un ton d'agacement.
- Tu pourras donner ton avis quand tu auras ton diplôme de médecine. Jusqu'à preuve du contraire, ce n'est pas le cas. Alors, je te demande une dernière fois de déguerpir.
Même si tu n'étais pas concernée, le ton froid de cette réplique te fit froid dans le dos. Ce fut visiblement aussi le cas de Naruto et Sakura car tu ne sentis plus leurs présences auprès de toi dans les secondes qui suivirent.
Tu ne sais combien de temps plus tard, tu assistas à une autre conversation.
- Vous ne devriez pas être ici Monsieur, il faut vous reposer !
- Le repos attendra, je dois voir comment va mon élève.
Rien qu'à entendre ce timbre grave, tu eus des papillons dans le ventre. Son odeur te parvint aux narines et tu aurais aimé te jeter à son coup pour apprécier sa présence et l'avoir au plus près de toi. De nouveau, ta meilleure volonté ne suffit à obéir à ton corps. Quelle frustration de ne pas pouvoir réagir à la présence de ses proches qui s'inquiétaient de ton état...
***
Le temps passait ainsi, tu ne savais combien de jours s'étaient écoulés depuis que tu avais repris conscience. Tu en avais complètement perdu la notion, tu pouvais à peu près deviner quand il faisait nuit par le calme ambiant qui régnait dans la pièce, et l'agitation progressivement devait logiquement être en lien avec le jour. Entendre régulièrement les voix de tes visiteurs te fit chaud au cœur. Tu voyais que Kakashi se retenait d'en dire plus étant donné le contexte public, mais tu arrivais tout de même à saisir le sens caché de ses paroles. Tu avais hâte de pouvoir te réveiller pour leur montrer à tous par toi-même que tu allais mieux, et de les remercier pour leur soutien sans faille même si tu n'avais pas pu le montrer au moment voulu. De temps en temps, une infirmière venait changer ta tenue ou tes draps. Elle avait à la fois des gestes rapides et précis, mais avec une douceur incomparable. Tu appréciais vraiment la façon dont tu étais traitée. Parfois, tu te raidissais légèrement lorsqu'elle frôlait une zone encore un peu sensible mais tu doutais qu'elle puisse le voir tellement c'était minime. Les secondes, les minutes, les heures défilèrent ainsi jusqu'à ce que tu puisses ouvrir les yeux.
A en juger par la luminosité de la pièce, cela s'était passé en matinée. Le soleil venait à peine de se lever et tu pus apercevoir le ciel légèrement rosé du matin grâce à la fenêtre située en face de ton lit. Sur le moment, tu ne dis rien, profitant tranquillement de la vue qui s'offrait à toi en te perdant dans tes pensées. Une dame vêtue de blanc apparût ensuite dans ton champ de vision en te fixant avec une bouche bée quelques instants.
- Viens voir ! Dit-elle en se tournant vers sa collègue. Il semblerait que Madame (t/n) vient de se réveiller à l'instant.
Tu papillonnas encore des yeux, n'ayant toujours pas analysé complètement l'endroit où tu te trouvais.
- Où suis-je ? Demandas-tu d'une voix faible et rauque.
- Vous êtes à l'hôpital de Konoha ! Suite à votre combat acharné, vous êtes restées dans le coma pendant 1 mois.
Un mois ? Autant ? Tu ne parvenais pas à y croire. Effectivement, le contre coup du sort est bel et bien présent et ton corps te l'avais fait ressentir. Tu fixas tes bras et fut rassurée en te rendant compte qu'ils avaient retrouvé leur aspect d'origine. Tu essayas de les lever et tu ne pus le faire que de quelques centimètres avant qu'ils ne retombent mollement sur tes cuisses. Tu espérais qu'à l'avenir tu ne finisses plus dans cet état qui en plus de te mettre dans un état de faiblesse extrême, pénalise aussi ton équipe avec laquelle tu travailles. En parlant de ton équipe, ils devaient certainement être en train de s'entraîner ou en mission à cette heure-ci. Ils avaient du bien progresser en ce laps de temps et tu avais hâte de voir cela de tes propres yeux.
- Oh. Je ne pensais pas que cela faisait aussi longtemps, dis-tu en te grattant la nuque gênée.
- Quand on vous a emmené ici nous nous doutions que vous ne seriez pas sur pied avant un petit moment réfléchit-elle. Il ne vous restait presque plus de chakra et votre organisme a été rudement mis à l'épreuve.
- Sans doute... Et pour mon coéquipier, un homme aux cheveux argentés, comment va-t-il ? Il avait une sacrée blessure de ce que j'avais pu voir.
- Oui, je vois de qui vous parlez. Il va très bien ! Il n'est resté qu'une petite semaine, le temps que l'entaille cicatrise correctement. Oh bien sûr, il ne peut pas encore reprendre à cent pour cent, mais d'ici quelques jours ce ne sera plus qu'un mauvais souvenir.
Un sourire s'afficha sur ton visage, avant que tu ne murmures :
- Tant mieux. Et vous sauriez quand je pourrai sortir de mon côté ?
- Il faut encore qu'un médecin vous examine maintenant que vous êtes éveillée, dit-elle. Il ne va pas tarder à passer, nous l'avons prévenu de votre évolution.
- Je vois. Merci.
Elle acquiesça d'un signe de tête avant de prendre ses notes et de s'éloigner de ta chambre. Tu posas la tête sur tes coussins en soupirant. Tu étais déjà restée un mois ici et tu espérais fortement que ton séjour allait s'achever d'ici peu.
Quelque temps après, tu vis un vieil homme toujours habillé de blanc passer sa tête à travers l'encadrement de porte.
- Madame (t/n) ?
- Oui, acquiesças-tu.
- Bonjour, je suis le docteur Koan. J'ai les résultats de vos examens.
Ton cœur tambourinait dans ta poitrine à l'attente du verdict. Il prit un tabouret à roulette et s'assis dessus en se plaçant devant toi. Ses lèvres s'étirèrent en un grand sourire.
- Tout d'abord, je voulais vous souhaiter toutes mes félicitations.
Ahurie, tu réfléchis à ses paroles. Pourquoi te félicitait-il ? Pour ta façon de combattre ? Kakashi était le seul à pouvoir en témoigner. Il le lui aurait raconté ? Il n'était pas du genre à décrire ce qu'il se passait pendant les missions en dehors de l'Hokage. Voyant ton incompréhension, le médecin poursuivi :
- Vous êtes enceinte, madame.
Enceinte ? Mais c'est impossible, tu n'avais pas... Oh... Quoi que... Si. Mince... Vous aviez visiblement omis un léger détail dans votre fougue. Un point d'apparence négligeable mais qui pourtant avait un impact conséquent aujourd'hui. Tu ne sus comment réagir, et demanda de manière détachée depuis combien de temps tu l'étais.
- De six semaines environ.
Effectivement, cela correspondait aux derniers événements. Tu n'avais pas remarqué de symptômes en particulier de ton côté, ton cycle étant la dernière de tes préoccupations, et surtout en ces derniers temps. Tu pris une profonde inspiration et essaya de te détacher de l'information pour le moment. Durant ta longue convalescence, tu avais pu réfléchir sur toi et cet événement allait fortement compliquer la tâche. Ton manque d'entrain était palpable ce qui semblait le déstabiliser. Il rajouta, gêné :
- Rassurez-vous, votre bébé va bien malgré ce que vous avez vécu ces derniers temps.
- Je vous remercie pour la nouvelle, dis-tu poliment. Sauriez-vous quand je pourrai sortir s'il vous plaît ?
- On vous garde sous surveillance jusqu'à demain, et si tout va bien, vous pourrez sortir dans la soirée. Toutefois, vous vous imaginez bien qu'après ce que vous avez vécu, vous ne pourrez pas reprendre votre travail de suite. Et surtout dans votre état, rajouta-t-il.
- D'accord. Et vous sauriez quand j'aurai recouvert mes capacités, "mon état" mis à part ?
En employant ce terme à ton égard, tu avais l'impression d'être devenue quelque chose de fragile qu'il ne fallait surtout pas bousculer. Tu détestais ce sentiment qu'on te prenne pour quelqu'un de fragile et c'est pour celui que tu avais bien appuyé son terme de façon à lui faire comprendre ton opinion à ce sujet. Il réfléchit quelques instants en regardant son dossier avant de t'examiner physiquement .
- Une petite semaine devrait suffire.
- Très bien, je vous remercie Docteur.
Il hocha brièvement la tête avant de quitter la pièce tout en te regardant d'un air sceptique. Aussitôt, une personne rentra dans la foulée. Un grand homme aux cheveux argentés, un bandeau tombant sur son œil gauche, s'avança vers toi, un sourire visiblement plaqué sur le visage malgré son masque qui en cachait une grande partie.
----------------
Décidément, que de rebondissements dans cet histoire ! 😂 J'avais omis le détail de la protection lors des moments rapprochés, et du coup voilà où ça mène ! 😂 Voilà voilà. 🤪 Maintenant, reste à savoir comment le personnage va digérer la nouvelle... 🙃
J'espère que cela vous aura plu, on est déjà à plus de 4000 vues sur mon histoire, je n'en reviens pas. Merci, merci et encore merci pour tout. 🤩
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top