Chapitre 18

Le bâtiment était des plus impressionnants. D'un couleur gris métallisé, il se dressait sur deux étages. En haut du toit, couleur ardoise, se trouvait une sphère rougeâtre semblable en tout point (hormis la couleur) à celle de la résidence du Raikage. La hauteur était telle qu'elle peinait à se distinguer des nuages qui l'entouraient. Sur les murs, il y avait plusieurs bais vitrées auxquelles étaient rattachées un balcon étaient disposées successivement. Un grand escalier menait à une large porte d'entrée.

Une fois celui-ci franchi, vous pénétrâtes dans un grand hall lumineux ou étaient disposés quelques fauteuils rouges à côté de l'entrée.

- Attendez-moi là, fit Kakashi, je me charge de récupérer les clés.

Vous hochâtes la tête et vous assîtes en attendant, savourant votre moment de répit après des heures de marche. Il se dirigea vers le guichet ou une dame âgée aux cheveux gris et portant un châle rose sur ses épaules vérifia des informations, puis raya des noms sur sa liste avant de lui donner les trousseaux. Au bout de quelques minutes de formalité, il revint avec deux jeux de clés en main tout en en rangeant un autre dans la poche de sa veste.

- Bien, expliqua-t-il, vous aurez deux chambres. Les filles, vous aurez la chambre 5 et les garçons, la 9. Pour ma part, je dormirai dans celle du milieu, la 7.

Il tendit les objets respectifs à Sakura et Sasuke.

- Surtout, dit-il, ne les perdez pas. Sinon, vous devrez dormir dans le couloir. Je tiens à garder ma chambre unique pour moi seul, d'autant plus que j'ai droit à un lit double ricana-t-il.

- Quelle générosité Sensei ! Railla Sakura.

- Oui je sais, on me le dit souvent, rigola-t-il. Allez, à demain les jeunes !

- Bonne nuit Sensei ! Vous répondîtes, avant de vous diriger vers les vôtres.

Vous arrivâtes dans un grand couloir rempli d'une vingtaine de chambre. Celles qui vous avaient été attribuées se suivaient sur l'allée gauche. Après avoir salué Naruto et Sasuke, Sakura et toi entrèrent dans votre logement. Tu fus la seconde à entrer, et trouva l'interrupteur plus rapidement que ta camarade.

Devant vous, se dressait une pièce lumineuse et agréable. Les murs étaient tapissés de blanc, et le parquet couleur chocolat rajoutait ce qu'il fallait de chaleur. Deux petits lits simples étaient disposés de part et d'autre de la pièce, vous offrant à chacune un coin d'intimité. Aux pieds de ceux-ci était posé un tapis rouge bordeaux et molletonné. A droite de chaque couchette se situait une petite table de chevet où était mis une lampe de chevet comportant un abat-jour en tissu beige dressé sur un pied légèrement doré. En face, une grande baie vitrée vous offrait une magnifique vue sur les plaines montagneuses. Des tableaux modernes étaient régulièrement accrochés le long des murs, apportant la touche de finition à la décoration. Vous vous sentîtes de suite comme chez vous. Une petite porte entre vos lits donnait sur la salle de bain, comportant deux vasques de marbre au-dessus desquelles était accroché un miroir et une baignoire. Des serviettes blanches avec un motif d'éclair étaient soigneusement pliées sur une étagère.

Après avoir pris une bonne douche à tour de rôle, vous vous couchèrent rapidement, ravies de retrouver le confort d'une literie.

Tu te réveillas au beau milieu de la nuit et tes nombreuses tentatives pour retrouver le sommeil se soldèrent par un échec. Tu avais beau te tourner et te retourner, en vain. Ton regard se posa sur la fenêtre en face de toi. Il faisait encore nuit noire, la lune baignait le paysage d'une magnifique couleur bleutée. Tu te levas, pris une veste chaude, et sortie doucement de la chambre en prenant soin de mal fermer la porte pour ton retour. En traversant le hall, tu saluas la personne qui s'occupait de la permanence de nuit puis quitta le bâtiment pour aller prendre l'air. Tu marchas plusieurs minutes en inspirant fortement pour gorger tes poumons de cet air frais et revigorant.

Après quelques mètres, tu aperçu un grand arbre qui ressemblait un grand chêne. Tu décidas d'y grimper pour t'assoir sur une branche. Devant toi se dressait une lune rayonnante, baignant de sa lumière les vallées sauvages des environs. Tu fermas les yeux pour savourer ces instants de liberté.

- Tu ne devrais pas être là, fit une voix masculine à côté de toi.

Tu faillis perdre l'équilibre par la surprise. Tu n'avais pourtant entendu personne arriver et encore moins senti une présence. En dirigeant ton regard vers la provenance de l'élocution, tu reconnus aussi tôt ton Sensei. Il était debout, à quelques mètres de toi au bout de la branche. Sa silhouette était facilement reconnaissable même s'il était dos à la lune. Tu sentis une pointe de reproche dans sa façon de parler.

- Que faites-vous ici, Sensei ?

Il poussa un léger soupir avant de se rapprocher pour s'asseoir à proximité de toi.

- J'étais en train de lire lorsque j'ai entendu un léger bruit. Etant donné qu'il n'y avait que nous qui hébergions dans les chambres voisines, cela me concernait forcément. J'ai donc suivi tes traces jusqu'à te trouver ici.

Abasourdie par sa perspicacité naturelle, tu ne répondis pas. De son côté, il marqua un silence où il semblait réfléchir avant de continuer :

- Dis-moi, tu n'as pas l'air de beaucoup aimer les instructions que l'on te donne (t/p).

Cette remarque t'étonna fortement. C'était loin d'être ton genre. Tu étais plutôt le genre de personne à suivre qu'à prendre des initiatives de ton plein gré. Cependant, tu compris son point de vue en réalisant que tu n'en avais qu'à ta tête ces deux derniers jours. Toi qui voulais te montrer exemplaire, tu te retrouvais à être aussi dissipée qu'un jeune enfant indiscipliné. Tu étais plus que déçue de ton comportement. En agissant de la sorte, tu avais déçu la personne qui tant aidé et encouragé à poursuivre ton rêve. C'était une bien piètre façon de remercier Kakashi. Quelques larmes montèrent dans tes yeux, et tu serras les poings de frustration. Tu ravalas tes larmes avant de répondre :

- Vous venez de m'en faire prendre compte, Sensei. Je suis désolée, je ne suis pas comme ça habituellement, dis-tu tristement. Souvent, j'aime sortir prendre l'air la nuit quand je n'arrive pas à me rendormir, cela me rassure. Je n'ai pas réfléchi aux conséquences de mes actes suite à ce qu'il s'était passé sur notre route.

Il hocha la tête, n'insistant pas à te faire la morale.

- C'est bien ce que je me disais. Mais il falloir que tu te reprennes rapidement en main. Ton erreur d'hier aurait pu t'être fatale.

Tu écarquillas les yeux. Il n'avait pas vraiment tort, sans lui tu ne serais certainement plus de ce monde aujourd'hui.

- J'ai agi par instinct, Kakashi Sensei. Je ne sais pas comment l'expliquer... C'était... Viscéral.

- Tu sais (t/p), il est bien d'avoir un objectif lorsque nous faisons un métier comme le nôtre. Mais en aucun cas tu ne dois te laisser aveugler par ta haine. Elle ne te mènera nulle part. En plus de te mettre en danger, cela peut très mal finir pour toi.

A l'attente de ces révélations, une boule se forma dans ta gorge. Le sous entendu qu'il faisait était plus qu'évident. Tu déglutis difficilement, attendant la suite de ses paroles. Après un bref silence, il poursuivit tout en tournant son regard devant vous :

- Au cours de ma carrière, j'ai connu un paquet de ninja avec ce genre de motivation, et ils ont à ce jour tous mal fini. Lorsque tu auras accompli cette vengeance, la seule chose que tu gagneras, c'est un vide sidéral au plus profond de toi. Ce n'est pas en tuant quelqu'un que l'on fait revenir ses victimes, crois-moi.

Tu perçu une pointe de tristesse dans sa voix. A l'entendre, on voyait qu'il savait exactement de quoi il parlait. Certainement qu'il y a été confronté plus d'une fois. Peut-être même l'avait-il vécu personnellement ? Un léger frisson te parcourut, et tu savais bien qu'il n'était pas causé uniquement par l'air frais nocturne. La tête de Kakashi se tourna alors vers toi, capturant ton regard sans vaciller. Était-ce une impression, ou son œil semblait plus brillant que d'habitude ?

- (T/p), tu dois me promettre de ne jamais laisser tes projets personnels interagir avec tes missions. Il en va de ta survie.

- Oui, Sensei...

Sa paupière fermée et légèrement plissée t'indiqua qu'il souriait à l'entente de ta réponse, visiblement rassuré par ta réponse.

- Bien, maintenant que nous avons mis les choses au clair, nous pouvons rentrer. Il ne faudrait pas que Naruto, Sakura et Sasuke s'aperçoivent de notre absence. Ça les inquiéterait inutilement.

Vous sautèrent de la branche avant d'atterrir côte à côte. Une fois arrivés sur la terre ferme, il précisa :

- A l'avenir (t/p), évite de sortir seule en pleine nuit et surtout avec Orochimaru à tes trousses. Si vraiment tu veux prendre l'air, tu n'as qu'à venir me voir pour que je t'accompagne. Y compris en dehors des missions. Rajouta-t-il l'air sérieux.

Le sang te monta à la tête tu remercias intérieurement la faible luminosité qui pouvait camoufler ta gêne.

- D'accord, merci Sensei, murmuras-tu faiblement.

C'est ainsi que vous rentrèrent à l'auberge. Au loin, les prémices des rayons du soleil faisaient déjà leur apparition, illuminant progressivement les pleines dégagées.


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Le moment était aux confessions dans ce chapitre, j'espère que vous avez apprécié 😄 Vous avez vu le clin d'oeil pas du tout flagrant avec les numéros de chambre ? 😂

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