6. Entrainement épicé

~*~

Les bâtiments colorés de Konoha venaient fendre le ciel orangé en milles morceaux. Les passants s'entrechoquaient tellement la rue était pleine à craquer. Au loin, une bagarre avait éclaté entre deux hommes ayant déjà commencé leur tournée de saké. Leurs visages étaient rouges, mais la honte ne semblait pas du tout en être la cause.

Même parmi tout ce monde, il était difficile de ne pas être éblouie par cette tête blonde que je connaissais bien.

- Oh, Ino ! Salut !

Elle parvint à m'entrevoir à son tour lorsque les deux ninjas devant moi se décalèrent. Difficile de circuler dans les rues commerçantes de Konoha, surtout aux heures de pointes.
Ino m'adressa un grand geste avec son bras, et me rejoint.

- Alors Miss j'oublie-tout, elle tapota mon nez avec son index. il paraît que tu as perdu la mémoire ? Sakura m'a tout raconté. Contente de voir que tu ne m'as pas oubliée en tout cas..!

- Ehhhh, les nouvelles circulent vite... Non, je ne t'ai pas oubliée. Si c'était le cas, j'aurais certainement fini par m'en rappeler vu comment Sakura m'a harcelée. J'inspectai sa tenue qui me semblait inhabituelle. Les paillettes de sa robe m'avaient fascinée à la seconde où je l'avais vue. Dis donc, tu vas où comme ça ? Un rendez vous dont tu ne m'as pas parlé ?

Elle portait une longue robe bleue avec une ceinture blanche qui venait la resserrer au niveau de sa taille. Elle avait mit des talons assortis, qui la rendaient un peu plus grande que moi. A cela, on pouvait ajouter ses bijoux plutôt discrets mais qui en jetaient tout de même pas mal... Ino avait mit le paquet.! Elle faisait beaucoup plus... adulte. C'était perturbant d'ailleurs.

- Tu l'aurais oublié de toute manière haha ! Choji a décidé d'aller dans un gros restaurant avec notre équipe pour son anniversaire ce soir...

- Et donc...

- Qui dit gros restaurant dit au moins deux hommes séduisants, sans parler des serveurs !

- Ton coeur a tourné la page par rapport à Sasuke..?

- Sasuke, ce ringard ? Mon dieu il n'y a que Sakura pour apprécier un grincheux pareil...

- Eh ?

J'eus a peine le temps de la remettre en question qu'elle fut déjà repartie en me saluant de la même façon dont elle était arrivée, prétextant qu'elle était déjà en retard. Elle essaya de courir mais se contenta de simplement accélérer le pas car ce fut la seule chose que ses hauts talons lui autorisèrent. Elle ne semblait pas mentir...

Je pensai alors à la bonne douche que j'allais prendre ce soir, sans plus m'attarder sur les sautes d'humeur d'Ino... j'aurais pu continuer encore un peu l'entraînement personnel que je m'étais imposé, mais il fallait avouer que j'étais exténuée.

~**~

pdv global :

À l'aube alors que le soleil pointait tout juste son nez, la lumière vint chatouiller le visage d'Ayame, et fit briller ses doux cheveux roux qui se perdaient dans son oreiller blanc.
Son alarme devait la réveiller une dizaine de minutes plus tard mais la nature en avait visiblement décidé autrement.
Elle glissa lentement sous ses draps, essayant de se rendormir mais rien n'y fit. Elle ouvrit donc doucement les yeux et tourna le dos à sa fenêtre qui laissait passer le faisceau lumineux venant l'aveugler. Elle réfléchit.

A-t-elle rêvé cette nuit ?

Certainement. Elle ne s'en souvenait juste pas, comme d'à peu près tout en ce moment.

Son frigo était plein cette fois ci. Les courses qu'elle avait fait ont porté leur fruits.
C'était le cas de le dire puisqu'Ayame avait acheté presqu'uniquement cela.

La juteuse pomme verte craquait entre ses dents tandis que le temps passait. Après quelques minutes de silencieuse distraction, Ayame décida de s'activer. Elle prit une douche, enfila ses vêtements, accrocha son matériel et son bandeau à son cou puis quitta sa maison, tout cela à une vitesse éclair. Avant de refermer la porte, elle regarda l'horloge qui ornait le mur de son salon : il était 6:00 et elle n'habitait vraiment pas loin du terrain d'entraînement.

Parfait. A t elle pensé.

Konoha était le plus beau des villages le matin, quand il berçait la plupart de ses habitants encore endormis. Seuls les ninjas assoiffés d'apprentissage circulaient à cette heure là, et se saluaient de loin.

Ayame arriva la deuxième, Naruto était déjà là.

- Oh Ayame ça y est ? Tu reprends l'entraînement ?

Elle acquiesça. Le blond qui était appuyé contre un arbre tapota sur sa gauche pour indiquer à Ayame de s'installer à côté de lui. Elle lui sourit. Ils discutèrent tous les deux un moment, et à mesure que les autres arrivaient ils se joignaient à la conversation.

Comme toujours, tout le monde s'était pressé, effrayé à l'idée de se prendre un savon alors que Kakashi arrivait toujours en retard.

Cette fois-ci, il n'était pas arrivé depuis son chemin habituel. Les 4 adolescents furent surpris de le voir surgir de nulle part alors qu'ils guettaient la large pente depuis maintenant une demie heure.

- Bonjour.

Il avait surgit en haut d'un arbre sous les visages ébahis de ses élèves et les salua en un geste franc.

- On commence l'entraînement ?

Tout le monde l'écoutait attentivement, excités à l'idée de savoir ce qu'ils auraient à faire aujourd'hui et si c'était lié à l'entrée étrange du gris en scène. Ayame en revanche, se doutait du programme et visiblement Yamato avait bel et bien eu le temps d'en parler à son Sensei.

- Pour cet exercice, vous allez tous vous bander les yeux. Je vais camoufler ma présence et vous attaquer : le but est que vous réussissiez à m'en empêcher ou à m'attraper. Compris ?

Il expliquait ça de manière si simple et pourtant, l'exercice allait se révéler compliqué...

plus pour certains que pour d'autres.

Sakura, Sasuke, Naruto et Ayame attachèrent leurs bandeaux et les firent glisser sur leurs yeux, de manière à ce qu'ils ne puissent pas voir ce qui les entouraient. La partie de fer du bandeau qui se trouvait devant pouvait assurer à Kakashi que personne ne voyait quoique ce soit. Avec le vent, les cheveux d'Ayame lui fouettaient le visage elle les attacha nerveusement avec l'élastique rouge qui ornait comme toujours son poignet droit, détail supplémentaire que le gris ajouta dans le casier de son esprit lui étant spécialement réservé.

Un rictus étirait ses lèvres : il allait savourer ce moment.

~***~

Ils comptaient tous sur leur ouïe pour les tirer d'affaire, mais rien n'y fit. Des cris de surprise s'entendaient de part et d'autre du terrain d'entraînement, où chacun avait été placé. Ils étaient tous séparés d'une dizaine de mètres et pourtant, leurs cris étaient à peine séparés par le temps. Tous étaient figés face à la vitesse et la discrétion phénoménales de Kakashi.

Mais celle qui paniquait le plus était Ayame.

La pauvre sentait les mains de son Sensei frôler rapidement les ses épaules, puis ses jambes.
Elle ne l'entendait pas, elle ne le voyait pas. Elle le sentait juste la toucher et elle imaginait parfaitement son visage -ou du moins le quart de son visage- satisfait.
N'était il pas censé attaquer, à l'origine ?

Elle se dit que c'était sa pensée qui se jouait d'elle, qui la rendait aussi paralysée face à la charmante torture qu'elle subissait. En temps normal, n'importe qui aurait hurlé, se serait débattu, mais elle... elle était perdue.

Elle eut à peine le temps de souffler, son Sensei avait décidé de continuer son jeu.

- ARGH MAIS VOUS ETES PARTOUT !!

Exactement. Il était partout.

Naruto avait tout juste fini sa phrase et pourtant Kakashi murmurait déjà des choses incompréhensible à l'oreille d'Ayame, la faisant frissonner de toute part.
L'entraînement prenait une tournure différente et ça la remplissait d'indignation d'être incapable d'agir ou de contrôler la situation, ce qu'en temps normal elle pourrait faire aisément.  En soit, son Sensei ne faisait que lui parler ou la toucher. Alors pourquoi se retrouvait elle dans un état pareil ?

Ce dont Ayame n'avait idée, c'était que Kakashi avait prudemment rabaissé son masque.

- Tu n'as qu'à bouger le doigt, ou juste le demander et je m'arrêterai Ayame.

Il lui caressa la joue, elle trembla.

Les autres continuaient à hurler, et la seconde d'après il avait ses lèvres posées dans son cou : La partie la plus sensible du corps de la rousse, la réponse a « Pourquoi elle accrochait son bandeau ici habituellement ».

Elle le sentait humer son odeur tandis qu'il soulevait ses mèches de cheveux. Ses lèvres se pressaient délicatement contre sa peau qui devenait brûlante et se frayait un chemin dans le creux de sa nuque, puis dans le haut de son dos. Mais d'après les cris des autres, il continuait de les toucher.

Était-il si rapide ou...

- K...Kakashi-Sensei...

elle murmura son nom et il pressa ses lèvres plus ardemment contre sa peau, la faisant frémir. Sans doute avait-il prit cela pour un accord.

Ayame ne se débattait pas. Elle était bien trop pétrifiée pour. En revanche, son cerveau lui, ne s'arrêtait pas de penser : au contraire, les idées fusaient de toutes parts dans son esprit.

Naruto a raison, il est partout...
des clones.! Il ne change pas de cible. Ils sont juste quatre..!!

Kakashi se sentit de perdre dans un cotât de plaisir qu'il n'avait jamais atteint auparavant. Il ne se contrôlait plus, il voulait encore entendre son nom sortir de ces lèvres rosées dans un soupir chaud.
Mais Ayame précipita sa main sur la sienne, qui se baladait le long de son bras droit.
Elle entendit la surprise du gris.

- J'ai réussi, dit elle essoufflée.
Non elle n'était pas fatiguée, elle n'avait quasiment pas bougé. C'était le désir qui l'enflammait de l'intérieur.

Les clones disparurent dans un bruit strident, mais celui derrière Ayame était toujours là.
C'était donc l'original qui se trouvait derrière elle...

Évidemment. Comme s'il allait laisser un autre se délecter de cet instant.

Les autres soulevèrent leurs bandeaux dans une concordance étonnante.
Ayame en fit de même et se tourna rapidement vers lui pensant que le visage de Kakashi était toujours à découvert. Il était juste là, et la regardait la respiration saccadée. Son masque était remit, à la grande déception de la rousse, qui relâcha immédiatement sa main de son poignet, l'air effrayée.

- Woah, Ayame t'as réussi ! S'exclama le blond en courant vers elle, souriant de plus belles. Il la dégagea de cette sensation étrange que provoquait le gris.

Sur l'instant, il ne voyait rien d'autre qu'elle. Kakashi la voulait. Encore plus ardemment qu'avant. Le goût de sa peau, son odeur, tout était enregistré. Il se sentait fou, peut-être même drogué. Il était encore plus amoureux et dépendant qu'il ne l'était déjà.
Et la regarder ainsi, échanger leurs regards brûlants d'envie ne faisait que le motiver d'avantage...

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