Page 4.

Bonjour ♥️
On se retrouve pour le chapitre 4 de Kairi et en média, notre héros, aux côtés d'Aïra ♥️♥️

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   Il m'avait emmené dans sa chambre. Il avait mis une serviette humide et bien fraîche sur mon front.

   Il prenait soin de moi ? Que gagnait – il à le faire après ce qui s’était passé ?

   Trop mal, je préfèrerais me laisser faire, fatigué de lutter contre lui. Ces images restaient présentes dans ma tête. Je fondis en larmes en repensant à ces cris, ces pleurs ou encore les mains de Killik qui touchaient mon corps. C’était frustration parce… parce qu'elles m’avaient fait de l'effet. Une sensation que je ne connaissais pas et qui pourtant, ne m’était pas étrangère.

— Repose toi, Kairi.

  En tournant la tête sur l'oreiller, je pus voir que Killik me regardait, assis sur un fauteuil non loin du lit pour veiller sur moi.

— K-Killik, pourquoi faîtes vous ça ?

   Ma voix fut à peine audible. Ma main avait pris inconsciemment l’extrémité de sa manche. Je ne voulais pas rester seul, ce côté si gentil qu'il avait à mon égard me faisait revoir tout mon jugement sur cet homme. C’était troublant et je m’en voulus de ne pas le détester pour ce qu’il m’avait fait. Au fond de moi, je voulais rester à ses côtés pour des raisons qui m’échappaient. Mais chaque fois que j’essayais d'en comprendre la raison, ma tête me faisait terriblement mal. Comme si elle n’était pas prête à entendre la vérité.

— Je n'aurais pas dû t’emmener avec moi. Tu es trop idéaliste et je voulais te montrer que le monde qui t’attend hors de ces portes est dangereux. Un garçon aussi doux que toi se fera manger en un rien de temps.

   Je pus à peine comprendre ses paroles que je perdais connaissance petit à petit, à cause de la fatigue.

— Ki…ll…

   Je venais de m'endormir. Je ne savais toujours pas pourquoi j’étais dans ce palais à ses côtés, ni combien de temps s’était écoulé mais j'avais peur, très peur.

***

   Quand j’ouvris les yeux, c’est parce que je fus ébloui par les rayons du soleil. À première vue, je semblais seul. Le miroir reflétait ma sale tête du matin et mes cheveux en batailles. Mes yeux étaient encore enflés suite à mes pleurs, et mes cernes apparentes dû à la fatigue.

— Pourrais-je m'enfuir par la fenêtre ?

   Je n’avais pas non plus oublier que je devais aider ce garçon. Je devais trouver des réponses.

   L'univers de Death Phantom vivait sous la magie. Comment un simple humain allait-il bien pouvoir s'y prendre pour sauver un univers entier ? Killik avait raison, j’étais idéaliste mais malheureusement, ça ne suffisait pas pour faire avancer les choses.

D'un bon, je me levai du lit dans une robe de chambre blanche, elle semblait être un peu grande pour moi. Non, beaucoup trop grande ! K-Killik m'avait changé ? D-D-Donc vu n-nu !? La panique me prit alors je me hâtais vers ma seule issue de secours afin d’échapper à cette vague de stresse et de honte : la fenêtre.
Malheureusement pour moi, elle donnait sur un océan à des mètres et des mètres de profondeur, et je ne savais pas nager. Malheureusement pour moi, si je voulais avoir une chance de, survivre je ne devais pas mourir. Je sentais la déception m'envahir en réalisant que j’étais bel et bien prisonnier de ce palais.

— Je ne vais pas rester toute ma vie ici, si ?
—Exactement.

  C’était la voix qui me répondit. Cette voix si grave et sensuelle en même temps qui pouvait dominer n'importe qui.

— C’est ton monde maintenant. Tu ne te souviens peut-être pas de moi, mais je suis le seul à pouvoir te protéger du danger qui pèse sur tes épaules.

Il s’était rapproché de moi sans que je ne m'en aperçoive. Mes mains tapaient sur son torse si dur. Bien que cela ne lui faisait aucun effet, ce geste était bénéfique pour moi, alors il me laissa faire. D'un côté j’étais rassuré parce je savais que Killik me disait la vérité. Nous étions liés fortement mais je ne me souvenais pas de lui. Et chaque fois qu'il me regardait, le roi d’Iris semblait dévasté.

— Je ne savais pas que tu étais un gros bébé ? Se moqua-t-il ouvertement.

  Il ne cherchait pas forcément à l’humilier. Son ton était juste enjoué à l’idée  de  me réconforter. Je plongeais mon regard en lui et lui en moi. Je pouvais voir mon reflet dans ses yeux, lui dans les miens. Puis naturellement, je tournais mon corps vers le sien pour aller à la rencontre de ses lèvres. Avant que j'en prenne vraiment conscience, elles  se liaient à celles de Killik pour échanger un baiser chaste. Puis, il devint plus fougueux. C’était mon premier baiser. J’étais paniqué. Mais pas à l'idée qu'il m'embrassait, mais parce que je n'avais jamais eu ce type d’échange.

   Ou peut-être alors, ne m’en souvenais-je plus ?

   L'une de ses mains passa sous mon dos, l'autre caressa mon visage tendrement. Les miennes s’étaient refermées sur son torse ne sachant où les placer. Puis, je sentis  sa langue passer sur mes lèvres pour les lécher.

— Ouvre ta bouche, Kairi.

Je rougissais en fermant les yeux plus fortement. Sa voix arrivait à me commander si aisément, que je me fis peur à moi-même. J’ouvris timidement ma bouche, mais l’idée de me servir de ma langue m'embarrassait.

   Et sans vraiment comprendre, Killik reprit son baise sans difficulté. Timidement, je laissais sa langue caresser la mienne. Cela me fit gémir tout en laissant un filet de salive coulait le long de mon menton. Son liquide transparent se perdait dans le mien tandis que le baiser étouffait mes gémissements. 

   Au fond de moi je savais que ce baiser était mal parce que Killik m’était précieux sans que je ne sache pourquoi. D'ailleurs, je dus m’avouer que son baiser était renversant, il était…doué et entreprenant.

—Tu es tombé amoureux de moi ?
—I-idiot ! Ce n’est pas avec un baiser que ça marche…

Cet échange n'avait rien de méchant, juste taquin. Je me sentais déstabilisé par sa gentillesse mais un baiser n'avait rien de bien sorcier non plus.
Puis il mordit ma lèvre inférieur, laissant ses crocs légèrement me faire saigner à cet endroit.

— Ton sang est vraiment délicieux, complimenta-t-il en dégustant mon liquide sur mes lèvres.

Ses yeux or devinrent rouge comme mon sang. Je reculais d’un pas avant d’être rattrapé par Killik qui me tenait par les hanches d'une simple main.

— Killik, pourquoi ? Pourquoi devenir aussi attentionné avec moi ?

   Même si cet échange avait été des plus agréables, il était également des plus effrayants ! Il n'avait pas à se montrer aussi gentil pour l’être humain que j’étais. Mon esprit se retrouvait confus…

— Kairi, je ne peux pas rien te dire pour le moment. Tu n'es pas prêt à endosser la responsabilité qui t’attend.

   Parlait-il d’Aïra ? Il avait déjà prononcé son prénom dans son sommeil. Était-il ce même garçon ? Quel pouvait être le lien entre ces deux là, que tout opposait ?

— Kairi, si je te demandais d’être ma reine, que me répondrais-tu ? Changea-t-il de sujet.

   Comment pouvais-je répondre à ça ?

— Je plaisantais, sourit-il.

Son ton était assez froid derrière ce sourire. Mais pour moi, ces propos avaient tout un sens. Ça ressemblait à une demande en mariage. Être reine signifiait régner avec son roi, rester à ses côtés jusqu’à ce que la mort les sépare.

   Killik, qui êtes-vous ? Pensais-je dans un coin de ma tête.

***

   En chemin, Killik et moi n’avions pas échangé beaucoup de mots. Il m'avait simplement dit recevoir un ami à lui dans son palais.

— Grâce à mon ami, j'ai en ma possession la plus belles des pierres précieuses.
— Vous avez donc des pierres précieuses !?

    À son regard et à ses sourcils légèrement froncés, le roi n'avait pas l'air de me suivre.

—Votre ami doit beaucoup vous aimer pour vous l'offrir souris-je ingénument. 
— Attends, attends. De quoi parles-tu, Kairi ? Tu fais fausse route.

   Il semblait y avoir un énorme quiproquo entre nous. Lui riait à gorge déployée alors que j’étais gêné. Cette manière de rire pleinement le rendait terriblement attirant mais ce fut à mon tour de froncer les sourcils et de gonfler les jours pour avoir l'air d’être un minimum énervé.

— J'ai que ça de belles pierres, je te l'ai montrerai si tu tiens à en voir. Décidément toi… que vais-je faire d'un garçon aussi ingénu à mes cotés ? Je parlais de toi Kairi.

   Je me sentais tout idiot d’un seul coup ! Il se moquait de moi ouvertement, même si c’était de bon cœur et sans réelles intentions de méchancetés. Ce moment innocent m’arracha même un sourire parce que Killik me rendait…

   Nostalgique.

   Nous nous retrouvions dans l’immense pièce à vivre du palais. L'ami de Killik n’était autre que le capitaine de la garde royale, Mikleo. L’homme avait de magnifiques cheveux argentés me rappelant même ceux d’Aïra.

   Quand il nous vit, il se leva pour saluer Killik sans même prendre le temps de me regarder. Les humains semblaient ne pas avoir leur place ici. Pourtant, ses yeux bleus ciels étaient vraiment magnifiques. Ils m’éblouissaient.

   Ok, il avait de la prestance et il était très élégant. Il n'avait le charme  de Killik. Allez Kairi, ce n’était pas le moment de penser à ce genre de chose. Mais quand le roi me regardait un instant, je compris qu'il m'avait quand même entendu. Qu'il sache ce genre de chose me fit rougir. Je perdais toute crédibilité devant lui.
J’étais stupide.

   Mais j’oubliais de me présenter. Mikleo avait l'air moins sévère que le roi. Il avait un regard bienveillant pour son ami.

— Je m’app…

   Je n'eus le temps de terminer ma phrase que Killik se mit devant moi pour parler d’homme à homme avec Mikleo. Non pas que j’étais une fille, mais ils étaient tous les deux des démons.

— Mikleo, je te présente Kairi.
— Mais mon roi, ce garçon...
— Ce n’est pas le moment de parler de ça ici, Mikleo.

Nous nous étions installé dans le séjour. Il y avait plusieurs feuilles éparpillées sur ma grande table mais je ne comprenais pas vraiment ce qui était inscrit dessus. Un langage qui était propre à ce monde.

— Suite au résultat de l’arène, c'est donc le prisonnier "027" qui a été choisi, mon roi.
— Tu sais le nom de celui à qui, il appartient ?
— Oui, un certain Alvin.

Jouer avec les humains semblait être un jeu pour ces enfoirés…je trouvais ça monstrueux de leur part. Ne pouvions nous pas vivre en harmonie tous ensembles ?

Serais-je trop idéaliste ?

— Kairi, essayes d'avoir des pensées réalistes deux minutes, tu veux ?

   Fallait que je prenne l’habitude d’être épier par ce gugusse. Je ne pouvais même pas répondre de toute façon, c’était assez gênant qu’il puisse lire en moi comme un livre ouvert. Il avait raison d'un certain côté, je ne m’appartenais plus. Enfin il me restait mon pauvre cœur et ses sentiments
Au final, les deux hommes avaient longuement parler de choses et d’autres. Moi, je préférais rester dans mes pensées à imaginer comment me sortir de cette situation et aider Aïra. J’ignorais pourquoi je m’étais réveillé dans cette forêt. Je ne comprenais pas pourquoi je me sentais ainsi avec Killik. Une partie de moi semblait tenir à lui et je me demandais comment c’était possible de ressentir une chose pareille alors que tout nous opposait. Si j’étais venu ici malgré moi, c’était surement pour une bonne raison. Ce monde regorgeait de secrets et de magie, j’avais la certitude que cet Aïra avait raison. Problème, j’ignorais comment m’y prendre et surtout de quoi il pouvait s’agir.
Mais j’étais bien lié à Killik puisqu'il avait lui-même évoqué le sujet.

— Mon roi, ce fut un réel plaisir de déjeuner avec toi.

L’homme se pencha le poing au cœur, ce qui m’arracha un petit rire. Leurs manies n’allaient absolument pas avec leur caractère. C’était surprenant de voir autant de courtoisie alors qu'ils agissaient comme des monstres.

— Toi, qu’est ce qui te fait rire ?
— Non, rien... c’est juste que je ne suis pas habitué à vos manières et à vos gestes. Vous savez, les humains ont deux façons de se saluer.

Je me levais de mon siège et Killik me laissa faire. Je pus m’approcher du capitaine  sans craintes en lui tendant une main.

— Faites comme moi.
— Comme toi ?
— Oui.

   Je serrais sa main dans la mienne qui était trop grande pour moi. Mais il se prêta au jeu, sous le regard dangereux de Killik qui ne faisait rien pour détendre l’ambiance.

   Mikleo ne semblait pas plus gêné que ça. Un simple humain pouvait lui montrer ses coutumes. Nous restions un court instant ainsi avant qu’il vienne briser le silence entre nous. Je remarquai que Killik nous observait attentivement.

— Et l'autre manière ?


Je m’approchais de lui rougissant.

— On appelle ça, une bise.

   Je m'approchais plus près de Mikleo, lui aussi était beau. Il était beaucoup plus grand que moi alors je dus me mettre sur la pointe des pieds pour être un minimum à l’aise pour ce qui allait suivre. Mes mains sur ses épaulettes dorées me permettaient de garder un semblant d’équilibre face à son imposante stature. Puis, l'instant d’après, il reçut un petit baiser sur une joue, puis sur l’autre.

— Kairi ! S’énerva Killik.

   Il n’avait pas l'air très content. Il me prit avec force l’avant-bras pour m’éloigner de Mikleo.

— Oublie la bise avec les autres !
— Hein ? Quelle mouche vous a piqué ?

   Son étreinte se fut plus forte, j'en perdis un léger cri. Je ne comprenais pas ce personnage. Pourquoi agissait-il de façon aussi stupide ?

— J’ai bien vu, tu l'as embrassé.
—Oui, juste une bise !
— Plus de bise ou je te brise tout entier, menaça-t-il.

C'était quoi ce numéro de jalousie maladive ?

— Je vous l'ai déjà dit, même si mon corps vous appartient, mon cœur et ses sentiments n'appartiennent qu’à moi. Vous ne pourrez jamais contrôler ce que je ressens. Mes envies et les gens que j'aime. Je vous l'ai dit, je trouve que vous êtes un homme détestable, Killik.

   Bam ! Dans ta face, le roi !

   Il tira sur mon bras pour que je le suive, laissant le capitaine à la chevelure argentée derrière nous. Il marcha plus vite que d'habitude et tira plus fort sur mon bras. Je le savais. Il était en colère. Pas forcément contre moi mais contre lui-même, incapable d'obtenir mon cœur et ce qui allait avec. Je pouvais savourer ma première victoire face à cet homme si effrayant. Finalement, il avait beau être roi, Killik ne pouvait pas tout contrôler et obtenir.

— C'est quoi votre problème ? Un jour vous êtes l'homme le plus con et le plus violent qui soit, et le jour d'après vous me faîtes une crise de jalousie ? Vous ne pourrez pas avoir le beurre et l'argent qui va avec !
—Le beurre ?
— C'est une expression humaine ! Votre comportement est ridicule.

   Il me jeta sur le lit une fois arrivé dans ses appartements. Il s’était mis sur moi et là, je sentis la peur m'envahir.

   Allait -il me prendre de force ? Je sentis mon cœur s’accélérer et l’idée de me faire violer me traversa l'esprit, me pétrifiant sous son corps.

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