Prologue
Et voilà, ça y est, je suis à ma dernière année de Bachelor stylisme modélisme à SMODE, c'est l'école la plus réputée de Paris.
Ces années ont vraiment été à la fois les plus dures et les plus heureuses de ma vie. J'ai pu faire ce à quoi j'aspirais depuis toute petite, il est vrai que je suis à la base une personne qui n'a pas forcément d'ambitions dans la vie, mais une chose est sûre, j'ai toujours été passionné par la mode.
Bien sûr, ma mère veut que je choisisse une voie beaucoup plus stable, mais à quoi bon faire des années et des années d'étude dans un domaine qui ne me plaît pas !
J'ai donc fait tout ce qui était en mon pouvoir pour convaincre ma mère de m'autoriser à étudier la mode. Mais rien n'y fait, elle refuse de comprendre et s'oppose à tout ce que je fais! Heureusement que je peux compter sur le soutien de mon père.
À l'approche de mon examen qui aura lieu dans deux semaines, je ne peux m'empêcher de me remémorer mon parcours. En y repensant je viens vraiment de loin.
Si on m'avait dit trois ans plus tôt que j'allais être accepter dans l'une des plus grandes écoles de mode de Paris, je ne l'aurai pas cru !
Il faudrait peut-être que j'ai plus confiance en moi et en mes capacités.
Pour cela j'avais fait appel à monsieur Perdrix mon professeur d'art plastique au collège, qui m'avait dirigé vers la conseillère d'orientation. J'avais un peu d'apriori car elle n'était pas connue pour ses capacités à nous orienter, mais bon j'ai tout de même décider d'aller prendre rendez-vous.
J'aime laisser le bénéfice du doute aux gens, après tout elle ne m'avait rien fait à moi.
À ma grande surprise elle m'avait proposé de participer aux portes ouvertes de plusieurs lycées de mode.
Parmi tous les établissements que j'avais visité, un seul avait retenu mon attention, le lycée Camille Dio.
Ce qui m'avait plu chez CDO, c'était la grandeur de l'établissement: le hall était immense, les salles de classes bien décorée avec des représentations des plus grands créateurs. La cafétéria était super classe, tout respirait la modernité. De plus Camille Dio était super bien situé. Alors il m'était très facile de m'y rendre en transport en commun ou même à vélo lorsque j'aurais voulu m'adonner à une activité physique sans perdre de temps sur mes cours.
Au-delà de l'enseignement de qualité que j'allais recevoir, l'environnement surclassé tous les autres lycées. Ça paraît anodin, mais étudier tous les jours dans un lycée insalubre petit et vieux ne m'enchantais pas. Je suis sûre qu'à la longue ça aurait impacté négativement mon travail.
Suite à ces portes ouvertes, j'avais mis le lycée Camille Dio en premier vœux, je me rappelle comme si c'était hier la joie que j'avais ressentie lorsque j'ai été accepté.
J'ai kiffé mes années à Camille Dio, le petit bémol était le fait qu'on n'était pas libre par rapport à nos projets de couture, j'aurais préféré avoir plus d'autonomie.
On a participé à plusieurs expositions dans le Musée des arts décoratifs, au Palais Galliera et même à la Cité de la dentelle qui se trouve à Calais, la classe n'est-ce pas.
J'ai appris pleins de choses à Camille Dio sur la mode et le luxe que je n'aurais surement pas connu si j'avais choisi une autre filière. D'ailleurs cela m'est toujours utile maintenant que je suis en Bachelor.
Au fil des années, j'ai acquis une sorte de don, je suis incollable sur l'histoire, et le courant de la mode. Je peux distinguer la marque, la collection, la matière du produit. En fait tout ce qui constitue un vêtement je sais parfaitement le décrypter.
C'est le fruit de mes recherches, des expositions, des documentaires, des livres que j'ai mémoriser pendant toutes ses années en étude de mode et un peu de ma curiosité.
Mon père m'avais dit que depuis que j'ai l'âge de 3 ans, j'habillais mes poupées et lorsque cela ne me plaisait pas je leur créais des vêtements avec tout ce qui me passait sous la main. J'avais d'ailleurs fait pas mal de dégâts en critiquant ouvertement certain choix vestimentaire lors de divers rassemblement familiaux ...
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